PIZARRO PEDRAZA, Andrea (2013): Tabú y eufemismo en la ciudad de Madrid. Estudio sociolingüístico-cognitivo de los conceptos sexuales , Madrid: Universidad Complutense de Madrid (tesis doctoral inédita).
PIZARRO PEDRAZA, Andrea, ed. (2018): Linguistic Taboo Revisited. Novel Insights from Cognitive Perspectives , Berlin, Mouton De Gruyter, Cognitive Linguistics Research, vol. 61, DOI: https://doi.org/10.1515/9783110582758-202.
RODRÍGUEZ ADRADOS, Francisco (1967): «Estructura del vocabulario y estructura de la lengua», en Problemas y principios del estructuralismo lingüístico , Madrid: CSIC, pp. 193-229.
*Este trabajo se inserta en el proyecto I+D de excelencia Comunicación especializada y terminografía: usos terminológicos relacionados con los contenidos y perspectivas actuales de la semántica léxica (FFI2014-54609-P), financiado por el MINECO.
1Una exposición parcial de este trabajo fue presentada en el XVIII Congreso Internacional ALFAL 2017 , Universidad Nacional de Colombia, Bogotá, 24-28 de julio de 2017.
2Algunas de las ideas aquí recogidas fueron debatidas en la mesa que moderamos de la sesión temática «Tabú lingüístico y metáfora conceptual» del X Congreso Internacional de la Asociación Española de Lingüística Cognitiva (AELCO): Discurso, Cultura y Contextos , Universidad de Alcalá, 26-28 de octubre de 2016.
3Ya Coseriu (1956: 26) expresaba que el «lenguaje de la alcoba» constituye un «terreno de continua creación metafórica» o Montero Cartelle (1981: 74) advertía que «quizá el sexual muestre más que ninguno la riqueza y posibilidades de este recurso».
4Véanse estos mecanismos del eufemismo y disfemismo en Casas Gómez (1986), donde se aporta suficientes casos prácticos de intersección en la explicación, desde distintas vertientes, de tales recursos.
5Este concepto, acuñado por Allan y Burridge (2006), ha sido recientemente incorporado al estudio del tabú y eufemismo desde una perspectiva de la sociolingüística cognitiva (Pizarro Pedraza, 2013 y Cestero Mancera, 2015 a , 2015 b ). Para una clarificación terminológico-conceptual de ortoeufemismo en relación con eufemismo , disfemismo y X-eufemismo , véase Casas Gómez (2018: 16-17).
6Como el psicólogo genético Heinz Werner, Die Ursprünge der Metapher , Leipzig, 1919, esp. cap. 3: 74 y ss., quien defiende que la metáfora surgió una vez del espíritu del tabú y no sirve para poner de relieve, sino para una necesidad de ocultación .
7Véase nuestra aplicación de los conceptos de «neutralización» y «sincretismo» al eufemismo (Casas Gómez, 1993 y 1995).
QUELQUES TYPES LEXICAUX REMARQUABLES DANS LA TOPONYMIE DE L’ARRONDISSEMENT DE LURE (HAUTE-SAÔNE, FRANCE) 1
Jean-Pierre CHAMBON
Université de Paris-Sorbonne
1. BAYE DU MOULIN (VAUVILLERS) ET CONGÉNÈRES
Au cadastre de Vauvillers (1829, A3, 694-714), Baye du Moulin désigne un canal de dérivation qui alimentait, au nord du finage, le moulin de la Craye (moulin mentionné au cadastre de 1829 et encore en 1835, voir Thiébaud, 2005: 62) 1à partir du ruisseau de la Voivre (actuellement ruisseau du Moulin sur la carte IGN 1:25 000 , 3319 E ) 2.
Baye se rattache avec évidence au type lexical dont la première attestation est mfr. baie s. f. «système d’ouverture et de fermeture d’une écluse de moulin» (1398-1408, Hector de Chartres, DMF, 2015 = Chauveau, 2006: 63). Selon Chauveau (2006: 63), ce type n’est connu ensuite qu’à travers certains dictionnaires du français contemporain, qui consignent frm. bée «ouverture par laquelle l’eau d’un bief tombe sur la roue d’un moulin, abée» (Mozin, 1826; Larousse, 1948). Il est cependant possible de l’attester auparavant dans deux documents concernant la partie orientale de la Haute-Saône, au 16 eet au 18 esiècles: mfr. rég. baye / bay s. f. «canal de dérivation conduisant les eaux d’un cours d’eau vers un moulin, bief» (Granges-le-Bourg, 1552 [copie contemporaine]) 3, frm. rég. baye «id.» (Villersexel, 1783) 4. Au plan dialectal le type n’est connu, selon les données de Chauveau (2006: 63), que dans quelques parlers, situés justement dans la même zone du domaine comtois: Haute-Saône (Est) bâ s. f. «bief d’un moulin», Brotte-lès-Luxeuil [
] «abée» (=Humbert, 1939: 27), Bournois (Doubs) [
] «réservoir contenant l’eau destinée à faire marcher un moulin, abée» (=Roussey, 1894: 26) 5.
Le même type se retrouve dans d’autres microtoponymes de l’arrondissement de Lure. Les indices topographiques et/ou toponymiques assurant l’étymologie sont généralement assez nets:
• au cadastre napoléonien de Clairegoutte (1833), Sur la Baye désigne, à l’ouest du village, un groupe de parcelles (A4, 911-956) bordé par le ruisseau de Clairegoutte et par un chemin (actuellement rue des Prés de la Baye) 6, non loin des Champs du Moulin (B1, 205-221) et des Prés du Moulin (B2, 228-234).
• Au cadastre napoléonien de Vellechevreux-et-Courbenans (1823), Sur la Baie , nom disparu du cadastre actuel 7, désigne deux parcelles (B4, 927-928) de forme allongée bordant un ruisseau; à l’extrémité occidentale de ces parcelles se trouve le Moulin de Courcelotte.
• Au cadastre napoléonien des Aynans (1813), En la courbe Baye désigne un groupe de parcelles (B1, 128-165) délimité au nord par un fossé orienté approximativement est-ouest, qui s’incurve ensuite de manière caractéristique en direction du sud-est (le microtoponyme et le fossé ont disparu du cadastre actuel) 8.
• Au cadastre napoléonien de Grange-la-Ville (1822), Entre les deux Baies (B1, 234-230), nom disparu du cadastre actuel 9, désigne un groupe de parcelles délimité au nord-est par la rivière le Scey et au sud-ouest par le canal du Moulin 10; le moulin en question était situé au nord-ouest de Granges-la-Ville, sur la rive gauche du Scey.
• Au cadastre napoléonien de Froideterre (s. d.), Champs sur la Bay (A3, 539-590), devenu Champs sur la Baye au cadastre actuel 11, désigne un ensemble de parcelles situé à l’ouest de la route départementale 72 et à la limite de la commune de Saint-Germain. Ces parcelles sont aujourd’hui occupées par un lotissement (l’une des rues de ce lotissement porte le nom de Chemin des Champs sur la Baye ). Au sud de ces parcelles, on trouve au cadastre rénové 12le ruisseau de l’Ancien Moulin (désigné au cadastre napoléonien comme canal du moulin Larogenne ) 13.
• Au cadastre napoléonien de Genevreuille (1813), Champs au dessus de la Baye (C2, 271-299) et Prés tournant sur la Baye (C2, 300-318), noms disparus du cadastre actuel 14, désignent deux ensembles contigus de parcelles, de part et d’autre du Razou, au sud-est de la route Paris-Bâle (aujourd’hui route nationale 19 et Grande Rue); ces parcelles sont limitées à l’est par le chemin du Vieux Moulin (cadastre rénové) 15, actuellement rue du Vieux Moulin 16.
2. AUX BEDES (VILLERS-SUR-SAULNOT)
Aux Bedes (Villers-sur-Saulnot 1827, section unique, feuille 4, 894-915) représente le type lexical
s. f. «betterave (betterave fourragère et betterave rouge); bette». Ce type est spécifique du domaine comtois (FEW, 1: 344a, BETA; GPSR, 2: 420; ALFC, 564, 498*; Dondaine, 2002: 51; DRF, 98-99). Le premier sens de l’appellatif paraît plus probable en toponymie.
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