Frédéric Dard - Le mari de Léon

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Le mari de Léon: краткое содержание, описание и аннотация

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« Ce livre raconte l'histoire d'un ver de terre amoureux d'une étoile. Le ver de terre s'appelle Léon. L'étoile s'appelle Boris. »
San-Antonio Léon est l'humble serviteur de Boris, metteur en scène de renom. Il lui organise une existence douillette et, la rage au cœur, débusque pour lui le gibier féminin de son choix. Jusqu'au jour où la situation s'aggrave : survient une donzelle qui se met en tête de séduire « l'Illustre », de se l'attacher à tout jamais…

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Applaudissements frénétiques de ce public d’exception, heureux de faire l’école buissonnière aux frais du Prince de la nouille.

Le film était un chef-d’œuvre, en effet, dans sa brièveté (et en grande partie à cause d’elle). Direct, cocasse, imprévisible. Ce fut un éclat de rire dans la salle où les deux cents invités semblaient un peu perdus bien qu’ils se fussent groupés. Ils n’en finissaient pas d’applaudir comme si on leur avait projeté une œuvre impérissable.

Alfred Lecoq, ravi, se pavanait ainsi que sa rombière. Les flashes crépitaient autour de Lassef et d’Yvrard, dérisoire vedette d’un instant.

Geneviève voulut se joindre au groupe que cernaient les objectifs, mais Boris la refoula d’un geste importuné, et Nadège en éprouva un contentement profond.

Une fois cette effervescence calmée, tous les assistants furent conviés à prendre place dans des cars pullman stationnés devant le Palais, et l’on repartit pour Nice afin d’y festoyer.

Cette fois, Boris et Léon se placèrent côte à côte, spontanément, mus par les vieilles habitudes. Après quelques secondes de flottement, les deux filles s’installèrent derrière eux.

Elles restèrent un long moment sans se parler, mais ce mutisme devenant pénible, Geneviève finit par demander :

— Il paraît que vous êtes la belle-sœur de Léon Yvrard ?

— Exact.

— On dit qu’il a une femme paralysée ?

— On dit vrai.

— Et qu’il s’obstine à la garder chez lui ?

— En effet.

— Ça correspond à quoi ? L’amour ?

— Peut-être.

— C’est vous qui vous occupez d’elle ?

— Depuis quelque temps.

— Jusqu’à quand ?

— Jusqu’à mon mariage.

— Vous êtes fiancée ?

— Pas encore.

— Que fait-il, votre futur époux ?

— Des miracles.

— Il est médecin ?

— Non, comédien et auteur dramatique. Geneviève sourit.

— C’est lui, là ?

Elle tapota le dossier du siège où avait pris place Lassef.

— C’est lui.

La jeune comédienne regarda Nadège bien en face, penchant sa tête pour cela.

— Il vous a promis le mariage ?

— Non.

— Il vous a dit qu’il vous aimait ?

— Non plus.

— En somme c’est vous qui avez décidé de l’épouser ?

— Voilà.

— Une idée fixe, quoi !

— Je ne sais pas.

— Et vous êtes sûre de vous ?

— Absolument.

— Parce que vous l’aimez ?

— Pas seulement pour ça.

— Pourquoi, alors ?

Nadège hésita un peu, cherchant ses mots et assura :

— Parce que JE LUI CONVIENS !

— Qu’entendez-vous par là ?

— Ça me semble explicite. Je lui corresponds. J’ai appris à l’aimer depuis que je sais ce qu’est l’amour. Jusque-là, ma vie n’a été qu’une lente préparation. Je me prépare à lui. C’est mal dit, mais vous devez comprendre.

— Je comprends.

— Tant mieux.

Geneviève réfléchit : la certitude forcenée de sa voisine de voyage ne l’irritait pas mais l’incommodait, comme incommodent les propos d’une folle.

Elle aurait dû arrêter là la conversation mais, piquée au vif, elle ne put s’empêcher de poursuivre :

— Il ne va pas vous épouser puisque lui ne vous aime pas.

— Il m’aime sans le savoir. Inconsciemment, il refoule cette idée ; bientôt il ne pourra plus se contenir.

— Vous le pensez vraiment ?

— J’en suis ABSOLUMENT certaine.

— Sur quoi s’appuie cette certitude, sur votre volonté ?

— Ma volonté ne serait rien s’il n’était pas réceptif. Je sais qu’il l’est.

Le car roulait à bonne allure sur l’autoroute. Il dépassa l’embranchement pour Cagnes.

— Comment savez-vous que Boris est réceptif à votre charme ?

— Il ne s’agit pas de charme, c’est bien plus intense ! Comment je le sais ? Parce que je le connais en profondeur.

— Sans l’avoir fréquenté ?

— Ma sœur m’a dit l’essentiel avant son accident. Ensuite j’ai passé des soirs et des soirs à l’observer à la jumelle.

— Il jouait un rôle ! Quelle idée peut-on se faire de la vie secrète d’un acteur quand il joue un rôle ?

— Un rôle écrit par lui, pour lui ! A travers la moindre crispation de son visage, la plus légère lueur de son regard, j’ai pu lire en son âme, un peu comme un graphologue déchiffre les secrets d’une écriture.

Geneviève renonça aux objections.

— Bon, alors il va vous épouser ?

— Vous allez voir.

Elle eut une réaction à laquelle Geneviève était loin de s’attendre. Avec une fougue que son calme habituel rendait imprévisible, elle se pencha sur Geneviève et l’embrassa sur la joue.

— J’aimerais que vous ne m’en vouliez pas, dit-elle.

— Pourquoi vous en voudrais-je ?

— Parce que vous l’aimez aussi. Mais croyez-moi, mademoiselle, sans vouloir vous vexer, votre amour n’est rien en comparaison du mien. Vous, vous êtes impressionnée par son talent, par son génie, par sa gueule magistrale, par sa gloire. Moi aussi, bien sûr ; mais s’il n’avait plus rien de tout cela et qu’il se trouve cloué dans un fauteuil orthopédique à la place de ma sœur, je l’aimerais tout autant, et savez-vous pourquoi ? Parce que je suis une partie de lui-même.

Peu après le départ du car, Léon, soûlé d’émotions, était tombé en somnolence et Boris Lassef entendit la conversation des deux filles.

27

— Qu’en penses-tu ? demanda Lecoq à Boris en désignant d’un grand geste conquérant le pantagruélique buffet proposé à la boulimie des invités « de seconde classe ».

— Je pense, répondit en riant Lassef, qu’au lieu de confectionner des pâtes au caviar, des pâtes au saumon, des pâtes au foie gras et des pâtes aux truffes, tu aurais dû leur servir tout bonnement du caviar, du saumon, du foie gras et des truffes, plus à la rigueur, des pâtes au parmesan.

Lecoq rit jaune.

— Tu sais à combien me revient cette bagatelle ?

— Non, et je m’en fous tellement qu’il est inutile de me le dire, riposta « l’Illustre ». N’oublie pas que je t’ai fait cadeau de ma mise en scène !

Le brave Alfred le saisit par le cou.

— Je ne l’oublie pas, vieux frère. A présent que tous ces ogres sont accrochés aux mamelles de la Maison Lecoq, débinons-nous sur la pointe des pieds et allons faire une bringue de grande classe ! J’alerte ma vieille qui s’obstine à caqueter de table en table ; toi, préviens Léon et vos gentilles pétasses. Deux limousines nous attendent dans la petite rue d’à côté.

Le restaurant Maximin était la plus singulière table de France (et l’une des meilleures). Situé en plein cœur de Nice, près de la place Masséna, l’établissement avait été aménagé dans un vieux et beau théâtre, ce qui rendait évident l’aspect spectaculaire de la grande cuisine. Les tables se trouvaient à l’orchestre, à la place des fauteuils de jadis, et la cuisine sur la scène. Vers le milieu du service, le rideau se levait et l’on découvrait alors Jacques Maximin et sa brigade, en pleine effervescence, dans un local immaculé clos de verre. L’effet était si saisissant que les convives applaudissaient.

Tout le long de la galerie où se succédaient des niches éclairées, on pouvait découvrir dans celles-ci les bustes des plus grands chefs de la restauration moderne : Bocuse, Guérard, Verger et bien d’autres dont les gourmets ont fait des vedettes. Le caractère un peu Musée Grévin de la chose déconcertait de prime abord ; mais, très rapidement, il conférait à l’ancien théâtre un aspect « temple du bien manger ». On se sentait dans une sorte de Vatican de la bonne bouffe.

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