Frédéric Dard - Le mari de Léon

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Le mari de Léon: краткое содержание, описание и аннотация

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« Ce livre raconte l'histoire d'un ver de terre amoureux d'une étoile. Le ver de terre s'appelle Léon. L'étoile s'appelle Boris. »
San-Antonio Léon est l'humble serviteur de Boris, metteur en scène de renom. Il lui organise une existence douillette et, la rage au cœur, débusque pour lui le gibier féminin de son choix. Jusqu'au jour où la situation s'aggrave : survient une donzelle qui se met en tête de séduire « l'Illustre », de se l'attacher à tout jamais…

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« J’engagerai, pour créer une ambiance, un grand du jazz ; j’adore le jazz. Il paraît que Lionel Hampton se trouve actuellement en France ; je vais le faire contacter par mes publicitaires. Si la chose n’est pas possible, nous prendrons le « Golden Gate Quartett » ou l’admirable Claude Luter. Je veux que cette manifestation soit féerique. Il faut que ce film soit traité comme le sont les superproductions d’Hollywood. On organisera la petite sauterie un de tes jours de relâche, c’est évident. Dans une quinzaine, ça t’irait ? »

Boris et ses autres convives avaient écouté le père Lecoq avec une incrédulité admirative.

— L’idée est folle et superbe, Alfred, assura « l’Illustre » ; toi, au moins, tu sais utiliser ton fric !

Deux jours avant la fracassante sortie du « film », Boris déclara, tandis qu’il prenait son petit déjeuner :

— J’ai envie d’emmener Geneviève avec nous, à Nice. Le regard goguenard que les gens posent sur nous me fatigue. Il faut que je me montre en public avec une souris, histoire de rectifier le tir, tu ne crois pas ?

— C’est une bonne idée, admit Yvrard.

La réflexion de « l’idole » l’alertait. Il redoutait que Boris, las d’entretenir l’équivoque chez les médisants, finisse par lui demander de rentrer chez lui et d’espacer leurs relations. Une telle perspective terrorisait Léon. Il se sentait incapable de s’accommoder d’une vie qui ne serait plus totalement liée à celle de son compagnon.

Lassef décrocha son téléphone pour appeler Geneviève.

— Prépare tes hardes de gala, Jeune-vieille, je vais m’afficher avec toi !

Et il lui annonça qu’elle l’accompagnerait sur la Côte d’Azur afin de participer, à son côté, au délire du père Lecoq.

Elle en fut bouleversée au point de fondre en larmes, mais sachant que Lassef avait horreur de ce genre de démonstration, elle les lui cacha de son mieux.

Lorsqu’il eut raccroché, « l’Illustre » réfléchit :

— Pendant qu’on y est, tu devrais faire comme moi, conseilla-t-il, et venir là-bas avec une gonzesse.

— Je n’ai personne sous la main, objecta Yvrard. Comme cheptel, je ne disposais que de la Bérangère, mais nous sommes en froid et elle est mariée.

— Emmène ta belle-sœur, ça lui fera prendre l’air. Et puis, en me voyant escorté d’une jolie fille, elle comprendra enfin que je suis indisponible et renoncera à ses enfantillages.

— Je ne sais pas si Maria acceptera de s’occuper de Momone à nouveau…

— Prends une infirmière. Au fait, il y a longtemps que je ne t’ai pas refilé de la fraîche.

Il alla chercher son chéquier dans un tiroir et se montra princier.

26

Il s’attendait à une explosion de joie, mais quand il lui avait proposé de participer à l’expédition niçoise, Nadège s’était payé le luxe d’hésiter.

— D’accord, avait-elle déclaré, mais à la condition que nous ayons chacun notre chambre.

Elle restait grave, presque soucieuse, avec une curieuse expression de désappointement.

« Que sera-ce quand elle verra SON idole avec Geneviève Valéry ! »

Contrairement à sa belle-sœur, il bouillonnait d’allégresse. Ce film publicitaire de moins d’une minute, il en était la vedette, après tout. Le déploiement de publicité organisé pour sa sortie lui serait profitable. Jusqu’alors, Léon n’avait pour blason que ses liens d’intimité avec Lassef, et il ne lui déplaisait pas d’« exister » un tout petit peu par ses propres moyens. Il n’avait pas l’utopie d’espérer que cette prestation éclair lui vaudrait des engagements sérieux. Elle ne représentait qu’un petit coup de projecteur sur sa minable carrière, c’était un simple gag de carabin, sans lendemain. Il comprenait pourquoi Lassef éprouvait le besoin de s’entourer de filles pour la circonstance. Ce film réalisé par lui et dont Yvrard était la vedette allait renforcer les ragots colportés sur leur compte. L’événement constitué par cette sortie à grand spectacle offrait l’occasion rêvée d’une mise au point.

Dans la salle d’embarquement, l’on avait présenté les deux jeunes filles l’une à l’autre. Nadège avait serré la main de Geneviève sans sourciller.

— Comment dois-je vous dire : « monsieur » ou « mademoiselle » ? avait persiflé celle-ci, faisant allusion à leur brève rencontre au théâtre, alors que Nadège était travestie en homme.

— Ne m’appelez pas du tout, avait rétorqué Nadège en souriant ; mais cela sonnait comme un avertissement.

Ils avaient voyagé en classe business, la hiérarchie des places étant maintenue, bien qu’il s’agisse d’un charter. Boris devant, avec sa blonde amie, Léon derrière eux, avec sa belle-sœur. « L’Illustre » en remettait, tenant la main de Geneviève en entrecroisant leurs doigts, bécotant sa nuque, lui chuchotant des mots tendres dont il n’était pas coutumier. Nadège avait somnolé (ou feint de somnoler). Elle était habillée en Escada de couleur pêche, avec un manteau brun boutonné sur l’épaule. N’étant pas habituée aux toilettes, elle portait les siennes avec une gaucherie provinciale. Lorsqu’il était passé la chercher, Léon lui avait déclaré qu’elle était trop fardée pour un début d’après-midi, à quoi elle lui avait répondu de s’occuper de ses oignons.

L’installation à l’hôtel s’était effectuée sans problème. Boris et Geneviève occupaient la même chambre, laquelle était contiguë à celle de Nadège. En arrivant, ils avaient fait l’amour toutes affaires cessantes, et ce bruyamment, alors que leurs étreintes s’étaient toujours perpétrées silencieusement. D’un commun accord, ils offraient ce récital à leur jeune voisine, comme s’ils voulaient l’humilier par la démonstration d’un plaisir exagéré.

Ils se dépensaient à tort car Nadège trouvait leur prestation dérisoire, voire misérable. Elle lui rappelait un hôtel de Caen où elle avait passé une nuit en compagnie de sa famille pour assister aux funérailles d’une tante. Elle dormait avec Simone quand les ébats d’un couple les avaient réveillées.

La femme couinait comme un petit carnassier pris au piège, et ses cris évoquaient davantage la souffrance que le plaisir.

« — Qu’est-ce qu’elle a ? » avait demandé Nadège à sa grande sœur.

« — Elle fait l’amour », avait répondu Simone.

« — On crie quand on fait l’amour ? »

« — Cela arrive à certaines gens. »

« — Tu cries, toi ? »

« — Non, mais je connais quelqu’un avec qui je crierais si par bonheur la chose m’arrivait. »

« — Qui donc ? »

Simone avait souri à son rêve et chuchoté :

« — Boris Lassef. »

Et voilà qu’elle entendait crier une fille en amour avec « l’idole » ; voilà qu’elle entendait également crier Boris. Seulement leurs cris, à l’un comme à l’autre, étaient faux : des cris au chiqué.

Elle avait quitté sa chambre en même temps qu’ils sortaient de la leur. Ils paraissaient tout de même gênés de la retrouver si vite. Nadège leur avait souri d’un air complice et avait dit à Boris :

— Vous êtes meilleur comédien sur une scène que dans un lit.

« L’Illustre » avait été sidéré.

Au Palais des Festivals, le père Lecoq, sur son trente et un, avait prononcé un speech plein d’humour avant la projection :

— Jamais tant de gens de qualité auront parcouru une aussi grande distance pour visionner un film aussi bref. Depuis longtemps j’avais envie de vous réunir, et ces quelques mètres de pellicule m’en fournissent le prétexte. Cela dit, vous pourrez constater qu’il n’est pas besoin de tourner Autant en emporte le vent pour démontrer que l’on a du talent. Ce film publicitaire que notre prestigieux Boris Lassef a bien voulu réaliser par amitié pour moi va vous prouver que j’ai raison. Boris nous a fait l’amitié de se joindre à nous, je l’en remercie de tout cœur.

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