Robert Wilson - Julian

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Julian: краткое содержание, описание и аннотация

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Apostat. Fugitif. Conquérant.
Il s’appelle Julian Comstock ; il est le neveu du président des États-Unis.
Son père, le général Bryce Comstock, a été pendu pour trahison (on murmure qu’il était innocent de ce crime).
Julian est né dans une Amérique à jamais privée de pétrole, une Amérique étendue à soixante états, tenue de main de maître par l’Église du Dominion. Un pays en ruine, exsangue, en guerre au Labrador contre les forces mitteleuropéennes. Un combat acharné pour exploiter les ultimes ressources naturelles nord-américaines.
On le connaît désormais sous le nom de Julian l’agnostique ou (comme son oncle) de Julian le Conquérant.
Ceci est l’histoire de ce qu’il a cru bon et juste, l’histoire de ses victoires et défaites, militaires et politiques.
Fresque post-apocalyptique, western du XXII
siècle, fulgurant hommage à Mark Twain,
est le plus atypique des romans de Robert Charles Wilson. Une réussite majeure et une critique sans concession des politiques environnementales actuelles.

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J’ai ainsi contemplé avant le crépuscule bien d’autres ruines envahies par la végétation. La nuit était complètement tombée lorsque nous avons atteint les faubourgs de Montréal, où des feux de camp fumaient au loin dans la pluie. Quand nous avons entendu le tonnerre gronder par intermittence (à moins que ce ne fût une canonnade), les chants ont cédé la place à un silence prudent et nous avons tous sombré dans des rêveries moins agréables sur l’avenir et ce qu’il pourrait nous réserver.

Un régiment entier de recrues avait été entassé dans le train… une importante masse d’hommes, qui n’était toutefois rien comparée à la vaste armée assemblée par le général Galligasken à l’extérieur de Montréal. Notre compagnie était, comme on dit, « une goutte dans le seau », et c’était un énorme seau disgracieux, très peu désireux d’accueillir de nouvelles gouttes. Dès que nous eûmes rassemblé notre équipement et quitté le train, on nous a conduits sur un champ bourbeux où nous avons été invités à apporter notre contribution personnelle à un océan de tentes… aussi loin que portait l’œil (dans la nuit et la pluie), ce n’était que boue et toile. Après nous être beaucoup agités dans tous les sens, avoir beaucoup glissé et trébuché dans la gadoue glutineuse, avoir beaucoup juré et été injuriés par les soldats qui essayaient de dormir dans les cantonnements voisins, nous avons fini d’ériger nos propres et grossiers quartiers, dans lesquels nous nous sommes laissés tomber tout habillés, pour en ressortir dans nos uniformes maculés de boue quand le clairon a sonné le réveil quelques heures plus tard.

Je n’ai pu m’empêcher de regarder avec curiosité autour de moi tandis que nous nous formions les rangs de nos compagnies pour l’appel. La pluie avait cessé au cours de la nuit. C’était une matinée fraîche et radieuse, avec des nuages qui tanguaient haut d’un bout à l’autre du ciel comme des charrettes de melons en fuite. Partout, dans chacune des directions, des hommes tirés de leur lit par le clairon se rassemblaient, les drapeaux des régiments claquaient dans la brise avec un bruit qui ressemblait à l’éclatement de nœuds dans un incendie de pinède. L’immense champ plat dans lequel nous nous tenions était quadrillé de routes fangeuses déjà encombrées de chevaux et de mules qui tractaient non sans mal des chariots et des caissons de vivres, et j’ai distingué au loin les tentes plus volumineuses des commandants de régiment et de bataillon. Pour le reste, ce n’était de toutes parts que fantassins, cavaliers ou artilleurs. La chose la plus proche qui n’appartenait pas à l’armée des Laurentides était une rangée de petits arbres, apparemment aussi distante qu’un nuage sur l’horizon.

« C’est Montréal ? » ai-je demandé à Sam. Dans ce cas, la ville, bien que très grande, l’était considérablement moins que je l’avais imaginée.

« Ne raconte pas de sottises, m’a répondu Sam. La ville de Montréal est à plusieurs milles d’ici, pour l’essentiel sur une île du Saint-Laurent. Tu crois qu’ils rassembleraient autant d’hommes au milieu d’une ville moderne ? La moitié serait ivre à midi, dans ce cas… l’autre aurait décampé dans les maisons closes. Ne rougis donc pas ainsi, Adam : tu es un soldat, maintenant, tu devrais être assez endurci pour ce genre de choses [26] Le lecteur sensible et moins endurci n’apprécie peut-être pas de voir un langage aussi brutal textuellement reproduit sur la page innocente. Je m’en excuse, et fonde ma défense sur les terres glacées de la véracité. . »

Quelqu’un a dit, j’ai oublié qui, qu’on ne peut jeter une pierre dans Montréal sans atteindre une église ou une maison close. J’allais bientôt vérifier en personne la justesse de ces propos, car on nous a annoncé au repas de midi que notre régiment bénéficiait d’une permission surveillée : on allait nous escorter en ville pour assister à l’office de Pâques dans l’une des grandes et anciennes églises du Dominion.

« Est-ce que les Juifs célèbrent Pâques ? ai-je demandé à Sam tandis que nous approchions à pied de la périphérie de Montréal. J’imagine que non.

— Il serait surprenant qu’ils le fassent, a admis Sam, mais nous avons notre propre fête pour cette période de l’année, que nous appelons Pessa’h.

— Quel événement est-ce qu’elle commémore, si ce n’est la Crucifixion et la Résurrection ?

— Le fait que les Juifs ont été épargnés des plaies infligées aux Égyptiens.

— Eh bien, c’est quelque chose pour lequel on peut se montrer reconnaissant, ai-je répondu en me souvenant de ce que Ben Kreel nous avait appris lorsque nous avions étudié la Bible. C’était des plaies pénibles, qu’il ne fallait pas prendre à la légère.

— Plus que pénibles », est intervenu Julian, et je me suis réjoui que nos bruits de pas, même étouffés par le sol humide, fussent assez importants pour empêcher quiconque d’entendre Julian s’étendre sur ce sujet délicat. « Inventives, je dirais, à un point presque dément.

Des insectes… des ulcères… des massacres d’enfants… de la part d’un autre, on parlerait de sadisme inégalé plutôt que de justice céleste. »

J’ai été un peu scandalisé (mais pas vraiment surpris) par cette nouvelle apostasie. « Dieu est jaloux par nature, Julian, lui ai-je rappelé. C’est écrit dans les textes.

— Ah oui, a opiné Julian, jaloux, à coup sûr, mais aussi clément, miséricordieux mais vindicatif, courroucé mais aimant… en fait, à peu près tout ce que nous pouvons L’imaginer être. J’appelle cela le paradoxe du monothéisme. Compare un chrétien avec un païen adorateur de la nature : si le champ de maïs du païen est ravagé par une tempête, il peut le reprocher au dieu du cyclone, et si le temps est bon il en remercie mère soleil ou quelque chose du même genre ; tout cela, bien que dépourvu de bon sens, suit une certaine logique grossière. Mais avec l’invention du monothéisme, une seule divinité est obligée d’assumer la responsabilité de toute joie et tragédie contradictoire qui se présente. Il lui faut être à la fois le dieu de la tempête et celui de la brise agréable, jouer un rôle dans le moindre acte d’amour ou de violence, dans la moindre naissance bienvenue et le moindre décès prématuré.

— Je ne cracherais pas sur un peu moins de mère soleil, pour le moment », a fait remarquer Sam en s’essuyant le front avec un mouchoir, car la journée s’était réchauffée et la marche nous fatiguait.

« Tu ne peux tout de même pas reprocher aux Juifs de célébrer leur exonération de Sa colère, ai-je protesté.

— Non, a répondu Julian, pas davantage que je ne peux reprocher au seul survivant d’un accident ferroviaire de s’écrier en toute sincérité “Béni soit Dieu de m’avoir laissé la vie !”, alors que le même Dieu qui l’a épargné doit forcément s’être abstenu d ’empêcher l’accident ou de sauver d’autres passagers. Le besoin de gratitude du survivant est compréhensible, malgré son manque de perspicacité.

— Mais je ne vois pas en quoi c’est encore pire avec le monothéisme. Il me semble qu’une fois qu’on commence à multiplier les dieux, on a du mal à savoir où s’arrêter. En avoir tant qu’on n’en reconnaît pas la plupart, ça ne me paraît pas vraiment mieux que ne pas en avoir du tout. Surtout une fois qu’ils commencent à se chamailler. Tu me dis souvent de chercher l’explication la plus simple d’une chose, non ?

— Un est plus simple qu’une dizaine, a reconnu Julian. Mais aucun est plus simple que un.

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