Hervé Bazin - Vipère au poing

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Vipère au poing: краткое содержание, описание и аннотация

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« Vipère au poing », c'est le combat impitoyable livré par Jean Rezeau, dit Brasse-Bouillon, et ses frères, à leur mère, une femme odieuse, qu'ils ont surnommé Folcoche.
Cri de haine et de révolte, ce roman, largement autobiographique, le premier d'Hervé Bazin, lui apporta la célébrité et le classa d'emblée parmi les écrivains contemporains les plus lus du XX
siècle.

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— Ne repousse pas inutilement Folcoche. Tu pourras nous être utile. Préviens-nous dès qu'elle te confiera quelque chose intéressant la défense nationale .

Agent double, Cropette nous donna d'abord satisfaction. C'est : ainsi qu'il nous prévint à temps d'une fouille générale qui devait avoir lieu et dont Mme Rezeau l'avait averti, afin d'être certaine de ne rien trouver chez lui de répréhensible. Je pus prendre toutes précautions utiles et transporter au grenier le contenu du coffre-fort de la communauté. La fouille ne donna aucun résultat, et, par surcroît de prudence, je ramenai la majeure partie du trésor dans la chambre de Frédie, qui était également mansardée et nous offrait une cachette analogue. Cropette ne fut pas avisé de ce dernier transfert. Son loyalisme, qui jouait de la prunelle gauche en direction de ses frères et de la prunelle droite en direction de Folcoche, devait être surveillé de très près.

Ainsi, durant deux mois, les deux camps s'observèrent, la grande puissance Folcoche ceinturée provisoirement (telle une Russie) par une poussière de petits États et de neutres tremblants. Mais cette situation ne pouvait s'éterniser. La mégère, toujours douceâtre, cherchait un biais, une occasion… quand papa la lui offrit.

Ce dernier se croyait autorisé à respirer librement.

— Aucun doute, Thérèse, disait-il à sa sœur, la comtesse Bartolomi, venue passer quelques jours sous nos lambris, aucun doute ! Le fichu caractère de ma femme avait des causes physiologiques. Son opération l'a transformée. Évidemment, elle sera toujours un peu châtaigne sous bogue, mais elle devient vivable.

— Pourvu que ça dure ! répondait notre tante, en paraphrasant Laetitia Ramolino.

Cela dura jusqu'à Pâques. Quelques jours avant cette fête, M. Rezeau reçut une lettre d'un de ses anciens amis de Changhaï, qui l'invitait à passer une quinzaine chez lui. Revenu de Chine depuis peu, cet ancien magistrat colonial, idéalement veuf, propriétaire d'un grand âge, d'un château dans le Gers et de nombreuses décorations, le comte de Poli, s'il vous plaît, se cherchait une nouvelle raison sociale et croyait l'avoir trouvée dans l'entomologie. Il hésitait toutefois entre les coléo — hyméno — névro — ortho — hémi-lépido-diptères. L'arracher à la séduction des arachnides semblait urgent, car sa fille rapportait, dans une lettre annexe, qu'il avait donné l'ordre de ne plus se servir de la tête de loup. Devant nous, au déjeuner, M. Rezeau, dévoré d'un zèle apostolique, sollicita l'avis de Folcoche.

— Nous pourrions, dit-il, emmener, notre aîné et laisser les cadets à la garde du père Vadeboncœur.

Mais Folcoche ne voulait point quitter La Belle Angerie . Une expérience avait suffi.

— Il n'est pas question de me lancer dans un voyage aussi fatigant, mon ami.

— Pour une fois que tu es prudente, laisse-moi te féliciter, reprit mon père, qui voyait poindre l'aubaine d'une randonnée célibataire. Mais qui vais-je emmener ?

— Il faut y réfléchir, fit prudemment Folcoche, pour qui la chose était toute réfléchie, mais qui ne tenait pas à démasquer trop vite ses batteries.

Le lendemain seulement, elle consentit à nous communiquer ses décisions, au déjeuner, encore une fois, selon cette habitude qui consistait à débiter bonnes ou mauvaises nouvelles en se mettant à table, les mauvaises étant généralement prioritaires (et majoritaires).

— Marcel n'est pas très bien en ce moment, dit-elle. Je ne peux pas l'autoriser à faire un voyage, qu'il mérite pourtant plus que tout autre.

Le nez rond de Cropette s'allongea.

— Je te dédommagerai autrement, mon pauvre enfant.

Papa devint radieux. Frédie se moucha violemment dans le sens favori. Quant à moi, je comprenais parfaitement la manœuvre, mais la perspective d'une évasion de quinze jours dissipait mes appréhensions. Après nous, le déluge ! Seul l'oblat ne semblait pas très rassuré.

— Je pense que nous devons bien quelques jours de vacances au révérend père, qui s'est montré si dévoué pour nos enfants, continua Folcoche. N'avez-vous pas de la famille en Normandie, mon père ?

Tout guilleret, l'oblat accepta la proposition. Ainsi, sauf Marcel, nous étions tous servis chaud. Notez que Folcoche n'avait pas dit : « Ce sont Frédie et Jean qui accompagneront leur père dans le Gers. » L'imméritée faveur était sous entendue. Toute politique que fût cette concession, l'énoncer en clair lui eût écorché la langue.

Petit détail dont je me moquais bien ! A la récréation, pour respirer un avant-goût de liberté, j'allai chercher de l'air pur au sommet du taxaudier, mon arbre favori, d'où l'on découvrait toute La Belle Angerie .

XIV

Non, Folcoche tu ne parviendras pas à empoisonner notre joie. C'est en vain que tu as essayé de nous faire tondre avant de partir. Papa s'y est formellement opposé. Il est vrai que j'étais devant lui, rouge et contracté, et qu'il commence à me craindre : quel scandale ce petit meneur ne pourrait-il point déclencher ? Non, Folcoche il faut abandonner certaines petites persécutions qui ne portent plus. Pourquoi avoir rallongé subrepticement les costumes neufs que notre père nous a offerts, afin d'être dignes de lui ? Je sais suffisamment coudre et, dès ce soir, je rétablirai l'ourlet. Pourquoi me donner une cravate qui jure atrocement avec ce complet ? Je ne demanderai pas à notre père de m'en acheter une autre, car il m'enverrait au bain, mais Frédie fera une remarque désobligeante à son égard et M. Rezeau se jettera sur cette occasion d'affirmer son autorité et son bon goût, tandis que je rendrai le même service à mon aîné, dont les chaussures sont éculées.

Et voilà ! L'heure du départ est arrivée. Pour rien au monde tu ne modifierais ton plan, ma mère, mais il faut avouer que ses prémices te coûtent. Allons ! choisis donc un de tes sourires et tâche de jouer le fair-play.

Papa s'est mis en frais. Quel dessous de porte m'a soufflé un jour que la petite de Poli ne lui avait pas été indifférente ? Il est presque moderne, notre vieux, dans un costume bleu ardoise (l'ardoise, c'est très craonnais). Je ne sympathise pas beaucoup cependant avec cette épingle de cravate, qui fut celle de grand-père et qui représente un sanglier d'or aux yeux de rubis. Mais, fait prodigieux, les bottines ont fait place à des souliers bas.

— Ah ! bougonne-t-il, je me tordrai les chevilles avec ces Richelieu.

Enfin, il se glisse dans la Citroën, où Frédie et moi sommes déjà à entassés (sans avoir reçu le baiser en forme de croix, tracé de la pointe de l'ongle). La voiture démarre, les vitesses protestent contre l'inexpérience du chauffeur, qui ne saura jamais les passer correctement. Par la vitre arrière, je considère un instant la silhouette de Folcoche, qui cherche à se tenir droite comme jadis et n'y parvient que péniblement. Cropette rentre déjà, accentuant son allure déhanchée, ce qui est signe chez lui de profond mécontentement. L'oblat fouille dans sa poche et en tire son mouchoir médaillé. De l'autre main, il esquisse une bénédiction. Bye-bye, tout le monde !

La route d'Angers est hideuse. D'interminables haies détruisent l'horizon. Tous les cent mètres, une barrière à bascule, dont les poids sont remplacés par de grosses pierres. Elles portent, peintes en blanc, les initiales du propriétaire, et ces initiales, qui sont souvent les mêmes durant des kilomètres, nous rappellent que nous sommes ici en terre quasi féodale. Par leurs trouées, on aperçoit des pommiers en fleur, des champs de colza qui font chanter canari le printemps, des paysans de velours côtelé. D'innombrables carrefours précédés de triangles jaunes. Les chemins creux qui s'en échappent ont tous l'air d'une petite ligne de chemin de fer : ce sont les ornières pleines d'eau qui trompent l'œil.

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