Agnès Martin-Lugand - Entre mes mains le bonheur se faufile

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Entre mes mains le bonheur se faufile: краткое содержание, описание и аннотация

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Depuis l’enfance, Iris a une passion pour la couture. Dessiner des modèles, leur donner vie par la magie du fil et de l’aiguille, voilà ce qui la rend heureuse. Mais ses parents n’ont toujours vu dans ses ambitions qu’un caprice : les chiffons, ce n’est pas « convenable ». Et Iris, la mort dans l’âme, s’est résignée.
Aujourd’hui, la jeune femme étouffe dans son carcan de province, son mari la délaisse, sa vie semble s’être arrêtée. Mais une révélation va pousser Iris à reprendre en main son destin. Dans le tourbillon de Paris, elle va courir le risque de s’ouvrir au monde et faire la rencontre de Marthe, égérie et mentor, troublante et autoritaire…
Portrait d’une femme en quête de son identité, ce roman nous entraîne dans une aventure diabolique dont, comme son héroïne, le lecteur a du mal à se libérer.

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Les révélations s’arrêteraient-elles un jour ?

— Mon Dieu…

— Le réel avait de moins en moins de prise sur elle. Elle avalait un anxiolytique ou un neuroleptique pour un oui ou pour un non… Elle divaguait de plus en plus, ressassait son passé, le modifiait. Elle avait même des hallucinations dernièrement : je l’ai surprise en train de parler à Jules de vous, de Gabriel. Ces crises de démence étaient de plus en plus fréquentes, et surtout incontrôlables, il fallait laisser passer l’orage…

Je repensai à ses sautes d’humeur, son contrôle maniaque, qui pouvaient passer pour des caprices de diva, ses migraines qui n’en étaient pas en réalité, sa réaction démesurée lorsque j’étais rentrée avec Pierre, et sa violence de l’autre soir…

— Je n’aurais pas dû vous laisser seule avec elle cette nuit-là, je suis désolé, Iris, pour ce qu’elle vous a fait.

Il jetait des coups d’œil à la marque sur mon cou qui virait au violacé.

— Ce n’est pas votre faute, Jacques. Pour moi, ce n’était pas elle. En tout cas, ce n’est pas le souvenir que je veux en garder. Avez-vous parlé de ça à Gabriel ? Ça le soulagera.

— C’est fait. Ce n’est plus l’heure des secrets… et ni l’un ni l’autre vous ne devez culpabiliser de ce qui vient de se passer.

— Plus facile à dire qu’à faire.

— J’étais là hier. J’ai tout entendu du coup de téléphone.

— Ah…

— Je pensais devoir lui donner une dose supplémentaire, mais après avoir longuement pleuré, elle s’est calmée d’elle-même. Lorsqu’elle m’a renvoyé chez moi, elle m’a dit que Jules lui manquait. En toute sincérité, je crois qu’elle a pris sa décision en pleine possession de ses moyens, et aussi parce qu’elle vous aimait tous les deux.

— Comment a réagi Gabriel ?

– Ça l’a apaisé, mais il aura des démons à combattre.

Il soupira et avala une gorgée qu’il savoura longuement.

— Et vous, Iris ? Comment allez-vous ?

— Moi, je n’en sais rien. Je ne peux pas croire qu’elle soit morte ; et je ne pense qu’à lui.

— Laissez-vous aller au chagrin, vous l’aimiez aussi. Je le sais.

— On verra plus tard, lui répondis-je dans un souffle.

Jacques siffla la fin de son verre et descendit du tabouret.

— Ne restez pas seule, venez chez moi passer la soirée avec ma femme et mes enfants.

— Merci, Jacques, vous êtes adorable, mais je préfère rester ici. Je ne voudrais pas que Gabriel trouve l’appartement vide en rentrant.

— Comme vous le souhaitez, n’hésitez pas, surtout.

Il me nota son numéro de téléphone et prit le chemin de la porte d’entrée. Je l’accompagnai. Il me fit une bise, j’en restai coite. Et il partit, me laissant seule pour appréhender ses dernières révélations.

Je sortis des vêtements propres et mes affaires de toilette de mes valises. Mon cœur se serra en arrivant dans la salle de bains. Je pris une longue douche chaude, qui fut moins relaxante que je ne l’espérais. Une fois habillée, je me dirigeai en traînant des pieds vers la cuisine. Il fallait que je mange. Je réussis à sourire en découvrant le contenu du frigo : tout n’était que plats préparés venant des meilleurs traiteurs. Le luxe ne disparaissait pas en période de deuil, pensai-je ironiquement. J’en pris un au hasard, en picorai à peine la moitié, et repartis attendre dans le canapé, mon téléphone dans la main.

— Iris, pourquoi tu n’es pas allée au lit ? me dit Gabriel du pas de la porte.

Mes yeux papillonnèrent. Je m’étais endormie dans le canapé. Il vint m’y rejoindre. Son visage était défait, je m’assis, caressai sa joue, il s’appuya sur ma main.

— Comment te sens-tu ? lui demandai-je.

Il se remit debout.

— Va te coucher.

Il se dirigea vers la cuisine, prit appui sur l’îlot central un long moment. Puis, il attrapa un verre, y versa une goutte de jus d’orange, qu’il noya dans le rhum. Je le rejoignis, me mis derrière lui et passai mes mains autour de sa taille.

— C’est meilleur qu’un somnifère, me dit-il.

Je l’embrassai dans le dos. Il vida l’intégralité de son verre en trois gorgées.

— Tu as vu Jacques ? me demanda-t-il.

— Oui.

— Elle était folle… complètement cinglée… Comment ai-je pu être aveugle à ce point ?

— Elle voulait te protéger, j’en suis certaine. Qu’est-ce que ça change ? Tu l’aimais comme ça…

Il soupira.

— Peut-être… sauf que toute ma vie je me dirai que je l’ai tuée. Je suis responsable de son geste avec ce que je lui ai balancé hier au téléphone…

Il s’interrompit, donna un coup de poing sur le plan de travail.

— Gabriel, je suis aussi coupable que toi.

Il se retourna brusquement, prit mon visage entre ses mains.

— Ne redis jamais ça. Elle t’a frappée, elle a voulu te tuer. Ce n’est pas à toi d’endurer…

— Je me suis enfuie de chez elle pour te retrouver, sans un mot, sans une explication, sans m’inquiéter de son état, quand de toute évidence elle n’était plus elle-même… Alors si, je suis fautive.

Il me serra contre lui de longs instants.

— On voulait juste être ensemble, me dit-il des sanglots dans la voix.

— Je sais… Nous porterons ce fardeau à deux. Il faudra vivre avec.

— Laisse-moi m’occuper de son enterrement et on se barre… Va te mettre au lit, je prends une douche et je te rejoins.

Il me lâcha et se servit une nouvelle dose d’alcool, qu’il vida d’un trait.

Un quart d’heure plus tard, il me retrouvait sous la couette. J’étais totalement démunie face à sa peine. Mon corps l’avait soulagé hier. Je grimpai sur lui, l’embrassai, le caressai. Il répondit à toutes mes attentions. Je lui fis l’amour doucement et avec toute la tendresse que je pouvais. Ensuite, il se blottit dans mes bras et s’endormit comme une masse. Je passai plus d’une heure la main dans ses cheveux avant de sombrer à mon tour.

À mon réveil, j’étais seule dans le lit. J’enfilai sa chemise qui traînait par terre et partis à sa recherche. Il buvait un café, le regard perdu devant la fenêtre. Je me calai dans ses bras.

— J’ai quelque chose à te demander, me dit-il tout bas.

— Je t’écoute.

— Fais-lui une dernière robe.

Je fermai les yeux de toutes mes forces, car pour la première fois en vingt-quatre heures je sentais les larmes monter, et je ne voulais pas me laisser submerger par ma peine devant lui.

— Il n’y a que toi qui puisses l’habiller, elle n’a jamais été aussi belle qu’avec tes créations.

— Je vais le faire au plus vite.

— Merci… Je dois y aller.

— Où vas-tu ?

Il se dégagea de mon étreinte et enfila son blouson de cuir.

– À la morgue.

Mon sang se glaça.

— Tu veux que je t’accompagne ?

— Non, va à l’atelier.

— Il y aura quelqu’un pour m’ouvrir ?

Il fouilla dans ses poches et en sortit mon trousseau.

— Je te l’ai récupéré, m’annonça-t-il en me le tendant. J’ai fermé l’atelier pour une durée indéterminée. De toute façon, la formation touchait à son terme.

Il attrapa son casque de moto par terre, et se dirigea vers la porte d’entrée.

— Attends.

Je courus vers lui et me jetai dans ses bras. Je pris son visage entre mes mains et l’embrassai.

— Je t’aime, Gabriel.

Sans un mot, il sortit.

Une heure plus tard, j’étais devant la porte de l’atelier. Mes mains tremblèrent lorsque j’enfonçai la clé dans la serrure. Un silence de mort, glacial, pesant, régnait dans ce qui m’avait semblé être le paradis quelques semaines auparavant. En mémoire de Marthe, je m’étais habillée comme à l’époque où je travaillais pour elle ; chacun de mes pas griffait le parquet. Les rideaux avaient été tirés. Je traversai l’atelier et me rendis dans le boudoir. Je continuai à retenir mes larmes, et m’enfuis à l’étage. J’osai pénétrer dans son bureau. Le temps semblait figé. Comme si j’allais la découvrir derrière sa table de travail. Elle m’aurait dit : « Ma chérie, tes créations sont parfaites, nous allons faire de grandes choses. » J’aurais baissé la tête, elle serait venue relever mon menton avec ses doigts et m’aurait regardée droit dans les yeux.

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