Frédéric Dard - Le mari de Léon

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Le mari de Léon: краткое содержание, описание и аннотация

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« Ce livre raconte l'histoire d'un ver de terre amoureux d'une étoile. Le ver de terre s'appelle Léon. L'étoile s'appelle Boris. »
San-Antonio Léon est l'humble serviteur de Boris, metteur en scène de renom. Il lui organise une existence douillette et, la rage au cœur, débusque pour lui le gibier féminin de son choix. Jusqu'au jour où la situation s'aggrave : survient une donzelle qui se met en tête de séduire « l'Illustre », de se l'attacher à tout jamais…

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— Tu es inquiet pour elle ? demanda insidieusement Yvrard.

Une secrétaire peu attrayante, mal teinte et mal fagotée se présenta avec un grand vase de porcelaine, un peu idiot, mais qui avait le mérite d’être sobre.

— Ça vous ira, ça, monsieur Lassef ? Les accessoiristes ne sont pas là…

— Au poil.

— Attendez, je vais arranger vos fleurs.

Elle emplit d’eau le vase au lavabo de la minuscule salle de bains attenante, dégagea les lys de leur emballage et planta la gerbe dans le pot comme on plante un poteau dans un trou. L’eau déborda.

— Oh ! pardon, bredouilla la dame.

— Laissez, intervint Léon, c’est un don, ça ne s’explique pas.

La secrétaire partit, rouge de confusion. Léon retourna dans le cabinet de toilette pour arranger le bouquet. Ensuite il épongea l’eau répandue sur la tablette de la coiffeuse.

— A cause de cette vieille seringue, tu ne m’as pas répondu, Boris : es-tu inquiet pour Nadia ?

L’interpellé eut un rire-rictus, cette contraction des lèvres un peu animale qui lui donnait une expression féroce.

— Tu veux la vérité, Léo ? Nadia, je n’y pense plus ! C’est même pas une absence, non plus qu’un souvenir. Simplement, je me sens bien depuis qu’elle n’est plus là et je n’ai pas envie de la voir réapparaître. Ça t’étonne ?

— Non, assura Léon. C’est le contraire qui m’aurait surpris. Je vais acheter ton gruyère et tes pommes.

On toqua à la porte de la loge.

Boris qui méditait sur le manuscrit de la pièce proféra un « Qu’est-ce que c’est » lourd d’ennui.

Geneviève Valéry parut.

Lassef l’accueillit d’un regard plus que maussade.

— Quoi ? jeta-t-il.

Elle ne se troubla pas.

— C’est vous qui m’avez dit de venir, monsieur Lassef. Hier après la répétition, pour que nous voyions mon rôle en particulier.

— C’est juste, pardonne-moi, je l’avais oublié.

— Si vous êtes pris, on verra ça plus tard.

— Non, non…

Il but au goulot d’une bouteille d’Évian. L’eau dégoulinait sur son menton mal rasé. Geneviève le trouvait superbe. Il l’impressionnait comme un paysage sauvage aux escarpements vertigineux.

— A quoi penses-tu ? lui demanda Boris.

— A la cordillère des Andes.

Il en fallait davantage pour dérouter « l’Illustre ».

— T’as raison, c’est le moment.

— Je crois que vous lui ressemblez.

Il eut un rire, gentil cette fois. Caressa ses joues râpeuses en se regardant dans l’immense miroir qui couvrait tout un panneau de la loge et qu’une ceinture d’ampoules illuminait.

— Je me disais aussi…

Il feuilleta le manuscrit, à la recherche de la scène concernant Geneviève.

— Tu ne m’en veux pas pour ma sortie de l’autre soir, sur l’esplanade ?

— Quelle sortie ?

— Je voulais seulement te faire comprendre qu’un coup de bite est encore moins important qu’un coup de cœur…

— Ne vous inquiétez pas : j’ai compris.

— Le soir où j’ai déchargé entre tes cuisses, j’ai simplement calmé une fringale.

— J’espère que le casse-dalle vous a plu, fit-elle.

Il éclata de rire.

— J’aime les filles qui ont de l’humour. Très bien, tu vas me balancer ta tirade. Pense aux données fondamentales de la scène : courroux, désespoir, mépris, amour. Tout cela doit être perceptible au spectateur moyen. Tu surprends tes parents en plein drame. Ils ont saccagé ta jeunesse avec leurs perpétuelles scènes de ménage et…

On frappa de nouveau. La secrétaire réapparut.

— Je travaille ! hurla Boris.

— Mais, monsieur Lassef, c’est la police, bredouilla l’arrivante.

Elle s’effaça pour laisser entrer deux hommes d’apparence très passe-partout. L’un était jeune et portait une canadienne sur un pantalon de velours et un sweatshirt noirs. Il avait une tignasse brune coiffée à la diable et une moustache tombante à la Tarass Boulba. Son collègue, plus bourgeois, prétendait à l’élégance dans un costume croisé gris aux rayures impossibles. Il était dodu, rose et presque chauve, le cil blond, l’œil porcin. Les deux hommes semblaient intimidés par la personnalité de Boris.

Celui-ci pensa immédiatement que les deux flics venaient au sujet de Nadia, et une bouffée ardente déferla dans sa poitrine.

— Nous sommes navrés de vous déranger, monsieur Lassef. Pouvons-nous vous parler en particulier ? dit « l’élégant ».

Sans qu’on eût à leur faire le moindre signe, la secrétaire et Geneviève quittèrent la pièce. Tarass Boulba referma la porte derrière elles.

— Il s’agit de ma femme ? demanda Lassef.

Le flic au complet rayé acquiesça.

— Il y a combien de temps que vous ne l’avez pas vue ?

— Près d’une semaine.

— Il s’est passé quelque chose entre vous ?

— Je lui ai fait part de mon intention de ne plus vivre complètement avec elle. Je m’explique, j’ai suggéré qu’elle habite une maison que je suis en train d’acheter dans la banlieue ouest, tandis que je continuerais d’occuper notre appartement parisien.

— Et alors, monsieur Lassef ? questionna le policier à la canadienne.

— Elle est partie, très traumatisée par ma proposition, en me laissant entendre qu’elle retournait chez son père. En fait, j’ai su qu’elle était descendue au Royal Monceau d’où elle est repartie presque aussitôt. Depuis lors, ni son père ni moi n’avons eu de ses nouvelles. Maintenant j’aimerais bien que vous m’en donniez, messieurs.

Il y eut un silence. Les deux fonctionnaires échangèrent un rapide regard vide d’expression.

— Elle est morte ? insista Boris.

— Oui, fit le policier blond.

Cet aveu traversa Boris comme une balle. L’impact l’ébranla violemment. Pendant un instant, il eut l’esprit déconnecté, un flash blanc le priva de toute pensée.

Et puis deux mots se mirent à tourner dans son entendement, lentement d’abord, et ensuite à toute vitesse : Nadia morte, Nadia morte, Nadia morte…

Il s’entendit balbutier :

— Un accident ?

— Suicide, dirent en chœur les policiers.

Léon fit son entrée, tenant un sac de papier sur le bras. Il s’immobilisa en voyant les deux personnages et sut aussitôt de quoi il retournait :

— Vous voulez bien nous laisser ? lui lança la « canadienne ».

Mais Boris s’écria :

— Non, non ! Qu’il reste : c’est mon ami.

« Oui, je suis ton ami, Boris. Ton ami pour l’éternité. Oh ! pourvu que tu ne souffres pas trop ! Je vais t’aider à traverser le gué. Appuie-toi sur mon bras, je serai toujours fort quand tu seras faible ! »

Lassef ajouta :

— Léon, Nadia est morte !

Yvrard joua de son mieux la scène qui lui incombait.

— Morte ! Mais comment ?

— Elle s’est asphyxiée au gaz d’échappement, expliqua le flic rose ; c’est un suicide bizarre, mais plus fréquent qu’on ne le pense.

Il raconta qu’elle s’était rendue dans le garage d’une propriété inoccupée de la banlieue versaillaise, en avait refermé la porte et avait attendu la mort dans sa voiture dont le moteur tournait.

Ils donnèrent l’adresse de la demeure en question.

— C’est la maison que je voulais acheter, fit Lassef. Oui, je comprends sa démarche. Elle est allée se tuer là-bas pour me faire comprendre que… Enfin, je comprends. Je comprends.

Deux larmes roulèrent sur ses joues creuses.

« Non ! Ne pleure pas, Boris ! Tu disais il y a un instant que tu ne pensais plus à elle. Te voilà délivré, à présent. Ne t’invente pas un chagrin que tu n’éprouves pas vraiment. Ne te fabrique pas des remords encombrants ! »

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