Arcadi Strougatski - Le Petit

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Le Petit: краткое содержание, описание и аннотация

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Une fusée terrienne se pose sur une planète inconnue. Ciel sans oiseaux, forêts sans animaux, océans sans poissons, elle serait totalement désertique s’il n’y vivait pas une créature, une seule. Un gosse humain, s’étant retrouvé orphelin à la suite d’un accident, tout seul, à des années-lumière de sa planète natale.

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— C’est un vêtement.

— Un vêtement, répéta-t-il. Pourquoi ?

Je lui parlai des vêtements. Je ne suis pas Komov. De ma vie je n’avais jamais tenu de cours, surtout sur les vêtements. Mais sans fausse modestie je peux affirmer que ma conférence eut du succès.

— Tous les gens portent des vêtements ? interrogea le Petit, ébahi.

— Tous, dis-je pour en finir avec cette question. (Je ne comprenais pas complètement ce qui le stupéfiait autant.)

— Mais il y a beaucoup de gens ! Combien ?

— Quinze milliards.

— Quinze milliards. (Il pointa devant lui un doigt sans ongle, se mit à le plier et le redresser.) Quinze milliards ! (Il jeta un coup d’œil sur les restes illusoires des fantômes. Ses yeux s’assombrirent.) Et tous, ils portent des vêtements … Et encore quoi ?

— Je ne comprends pas.

— Que font-ils encore ?

J’aspirai à pleins poumons et entrepris de raconter ce que faisaient les gens. C’est bien sûr bizarre, pourtant jusqu’à présent je ne m’étais jamais posé cette question. J’ai peur d’avoir donné au Petit l’impression qu’en majorité l’humanité s’occupait de cybertechnique. Au demeurant, décidai-je, pour un début ce ne fut pas si mal. Il est vrai que le Petit ne se démenait pas comme lors des conférences de Komov, ne se mettait pas en nœud, néanmoins il écoutait avec un air envoûté. Lorsque je terminai, complètement embrouillé, désespéré par mon incapacité de lui donner une idée sur l’art, il posa immédiatement une nouvelle question :

— Tant de choses à faire. Pourquoi venir ici ?

— Maïka, raconte-lui, suppliai-je d’une voix enrouée. Mon nez est tout gelé …

Maïka me lança un regard froid, mais se mit à raconter mollement et, à mon avis, de façon très ennuyeuse, le projet Arche de glorieuse mémoire. Je ne pus me retenir, commençai à l’interrompre, essayant de colorer son exposé avec des détails pittoresques, apportai des rectifications et finalement je me retrouvai de nouveau seul à parler. J’estimai nécessaire de conclure mon récit par une morale.

— Juge toi-même, dis-je. Nous avons failli déclencher une grande entreprise, cependant dès que nous avons compris que ta planète était occupée, nous avons immédiatement renoncé à notre projet.

— Donc, les gens savent apprendre l’avenir ? demanda le Petit. Non, c’est inexact. S’ils le savaient, ils seraient partis d’ici depuis longtemps.

Je ne trouvai pas quoi lui répondre. Le sujet me parut glissant.

— Écoute, Petit, fis-je, viens jouer. Tu vas voir comme c’est intéressant de jouer avec des gens.

Le Petit se taisait. J’envoyai un regard furibond à Maïka. Que lui arrivait-il donc, je ne pouvais quand même pas porter à moi seul le contact sur mes épaules !

— Viens jouer, Petit, me soutint Maïka sans aucun enthousiasme. Ou, si tu veux, je te ferai faire un tour dans une machine volante.

— Tu vas voler dans les airs, renchéris-je, et tout sera en bas : montagnes, marécages, iceberg …

— Non, refusa le Petit. Voler est un plaisir ordinaire. Je sais voler moi-même.

Je sursautai :

— Comment ça, toi-même ?

Les rides coururent un instant sur son visage, ses épaules montèrent et s’abaissèrent.

— Pas de mots, dit-il. Quand j’ai envie, je vole.

— Vole alors ! laissai-je échapper.

— Je ne veux pas maintenant, répondit-il, impatient. Maintenant j’ai du plaisir avec vous. (Il bondit sur ses pieds.) Je veux jouer ! déclara-t-il. Où ?

— Courons jusqu’au vaisseau, proposai-je.

Il émit un hurlement à vous fendre l’âme, et l’écho n’avait pas encore eu le temps de s’évanouir dans les dunes que nous filions déjà à travers les buissons pour arriver le premier. Je mis une croix sur Maïka : qu’elle fasse à sa guise.

Le Petit glissait entre les taillis comme un reflet de soleil. Je crois qu’il ne toucha pas une seule branche ni même qu’il n’effleura la terre une seule fois. Moi, avec ma pelisse au chauffage incorporé, je chargeais tel un char des sables, tout craquait autour de moi. J’essayais sans cesse de le rattraper et j’étais continuellement déboussolé par les fantômes qu’il laissait derrière lui. Le Petit m’attendait à l’orée des broussailles :

— Est-ce que ça t’arrive ? Tu te réveilles et tu te rappelles, pareil que si tu venais de voir quelque chose. Parfois c’est bien connu. Par exemple, comment je vole. Parfois c’est quelque chose de complètement nouveau, que tu n’as encore jamais vu.

— Oui, cela m’arrive, dis-je, reprenant mon souffle. Ça s’appelle un rêve. Tu dors et tu fais des rêves.

Nous nous mîmes à marcher d’un pas normal. Quelque part derrière, Maïka écrasait les buissons.

— D’où est-ce que ça vient ? demanda le Petit. Qu’est-ce que c’est, les rêves ?

— Des combinaisons inexistantes d’impressions existantes, débitai-je d’un trait.

Il va de soi qu’il ne comprit pas, et il me fallut tenir encore une longue conférence sur les rêves, d’où ils venaient, pourquoi ils étaient nécessaires et comment l’homme se sentirait mal s’il n’en faisait pas.

— Chat de Cheshire ! Mais je n’ai toujours pas compris pourquoi je vois dans mes rêves ce que je n’ai jamais vu auparavant.

Maïka nous rattrapa et marcha silencieusement à nos côtés.

— Par exemple ? interrogeai-je.

— Parfois je fais le rêve que je suis terriblement immense, que je réfléchis, que les questions se présentent à moi l’une après l’autre, des questions très colorées, surprenantes, et je trouve des réponses, des réponses étonnantes, et je sais très bien comment la réponse se forme à partir de la question. C’est le plus grand plaisir savoir de quelle manière une réponse se forme à partir d’une question. Seulement lorsque je me réveille, je ne me souviens ni des questions, ni des réponses. Je ne me rappelle que le plaisir.

— Ouais, fis-je évasivement. Un rêve intéressant. Hélas, je ne peux pas te l’expliquer. Adresse-toi à Komov. Peut-être lui, t’expliquera-t-il.

— À Komov … Qu’est-ce que c’est, Komov ?

Il me fallut lui exposer notre système de noms. Nous étions déjà en train de contourner le marécage ; le vaisseau et la piste d’atterrissage s’offraient à notre vue. Quand j’en eus terminé, le Petit déclara soudain à brûle-pourpoint :

— Étrange. Cela ne m’est jamais arrivé.

— Quoi donc ?

— Que je veuille quelque chose pour moi et ne puisse pas l’obtenir.

— Et que veux-tu ?

— Je veux me diviser en deux. Maintenant je suis un et je veux qu’il y en ait deux.

— Ça, mon vieux, inutile de le vouloir. C’est impossible.

— Et si c’était possible ? Ce serait bien ou mal ?

— Mal, naturellement. Je ne saisis pas entièrement ce que tu veux dire … On peut se déchirer en deux. C’est le pire de ce qui puisse arriver. On peut tomber malade ; ça s’appelle le dédoublement de la personnalité. C’est mal aussi, mais on peut y remédier.

— C’est douloureux ? demanda le Petit.

Nous marchions sur la surface crénelée. Tom roulait déjà à notre rencontre, poussant devant lui le ballon et cillant joyeusement avec ses signaux lumineux.

— Laisse tomber ce sujet, conseillai-je. Tu es parfait comme tu es.

— Non, je ne suis pas parfait, protesta le Petit, mais à cet instant Tom accourut, et la rigolade commença.

Les questions du Petit pleuvaient. Je n’avais pas le temps d’y répondre. Tom n’avait pas le temps d’exécuter les ordres. Le ballon n’avait pas le temps de toucher terre. Seul, le Petit avait le temps de tout faire.

Cela paraissait, je pense, très gai. D’ailleurs, nous étions gais pour de bon, même Maïka finit par se laisser entraîner. Nous devions ressembler à des adolescents espiègles qui séchaient leurs cours au bord de l’océan. Au début nous avions éprouvé une certaine gêne, la conscience que chacun de nos mouvements était surveillé, qu’entre nous et le Petit demeurait quelque chose de pesant, de non dit, mais après, cela fut oublié. Il ne resta que le ballon qui volait droit dans la figure, l’extase d’un coup réussi, le ressentiment contre ce balourd de Tom, le résonnement que provoquait dans les oreilles le hululement déchaîné, le rire brusque, saccadé du Petit — c’est là que nous entendîmes pour la première fois son rire, oublieux de tout, complètement enfantin …

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