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Jean-Marie Le Clézio: Le procès-verbal

Здесь есть возможность читать онлайн «Jean-Marie Le Clézio: Le procès-verbal» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 1973, ISBN: 978-2-07-036353-7, издательство: Éditions Gallimard, категория: Современная проза / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Jean-Marie Le Clézio Le procès-verbal

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«On me reprochera certainement des quantités de choses. D'avoir dormi là, par terre, pendant des jours; d'avoir sali la maison, dessiné des calmars sur les murs, d'avoir joué au billard. On m'accusera d'avoir coupé des roses dans le jardin, d'avoir bu de la bière en cassant le goulot des bouteilles contre l'appui de la fenêtre: il ne reste presque plus de peinture jaune sur le rebord en bois. J'imagine qu'il va falloir passer sous peu devant un tribunal d'hommes; je leur laisse ces ordures en guise de testament; sans orgueil, j'espère qu'on me condamnera à quelque chose, afin que je paye de tout mon corps la faute de vivre. Prix Renaudot

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«Et maintenant?»

Michèle eut un geste parabolique de la main, une dénégation, sans doute.

Adam feignit de ne pas s’en contenter.

«Maintenant?»

Elle cria un peu:

«Maintenant, c’est fini, qu’est-ce que ça peut foutre?»

Adam s’irrita à son tour; il donna l’explication:

«Tu me demandes ce que ça peut foutre, hein, quand en plus on est un déserteur? Tu ne sais pas qu’avec une plainte de ce genre on peut me mettre en taule? Tu es vraiment folle, ou quoi, Michèle! Tu ne vois pas, tu ne vois pas que Adam Pollo, déserteur, est à la merci de la moindre petite dénonciation, et que demain — qu’est-ce que je dis, dans une heure, une minute, il peut venir deux types en uniforme, qui m’enverront des coups de poing et des coups de pied, me passeront la camisole de force, les menottes et tout le bataclan, et n’auront de cesse qu’ils m’aient bouclé dans la geôle la plus noire d’une caserne de zouaves, sans pain, sans feu, sans femme, sans rien et moins encore?»

Michèle hésita très vite, puis se décida à rompre la première le jeu:

«Ça suffit comme ça, Adam, tu commences à me fatiguer pour de bon.»

Il continua pourtant:

«Michèle, je ne te comprends pas! Serait-ce que tu soutiens cette version de la vie où l’on fait toujours semblant de ne pas croire? D’après toi, je mérite la peine capitale ou non? Réponds!»

«Adam, je t’en prie, j’ai vraiment mal à la tête, je —»

«Réponds d’abord.»

«Tais-toi.»

«Alors? Est-ce que je mérite la peine capitale?»

«Oui, bon, tu es content?»

Adam décida de ne plus rien dire; Michèle, de son côté, sortit un miroir de son sac à main, et se lissa les sourcils du bout des doigts. Des gens qui passaient sur le trottoir la regardaient furtivement. Elle, avait, entre mille, l’air de ne pas être du tout unique. Adam, sans recours devant son obstination, la laissa se peigner les cheveux, se remettre du rouge et du fard; enfin, il n’eut plus qu’à boire son café, presque froid.

Plus tard, ils jouèrent un moment au-dessus de la table, à déplacer de quelques millimètres les objets qui s’y trouvaient; ils attaquèrent et contre-attaquèrent à tour de rôle en déplaçant sous-verres, tasse, soucoupe, cuiller, fils de laine, moucheron mort, petit carré de papier de l’addition, cendrier blanc, allumette, lunettes de soleil, mégot de gauloise-maïs, tache de café (élargie vers la droite), etc.

Finalement. Adam gagna, en avançant d’un quart de millimètre une grosse poussière floconneuse qui était tombée du chandail de la jeune fille. Ils se levèrent tout de suite après, ensemble, et sortirent du café. Le garçon les appela quand ils passèrent devant le comptoir; seul Adam se retourna. Il paya avec des pièces de monnaie, se regarda une seconde dans la glace qui couvrait le mur, et gagna la rue.

Ils marchèrent l’un à côté de l’autre, sans rien dire, les yeux devant eux; la rue descendait en pente douce vers la mer et ils guettaient la moindre échappée d’horizon qui apparaîtrait entre les cubes des villas. Quand ils atteignirent la promenade du bord de mer, ils hésitèrent, faillirent continuer chacun de son côté; puis Adam suivit Michèle. Ils s’assirent un peu plus loin, sur un banc dont le dossier avait été arraché, trois mois auparavant, par un accident automobile: un camion six-tonnes avait fauché un Vélo Solex débouchant sur sa droite, et, perdant le contrôle de sa direction, s’était renversé sur le trottoir — d’où le banc mutilé et 2 morts.

«Je t’ai écrit» dit Adam, «Je t’ai écrit et je t’ai violée. Pourquoi n’as-tu rien fait, toi?»

«Qu’est-ce que tu voulais que je fasse?» répondit Michèle d’un ton fatigué.

«Je t’ai écrit, j’ai mis mon adresse.»

«Tu ne voulais pas que j’v réponde, quand même!»

«Mais si! Bon Dieu!» il criait volontiers. «Mais si! Ou alors, aller chercher les flics.»

«Je n’ai rien à en faire, des flics.»

«Tu as porté plainte, oui ou non?»

«Je n’y peux rien…»

«Je n’y peux rien…» protesta-t-elle plusieurs fois.

Ils se promenèrent longtemps au bord de l’eau; le vent soufflait par intermittences, tantôt froid, tantôt chaud. Personne ne passait sur leur trottoir. Il y avait d’un côté la mer, absolument plate, salie d’huile, le phare qui brillait sur la digue, et quelques réverbères dont les reflets verticaux semblaient avancer. De l’autre côté, la masse de la terre ferme, couverte systématiquement de ville, de poteaux, d’arbres, bombée à l’excès, comme si on l’avait regardée la tête à l’envers. Dans l’esprit d’Adam, dit-on, le paysage se renversait conune vu dans un miroir convexe. Ça faisait qu’il se sentait en équilibre, sur la pointe des pieds, perché tout en haut des continents, tenant sous ses semelles une terre ronde comme une mappemonde, imitant la posture de Marie, et inversant le travail d’Atlas; semblable à l’époque (douze-treize ans) où de toute la force de son poids, il obligeait la sphère de caoutchouc à demeurer plongée sous la mer, dilatée par la pression, et remontant vaguement par petites glissades le long de ses mollets.

Ils échangèrent encore quelques mots en marchant.

«Pourquoi tu n’y peux rien?»

«Parce que. Parce que je ne sais pas.»

«Tu sais quoi? Tu manques de concentration.»

«Ah bon?»

«Tu es trop véhémente, aussi.»

«C’est tout?»

«Attends. Tu ne sais pas persuader.»

«Vraiment?»

«Oui, vraiment. D’ailleurs, tu t’en fous. Parce que finalement, ça revient au même. Je crois tout autant à ce que je fais; l’important, c’est de toujours parler de façon à être écrit; comme ça, on sent qu’on n’est pas libre. On n’est pas libre de parler comme si on était soi. Et voilà, on se confond mieux. On n’est plus seul. On existe avec le facteur 2, ou 3, ou 4, et plus avec ce satané facteur 1. Tu comprends?»

«Je comprends. J’ai m vertèbres d’un geste al à la tête» dit Michèle.

Elle attendit un peu encore, qu’il réponde quelque chose; quand elle sentit qu’il se tairait, maintenant, pour longtemps, elle l’embrassa, lui dit au revoir, et retourna vers le centre de la ville. Elle marcha à grands pas, serrée dans son imperméable d’homme, les cheveux collés par la pluie, une tache de cambouis maculant sa cheville gauche, le regard buté aux choses, quasi vicieux.

D. C’était à se demander si ce n’était pas devenu chez lui une habitude que de poser les faux problèmes. Il s’y prit à quatre ou cinq fois avant de se décider; questionnant par-ci, par-là, se référant à de vieilles cartes postales reçues les veilles de fête, à des calendriers usagés ou en retard d’un mois, voire aux recommandations des grands-parents. Quelques personnes lui offraient l’apéritif, un petit verre de cinzano sur le pouce; c’était bien gentil, mais il avait son idée derrière la tête. Il refusa les invitations et s’installa au fond du bar, le dos contre le mur. Il insistait sur le fait qu’il devait être maintenant le plus âgé de tous, quelque chose comme vingt-huit-trente ans, environ. C’était bien l’âge, s’il y en a un, où l’on doit tout comprendre à demi-mot et être capable d’action, surtout quand il s’agit de résolutions de ce genre.

28 août, pleine chaleur, plein été; 19 heures 30 minutes: il regarda droit devant lui, au-delà des habitués du bar qui bougeaient au premier plan, et constata qu’il faisait nuit. Il avait choisi méticuleusement le bar, parmi ceux que fréquentait Michèle. Il attendait devant son verre d’orangeade en essayant de se souvenir.

Trois marins américains entrèrent dans le bar, probablement ivres, en chantant des chansons américaines. Adam les observa en train de s’accouder au comptoir, tout près du tiroir-caisse. L’un d’eux se sépara des autres et passa à côté de la table d’Adam. Il poussa une pièce de monnaie dans la fente du juke-box, se pencha sur l’écran pour lire les titres, puis soudain comprit que c’était inutile, que toutes les chansons de la boîte à sous devaient être américaines; il pressa deux boutons au hasard, se recula un peu, détachant difficilement son œil de la tache de lumière ronde qui illuminait le disque. Il s’en alla quand même, trouva la porte des W.C., et au moment où il quitta le bar, entendit les premiers mots de Red River Rock:

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