Arkadi Strougatski - Il est difficile d’être un dieu

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Il est difficile d’être un dieu: краткое содержание, описание и аннотация

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La planète Arkanor ploie sous la férule du tyrannique ministre de la Sécurité. Cette société semi-féodale qui persécute ses intellectuels, évoquant à la fois l’Espagne de l’Inquisition, l’Allemagne nazie et la Russie stalinienne, intéresse au plus haut point l’Institut d’histoire expérimentale de la Terre qui, elle, est peuplée depuis longtemps d’êtres bons et tout-puissants qu’on appelle les dieux. Doivent-ils intervenir pour miner le fascisme, ébranler l’obscurantisme ? En fait, l’histoire est une route à sens unique. Et il est difficile pour un dieu de se mêler sans rique de la misère des mortels.

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Roumata perdit un souverain en jouant avec le lieutenant. La conversation porta sur les nouveaux baudriers d’uniforme et les différentes façons d’aiguiser les épées. Roumata dit en passant qu’il avait l’intention d’aller voir don Satarina qui possédait des armes anciennes et fut très chagriné d’apprendre que le grand seigneur avait complètement perdu la tête : un mois auparavant, il avait libéré ses prisonniers, dissous sa garde et légué au Trésor public son très riche arsenal d’instruments de torture. Le vieil ermite de cent deux ans avait déclaré qu’il voulait consacrer le reste de sa vie aux bonnes œuvres, et il ne ferait pas de vieux os.

Après avoir salué le lieutenant, Roumata sortit du palais et se dirigea vers le port. Contournant les flaques et sautant par-dessus les trous d’eau croupie, il avançait en bousculant sans cérémonie la foule de badauds distraits, lançant des clins d’œil aux jeunes filles sur lesquelles sa personne produisait une impression irrésistible, s’inclinant devant les dames en chaise à porteur, saluait amicalement les seigneurs de sa connaissance et ignorait volontairement les Gris.

Il fit un petit détour pour passer à l’École Patriotique. L’École, créée aux frais de don Reba, deux années auparavant, était destinée à la préparation des futurs cadres militaires et administratifs issus de la petite noblesse terrienne ou de la classe marchande. C’était un grand édifice de pierre, d’allure moderne, sans colonnes ni bas-reliefs, aux murs épais, aux fenêtres étroites comme des meurtrières, et dont l’entrée principale était flanquée de tours semi-circulaires. En cas de nécessité, l’édifice pouvait être défendu.

Par d’étroites marches, Roumata grimpa jusqu’au premier étage. Faisant sonner ses éperons, il se dirigea vers le cabinet du procurateur en longeant les classes d’où venaient un ronron de voix et des exclamations poussées en chœur. « Qui est le roi ? Une sérénissime majesté. Qui sont les ministres ? Des fidèles ignorant le doute … » — « Et Dieu notre créateur a dit : Je maudirai. Et il maudit … » — « Si la corne résonne deux fois, former une chaîne, deux par deux, tout en abaissant les piques … » — « Quand le supplicié tombe évanoui, interrompre la question, sans se laisser entraîner … »

Une école, se dit Roumata, le nid de la sagesse, le soutien de la culture.

Il poussa, sans frapper, une petite porte voûtée et entra dans le cabinet, sombre et froid comme un caveau. Un homme aux traits allongés et anguleux, chauve, les yeux caves, sanglé dans un étroit uniforme gris aux écussons du ministère de la Sûreté de la couronne, quitta un immense bureau, encombré de papiers et de cannes destinées aux corrections, pour venir à sa rencontre. C’était le procurateur de l’École Patriotique, le docte père Kin, tueur sadique qui avait pris la tonsure, auteur d’un traité de dénonciation, distingué par don Reba.

Hochant négligemment la tête en réponse à ses salutations ampoulées, Roumata prit place dans un fauteuil, les jambes croisées. Le père Kin resta debout, incliné dans une attitude de respectueuse attention.

« Eh bien, comment vont les affaires ? demanda Roumata d’un ton bienveillant. Et nos lettrés ? Nous tuons les uns, nous instruisons les autres ? »

Le père Kin eut un large sourire.

« Un lettré n’est pas l’ennemi du roi, dit-il. L’ennemi du roi, c’est le lettré qui rêve, le lettré qui doute, le lettré qui ne croit pas ! Nous ici …

— Oui, oui, dit Roumata. Je te crois. Qu’écris-tu en ce moment ? J’ai lu ton traité. Le livre est utile, mais bête. Que t’est-il passé par la tête ? Ce n’est pas bien. Un procurateur !..

— Je ne me flatte pas d’étonner par mon esprit, répliqua avec dignité le père Kin. Je n’ai voulu qu’une chose : servir les intérêts de l’État. Ce n’est pas d’intelligence dont nous avons besoin, c’est de fidélité. Et nous …

— Oui, oui, dit Roumata, je te crois. Tu écris quelque chose de nouveau ?

— J’ai l’intention de soumettre à l’attention du ministre des réflexions sur un nouvel État, dont le modèle est à mes yeux le gouvernement du Saint-Ordre.

— Quelle idée ! s’étonna Roumata. Tu veux tous nous faire moines ? »

Le père Kin pressa ses mains l’une contre l’autre et fit un mouvement en avant.

« Laissez-moi vous expliquer, don Roumata », dit-il avec chaleur, après avoir passé la langue sur ses lèvres. « L’important est ailleurs. L’essentiel est dans les grandes lois d’un nouvel État : elles sont simples et elles sont au nombre de trois : une foi aveugle dans l’infaillibilité des lois, une soumission absolue à icelles, et également, la surveillance sans relâche de chacun par tous et vice versa.

— Hum, émit Roumata. Et pour quoi faire ?

— Comment, pour quoi faire ?

— Tu es bête tout de même. Bon, ça va, je te crois. Voyons, de quoi voulais-je te parler ? Ah oui ! Demain, tu accueilleras deux nouveaux maîtres d’études. Il s’agit du père Tarra, un vénérable religieux qui s’occupe de … comment déjà ? … cosmographie, et du frère Nanin, un homme sûr lui aussi, très fort en histoire. Ce sont des hommes à moi, aie des égards pour eux. Prends ça en gage. Il jeta sur la table un petit sac qui rendit un son métallique. Ta part est de cinq pièces d’or. Tu as tout compris ?

— Oui, noble seigneur », dit le père Kin.

Roumata bâilla et jeta un regard autour de lui.

« C’est fort heureux que tu aies compris, dit-il. Mon père, pour une raison que j’ignore, aimait ces hommes et m’a fait promettre de me soucier d’eux. Peux-tu m’expliquer, toi qui es savant, d’où peut venir chez un noble de haute lignée cette sympathie pour les lettrés ?

— Des services d’un genre particulier peut-être ?

— À quoi penses-tu ? demanda Roumata soupçonneux. Pourquoi pas au fond ? … Oui … une jolie fille ou une sœur … Bien sûr, tu n’as pas de vin chez toi ? »

Le père Kin écarta les bras d’un air coupable. Roumata prit une feuille de papier sur la table et la tint quelque temps devant ses yeux. « Contributoirement » … lut-il. Eh bien ! Bravo ! Il laissa tomber la feuille par terre et se leva. « Veille à ce que ta racaille savante ne les tracasse pas ! Je viendrai les voir, et si j’apprenais … » Il mit son poing sous le nez du père Kin. « Bon, bon, n’aie pas peur, je ne fais rien … »

Le père Kin ricana respectueusement. Roumata lui fit un signe de tête et se dirigea vers la porte en raclant le parquet de ses éperons.

Il gagna une boutique d’armurier de la rue de Toute-Gratitude, où il acheta des anneaux pour ses fourreaux et essaya une paire de poignards (en les lançant sur le mur, en les mettant dans sa main), qui ne lui plurent pas. Puis, s’installant sur le comptoir, il fit la conversation avec le patron, le père Gaouk. L’armurier avait de bons yeux tristes et de petites mains pâles, tachées d’encre. Roumata discuta avec lui des mérites de la poésie de Tsouren, écouta un intéressant commentaire du vers « comme une feuille morte tombe sur l’âme … », demanda à réciter quelque chose de nouveau, et après avoir soupiré avec leur auteur sur des strophes d’une indicible tristesse, déclama avant de s’en aller « être ou ne pas être » dans sa traduction iroukanaise.

« Saint Mika ! » s’exclama le père Gaouk, transporté. « De qui est-ce ?

— De moi », dit Roumata en partant.

Il entra à la Joie du Gris, but un verre de piquette du cru, tapota la joue de la patronne, renversa adroitement avec son épée la table d’un indicateur qui le fixa d’un regard vide, puis alla chercher, dans un coin éloigné de la salle, un petit homme dépenaillé et barbu dont le cou s’ornait d’un encrier.

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