Arkadi Strougatski - Il est difficile d’être un dieu

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Il est difficile d’être un dieu: краткое содержание, описание и аннотация

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La planète Arkanor ploie sous la férule du tyrannique ministre de la Sécurité. Cette société semi-féodale qui persécute ses intellectuels, évoquant à la fois l’Espagne de l’Inquisition, l’Allemagne nazie et la Russie stalinienne, intéresse au plus haut point l’Institut d’histoire expérimentale de la Terre qui, elle, est peuplée depuis longtemps d’êtres bons et tout-puissants qu’on appelle les dieux. Doivent-ils intervenir pour miner le fascisme, ébranler l’obscurantisme ? En fait, l’histoire est une route à sens unique. Et il est difficile pour un dieu de se mêler sans rique de la misère des mortels.

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Nous supposerons que tu es vivant et que tu te trouves à Arkanar. Il n’est pas exclu, bien entendu, que des barbares pillards, descendus des contreforts de la chaîne du Nord Rouge t’aient capturé. Dans ce cas, don Kondor a l’intention d’entrer en rapport avec notre ami Chouchtouletidovodous, un spécialiste de l’histoire des civilisations primitives, qui est actuellement le chaman épileptique d’un chef dont le nom contient quarante-cinq syllabes. Si tu es tout de même arrivé à Arkanar, les employés nocturnes de Vaga la Roue ont très bien pu te prendre. Prendre en rabiot d’ailleurs, parce que la grosse prise pour eux, ce devait être ton guide, le noble gentilhomme malheureux aux cartes. Mais de toute façon, ils ne te tueront pas, Vaga la Roue est trop avare pour cela.

Tu as pu être enlevé par un idiot de baron. Sans aucune intention mauvaise, mais par ennui et par un sens hypertrophié de l’hospitalité. Saisi par l’envie de festoyer avec un noble convive, il aura envoyé ses hommes sur la route avec mission de ramener ton compagnon au château ; et toi tu seras resté à l’office puant, jusqu’à ce que nos seigneuries se séparent, soûles comme des barriques. Dans ce cas-là non plus, tu ne risques rien.

Mais il y a aussi, embusqués quelque part du côté du Ravin Pourri, les restes de l’armée de paysans de don Ksi et de Perta les Vertèbres, récemment vaincue, mais que sustente en cachette notre glorieux don Reba en cas, très probable, de complications avec les barons. Ceux-là sont sans pitié et il vaut mieux ne pas y penser. Il y a encore don Satarina, grand seigneur de très haute lignée, qui va sur ses cent trois ans et perd complètement la tête. Une haine de clan l’oppose aux ducs d’Iroukan, et de temps en temps, pris d’un regain d’activité, il se saisit de tout ce qui traverse la frontière iroukanaise. Il est très dangereux, pendant ses crises de cholécystite, capable de lancer des ordres tels que ses hommes n’arrivent pas à évacuer les cadavres qui encombrent ses geôles.

Et pour finir, le plus important. Non pas à cause du danger, mais parce que c’est l’hypothèse la plus vraisemblable. Les patrouilles grises de don Reba. Les Sections d’Assaut de grand chemin. Tu es peut-être tombé entre leurs mains par hasard, et alors il nous faut compter sur le bon sens et le sang-froid de ton pilote. Mais si c’était don Reba qui s’intéressait à toi ? Don Reba s’intéresse à des choses tellement inattendues ! Ses espions ont pu lui dire que tu traverserais Arkanar, et il aura envoyé à ta rencontre une escouade de Gris, commandée par un officier plein de zèle, petit nobliau de province, et tu te trouves maintenant dans un cachot de la Tour Luronne … »

Roumata tira le cordon d’un geste impatient. La porte de la chambre à coucher s’ouvrit avec un affreux grincement, livrant passage à un petit valet, maigre et renfrogné. Il s’appelait Ouno et son destin aurait pu faire le sujet d’une ballade. Il s’inclina en entrant, et traînant ses chaussures éculées, s’approcha du lit, posa sur une petite table un plateau avec des lettres, du café et une boulette d’écorce à mâcher destinée à l’entretien des dents et au nettoyage d’icelles. Roumata le regarda d’un air fâché :

« Dis-moi, tu vas graisser la porte, oui ou non ? »

Le petit garçon ne répondit rien, les yeux au sol. Roumata rejeta la couverture, laissa pendre ses jambes nues hors du lit et tendit la main vers le plateau. « Tu t’es lavé aujourd’hui ? »

Le gosse, piétinant sur place sans répondre, se mit à ramasser les vêtements épars dans la chambre.

« Il me semble que je t’ai demandé si tu t’étais lavé aujourd’hui », dit Roumata en décachetant sa première lettre.

« Ce n’est pas l’eau qui lave les péchés, bougonna l’enfant. Suis-je un noble pour me laver ?

— Qu’est-ce que je t’ai raconté sur les microbes ? »

L’enfant posa les culottes vertes sur le dos d’un fauteuil, et fit un geste du pouce pour conjurer le mauvais sort.

« J’ai prié trois fois pendant la nuit, dit-il, que faut-il de plus ?

— Tu es bête », dit Roumata qui se mit à lire son courrier.

La lettre était de doña Okana, la dernière en date des favorites de don Reba. Elle lui proposait de venir la voir le soir même, et se disait la proie d’une tendre langueur. Le post-scriptum disait plus simplement ce qu’elle attendait en fait de cette visite. Roumata ne put s’empêcher de rougir. En jetant un coup d’œil furtif au petit garçon, il murmura : « Eh bien vraiment … » Il fallait réfléchir à la proposition. Y aller était assommant, ne pas y aller était stupide, doña Okana savait beaucoup de choses. Il acheva d’un trait son café et prit un peu d’écorce à mâcher.

L’autre enveloppe était d’épais papier, la cire du cachet avait souffert ; la lettre avait été ouverte. L’expéditeur était don Ripat, un arriviste résolu, lieutenant d’une compagnie grise de merciers. Il demandait des nouvelles de Roumata, se disait sûr de la victoire de la cause grise et demandait à repousser l’échéance d’une petite dette en invoquant des circonstances absurdes. « Bon, bon », dit Roumata en posant la lettre. Il reprit l’enveloppe et l’examina avec intérêt : oui, le travail était mieux fait depuis quelque temps, bien mieux fait.

Dans la troisième lettre, il lui était proposé de se battre à l’épée pour doña Pifa, mais on était prêt à retirer la proposition si don Roumata avait la bonne grâce de certifier que lui, don Roumata, n’avait jamais eu et n’avait pas de contacts avec doña Pifa. Le gros du texte avait été rédigé par un calligraphe, et dans les blancs, une main maladroite avait tracé, avec maintes fautes de grammaire, les noms et les délais.

Roumata jeta la lettre et gratta sa main gauche piquée par les moustiques.

« Allez, on se lave », ordonna-t-il.

L’enfant disparut derrière la porte et revint bientôt à reculons, traînant un baquet rempli d’eau, puis il repartit pour réapparaître avec un baquet vide et un puisoir.

Roumata sauta au bas de son lit, retira par-dessus sa tête une vieille chemise de nuit brodée à la main, et, dans un sifflement métallique, sortit les épées de leurs fourreaux accrochés à la tête du lit. Prudent, le petit garçon se mit derrière le fauteuil. Après s’être exercé une dizaine de minutes, il jeta les épées contre le mur, et se penchant au-dessus du baquet vide ordonna : « Verse l’eau. » Sans savon, ce n’était pas commode, mais Roumata avait l’habitude. Le garçon lui vidait puisoir après puisoir sur la tête, le cou, le dos, tout en marmonnant : « Tous les autres se lavent normalement, il n’y a que chez nous qu’on fait des histoires. Où a-t-on vu ça, se laver dans deux récipients. Dans le cabinet d’aisance, il a fallu mettre un pot … Il vous faut une serviette propre tous les jours, mais vous vous démenez nu, avec des épées, sans avoir prié … »

En s’essuyant, Roumata lui dit d’un ton doctoral :

« Je vis à la cour, je ne suis pas un pouilleux de baron. Un courtisan doit être propre et sentir bon.

— Comme si Sa Majesté n’avait pas d’autre souci que de vous renifler, répliqua le garçon, tout le monde sait que sa Majesté prie nuit et jour pour nous, pauvres pécheurs. Don Reba, lui, ne se lave jamais, je l’ai entendu dire à son laquais.

— Ça va, ne grogne pas », dit Roumata en enfilant son maillot de corps en nylon.

Le gamin regardait ce dernier d’un air désapprobateur. C’était depuis longtemps un sujet de conversation parmi la gent domestique d’Arkanar. Mais là, un souci de propreté bien naturel l’avait emporté. Quand il mit son slip, le garçon détourna la tête et fit avec les lèvres le geste d’écarter, en crachant, les esprits malins. Ce serait tout de même bien de mettre à la mode le linge de corps, se dit Roumata, mais cela ne pouvait se faire que par les femmes. Or Roumata, là encore, se distinguait par des exigences inadmissibles chez un agent de renseignement. Un gentilhomme mondain, un écervelé connaissant les usages de la capitale et exilé en province pour un duel galant, se devait d’avoir au moins vingt maîtresses. Roumata faisait des efforts héroïques pour soutenir sa réputation. La moitié de ses agents, au lieu de s’occuper de choses sérieuses, faisaient courir sur lui des bruits répugnants qui excitaient l’envie et l’admiration des jeunes officiers de la Garde. Des dizaines de dames déçues, chez qui Roumata s’était exprès attardé à réciter des vers jusqu’à une heure avancée de la nuit (à la troisième ronde, un baiser fraternel sur la joue, un saut du haut du balcon dans les bras du commandant de patrouille, une personne de connaissance) se racontaient à l’envi les manières exquises du jeune homme venu de la métropole. Roumata devait tout à la vanité de ces femmes stupides et dévergondées — ce qui ne réglait pas le problème du linge de corps. Pour les mouchoirs, tout avait été beaucoup plus simple. À son premier bal à la cour, Roumata avait sorti de son parement un élégant petit mouchoir de dentelle qu’il avait pressé contre ses lèvres. Au bal suivant, les officiers de la Garde essuyaient leurs visages en sueur avec des bouts de tissu de toutes les tailles et de toutes les couleurs, brodés ou monogrammés. Au bout d’un mois, on vit des élégants porter sur leur bras plié des draps entiers dont les extrémités balayaient élégamment le parquet.

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