Arcadi Strougatski - Le Petit

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Une fusée terrienne se pose sur une planète inconnue. Ciel sans oiseaux, forêts sans animaux, océans sans poissons, elle serait totalement désertique s’il n’y vivait pas une créature, une seule. Un gosse humain, s’étant retrouvé orphelin à la suite d’un accident, tout seul, à des années-lumière de sa planète natale.

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C’était là un jeu bizarre. Le Petit inventait les règles au fur et à mesure. Il s’avéra être incroyablement résistant et plein d’entrain, il ne manquait pas une occasion de nous montrer ses avantages physiques. Il nous imposa une compétition, et, je ne sais pas comment, il se mit à jouer seul contre nous trois, et nous perdions continuellement. Au début il gagnait parce que nous lui cédions. Ensuite il gagna parce que nous ne comprenions pas ses règles. Ensuite nous comprîmes les règles, mais nos pelisses gênaient nos mouvements. Puis nous décidâmes que Tom était trop maladroit et le chassâmes. Maïka jouait avec toutes ses ressources, moi aussi, je donnais mon maximum, n’empêche que nous perdions un point après l’autre. Nous ne pouvions rien contre ce diablotin fulgurant qui bloquait la balle à chaque coup, qui l’envoyait, lui, avec beaucoup de force et de précision, qui vociférait, indigné, si le ballon s’attardait dans nos mains plus d’une seconde et nous déconcertait complètement avec ses fantômes ou, encore pire, avec sa manière de disparaître instantanément et de réapparaître aussi instantanément n’importe où d’ailleurs. Naturellement, nous ne voulions pas nous avouer vaincus — la vapeur montait en colonne au-dessus de nous, nous suffoquions, nous ruisselions de sueur, nous nous injurions copieusement, mais nous nous battions jusqu’à la dernière goutte de sang. Et soudain tout s’arrêta.

Le Petit s’immobilisa, accompagna le ballon du regard et s’assit sur le sable.

— C’était bien, dit-il. Je n’aurais jamais pensé qu’on puisse être si bien.

— Comment ? criai-je, à bout de souffle. Tu es fatigué, Petit ?

— Non. Je me suis rappelé. Je ne peux pas oublier. Ça n’aide pas. Aucun plaisir n’aide. Ne m’appelle plus à jouer. J’étais mal, et maintenant je suis encore plus mal. Dis-lui de réfléchir plus vite. S’il ne trouve pas vite, je me déchirerai en deux. J’ai mal partout à l’intérieur. Je veux me déchirer, seulement j’ai peur. C’est pour cela que je ne le peux pas. Si ça me fait très mal, je n’aurai pas peur. Qu’il réfléchisse vite.

— Mais qu’est-ce que tu as, Petit ! m’exclamai-je, chagriné. (Je ne comprenais pas complètement ce qui lui arrivait, mais voyais qu’il se sentait mal pour de bon.) Oublie ça ! Simplement, tu n’es pas habitué aux gens. Il faut nous rencontrer plus souvent, jouer davantage …

— Non, trancha le petit, et il bondit sur ses pieds. Je ne viendrai plus.

— Pourquoi ? m’exclamai-je. On était pourtant bien ! Ce sera encore mieux ! Il y a d’autres jeux, pas uniquement avec le ballon … Avec un cerceau, avec des ailes !

Il se mit à s’éloigner lentement.

— Il y a des échecs ! lui dis-je hâtivement dans le dos. Tu sais ce que c’est, les échecs ? C’est le plus grand jeu qui existe !

Il s’arrêta. Je me mis à lui expliquer rapidement, avec inspiration ce qu’étaient les échecs — les échecs simples, les échecs tridimensionnels, les échecs n-mesure. Il restait à écouter, les yeux détournés. Je terminai avec les échecs et me lançai dans le pocari. Je me rappelais fiévreusement tous les jeux que je connaissais.

— Oui, fit le Petit. Je viendrai.

Et, sans tarder, il se traîna péniblement vers le marécage. Pendant quelque temps nous le regardâmes s’éloigner, puis Maïka cria « Petit ! », se mit à courir, le rattrapa et marcha à ses côtés. Je ramassai ma pelisse, l’enfilai, trouvai celle de Maïka et les suivis, indécis. Dans mon âme il y avait un arrière-goût désagréable, je ne comprenais pas pourquoi. Apparemment, tout s’est terminé heureusement. Le Petit a promis de revenir, donc, il s’est quand même attaché à nous, donc, sans nous il se sent maintenant bien pire qu’avec nous … « Il s’habituera, me répétai-je. Ça ne fait rien, il s’habituera … » Je vis Maïka s’arrêter le Petit se traîna plus loin. Maïka fit demi-tour et, encerclant ses épaules et ses bras, courut à ma rencontre. Je lui passai sa pelisse et demandai :

— Alors ?

— Ça va, dit-elle. (Ses yeux étaient transparents et emplis d’une étrange hardiesse.)

— Je pense que finalement … commençai-je, et je m’interrompis. Maïka, tu as perdu ton « troisième œil » !

— Je ne l’ai pas perdu.

CHAPITRE VIII

DOUTES ET DÉCISIONS

Le Petit s’éloignait de l’astronef vers l’ouest, longeant la ligne du rivage, directement à travers les dunes et de la broussaille. Au début, le « troisième œil » l’intéressait. Il s’arrêtait, enlevait le bandeau, le tournait entre ses mains, et alors sur notre écran de réception se profilait tantôt le ciel pâle, tantôt le visage-masque d’un vert bleuâtre, tantôt le sable givré. Puis il laissa le bandeau en paix. Je ne sais pas s’il ne marchait pas comme d’habitude ou s’il n’avait pas mis le bandeau tout à fait correctement, toujours est-il que cela donnait l’impression que l’objectif n’était pas dirigé dans l’axe de sa marche, mais quelque peu à droite. Sur l’écran flottait l’image saccadée de dunes monotones, de buissons frileux ; parfois surgissaient des sommets gris de montagnes ou apparaissait soudain l’océan noir aux icebergs étincelants sur l’horizon.

À mon avis, le Petit avançait sans but précis ; simplement il allait à l’aventure, aussi loin que possible de nous. À plusieurs reprises il escalada les crêtes des dunes et regarda de notre côté. Alors sur l’écran de réception se voyait le cône d’un blanc éblouissant de notre ER-2, la bande argentée de la piste d’atterrissage, un Tom orange mélancoliquement adossé contre un mur de la station météorologique inachevée. Cependant, nous ne découvrîmes pas le Petit sur l’écran panoramique.

Environ une heure plus tard, le Petit bifurqua brusquement vers les montagnes. À présent, le soleil tapait droit dans l’objectif, et la visibilité en pâtit. Bientôt les dunes se terminèrent, le Petit se traînait maintenant dans la forêt clairsemée, enjambant des branches pourries, se faufilant entre des troncs noueux à l’écorce tachetée et décollée, marchant sur de la terre brune, imbibée d’eau glaciale. Une fois il grimpa sur une roche de granit solitaire, y demeura quelques minutes, regardant alentour, puis sauta en bas, ramassa par terre deux petites branchettes noires et gluantes et reprit son chemin, les tapant l’une contre l’autre. Au début le bruit était désordonné, ensuite un rythme y naquit ; à ce rythme se mêlait tantôt un bourdonnement, tantôt un grondement. Ce son, ininterrompu et désagréable, allait croissant. Très certainement c’était le Petit lui-même qui grondait et bourdonnait — peut-être une chanson, peut-être aussi un monologue.

À présent il errait, tapant, bourdonnant et grondant, tandis que des terrains pierreux, des rocs couverts de mousse et d’énormes débris de roches s’apercevaient de plus en plus souvent entre les arbres. Soudain, sur l’écran surgit un lac. Sans s’arrêter, le Petit y entra, l’espace d’un instant nous aperçûmes l’eau agitée, puis l’image se ternit et s’éteignit ; le Petit avait plongé.

Il resta sous l’eau très longtemps, je pensais déjà qu’il avait noyé le transmetteur et que nous ne reverrions désormais aucune image, mais au bout d’une dizaine de minutes elle revint trouble, délavée, fluide. Au début nous ne distinguâmes presque rien ; bientôt sur la partie droite de l’écran se découpa une paume sur laquelle sautillait et se tortillait un laid poisson panthien.

Lorsque l’objectif de « l’œil » se nettoya définitivement, le Petit était en train de courir. Des troncs d’arbres fonçaient sur nous et, au dernier moment, s’éclipsaient à une vitesse fulgurante à droite ou à gauche. Il courait très vite, pourtant nous n’entendions ni le martèlement de ses talons, ni sa respiration ; seul, le vent bruissait et le soleil apparaissait brièvement derrière les branches nues enchevêtrées. Subitement, quelque chose d’incompréhensible se produisit le Petit stoppa d’un seul coup devant une roche grise et y plongea ses bras jusqu’aux coudes. Je ne sais pas, peut-être y avait-il une ouverture bien camouflée. À mon avis, il n’y en avait pas. Quand, au bout de quelques secondes il en extirpa ses bras, ils étaient noirs et brillants ; cette chose noire et brillante dégoulinait du bout de ses doigts et tombait par terre lourdement, avec un net tambourinement mouillé. Puis les bras disparurent de notre champ de vision, et le Petit courut plus loin.

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