AAVV - Mercados del lujo, mercados del arte

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¿Qué es el lujo? ¿Qué es lo superfluo? Es evidente que el límite entre lo necesario para sobrevivir y aquello que va más allá, ha cambiado sustancialmente a lo largo de la historia. Este volumen recoge veinticuatro artículos que, desde distintos puntos de vista, analizan el fenómeno del lujo en todas sus expresiones y con sus múltiples implicaciones: desde los clientes y promotores a los ejecutores de las obras; desde los espacios arquitectónicos a los libros o los pequeños objetos, sin olvidar la preocupación de las autoridades políticas por los gastos superfluos de sus vecinos. Este estudio es el resultado de un proyecto de investigación centrado en el análisis del consumo suntuario en la Baja Edad Media en el espacio geográfico que abarca de Aviñón a Valencia, fruto de dos congresos celebrados en 2010 en la Universitat de València y en la Université de Toulouse.

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Il y rappelle que l’humain n’est pas fait que d’aspirations profondes et sérieuses! Il existe aussi le superflu, le rêve, l’excès, la frivolité, la beauté. Toujours futile, le luxe a manqué de penseurs; La Bruyère l’exprimait déjà en son temps: «Il y a une honte à être heureux à la vue de certaines misères.»

Le luxe a longtemps été affaire de moralistes plus que d’historiens: la critique morale voit dans le luxe l’expression orgueilleuse d’un désir insatiable vouant l’homme à une vie malheureuse, elle est paradoxalement rejointe par celle des politiques pour qui le luxe est le signe ostentatoire de l’oppression des élites. Mais ces critiques oublient un point essentiel: le caractère universel, anthropologique du luxe.

C’est cette dimension que Gilles Lipovetsky qualifie de «luxe éternel». Tout en étant éternel, le luxe a une histoire et cette dimension a revêtu diverses configurations au cours du temps. Même les économies dites de subsistance connaissent ce goût dépravé du gaspillage. En effet, aussi loin que nous remontions, même dans la préhistoire, il y a du luxe. L’esprit du luxe –c’est-à-dire l’esprit de dépense–commence avant même l’objet de luxe. Ces pratiques somptuaires n’ont rien de gratuit. Elles obéissent, dans les sociétés primitives, à une nécessité profonde. Nécessité sociale, tout d’abord, puisqu’il s’agit, par l’échange de cadeaux, de gagner honneurs et titres, d’assurer les liens communautaires, de substituer l’alliance à l’hostilité; nécessité cosmique, ensuite, dans la mesure où le don rituel et la prodigalité festive permettent de restaurer le lien avec les forces de l’invisible, avec l’esprit des morts.

Contre un certain matérialisme, il faut poser la religion comme l’une des conditions d’apparition du luxe. Une deuxième époque débute avec l’apparition de l’État et la hiérarchisation qu’il institue aussi bien entre les individus –les riches et les pauvres, les puissants et les dépendants–qu’entre les ordres du réel –l’ici-bas et l’au-delà. Des distinctions visibles s’établissent dans les modes de vie, de s’habiller et même de mourir. Le luxe exprime ainsi «le cosmos de l’inégalité», qu’elle soit humaine ou divine.

Il y a des êtres qui sont d’une autre essence que le commun: le luxe a pour charge de le concrétiser. Il n’est donc pas quelque chose de superflu, mais une nécessité symbolique de l’ordre inégalitaire. C’est bien une logique de l’ostentation qui fonctionne, mais, là encore, le luxe s’inscrit dans une vision religieuse. C’est pourquoi les critiques du luxe sont marginales. Elles se focalisent sur le luxe privé, celui des femmes notamment, parce que leur goût pour les fards est perçu comme une trahison de la vérité naturelle! Le luxe public, en revanche, celui que pratiquent les mécènes mérite d’être célébré, même si tel ou tel moraliste peut dénoncer l’orgueil et la vanité de la folie des grandeurs.

Vers la fin du Moyen Âge apparaissent deux séries de phénomènes. D’abord, le luxe se marie avec le goût de la culture. Il n’existe plus de prince qui ne se targue d’avoir une collection de livres, de statues, etc. Sa finalité n’est ni économique ni religieuse, mais esthétique: savourer les belles choses. Le luxe devient une forme de sensualisme dont ne rendent pas compte les passions distinctives de la reconnaissance sociale. Parallèlement à cet engouement surgit la mode au sens strict, avec son culte de l’éphémère. Contrairement au luxe, la mode n’est pas éternelle. Pour qu’elle apparaisse, il faut que la nouveauté soit devenue une valeur positive, ce qui est évidemment impensable dans le monde de la tradition. Avec la mode se met en place la première grande figure d’un luxe moderne, superficiel et gratuit, délivré des puissances du passé et de l’invisible.

DEUX LIVRES FONDAMENTAUX

Ont à mon sens joué un rôle essentiel dans l’approche du luxe pour les historiens et les historiens de l’art. Le premier n’est pas celui d’un historien du Moyen Âge, mais de l’art moderne. Simon Michael Schama, historien britannique, professeur à l’université de Colombia, puis d’Harvard, est l’un des grands spécialistes de la Hollande du siècle d’Or. Dans son ouvrage essentiel, L’embarras des richesses paru en 1987, il révolutionne l’image du XVII esiècle hollandais en mettant en balance les impératifs contradictoires pour la bourgeoisie calviniste hollandaise de l’accumulation des richesses et de la volonté de montrer sa richesse et son pouvoir d’une part et, d’autre part, la nécessité d’afficher une vie de bon protestant calviniste. 7 Il démontre combien cette contradiction interne au sein des élites hollandaises a déterminé un certain type de commandes artistiques et la floraison d’un art illustré par les personnages de Vermeer, Rembrandt, Saenredam ou Frans Hals.

Certes critiqué à juste titre sur des points précis par les historiens hollandais, cet ouvrage n’en a pas moins permis une nouvelle vision alliant l’art et l’histoire dans une perspective marquée par une connaissance parfaite des œuvres mise en rapport avec celle d’un contexte économique et politique particulier, en s’appuyant notamment sur les données économiques du marché de l’art.

En ce qui concerne la fin du Moyen Âge et la Renaissance, en Italie, Richard Goldwaithe a donné avec Wealth and the Demand for Art in Italy, 1300-1600 , 8 un ouvrage encore plus fondamental et qui n’est pas sans avoir inspiré les deux organisateurs du colloque de Valence et de la présente journée d’études.

S’interrogeant sur la floraison de l’art en Italie au cours de ces trois siècles, Goldthwaite décide d’adopter une démarche d’historien de l’économie, en le questionnant sur le marché de l’art, considérant la production d’œuvres comme une activité économique notable, parmi d’autres; la demande d’art devenant l’une des forces qui génèrent la culture matérielle en changeant la quantité et la nature des biens en général.

Abandonnant la spécificité de l’art pour l’intégrer dans un ensemble beaucoup plus vaste, celui de la consommation de luxe, et voulant retracer l’histoire de l’acte de consommer comme un processus interactif entre le consommateur et l’objet désiré, il propose une approche qui ne souhaite pas s’intégrer dans l’histoire de la Renaissance ou de son art, ni même du marché de l’art pris dans le sens traditionnel du rapport entre l’artiste et son commanditaire ou mécène, mais décide de partir de l’objet, de la richesse; il reprend le terme d’accumulation des richesses par les élites, qui ne va pas sans rappeler l’embarras des richesses d’un Schama. Puis, il évoque les modes de consommation et la culture matérielle de l’Église et des laïcs, la richesse est davantage évoquée dans ses propos que le luxe est pourtant il est omniprésent dans son évocation de la consommation des élites italiennes.

Flandres, Pays Bas et Italie ont trouvé leurs historiens du luxe et de la consommation d’art, peut-on en dire autant de cet autre marché de l’art que nous évoquerons ici? Tout à fait, la richesse des journées de Valence et de Toulouse a mis en avant le nombre et la qualité des chercheurs susceptibles de répondre à ces interrogations.

1 Henri Baudrillart: Histoire du luxe privé et public depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours , Paris, Hachette, 1880, mise en ligne par l’université de Toronto.

2 Jean Castarède: Histoire du luxe en France. Des origines à nos jours , Paris, Eyrolles, 2006.

3 Jean Castarède: Luxe et civilisations , Paris, Eyrolles, 2008.

4 Natacha Coquery: L’hôtel aristocratique: le marché du luxe à Paris au XVIIIe siècle , Paris, Publications de la Sorbonne, 1998.

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