Agnès Martin-Lugand - Entre mes mains le bonheur se faufile

Здесь есть возможность читать онлайн «Agnès Martin-Lugand - Entre mes mains le bonheur se faufile» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Neuilly-sur-Seine, Год выпуска: 2014, ISBN: 2014, Издательство: Éditions Michel LAFON, Жанр: Современная проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Entre mes mains le bonheur se faufile: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Entre mes mains le bonheur se faufile»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Depuis l’enfance, Iris a une passion pour la couture. Dessiner des modèles, leur donner vie par la magie du fil et de l’aiguille, voilà ce qui la rend heureuse. Mais ses parents n’ont toujours vu dans ses ambitions qu’un caprice : les chiffons, ce n’est pas « convenable ». Et Iris, la mort dans l’âme, s’est résignée.
Aujourd’hui, la jeune femme étouffe dans son carcan de province, son mari la délaisse, sa vie semble s’être arrêtée. Mais une révélation va pousser Iris à reprendre en main son destin. Dans le tourbillon de Paris, elle va courir le risque de s’ouvrir au monde et faire la rencontre de Marthe, égérie et mentor, troublante et autoritaire…
Portrait d’une femme en quête de son identité, ce roman nous entraîne dans une aventure diabolique dont, comme son héroïne, le lecteur a du mal à se libérer.

Entre mes mains le bonheur se faufile — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Entre mes mains le bonheur se faufile», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Oui…

Il devint blême, sa main libre s’agrippa au drap.

— J’arrive tout de suite, Jacques.

Il sortit du lit pour sauter dans son jean. Brusquement, il se souvint de ma présence.

— Viens avec moi, s’il te plaît. C’est Marthe, elle…

Sa voix se brisa. Je ne cherchai pas à obtenir plus d’explications, je n’en avais pas besoin. Je ne réfléchis pas davantage et me levai. En moins de cinq minutes, nous étions habillés. Gabriel prit deux casques. Il claqua la porte de son appartement et appuya sans interruption sur le bouton d’appel de l’ascenseur jusqu’au moment où il atteignit notre étage. Dans la cabine, il me prit contre lui sans un mot, l’air hagard. Il courut vers sa moto, je le suivis. Il l’enfourcha, je m’installai derrière lui, serrai sa taille. Il démarra en trombe. Il roulait excessivement vite, je fermai les yeux de toutes mes forces. La moto slalomait, le moteur rugissait. Il freina brutalement, je regardai à nouveau la route, nous venions d’arriver dans la rue de l’immeuble, elle était déserte. Gabriel gara la moto à sa place habituelle. Dans l’ascenseur, il m’enferma dans ses bras jusqu’au cinquième étage. Son corps n’était qu’une boule de nerfs. Ensuite, il entrelaça nos doigts. La porte de l’appartement de Marthe s’ouvrit sur Jacques, blanc comme un linge.

— Elle est dans le séjour…

Gabriel m’entraîna dans le couloir. Jacques l’interpella. Nous nous retournâmes en même temps.

— Je suis désolé.

Gabriel vacilla. Malgré tout, nous reprîmes notre progression dans ce couloir au silence de mort. Sur le seuil du grand salon, j’embrassai la scène des yeux. Les rideaux, légèrement tirés, laissaient passer les rayons de soleil matinaux, la poussière volait dans la lumière. Marthe était assise dans le canapé, à sa place habituelle. Elle portait la première robe que je lui avais confectionnée, je la reconnus d’un regard. Sur sa petite table d’appoint, son porte-cigarette reposait sur le cendrier, son verre de gin n’attendait que d’être rempli, et une boîte de médicaments trônait fièrement. Vide.

— C’est fini, murmura Gabriel.

Il lâcha ma main et avança dans la pièce jusqu’à faire face à Marthe. Il s’accroupit et l’observa de longues minutes. Puis il caressa ses cheveux et enfouit son visage au creux de ses genoux. Il étouffa un sanglot. Mon corps se disloquait, je n’avais pas le pouvoir de guérir cette blessure. Je contractai chacun de mes muscles. Je mis mon poing devant ma bouche. Je ravalai mes larmes. Tout faire pour ne pas laisser éclater mon propre chagrin.

Le silence fut brisé par le hurlement des sirènes qui se rapprochaient. Je m’arrachai à ma contemplation morbide et allai chercher Jacques. Il me confirma qu’il avait téléphoné aux autorités compétentes. Quelques minutes plus tard, la sonnette retentit. Gabriel conserva la même position. Je fis barrage de mon corps au pompier qui arrivait.

— Je dois passer, madame.

— Laissez-moi avec lui quelques instants, s’il vous plaît. Ne le brusquez pas.

— C’est son fils ?

— C’est tout comme.

Je pénétrai dans le grand salon et m’avançai vers eux. Je m’accroupis derrière Gabriel, le pris par les épaules. Marthe était somptueuse, parfaitement maquillée et coiffée. Elle avait l’air paisible. Sous mes mains, je sentais les soubresauts du corps en larmes de l’homme que j’aimais. Ma voix ne fut que chuchotements.

— Il faut laisser les pompiers s’approcher. Viens avec moi.

Il se releva, embrassa les cheveux de Marthe et se mit à l’écart.

— Je vais rester encore avec elle, m’annonça-t-il sans la quitter des yeux. Dis-leur de venir.

J’indiquai que la voie était libre et m’éloignai. La police était présente aussi et interrogeait Jacques. Puis ce fut mon tour. Je répondis mécaniquement aux questions que l’on me posait. J’eus l’impression que cela durait des heures. Quand ils en eurent fini avec moi, ils se dirigèrent vers la pièce principale. Je les suivis, inquiète pour Gabriel. J’eus un choc en arrivant : Marthe était déjà sur une civière, et les ambulanciers refermaient un sac noir sur elle. Les policiers se dirigèrent directement vers Gabriel. Je ne distinguai pas ce qu’ils lui disaient. Ils le laissèrent s’approcher de moi. Il me prit par la main et m’entraîna dans le couloir en direction de l’entrée.

— Jacques, appela-t-il.

Celui-ci apparut instantanément.

— Faites venir un taxi pour Iris, s’il vous plaît.

— Quoi ? Non, je veux rester avec toi.

Il fronça les sourcils.

— Je préfère que tu t’en ailles, rentre chez moi, repose-toi. J’en ai pour des heures…

— Monsieur, l’interpella un policier.

— J’arrive, lui répondit-il avant de s’adresser à nouveau à Jacques. Je peux compter sur vous ?

— Bien sûr.

Gabriel me regarda intensément, dégagea une mèche de cheveux de mon visage, m’embrassa et tourna les talons. Dix minutes plus tard, Jacques m’annonça qu’une voiture m’attendait en bas. Pour réussir à me faire quitter les lieux, il m’assura qu’il me tiendrait au courant. Dans la rue, je marquai un temps d’arrêt en découvrant l’ambulance et les voitures de police, gyrophares en action. Quelques badauds rôdaient comme des vautours. Il n’était que 8 heures du matin et j’avais l’impression d’avoir déjà vécu plusieurs journées.

Les heures qui suivirent, je les passai tantôt assise au fond du canapé, tantôt à faire les cent pas, tantôt à regarder désespérément par la fenêtre. Je n’osai pas téléphoner à Gabriel de peur de le déranger. Et l’étourdie que j’étais n’avait pas eu l’idée de noter le numéro de Jacques.

Lorsque vers 17 heures la sonnette retentit, je me jetai sur la porte pour ouvrir. C’était Jacques, chargé comme un mulet. Je le laissai passer et lui donnai un coup de main pour porter son fardeau.

— Désolé de ne pas vous avoir donné signe de vie plus rapidement.

— Comment va-t-il ?

— Je ne sais pas, il est au commissariat.

— Pourquoi ?

— Ne paniquez pas, c’est la procédure habituelle.

Je poussai un soupir de soulagement. Et reportai mon attention sur tout ce qu’il avait apporté. Je l’interrogeai du regard. Il me sourit tristement.

— Gabriel m’a demandé de faire vos valises et des courses, il a peur que vous ne vous nourrissiez pas. Je vais commencer par vous faire un café.

— Une tisane plutôt, vu mon état de nerfs.

Nous nous regardâmes. La nervosité prenait le dessus. On éclata de rire tous les deux.

— Sérieusement, Jacques, ne vous embêtez pas pour moi, vous devez avoir beaucoup de choses à faire.

— Pas du tout, Gabriel m’a ordonné de rentrer chez moi après m’être occupé de vous.

— C’est impossible. Il ne doit pas rester…

J’avais déjà la main sur la poignée de la porte d’entrée. Jacques me retint par l’épaule.

— C’est son choix, il veut gérer tout seul la situation. C’est important pour lui.

Je me voûtai et m’éloignai du palier.

Quelques minutes plus tard, nous étions attablés à l’îlot central de la cuisine. Moi avec une verveine, et Jacques avec un verre de gin, en l’honneur de Marthe.

— Comment allez-vous ? lui demandai-je.

— Je savais qu’un jour ou l’autre, ça se finirait ainsi. Et Jules le savait aussi. Marthe était une femme éblouissante, fascinante, mais malade. Gabriel ne l’a jamais su, car Jules m’avait interdit de le lui dire, mais elle était suivie chaque semaine par un psychiatre et un psychanalyste. Elle prenait un lourd traitement médicamenteux pour ses troubles. C’était la reine de la dissimulation.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Entre mes mains le bonheur se faufile»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Entre mes mains le bonheur se faufile» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Entre mes mains le bonheur se faufile»

Обсуждение, отзывы о книге «Entre mes mains le bonheur se faufile» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x