Arkadi Strougatski - Il est difficile d’être un dieu

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Il est difficile d’être un dieu: краткое содержание, описание и аннотация

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La planète Arkanor ploie sous la férule du tyrannique ministre de la Sécurité. Cette société semi-féodale qui persécute ses intellectuels, évoquant à la fois l’Espagne de l’Inquisition, l’Allemagne nazie et la Russie stalinienne, intéresse au plus haut point l’Institut d’histoire expérimentale de la Terre qui, elle, est peuplée depuis longtemps d’êtres bons et tout-puissants qu’on appelle les dieux. Doivent-ils intervenir pour miner le fascisme, ébranler l’obscurantisme ? En fait, l’histoire est une route à sens unique. Et il est difficile pour un dieu de se mêler sans rique de la misère des mortels.

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C’est alors qu’il aperçut, à quelque distance, deux Gris qui riaient en le regardant. Le collaborateur de l’Institut s’en moquait, mais don Roumata d’Estor vit rouge et perdit un instant son empire sur lui-même. Il s’approcha des hommes, son bras se leva involontairement, le poing tendu. Son visage avait dû terriblement changer, car les railleurs s’écartèrent et avec des sourires figés de paralytiques disparurent dans la taverne.

Il s’effraya. Cela ne lui était arrivé qu’une fois dans sa vie, pendant une crise de malaria, il était encore copilote d’un stelloplane de ligne. Il ignorait comment il avait pu être contaminé. Au bout de deux heures, il était guéri, et ses camarades étonnés le taquinaient, mais il n’oublia plus le choc qu’il avait subi, lui qui ignorait la maladie, à l’idée que quelque chose s’était détraqué en lui, qu’il était amoindri, qu’il avait perdu la maîtrise de son corps.

Je ne le voulais pas, je n’y pensais même pas. Ces hommes ne faisaient rien de particulier, ils riaient … bêtement d’accord, mais je devais avoir l’air vraiment idiot en retournant mes poches. J’ai failli les tuer, réalisa-t-il soudain. S’ils n’étaient pas partis, je les aurais tués. Il se rappela le jour où il avait fendu en deux, à la suite d’un pari, un mannequin habillé d’une double cuirasse de Soan, et il en frissonna … Ils pourraient être là, par terre, comme de la viande de boucherie, et moi, avec mon épée à la main, ne sachant que faire … Seigneur ! Je suis devenu fou …

Il sentit soudain tous ses muscles douloureux, comme après un dur effort physique. Allons, allons, du calme. Rien de terrible. C’est fini. Un accès de colère. Je suis un homme, et rien de ce qui est animal ne m’est étranger. Ce sont les nerfs. Les nerfs et la tension de ces derniers jours. Et surtout cette sensation d’une ombre grandissante. Je ne puis comprendre d’où elle vient, mais elle avance inexorablement …

Cette imminence se sentait partout. Les Troupes d’Assaut, qui, naguère encore, rasaient peureusement leurs casernes, déambulaient maintenant avec leurs haches au beau milieu de la rue, où seuls les nobles avaient le droit d’aller. Les chanteurs, les baladins, les conteurs, les danseurs, les acrobates avaient disparu. Les gens ne chantaient plus de chansons politiques, ils étaient devenus très sérieux et connaissaient parfaitement ce qui est indispensable au bien de l’État. Le port avait été fermé soudainement et de façon inexplicable. Toutes les boutiques qui faisaient commerce d’objets rares, seuls endroits du royaume où l’on pût acheter ou emprunter des livres, des manuscrits, dans toutes les langues de l’Empire et dans les langues mortes d’Outre-Détroit, avaient été pillées et incendiées par le « peuple indigné ». L’ornement de la ville, l’étincelante Tour de l’Observatoire, pointait maintenant dans le ciel bleu un chicot noir, suite d’un incendie « accidentel ». La consommation d’alcool avait quadruplé en deux ans, et cela à Arkanar, connu depuis toujours pour sa passion des beuveries. Les paysans, de tout temps opprimés, brutalisés, se terraient dans leurs masures sans même oser sortir pour les indispensables travaux des champs. Et surtout, ce vieux charognard de Vaga s’était installé en ville, flairant de fructueuses affaires … Quelque part dans les entrailles du palais, dans des appartements luxueux, où un roi podagre, qui n’avait pas vu le soleil depuis vingt ans dans sa peur du monde extérieur, fils de son propre aïeul, signait avec un ricanement imbécile de sinistres arrêts qui condamnaient à une mort affreuse les plus honnêtes et les plus désintéressés des hommes, quelque part, mûrissait un abcès monstrueux qui allait percer d’un jour à l’autre …

Roumata glissa sur un melon écrasé et leva la tête. Il était dans la rue de Toute-Gratitude, royaume des gros marchands, des changeurs et des joailliers. Les maisons, solides et anciennes, abritaient des boutiques et des dépôts de farine, les trottoirs étaient larges et la chaussée pavée de granit. Habituellement, on y rencontrait des nobles et des riches, mais Roumata fendait une foule populaire très animée. Les gens s’écartaient prudemment, avec des regards serviles, beaucoup saluaient à tout hasard. Aux fenêtres des étages supérieurs se montraient de grosses faces où refroidissait une curiosité excitée. Quelque part devant, on entendait des voix de commandement : « Allez, circulez !.. Dispersez-vous !.. Allez, vite !.. » Dans la foule, des paroles s’échangeaient :

« Ce sont eux les plus mauvais, ce sont eux qu’il faut craindre. À les voir, ils sont tranquilles, convenables, respectables, des marchands comme les autres, mais en dedans, c’est du venin !..

— Tu as vu comme ils l’ont … J’ai l’habitude, mais quand même j’en avais le cœur soulevé …

— Ça leur est bien égal … Quels gaillards ! Ça fait plaisir à voir ! Des gens comme ça, on peut compter dessus !

— Tout de même, il ne faudrait peut-être pas ? C’est un homme, un être vivant … S’il est coupable, qu’on le châtie, qu’on lui fasse la leçon, mais pourquoi de cette façon ? …

— Hé ! ça suffit, parle moins fort, il y a des gens …

— Patron, hé ! patron ! Il y a du beau tissu à vendre, pas trop cher, si on insiste. Seulement il faut faire vite, sinon les commis de Pakine l’auront avant nous …

— Le principal, fiston, c’est de ne pas douter. Crois-moi, c’est le principal. Quand les autorités agissent, elles ont leurs raisons … »

Ils ont encore tué quelqu’un, se dit Roumata. Il avait envie de faire un détour pour éviter l’endroit d’où venait la foule, mais il se ravisa. Il passa sa main dans ses cheveux pour relever la mèche qui couvrait la pierre de son cercle d’or. Ce n’était pas une pierre, mais l’objectif d’un télé-émetteur, ce n’était pas un cercle, mais un poste émetteur. Les historiens de la Terre voyaient et entendaient tout ce que voyaient et entendaient les deux cent cinquante « résidents » des neuf continents de la planète. Aussi les résidents étaient-ils obligés de regarder et d’écouter.

Pointant le menton et écartant ses épées pour toucher le plus de monde possible, il fendait la foule au beau milieu de la chaussée, et les passants s’écartaient pour lui céder le passage. Quatre porteurs trapus aux trognes peinturlurées firent traverser la rue à une chaise couleur argent. Un joli petit visage froid, aux yeux fardés, apparut entre les rideaux. Roumata ôta son chapeau et s’inclina. C’était doña Okana, la favorite en titre de notre glorieux don Reba. En voyant le magnifique gentilhomme, elle eut un sourire tendre et éloquent. On aurait pu nommer sans hésiter deux dizaines de nobles personnages qui, gratifiés d’un pareil sourire, se seraient empressés d’annoncer à leurs femmes et maîtresses l’heureuse nouvelle. Maintenant gare à moi, je fais la pluie et le beau temps, ils vont voir !.. Des sourires comme celui-ci sont une chose précieuse, d’une valeur inestimable parfois. Roumata s’arrêta pour suivre du regard la chaise à porteurs. Il faut se décider. Il faut se décider à la fin !.. Il se contracta à la pensée de ce que cela lui coûterait, mais il le fallait pourtant ! Il le fallait … C’est décidé, se dit-il, n’importe comment, il n’y a pas d’autres moyens. Ce soir. Il arriva devant la boutique d’armurier où il était venu essayer des poignards et écouter des vers, et s’immobilisa. C’était ça … C’était donc ton tour, mon bon père Gaouk …

La foule se dispersait déjà. La porte de la boutique était sortie de ses gonds, les carreaux étaient cassés. Un énorme type en chemise grise se tenait dans l’encadrement de la porte, une jambe appuyée sur un des montants. Un autre soldat, plus grêle, était accroupi près du mur. Le vent chassait dans la rue des feuilles de papier froissé.

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