Frédéric Dard - Le mari de Léon

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Le mari de Léon» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1990, ISBN: 1990, Издательство: Fleuve Éditions, Жанр: Современная проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le mari de Léon: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le mari de Léon»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

« Ce livre raconte l'histoire d'un ver de terre amoureux d'une étoile. Le ver de terre s'appelle Léon. L'étoile s'appelle Boris. »
San-Antonio Léon est l'humble serviteur de Boris, metteur en scène de renom. Il lui organise une existence douillette et, la rage au cœur, débusque pour lui le gibier féminin de son choix. Jusqu'au jour où la situation s'aggrave : survient une donzelle qui se met en tête de séduire « l'Illustre », de se l'attacher à tout jamais…

Le mari de Léon — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le mari de Léon», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Vous êtes certains qu’il s’agit d’un suicide ? murmura « l’Illustre ».

— Elle a voulu vous écrire un dernier message, dit le flic en costume ; on a retrouvé un bloc sur le plancher de la voiture, ainsi qu’un stylo. Plusieurs feuillets du bloc froissés gisaient également sur le tapis de sol. Elle n’a pas dû trouver les mots et a renoncé. Tenez, j’ai une photocopie de ses débuts de lettres ; il y en a trois.

Il sembla à Léon que ces idiots de flics lui enfonçaient dans le gosier un pieu garni de fil barbelé.

— Je peux ? balbutia-t-il en rapprochant sa tête de celle de Boris.

Sur le premier feuillet, Nadia avait écrit :

Boris,

Si j’ai décidé d’en finir…

Sur le second, on lisait :

Boris,

Ne crois surtout pas que je me tue par amour…

Le troisième était inexistant :

Boris,

Tu…

Léon sentit jaillir de son âme un hymne d’infinie reconnaissance. Il eut comme une pulsion amoureuse pour la mémoire de Nadia. Ses « brouillons » ne le compromettaient pas et, malgré leur brièveté, dissipaient toute équivoque à propos de sa mort.

— Vous reconnaissez l’écriture de votre épouse ? demanda la « canadienne » à moustache.

— Naturellement.

— Pour la régularité de l’enquête, un graphologue…

— C’est normal.

Ils se retirèrent bientôt après avoir prié Lassef de se rendre à l’institut médico-légal pour reconnaître le corps.

— J’irai à la fin de ma répétition, promit Boris.

Ils restèrent longtemps sans parler. Léon sortit de son sac un gros pavé d’emmenthal enveloppé de cellophane, et trois énormes pommes.

Alignées sur la coiffeuse, ces denrées paraissaient saugrenues.

— C’est horrible, non ? fit enfin Boris.

— Non, répondit calmement Léon.

Lassef saisit son ami par la manche.

— Comment peux-tu dire ça ?

— Je le dis parce que c’est la vérité, Boris. Certes, une mort est toujours pénible ; mais elle n’est pas morte pour toi, elle est morte pour elle.

Il tapota l’un des feuillets :

« Ne crois pas que je me tue par amour », t’a-t-elle écrit. Tu sais pourquoi, elle a fait ça, Boris ? Parce que tu lui as prouvé, en te séparant d’elle, une chose qu’elle pressentait, à savoir qu’elle t’était inutile. Elle ne participait jamais à ta vie, se contentant d’en suivre le déroulement comme s’il se fût agi d’un de tes spectacles. Elle ne t’a pas fait d’enfants. Elle ne t’a pas fait vibrer. Elle ne t’a même pas fait des côtelettes Pojarski, puisque ça, Mira s’en chargeait. Les flics veulent confronter l’écriture des amorces de messages avec celle des lettres qu’elle a écrites. Mais en as-tu seulement à leur proposer ? Réponds, tu possèdes une correspondance amoureuse de Nadia ?

Boris secoua la tête.

— Aucune.

— J’en étais certain ! Mais, mon Boris, l’amour, c’est pas de baiser, c’est d’écrire ! Elle ne t’aura rien laissé, pas même une lettre d’adieu puisqu’elle a été incapable d’en pondre une ! Au fil du temps, elle a mesuré combien elle t’était superflue. Et voilà qu’en lui proposant d’aller habiter ailleurs, tu lui avoues qu’elle t’encombre. Un chien atteint de dysplasie, tu le fais piquer ; une épouse, tu la relègues.

« Ce personnage était inapte à vivre ta vie exaltante. Tu en as eu ras-le-bol de cette présence chagrine. Des années pendant lesquelles « tu as fait avec », comme on dit ! Tu n’en pouvais plus, je le voyais bien. Le jour où tu as craqué, tu as tapé fort parce que c’est dans ta nature : tu insultes tes comédiennes, quitte à leur envoyer des roses ensuite.

« Je sais quand et où l’abcès a crevé, mon Boris : chez le père Lecoq. Je faisais le con, tout le monde applaudissait, sauf Nadia, trop pincée, trop exilée, trop loin de nos délirades. C’est alors que tu as vu votre vie de couple dans la glace, et tu as viré la dame aussi sec ! D’un seul coup, elle t’était devenue insupportable ; pire : étrangère. »

— Tu me fais du bien, fit Lassef en s’asseyant.

— Je l’espère !

— Comment a-t-elle connu l’adresse de « La Grâce de Dieu » ?

— Elle nous aura entendus parler. Tu sais qu’elle passait son temps l’oreille collée contre la serrure comme une soubrette de vaudeville ? Elle s’est suicidée parce qu’elle n’avait plus envie de continuer sans toi. Tu n’étais pas son mari, mais ses béquilles. Et elle est allée le faire à Versailles uniquement pour te punir !

Boris réfléchissait, ses mains nouées sur son bas-ventre.

— Ça va être dur, dit-il.

— Qu’est-ce qui va être dur, mon Boris ?

— Ce qui m’attend : les funérailles, le vieux Fedor, la presse, les formalités officielles…

— Ce sera dur, mais pas long, le rassura Léon. Je t’aiderai. On frappa et Geneviève se glissa à demi dans la loge. Elle s’était remise en jean, au point de porter un ensemble complet. Lassef remarqua le fait et malgré la confusion de ses sentiments, fut amusé par ce puéril défi.

— Vous avez besoin de moi ? demanda-t-elle, frappée par l’air grave des deux amis.

— Pas aujourd’hui, répondit Léon ; mais plus tard, sûrement !

12

Il avait passé son costume sombre, une chemise blanche, une cravate noire. C’est en s’accordant un dernier coup d’œil dans la glace qu’il avait soudain renoncé à se vêtir ainsi.

« Ce n’est pas moi le veuf ! J’aurais l’air d’en faire trop ! »

Alors il avait troqué le complet noir contre un gris clair croisé qu’il jugeait moins « deuil » et la cravate noire contre un nœud papillon marine.

Maria, la concierge-garde-malade, vaquait à de sobres occupations ménagères en fredonnant un fado rendu célèbre par Amalia Rodriguez. Elle paraissait détendue comme une femme bien baisée.

— Quand elles arriveront, vous leur montrerez leur chambre, dit Léon.

Si .

Pour pouvoir loger sa jeune belle-sœur, il avait procédé à des chamboulements dans l’appartement. Le plus simple, selon Léon, était de lui céder la chambre de Simone et de coucher celle-ci dans la partie salle à manger qu’une cloison coulissante pouvait séparer du salon. Aidé de Maria, il y avait donc installé le lit de la paralytique, de même que le matériel clinique nécessaire à sa « survie ». Auparavant, ils avaient tant bien que mal casé la table et les chaises dans le salon. Cela faisait un peu brocante mais depuis l’accident de Simone, Yvrard n’attachait plus d’importance à son logis.

Il avait fait l’emplette d’un lit et d’une table de chevet pour Nadège. Rendre pimpante une pièce occupée depuis quatre ans par une personne grabataire constituait un exploit que seul aurait pu réussir un décorateur d’intérieur. Léon s’en était tiré de son mieux en couvrant les murs de ces posters à la mode représentant le petit Chinois héroïque s’opposant à une colonne de chars, le clin d’œil d’Einstein et le percement d’une brèche dans le mur de Berlin, en novembre 89. Un fauteuil en rotin tressé, de style colonial, et une selle d’éléphant donnaient une touche d’exotisme façon « Emmanuelle » à la chambre. La veille, il avait acheté des fleurs, un énorme bouquet dit « champêtre », à dominante jaune, enveloppé de papier-dentelle qui mettait un peu de joie sur la commode Louis-Philippe.

— Le messiou Lassef, il doit être bien triste ? demanda Maria.

— Terriblement, lui accorda Léon.

— C’estait terrrrible, oune chose pareille !

Il fit une mimique désespérée et gagna la porte. Comme il dévalait l’escalier, il aperçut les deux femmes qui s’y engageaient, Hermance en tête. Chacune coltinait un gros sac de toile garni de poches à fermeture Éclair.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le mari de Léon»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le mari de Léon» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Le mari de Léon»

Обсуждение, отзывы о книге «Le mari de Léon» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x