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José Gómez: Planète à louer

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José Gómez Planète à louer

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Dans un futur indéterminé, une guerre nucléaire totale est sur le point d’éclater. Afin de sauver la Terre, des espèces extraterrestres en prennent possession, après avoir fait montre de leur force en annihilant l’Afrique. Ils y imposent des règles draconiennes visant à rétablir l’équilibre écologique. Un siècle plus tard, notre planète est redevenue un paradis, un « monde souvenir », où les riches xénoïdes viennent faire du tourisme. Mais derrière l’image d’Épinal, les conditions de vie des Terriens sont loin d’être idylliques. Buca, la prostituée, Moy, l’artiste métis ou Alex, le scientifique de génie, tous n’aspirent qu’à une seule chose : fuir… partir… s’exiler… quitter la Terre… par tous les moyens!

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Et Dieu sait que je me suis instruite et que j’ai appris ! Brutos m’a déniché les meilleurs programmes pédagogiques alternatifs. Une éducation par le jeu à laquelle avaient accès les enfants des grands actionnaires de l’Agence Touristique Planétaire, et dont je n’osais même pas rêver dans le Quartier 13.

Il s’est même débrouillé pour me faire traduire certaines données sur l’histoire de la Terre, extraites des programmes éducatifs destinés aux autres espèces. Cela lui aurait coûté de fortes amendes, et peut-être un effacement de mémoire, si on l’avait surpris. Cette vision que les xénoïdes avaient de ma planète était crue et impitoyable dans sa froideur schématique. Elle authentifiait tout ce que les pamphlets de l’Union Xénophobe Pro-Libération Terrienne disaient, ce que tout humain apprend de façon quasi inconsciente depuis l’enfance : ils n’étaient pas nos amis, mais nos maîtres.

Mais la voir confirmée par eux-mêmes, sans l’habituelle rhétorique altruiste, était très dur. J’en venais à souhaiter que tout cela ne soit qu’un ramassis de calomnies, de fausses informations véhiculées par l’administration terrienne, à cause de problèmes liés à la transmission de pouvoir…

Au début, je n’ai pas compris pourquoi Brutos me révélait tout cela.

« Tu te sens coupable pour moi ? lui ai-je demandé, furieuse, après avoir visionné l’une des holo-vidéos les plus explicites sur la politique économique des espèces galactiques envers la Terre. Parce que le fait d’être né sur Colossa te donne des privilèges auxquels je ne pourrai jamais accéder en tant qu’humaine ? »

Il m’a souri. Mais je voulais le blesser, et j’ai insisté :

« Crois-tu qu’en faisant de moi ta fille adoptive, je pardonnerai toute la galaxie en ton nom ? Crois-tu que je t’aimerai un jour ? »

Il est redevenu sérieux et a déclaré, d’une voix neutre :

« Liya, je n’aime pas parler de ça. Il y a une chose que je ne t’ai jamais dite : je ne peux pas avoir d’enfants. Je ne suis pas… fonctionnel. Sur Colossa, seuls ceux qui sont grands et forts ont le droit d’engendrer une descendance. On m’a laissé vivre… mais on m’a stérilisé. »

Évidemment, je savais déjà ce que signifiait « stériliser » : ceux de la Sécurité Planétaire le faisaient quand ils survolaient mon quartier avec leurs émetteurs de radiations, « pour que la merde ne déborde pas », comme ils disaient. De nombreux adultes protestaient, criaient, se fâchaient. Mais les travailleuses sociales et la majorité des jeunes se contentaient de hausser les épaules et riaient, disant qu’au moins ils n’auraient pas à se préoccuper de cette maladie vénérienne dont les symptômes duraient neuf mois, pour une convalescence de toute une vie.

Après mes petites crises et mes colères, je retournais toujours vers lui. Il était la seule personne que j’aie. Et, d’une certaine manière, je lui témoignais de la… pitié ? De l’affection ? Les deux sentiments ne sont pas si éloignés qu’on le croit.

Je savais qu’il était seul. Beaucoup plus seul que moi. Moi, au moins, je me trouvais sur ma planète. Je n’étais personne, mais pareille aux autres. Lui était un étranger et il le serait toujours. Étranger sur son propre monde où on ne le trouvait pas assez colossien pour lui permettre de se reproduire. Étranger sur Terre, où il était trop colossien pour être autre chose.

Nous ne parlions pas beaucoup de tout ça. Au milieu de nos discussions sur les jeux, sur l’histoire humaine – que je commençais à trouver plus passionnante que le meilleur des contes, parce qu’après tout c’était réel –, se glissaient parfois certains mots. Enfants… Amis… Espèce… Appartenance… Solitude… Amour…

Non, je ne craignais pas les mots, mais les idées qui les enveloppaient, et je me débrouillais pour changer de sujet, comme pour fuir le vide qui brillait, bien visible, dans les petits yeux de Brutos.

Un jour, il a amené un artiste à la maison. Ils ont bavardé un moment. Brutos était détendu, et l’autre paraissait désespéré. Puis il l’a invité à monter et ils sont restés un long moment dans ses appartements. Pas dans le saint des saints où il ne me laissait jamais entrer, mais dans sa chambre, avec le lit immense où il ne passait jamais la nuit.

Puis l’artiste, un petit génie pédant des holo-projections, est sorti en se pavanant, satisfait, mais avec une étrange expression, mélange de dégoût et de terreur. Brutos a pris congé de lui avec un sourire à la fois triste… et irrévocable.

J’ai couru à l’étage supérieur, prise d’un horrible doute… Le lit était défait, comme si quelqu’un de très lourd et très grand avait joué entre les draps. Il y avait des taches de liquides étranges sur la soie. Et l’odeur du sexe que je connaissais si bien se mêlait au parfum âcre et doucereux de Brutos.

Il m’a surprise, et je suis restée muette. Je ne sais pas exactement pourquoi, mais je me suis sentie… trahie. Peut-être parce qu’il avait fait entrer le monde des adultes dans le paradis innocent qu’était la maison. Mais, au plus profond de moi, je savais que c’était autre chose.

De la jalousie.

Pourquoi eux, et pas moi ? Je n’étais plus aussi gamine que quelques mois plus tôt…

Furieuse, les yeux humides, j’ai déchiré les coûteux draps de soie, en femme trompée. Et j’ai uriné sur le matelas, aussi vindicative que pouvait l’être une fillette offensée. Le jour suivant, Brutos a donné des instructions aux huborgs : ils ne devaient laisser entrer personne dans sa suite avant que toute trace de ses rencontres n’ait été effacée.

Je n’ai plus jamais revu le moindre indice de ce que j’appelais sa luxure de xénoïde dégoûtant. Ah, si j’avais soupçonné la vérité…

Les visites des artistes ont continué, finissant par devenir une sorte de routine. Ils étaient toujours différents, toujours aux abois et pleins d’espoir, toujours incrédules mais à l’affut d’une possibilité. Je les voyais arriver et je me retirais, comme pour montrer ma désapprobation face à tout ce cirque. Brutos bavardait longuement avec eux. Parfois, il les faisait monter, d’autres fois, non. Lorsqu’il les congédiait sans les inviter dans ses appartements, les visages des artistes étaient à la fois désolés et soulagés. À l’inverse, lorsqu’ils redescendaient après un moment, ils paraissaient heureux… mais avec une ombre de dégoût. Comme s’ils avaient vendu leur âme au diable.

Tout en faisant semblant de jouer, je les espionnais. J’essayais de deviner suivant quels critères il choisissait certains d’entre eux pour son plaisir, tandis que d’autres ne méritaient pas cet « honneur ». Mon instinct me disait que cette routine du « nous discutons, puis nous montons, ou pas » était très importante pour Brutos. Et que les questions qu’il posait, ainsi que les réponses qu’il recevait, étaient la clé.

Un jour, mourant de curiosité, je me suis risquée à aborder le sujet directement. À quoi rimait tout ça ? Qu’est-ce qu’il leur proposait ? Pourquoi les faisait-il monter ? Pour leur donner de l’argent ? Ça ne serait pas pareil en bas ? Était-ce tout ce qu’il était venu chercher sur Terre ? C’était pour ça, toute sa comédie de l’amoureux du Beau ? Pour cacher qu’il ne s’intéressait qu’au sexe facile et pas cher, comme tout le monde ? N’aurait-il pas été plus sincère, plus facile et moins coûteux de leur faire des propositions franches ?

« Parfois, surtout lorsqu’il s’agit de choses difficiles, le chemin le plus facile n’est pas le meilleur », m’a-t-il répondu, très sérieux, en me regardant dans les yeux.

Je ne comprenais plus. C’était étrange, contradictoire. Comme si j’avais soudain découvert un autre Brutos. Depuis des mois, je vivais innocemment avec lui, sans que jamais il n’ait rien tenté. Je ne lui avais connu aucun amant. Et, d’un coup, cet intérêt pour le sexe…

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