Robert Wilson - Julian

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Julian: краткое содержание, описание и аннотация

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Apostat. Fugitif. Conquérant.
Il s’appelle Julian Comstock ; il est le neveu du président des États-Unis.
Son père, le général Bryce Comstock, a été pendu pour trahison (on murmure qu’il était innocent de ce crime).
Julian est né dans une Amérique à jamais privée de pétrole, une Amérique étendue à soixante états, tenue de main de maître par l’Église du Dominion. Un pays en ruine, exsangue, en guerre au Labrador contre les forces mitteleuropéennes. Un combat acharné pour exploiter les ultimes ressources naturelles nord-américaines.
On le connaît désormais sous le nom de Julian l’agnostique ou (comme son oncle) de Julian le Conquérant.
Ceci est l’histoire de ce qu’il a cru bon et juste, l’histoire de ses victoires et défaites, militaires et politiques.
Fresque post-apocalyptique, western du XXII
siècle, fulgurant hommage à Mark Twain,
est le plus atypique des romans de Robert Charles Wilson. Une réussite majeure et une critique sans concession des politiques environnementales actuelles.

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Nous nous sommes approchés au plus vite de la voie ferrée, où nous avons attendu le train.

Malgré l’angoisse que suscitait en moi la menace en provenance du nord, j’ai été captivé par l’arrivée de la motrice et de son immense chapelet de wagons de fret. Certaines des voitures, marquées SOUFRE, BAUXITE ou SALPÊTRE, avaient dû passer par la Californie, la région des Cascades ou les redoutables mines du Sud-Ouest désertique. D’autres renfermaient des biens importés d’Asie via nos ports sur le Pacifique et portaient des mentions en caractères chinois qui ressemblaient à des fouillis de brindilles. Il y avait des wagons qui puaient le bétail, les chèvres, les moutons, suivis d’autres d’où émanaient des odeurs de bois et de fonte froide. J’ai trouvé très belle la locomotive qui tractait tout cela… À Williams Ford, les garçons de la classe bailleresse auraient parlé d’« excellent chargeur ». Ses pièces de fer, de cuivre et d’acier brillaient comme si on venait de les astiquer. La ramure de caribou fixée par les mécaniciens sur la barre entre le phare et la cheminée donnait un air féroce à la machine. L’arrivée de cette dernière au dépôt de charbon, accompagnée de nombreux sifflements de vapeur et chocs de ses muscles métalliques, m’a tellement impressionné que j’en suis presque resté paralysé. Son ombre est tombée sur la plaine comme le poing d’un géant.

Sam et Julian, qui avaient vu davantage de trains que moi, m’ont arraché à ma transe en me tirant par le col de mon manteau au moment où le flot des aspirants au voyage se précipitait vers les « wagons fantômes ». Ceux-ci étaient gérés par des agents de voyage, comme on les appelait : des employés sans importance du Cartel du Rail qui augmentaient leurs revenus en accompagnant les troupeaux de passagers au marché noir.

Les personnes de passage à Bad Jump n’avaient pas toutes acheté un billet, mais toutes tenaient à échapper à la menace des cavaliers en approche. Beaucoup de ces gens étaient des ouvriers sous contrat qui avaient fui leurs Propriétés et redoutaient la punition qu’on leur infligerait si on les reconduisait à leur employeur légitime, d’autres avaient commis des crimes encore pires que le Vol de Service Dû ou craignaient la nouvelle conscription. Leur panique a créé une bousculade inattendue. Dans l’embrasure des portes des wagons fantômes, les agents de voyage exigeaient à grands cris la présentation des billets et repoussaient ceux qui essayaient désespérément de forcer le passage. Ils brandissaient ostensiblement leurs fusils et nous avons entendu un coup de feu claquer, ce qui n’a fait qu’inciter la foule à redoubler ses frénétiques efforts.

« Restez près de moi ! » nous a lancé Sam tandis que nous nous frayions un chemin parmi ces coudes et ces genoux. Nous avions des billets pour la voiture trente-deux, le dernier d’une série de six fourgons identiques. L’agent de voyage qui s’en occupait, un homme à forte carrure vêtu d’une veste du Cartel en loques, avait deux pistolets à la ceinture et un fusil dans la main gauche. Je l’ai vu décharger celui-ci à deux reprises en l’air, mais la foule a continué à pousser et il a commencé à perdre de son assurance.

« Le train ne va pas rester arrêté longtemps », a dit Sam. On procédait au ravitaillement en charbon et en eau avec une hâte visible. « Mais regardez donc par là. »

Sur une petite crête au nord-ouest, un groupe de cavaliers venait de faire son apparition. Ils se trouvaient à trop grande distance pour qu’on pût les distinguer individuellement, mais ils avaient certainement à leur tête l’obstiné Willy Bass l’Unijambiste.

« Billets payés seulement ! » a crié l’agent de voyage tandis que nous nous dépêchions de traverser la foule de fugitifs mal vêtus. « Montrez vos billets ou je vous tire dessus ! Personne ne monte sans billet ! »

La voiture se remplissait rapidement. J’ai jeté un nouveau coup d’œil aux militaires, qui avaient désormais pris le galop. Sam a agité nos papiers en l’air comme un drapeau. « Allez, grimpez ! » a dit l’agent de voyage, et nous avons été hissés à bord comme autant de sacs postaux. L’agent de voyage a ensuite tiré un autre coup de fusil en l’air et annoncé qu’il abattrait désormais quiconque s’approcherait sans billet à moins de trois pieds.

Les cavaliers arrivaient à toute vitesse. Le train a alors démarré avec un à-coup et l’agent s’est tourné vers le passager le plus proche de lui : « Fermez cette porte ! »

La foule sans billets a hurlé en voyant ainsi ses espoirs anéantis et, en se refermant, la portière coulissante a heurté un certain nombre de mains et de doigts qui essayaient de s’agripper. J’ai pu apercevoir une dernière fois les hommes placés sous le commandement de Willy Bass l’Unijambiste alors qu’ils chargeaient dans les tentes et les huttes de Bad Jump avec force cris et gesticulations par lesquels ils tentaient de retarder le départ du convoi. La porte s’est ensuite refermée complètement avec un bruit métallique et il m’a fallu regarder par une fente entre les planches pour voir un ciel bleu, quelques nuages nacrés et la plaine qui semblait défiler avec une grâce pesante tandis que le train à cornes de caribou prenait de la vitesse.

10

On pourrait écrire tout un livre sur les événements qui se sont déroulés à bord du wagon fantôme, mais cela donnerait un ouvrage triste et souvent obscène. J’ai l’intention de ne rapporter que les aventures qui nous ont directement affectés.

C’était une voiture de fret transformée qu’on aurait dû retirer depuis des années de la circulation. Elle se limitait principalement à une pièce unique, longue et étroite, avec à une extrémité de la paille éparpillée et quelques balles de foin servant de sièges ou de couchettes aux passagers, à l’autre un poêle dont le conduit d’évacuation traversait le toit et auprès duquel l’agent de voyage occupait une chaise, l’air attentif et le fusil sur les genoux. Le reste du mobilier consistait en deux tonneaux, un d’eau et un de whisky, ainsi qu’en un baril de viande salée, probablement du cheval. Le vent s’engouffrait entre les planches mal jointes des parois. Le maigre jour admis par ces fentes venait s’ajouter à la lueur du poêle et à celle des trois ou quatre lanternes suspendues.

Nos compagnons de voyage comptaient parmi les hommes les meilleurs et les pires que j’aie jamais rencontrés, les seconds l’emportant d’un bon jet sur les premiers.

Nous nous sommes présentés à quelques-uns d’entre eux tandis que Bad Jump s’estompait derrière nous. J’ai en général suivi la suggestion de Sam de « ne pas ouvrir la bouche », ne disant que le minimum exigé par la politesse, mais la curiosité m’a tenté de temps à autre. Je n’avais jamais vu de personnes de cet acabit. Il y avait par exemple une douzaine d’hommes sous contrat qui s’étaient échappés d’une Propriété californienne où on les traitait avec cruauté, parlaient la langue espagnole et s’étaient fait tatouer sur le bras des roses en larmes. Il y avait des bouviers et des bergers qui restaient vagues sur leurs origines, des travailleurs manuels partis chercher du travail dans l’Est et beaucoup d’hommes solitaires et maussades qui grommelaient des insultes quand on s’adressait à eux ou restreignaient leur sociabilité aux parties de cartes, dont les premières ont commencé à peine le train sorti de Bad Jump.

On comptait à bord au moins un homme instruit et sachant bien s’exprimer. Il se nommait Langers et se décrivait comme « colporteur », c’est-à-dire représentant en brochures religieuses. Aussitôt le train en mouvement, Langers a ouvert sa grande valise d’échantillons pour commencer à proposer ses marchandises à ce qu’il appelait « des prix au rabais ». J’ai d’abord été stupéfait qu’il prît la peine d’essayer de vendre ce genre de choses, les passagers étant presque certainement analphabètes dans leur grande majorité. Un examen plus attentif de ces brochures m’a toutefois révélé qu’elles n’étaient que de simples livres d’images présentés sous forme de littérature sacrée [13] Le Chant de Salomon, illustré en toute franchise , tel était l’un des titres, et il y avait aussi Actes condamnés par le Lévitique, expliqués et décrits, avec des schémas . Ils ne portaient pas l’imprimatur du Dominion. . Ils étaient repoussants, aussi ai-je pris mes distances avec le colporteur, mais ses affaires sont allées bon train parmi les ouvriers et les fugitifs, dont l’appétit pour l’instruction religieuse semblait presque insatiable.

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