Arkadi Strougatski - Il est difficile d’être un dieu

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Il est difficile d’être un dieu: краткое содержание, описание и аннотация

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La planète Arkanor ploie sous la férule du tyrannique ministre de la Sécurité. Cette société semi-féodale qui persécute ses intellectuels, évoquant à la fois l’Espagne de l’Inquisition, l’Allemagne nazie et la Russie stalinienne, intéresse au plus haut point l’Institut d’histoire expérimentale de la Terre qui, elle, est peuplée depuis longtemps d’êtres bons et tout-puissants qu’on appelle les dieux. Doivent-ils intervenir pour miner le fascisme, ébranler l’obscurantisme ? En fait, l’histoire est une route à sens unique. Et il est difficile pour un dieu de se mêler sans rique de la misère des mortels.

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« Bonjour, frère Nanin, dit-il. Combien as-tu écrit de requêtes aujourd’hui ? »

Le frère Nanin eut un sourire timide qui découvrait de petites dents gâtées.

« On n’en écrit guère, en ce moment, noble seigneur, dit-il. Les uns jugent que c’est inutile, les autres escomptent dans un avenir très proche se servir sans demander la permission. »

Roumata se pencha à son oreille et lui dit que tout était arrangé à l’École Patriotique. « Voilà deux pièces d’or pour toi, dit-il en conclusion, habille-toi, arrange-toi et sois prudent, les premiers jours au moins. Le père Kin est un homme dangereux.

— Je lui lirai mon traité des bruits, dit gaiement le frère Nanin. Merci, monseigneur.

— Que ne ferait-on pas en mémoire de son père ! Et maintenant, dis-moi, où pourrais-je trouver le père Tarra ? »

Le frère Nanin cessa de sourire et battit des paupières d’un air confus.

« Hier, il y a eu une bagarre ici, dit-il, le père Tarra avait un peu bu, et puis il est roux … Il a une côte cassée. »

Roumata grogna de dépit.

« Quelle malchance, dit-il. Mais pourquoi buvez-vous tant ?

— Quelquefois, on a du mal à s’en empêcher, dit tristement l’autre.

— C’est vrai. Bon, voilà encore deux pièces d’or. Prends soin de lui. »

Le frère Nanin se pencha pour lui saisir la main. Roumata recula.

« Allons, allons, dit-il, ce n’est pas la meilleure de tes plaisanteries, frère Nanin. Adieu. »

Dans le port, les odeurs étaient particulièrement fortes. Cela sentait l’eau salée, la boue croupie, les épices, la résine, la fumée, les vieilles salaisons ; des tavernes, parvenaient des relents de friture, de poisson, de bière aigre. Des jurons dans toutes les langues emplissaient l’air étouffant. Sur les quais, entre les entrepôts, autour des tavernes flânait une foule de gens à l’aspect insolite : matelots en bordée, négociants à l’air grave, pêcheurs maussades, marchands d’esclaves, trafiquants de femmes, filles fardées, soldats ivres, individus louches armés jusqu’aux dents, gueux fantastiques aux mains sales porteuses de bracelets d’or. Tous étaient excités et furieux. Sur ordre de don Reba, depuis bientôt trois jours, pas un vaisseau, pas une barque n’avait pu quitter le port. Sur les quais, des soldats gris s’amusaient avec leurs haches rouillées, crachaient en narguant la foule. Sur les vaisseaux arraisonnés, se tenaient accroupis, par groupes de cinq ou six, des hommes osseux, à la peau cuivrée, vêtus de peaux de bête et coiffés de bonnets d’airain. C’étaient des mercenaires barbares, qui ne valaient rien au corps à corps, mais qui étaient terribles à distance, à cause d’immenses sarbacanes avec lesquelles ils projetaient des dards empoisonnés. Derrière la forêt de mâts, dans la rade, les longues galères de combat de la flotte royale allongeaient leurs masses noires, absolument immobiles. De temps en temps, elles crachaient des jets de flammes et de fumées rouges qui embrasaient la mer : c’était du pétrole qu’on brûlait pour effrayer la foule. Roumata passa devant les portes fermées des bureaux de douane, où une petite troupe de loups de mer à la mine sombre attendait en vain la permission de lever l’ancre. Se faufilant dans une foule bruyante de vendeurs qui proposaient toutes sortes de marchandises — esclaves, perles noires, narcotiques ou araignées dressées — Roumata gagna les quais, où il aperçut une rangée de cadavres enflés, encore vêtus de vareuses de marins, exposés en plein soleil. Après avoir contourné un terrain vague, encombré de détritus, il entra dans les ruelles malodorantes qui avoisinaient le port. Il y avait moins de bruit : des filles à demi nues sommeillaient aux portes de bouges minables ; à un carrefour, un soldat ivre, au visage tuméfié et dont les poches avaient été retournées, était couché à plat ventre, des personnages suspects au teint blanc de noctambules rasaient les murs.

C’était la première fois que Roumata se trouvait ici dans la journée, et au début, il fut étonné de ne pas attirer l’attention : les passants aux yeux bouffis regardaient à côté ou le fixaient sans le voir, mais ne manquaient pas de s’écarter pour lui laisser le passage. Cependant, s’étant retourné par hasard, il eut le temps d’apercevoir une douzaine de têtes de tous calibres, féminines et masculines, chevelues et chauves, apparues en un instant aux portes et aux fenêtres. Alors il prit conscience de l’étrange atmosphère de cet horrible endroit, atmosphère non pas d’hostilité ou de danger, mais de curiosité malsaine.

Poussant une porte d’un coup d’épaule, il entra dans un bouge. Dans une petite salle obscure, un vieil homme au long nez et à face de momie sommeillait derrière son comptoir. Les tables étaient inoccupées. Roumata s’approcha sans bruit du comptoir et s’apprêtait à appliquer une chiquenaude sur le nez du vieux, quand il s’aperçut tout à coup qu’il ne dormait pas, mais le regardait attentivement derrière ses paupières sans cils à demi closes. Roumata jeta sur le comptoir une pièce d’argent et les yeux du bonhomme s’ouvrirent largement. « Que désire sa seigneurie ? s’informa-t-il d’un ton pratique. De l’herbe ? Une prise ? Une fillette ?

— Ne fais pas l’innocent, dit Roumata. Tu sais pourquoi je suis venu.

— Eh ! mais c’est don Roumata ! » cria le vieux, extrêmement étonné. « Je me disais aussi : C’est quelqu’un de connaissance … »

Cela dit, il baissa les paupières. Tout était clair. Roumata fit le tour du comptoir et, par une porte étroite, passa dans la pièce attenante. Elle était petite, sombre, empestait l’aigre et le renfermé. Au milieu, derrière un pupitre, penché sur des papiers, se tenait un homme âgé, ridé, coiffé d’une calotte noire. Une petite lampe à huile éclairait le pupitre et, dans la pénombre, on ne voyait que les visages des hommes assis, immobiles, le long des murs. Roumata, l’épée à la main, attrapa à tâtons un tabouret et s’assit. Ces hommes avaient leurs propres lois et leur propre étiquette. Personne ne fit attention au nouveau venu. Puisqu’il était entré, il le pouvait, sinon, un clin d’œil et on n’en parlait plus. Nul ne le retrouverait jamais … Le vieil homme ridé faisait grincer sa plume avec application. Les hommes, près du mur, ne bougeaient pas. De temps à autre, l’un d’eux poussait un profond soupir, d’invisibles lézards gobe-mouches bruissaient légèrement sur les murs.

Ces hommes immobiles étaient des chefs de bande. Roumata en connaissait certains de vue depuis longtemps. En elles-mêmes, ces brutes stupides ne valaient pas grand-chose. Leur psychologie n’était pas plus complexe que celle d’un boutiquier moyen, ils étaient ignorants, sans pitié, maniaient bien le couteau et la matraque. Mais l’homme au pupitre …

On l’appelait Vaga la Roue. Il était le chef tout-puissant et sans rival de toute la pègre de la région du Détroit, depuis les marais de Pitan, à l’ouest d’Iroukan, jusqu’aux frontières maritimes de la république marchande de Soan. Il avait été excommunié par les trois églises officielles de l’Empire pour son orgueil immodéré, car il se disait le frère cadet de la personne royale. Il possédait une armée clandestine de près de dix mille hommes, une fortune de plusieurs centaines de milliers de pièces d’or, ses espions s’étaient infiltrés dans le saint des saints de l’appareil d’État. Depuis les vingt dernières années, on l’avait supplicié quatre fois, et chaque fois devant un grand concours de peuple. Selon la version officielle, il languissait à la fois dans les trois plus lugubres geôles de l’Empire. Don Reba avait à plusieurs reprises promulgué des édits « concernant la révoltante propagation par des criminels d’État et autres malfaiteurs de légende sur un certain Vaga la Roue, inexistant en réalité, et par conséquent, légendaire ». Le même don Reba avait fait venir, disait-on, les barons disposant de troupes nombreuses et leur avait proposé ce marché : cinq cents pièces d’or pour Vaga mort et sept mille pour Vaga vivant. Roumata lui-même avait dû dépenser pas mal d’efforts et d’or pour entrer en contact avec cet homme. Vaga lui inspirait la plus vive répulsion, mais parfois il était extraordinairement utile, proprement irremplaçable. De plus, Vaga l’intéressait scientifiquement. C’était la pièce la plus curieuse de sa collection de monstres moyenâgeux, une personnalité qui n’avait, semblait-il, absolument aucun passé.

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