Robert Wilson - Julian

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Julian: краткое содержание, описание и аннотация

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Apostat. Fugitif. Conquérant.
Il s’appelle Julian Comstock ; il est le neveu du président des États-Unis.
Son père, le général Bryce Comstock, a été pendu pour trahison (on murmure qu’il était innocent de ce crime).
Julian est né dans une Amérique à jamais privée de pétrole, une Amérique étendue à soixante états, tenue de main de maître par l’Église du Dominion. Un pays en ruine, exsangue, en guerre au Labrador contre les forces mitteleuropéennes. Un combat acharné pour exploiter les ultimes ressources naturelles nord-américaines.
On le connaît désormais sous le nom de Julian l’agnostique ou (comme son oncle) de Julian le Conquérant.
Ceci est l’histoire de ce qu’il a cru bon et juste, l’histoire de ses victoires et défaites, militaires et politiques.
Fresque post-apocalyptique, western du XXII
siècle, fulgurant hommage à Mark Twain,
est le plus atypique des romans de Robert Charles Wilson. Une réussite majeure et une critique sans concession des politiques environnementales actuelles.

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« L’ouest, a-t-il dit avec un sourire.

— Une phrase complète, s’il te plaît, Julian.

— Le détachement venait de l’est et se dirigeait vers l’ouest.

— Bien. Tires-en une conclusion, maintenant.

— Eh bien… j’imagine qu’ils ont dû commencer par partir de Williams Ford et qu’ils y revenaient.

— Voilà. Je connais assez bien Willy l’Unijambiste pour douter qu’il en ait fini avec nous. Ses qualités de pisteur viennent surtout de son obstination… et pour le reste de sa ruse. Mais s’il s’est aventuré plus à l’est que nous avant de rebrousser chemin, il ne doit pas avoir tout à fait repéré notre piste. J’en déduis que ce serait le moment idéal pour rejoindre la voie ferrée. »

Je me suis hasardé à demander davantage de précisions sur notre destination. « C’est un dépôt de charbon appelé Bad Jump, m’a répondu Sam. Il a mauvaise réputation et les commerces qu’on y trouve ne sont pas vraiment du genre à tenir des comptes honnêtes. Mais c’est exactement ce qu’il nous faut. »

Si Bad Jump était notre destination la plus plausible, une grande distance nous en séparait encore et nous avons dû chevaucher toute la journée puis toute la nuit presque sans le moindre repos. Cela a été pénible pour nous, et davantage encore pour les chevaux. Mais nos montures n’étaient pas notre principal souci, d’après Sam : il nous faudrait de toute manière soit les vendre à Bad Jump, soit nous en débarrasser nous-mêmes d’une autre manière. Je m’étais à présent presque pris d’affection pour Extase, qui n’avait jamais tenté de me donner le moindre coup de pied, si bien que je rechignais à l’abandonner. Je ne pouvais toutefois réfuter la logique de Sam, car les chevaux font d’encombrants bagages à bord d’un train, surtout que la qualité des nôtres (du moins, de ceux de Julian et Sam) les dénoncerait aussitôt comme appartenant à une Propriété.

Nous avons voyagé trois jours et « campé à la dure » trois nuits. Dans cette fin décembre froide et rigoureuse, je frissonnais tellement que je n’arrivais pas à dormir, même dans les ingénieux abris que Sam nous arrangeait au bord de la route. L’atmosphère limpide aurait rendu nos feux trop faciles à repérer, aussi Sam se dépêchait-il de les éteindre. Il nourrissait un respect considérable pour les talents de pisteur de Willy Bass l’Unijambiste et fouillait souvent l’horizon du regard derrière nous. Sa nervosité nous incitait à consentir le maximum d’efforts.

Au début d’une de ces glaciales matinées, bien avant l’aube, j’ai rampé hors de notre tente de fortune sous un ciel dans lequel une aurore boréale brûlait avec un frémissement d’un éclat et d’une précision inhabituels. Sorti sans autre intention que de répondre à l’appel de la nature, je me suis retrouvé à contempler le firmament. L’air était pur comme de la glace d’eau douce et les lumières fluctuantes au zénith semblaient à mes yeux fatigués les allées ombragées de vert, les murs dorés et les parapets glaciaux d’une grande cité céleste. Le Paradis, aurait pu dire Flaxie, même s’il s’agissait sûrement d’un empyrée plus sobre et plus indifférent que celui qu’elle s’imaginait. D’après le Recueil du Dominion pour jeunes personnes, que ma mère aimait citer autrefois, le Paradis était une nouvelle Jérusalem, autrement dit une Cité aux nombreuses Portes, une par laquelle pouvaient entrer les presbytériens, une autre pour les baptistes et ainsi de suite… mais aucune pour les Juifs ou les athées [12] Et sans doute guère davantage qu’un trou de souris pour l’Église des Signes, bien que ce codicille ne fût point explicite. . Il m’est venu à l’esprit que je me dirigeais toutefois vers une autre cité, plus réelle bien que moins désirable, et que cette lueur annonciatrice du Paradis constituait sans doute la meilleure approche de la divinité que j’obtiendrais jamais.

J’aurais pu rester là indéfiniment, paralysé par ces pensées, si Extase ne s’était ébroué et ne m’avait rappelé dans le monde matériel par ce bruit sans charme.

9

Lorsque nous avons aperçu Bad Jump, une traînée de suie collée à la fine rayure de la voie ferrée, le pauvre Extase boitait presque, s’étant pris le pied dans un terrier d’écureuil terrestre. Je ne me sentais guère mieux, même si je me réjouissais que nous eussions échappé à l’attention de Willy Bass l’Unijambiste.

« Ayez bien conscience que nous entrons dans un royaume de crapulerie, nous a avertis Sam. Les affaires dans ces villes à charbon obéissent à des règles plus brutales que celles en vigueur à Williams Ford. Nous aurons à abandonner beaucoup pour obtenir le peu dont nous avons vraiment besoin, et si le marché vous semble injuste, gardez vos objections pour vous. En fait, parlez le moins possible. Gardez vos chapeaux bien enfoncés, d’ailleurs. Nous allons d’abord nous arrêter chez un négociant en chevaux, ensuite, avec un peu de chance, nous monterons dans un train. »

Julian aurait sans doute été le plus repérable de nous trois s’il ne s’était sali le visage et les mains à la suie, car c’est lui qui avait la peau la plus claire. (Les Aristos n’ont pas systématiquement le teint plus pâle que les membres des classes ouvrière et bailleresse – il ne manque ni d’Aristos à peau foncée ni d’ouvriers à peau claire –, mais c’est une tendance indubitable. Due, m’a-t-on dit, à la manière dont les populations ont été dispersées durant la Chute des Villes au siècle précédent, ainsi qu’à celle dont les masses urbaines vagabondes en sont venues à être corvéables par les possédants.) En ce qui me concernait, ma peau ne posait aucun problème, mais mon vocabulaire et mon comportement pourraient en poser un. À titre de déguisement, Sam avait retourné sa vieille veste militaire et ce matin-là, il a fait bouillir une casserole d’eau pour raser sa barbe… transformation choquante. Barbu, il avait toujours semblé l’exemple parfait de l’érudit militaire âgé. Glabre, il paraissait d’une jeunesse et d’une vulnérabilité consternantes. Le rasoir a révélé une mâchoire robuste, égratignée et saignant par endroits, ainsi qu’une bouche plus grande et plus mobile que ce qu’avaient jusque-là laissé entrevoir ses poils.

(J’ai dit pour plaisanter à Julian que c’était arrivé trop soudainement pour qu’il pût s’agir d’une « évolution », mais la philosophie darwinienne, m’a-t-il répondu, tenait compte de changements aussi radicaux, qu’elle qualifiait de « catastrophiques ». Dès lors, Julian a souvent fait des réflexions sur le « rasoir catastrophique » de Sam et décrit les coupures et égratignures comme « l’équilibre ponctué » de Sam, trait d’esprit dont la signification m’échappait.)

Nous avons descendu une pente douce vers les corrals et écuries du négociant en chevaux. Quand nous nous en sommes approchés, Bad Jump nous a paru un assemblage d’abris en planches et de cabanes en tôle, collé à la zone de la tour à charbon comme une bernacle à la coque d’un navire, et j’ai demandé à Sam comment une agglomération aussi rudimentaire avait pu apparaître au beau milieu de la plaine, en l’absence manifeste d’agriculture pour la nourrir.

« C’est le résultat des taxes ferroviaires, qui sont fixées par l’aristocratie terrienne des ports côtiers.

— Mais comment une taxe ferroviaire peut-elle créer une ville ?

— Un prix fixe incite au marché noir. Ça signifie un profit réalisable de manière invisible par les chefs de gare et leurs collaborateurs du Cartel du Rail. Les travailleurs en fuite, par exemple, ne seraient jamais autorisés à acheter une place dans un respectable wagon de passagers. Mais il existe des “wagons fantômes”, c’est-à-dire des fourgons de marchandises munis de quelques équipements grossiers, qui parcourent presque furtivement le pays et qu’on peut louer moyennant finances. Et quand il prospère, un genre de commerce illicite en attire toujours d’autres. Ce négociant, par exemple », a-t-il dit au moment où nous franchissions une clôture métallique qui entourait une immense étendue de cabanes, écuries et corrals, « s’occupe surtout de chevaux volés. De temps en temps, un réserviste veut échanger sa monture fédérale contre du numéraire et fuir l’État en train. Aucun négociant autorisé n’acceptera ce genre d’affaires, mais d’autres hommes sont prêts à courir le risque d’être jetés en prison, ou pire, si le prix est assez attractif. »

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