Arcadi Strougatski - Le Petit

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Le Petit: краткое содержание, описание и аннотация

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Une fusée terrienne se pose sur une planète inconnue. Ciel sans oiseaux, forêts sans animaux, océans sans poissons, elle serait totalement désertique s’il n’y vivait pas une créature, une seule. Un gosse humain, s’étant retrouvé orphelin à la suite d’un accident, tout seul, à des années-lumière de sa planète natale.

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— On ne peut pas respirer dans l’eau, dit Komov.

— Pourquoi non ? On peut. On peut jouer aussi. Seulement il n’y a pas de place.

Pause.

— Maintenant as-tu tout appris sur moi ? s’enquit le Petit.

— Non, trancha résolument Komov. Je n’ai rien appris. Tu vois bien que nous n’avons pas de mots communs. Peut-être as-tu des mots à toi ?

— Des mots … répéta lentement le Petit. C’est quand la bouche bouge et qu’après on entend avec les oreilles. Non. C’est uniquement chez les gens. Je savais que les mots existaient, parce que je m’en souviens. Voile de perroquet. Qu’est-ce que c’est ? Je ne sais pas. Mais à présent je sais à quoi servent plusieurs mots. Avant je ne le savais pas. Cela faisait plaisir de parler. Un jeu.

— Maintenant tu sais ce que signifie le mot « océan », pourtant tu avais vu l’océan déjà auparavant. Comment l’appelais-tu ?

Pause.

— J’écoute, rappela Komov.

— Qu’est-ce que tu écoutes ? Pourquoi ? J’ai nommé. On ne peut pas entendre comme ça. C’est à l’intérieur.

— Tu peux le montrer, peut-être ? demanda Komov. Tu as des cailloux, des branchettes …

— Les cailloux et les branchettes, ce n’est pas pour montrer, déclara le Petit, contrarié, d’après moi. Les cailloux et les branchettes c’est pour réfléchir. Si la question est difficile, les cailloux et les branchettes. Si je ne sais pas quelle est la question, les feuilles. Ici il y a beaucoup de choses. L’eau, la glace, elle fond bien, c’est pourquoi … Il se tut, puis annonça il n’y a pas de mots. Il y a beaucoup de choses différentes. Les cheveux … et beaucoup de choses pour lesquelles il n’y a pas de mots. Mais c’est là-bas, chez moi.

Un long et lourd soupir fusa. Il me sembla que c’était Wanderkhouzé.

Maïka intervint soudain :

— Et quand tu bouges ton visage ? Qu’est-ce que c’est ?

— Ma-man … fit le Petit d’une petite voix tendre et ronronnante. Le visage, les mains, le corps, enchaina-t-il avec la voix de Maïka, ce sont également des choses pour réfléchir. Il y en a beaucoup comme ça. Ce serait trop long de les énumérer.

Pause.

— Que faire ? interrogea le Petit. Tu as trouvé ?

— Oui, répondit Komov. Tu me prendras chez toi. Je regarderai et j’apprendrai aussitôt beaucoup. Peut-être même que tu n’auras plus rien à m’expliquer.

— J’y ai réfléchi. Je sais que tu veux venir chez moi. Moi aussi, je veux, mais je ne peux pas. C’est une question ! Quand je veux, je peux tout. Seulement pas avec les gens. Je ne veux pas qu’ils soient, mais ils sont. Je veux que tu viennes chez moi, mais je ne le peux pas. Les gens, c’est un malheur.

— Je comprends, dit Komov. Alors je te prendrai chez moi. Tu veux ?

— Où ?

— Chez moi. Là d’où je viens. Sur la Terre où habitent les gens. Là également je pourrai tout apprendre sur toi et assez vite.

— C’est très loin, objecta le Petit. Ou est-ce que j’ai mal interprété tes paroles ?

— Oui, c’est très loin, confirma Komov. Cependant, à bord de mon vaisseau …

— Non ! s’exclama le Petit. Tu ne comprends pas. Je ne peux pas très loin. Je ne peux déjà pas simplement loin, et je ne peux absolument pas très loin. Une fois j’ai joué sur des banquises. Je me suis endormi. Je me suis réveillé de peur. Une grande peur, énorme. J’ai même crié. Fragment ! La banquise s’est éloignée de la côte, et je ne voyais que les sommets des montagnes. J’ai pensé que l’océan avait avalé la terre. Bien sûr, je suis revenu. J’ai eu très envie, et la banquise est immédiatement allée vers la côte. Maintenant je sais que je ne peux pas aller loin. Je n’avais pas seulement peur. J’étais mal. Comme quand on a faim, mais bien pire. Non, je ne peux pas aller chez toi.

— Bon, prononça Komov avec une gaieté forcée. J’imagine que tu en as assez de répondre et de raconter. Je sais que tu aimes poser des questions. Pose-les, je vais répondre.

— Non, dit le Petit. J’ai beaucoup de questions pour toi. Pourquoi un caillou tombe-t-il ? Qu’est-ce que c’est que l'eau chaude ? Pourquoi y a-t-il dix doigts si on n’a besoin que d’un pour compter ? Beaucoup de questions. Mais je ne demanderai pas maintenant. Maintenant ça va mal. Tu ne peux pas venir chez moi, je ne peux pas aller chez toi, il n’y a pas de mots. Donc, tu ne peux pas apprendre tout sur moi. Ch. Charade. Donc, tu ne peux pas repartir. Je t’en prie : réfléchis à ce qu’on va faire. Si tu n’arrives pas à réfléchir vite, mets en marche tes machines qui réfléchissent un million de fois plus vite. Je m’en vais. Impossible de réfléchir quand on parle. Réfléchis vite, parce que je suis pire qu’hier. Et hier c’était pire qu’avant-hier.

Un caillou roula avec fracas. Wanderkhouzé émit un autre soupir, long et lourd. Je n’eus pas le temps de ciller que le Petit filait déjà telle une flèche vers les montagnes à travers le chantier de construction. Je le vis dévaler la piste de décollage et s’évanouir soudain ; on aurait cru qu’il n’avait jamais été là. À la même seconde, comme obéissant à un ordre, les moustaches multicolores disparurent au-dessus de la crête.

— Bien, dit Komov. Rien à faire. Yakov, envoyez un radiogramme à Sidorov, s’il vous plaît, pour qu’il me livre l’équipement. Je vois que je ne me passerai pas de mentoscope.

— Entendu. Je voudrais cependant attirer votre attention, Guénnadi … Durant toute votre conversation le voyant vert de l’indicateur ne s’est jamais allumé.

— J’ai vu.

— Ce ne sont pas simplement les émotions négatives, Guénnadi. Ce sont les émotions négatives fortement prononcées …

Je ne pus distinguer la réponse de Komov.

Je restai à mon poste la soirée entière et une moitié de la nuit. Le Petit ne réapparut ni le soir, ni la nuit. Les moustaches non plus. Maïka non plus.

CHAPITRE VII

QUESTIONS ET DOUTES

Pendant le petit déjeuner, Komov parla beaucoup. Je crois qu’il n’avait pas dormi de la nuit, ses yeux étaient rouges, ses joues creuses, mais il respirait la gaieté et l’excitation. Il s’imbibait d’un thé fort et nous exposait ses premières conclusions.

Selon lui, il ne demeurait à présent aucun doute sur le fait que les aborigènes avaient soumis l’organisme du garçon aux modifications les plus radicales. Ils s’avérèrent être des expérimentateurs étonnamment audacieux et savants : ils changèrent sa physiologie et, en partie, son anatomie, ils élargirent extraordinairement le domaine actif de son cerveau et le munirent en même temps de nouveaux mécanismes physiologiques ; du point de vue de la science terrestre actuelle, les développer en se basant sur un organisme humain normal serait pour l’instant impossible. L’objectif de ces modifications anatomophysiologiques était, peut-être, fort simple : les aborigènes voulaient tout bêtement adapter un bébé humain impuissant aux conditions totalement inhumaines d’existence dans ce monde. La raison pour laquelle ils avaient pratiqué une intervention aussi importante dans le fonctionnement du système nerveux central restait un peu obscure. Bien sûr, on pouvait admettre que cela s’était produit par hasard, en tant qu’effet secondaire des changements anatomophysiologiques. Mais on pouvait également admettre qu’ils avaient utilisé les réserves d’un cerveau humain dans un but précis. On se trouve alors devant un large éventail de suppositions. Par exemple, ils cherchaient à conserver chez le Petit l’ensemble de ses souvenirs et impressions du très bas âge pour lui faciliter l’adaptation inverse si jamais il se retrouvait à nouveau dans une société humaine. De fait, le Petit entra en contact avec nous avec une facilité stupéfiante, donc nous ne sommes à ses yeux ni des horreurs, ni des monstres. Cependant, il n’est pas exclu non plus que la mémoire prodigieuse du Petit ainsi que le développement phénoménal de ses centres de reproduction de sons ne soient, répétons-le, que l’effet secondaire du travail des aborigènes sur son cerveau. Il est envisageable que les aborigènes aient cherché en premier lieu à créer une liaison psychique stable entre eux et le système nerveux central du Petit. L’existence de cette liaison paraît des plus probables. En tout cas, il est difficile d’expliquer autrement des phénomènes tels que l’apparition spontanée — extra-logique — chez le Petit de réponses aux questions, l’accomplissement de ses souhaits conscients et même inconscients, l’attachement du Petit à cette région-là précisément de la planète. Il faut, probablement, ajouter la forte tension psychologique où a plongé le Petit avec l’arrivée des gens. Le Petit n’est pas en mesure de définir en quoi, au fait, les gens le gênent. Il est évident que ce n’est pas lui que nous gênons. Nous gênons les aborigènes. C’est là que nous sommes confrontés directement à la question de la nature des aborigènes.

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