Stanislas Lem - Retour des étoiles

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Dans « Retour des étoiles », Stanislas Lem raconte la vie du cosmonaute Hal Bregg après son retour sur Terre à l’issue d’une expédition spatiale qui l’a emmené à vingt-trois années-lumière de notre planète. Pour lui et ses compagnons le voyage a duré dix ans mais sur Terre, cent vingt-sept années se sont écoulées. La société terrienne a bien sûr changé et l’auteur raconte la confrontation entre un homme qui nous ressemble beaucoup et une société futuriste très étrange.
La principale étrangeté de cette société est que tous les individus sont « bettrisés » alors qu’ils sont encore des enfants. La « bettrisation » est une intervention chimico-biologique sur le cerveau (pour des raisons bien compréhensibles l’auteur entre peu dans les détails) qui diminue de façon très importante l’agressivité naturelle de l’être humain. Les nouvelles générations sont « gentilles » et ne peuvent tout simplement pas « penser » le mal ni la violence. Mêmes les opérations chirurgicales sont difficiles à faire pour les êtres humains et ce sont donc des robots qui s’en chargent. Les hommes sont constamment sous contrôle et les normes sociales veulent qu’ils absorbent régulièrement des substances calmantes. A côté de ça, le développement intellectuel et émotionnel des hommes et des femmes semble normal…

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Le dessin à la main, je regardais attentivement ses lignes, faisant semblant de réfléchir à la vélocité de la fusée. Néanmoins je ne dis rien, je lui tendis seulement la feuille qu’il prit non sans quelque réticence. Il la plia en deux et la rangea dans le livre. Tout cela se passa en silence, un silence involontaire, j’en étais sûr, mais cette scène, justement peut-être à cause de ce silence, se chargea d’une signification symbolique, comme si j’apprenais son appartenance à l’expédition et comme si, en lui rendant le dessin, j’acceptais — sans enthousiasme mais sans remords — son projet. Lorsque je cherchai ses yeux du regard, il les détourna pour me regarder aussitôt de travers — il paraissait extrêmement troublé et intimidé. Même maintenant, alors que je savais déjà tout ? Le silence de cette petite pièce devenait insupportable. J’enten dais sa respiration s’accélérer légèrement. Son visage était fatigué et ses yeux moins vivants que la dernière fois, signe qu’il avait beaucoup travaillé et peu dormi, mais il y avait aussi autre chose, une expression que je ne connaissais pas.

— Je vais bien … dis-je lentement, et toi ?

En prononçant ces mots, je me rendis compte qu’ils arrivaient trop tard, qu’ils auraient été à leur place immédiatement après mon entrée, alors que maintenant ils semblaient exprimer un reproche ou même de la raillerie.

— Tu étais chez Thurber ? demanda-t-il.

— Oui.

— Les étudiants sont partis … il n’y a plus personne ici, alors on nous a donné tout le bâtiment … débita-t-il avec une animation artificielle.

— Pour que vous puissiez préparer l’expédition ? Je lui tendais la perche, qu’il s’empressa de saisir.

— Oui, Hal. Toi, au moins, tu sais quel boulot c’est. Pour l’instant nous ne sommes qu’une poignée, mais nous avons des machines fantastiques, ces automates, tu sais …

— C’est bien.

Après ces paroles le silence s’abattit de nouveau sur nous, et, chose étrange, plus le silence durait, plus devenait visible l’inquiétude d’Olaf, son immobilité exagérée, car il n’avait pas bougé du milieu de la pièce, de dessous la lampe, comme s’il s’attendait toujours au pire. Alors je décidai d’en finir.

— Dis donc … fis-je tout bas, comment tu t’es imaginé tout ça ? … La politique de l’autruche ne paie jamais, tu sais … Tu ne croyais quand même pas que je n’allais pas l’apprendre ?

Je m’interrompis tandis qu’il restait silencieux, la tête penchée de côté. Visiblement j’avais exagéré car il n’y était pour rien, et moi, à sa place, j’aurais fait de même. D’ailleurs je ne lui en voulais pas du tout de son mois de silence, mais de cette tentative de fuite, du fait de s’être caché dans cette pièce quand il m’avait vu sortir de chez Thurber — seulement ça, je ne pouvais pas le lui dire, c’était trop stupide et trop ridicule. J’élevai la voix en le traitant d’imbécile. Même là il n’essaya pas de se justifier.

— Alors tu trouves qu’il n’y a pas de quoi fouetter un chat ?

— Ça dépend de toi …

— Comment ça, de moi ?

— De toi, répéta-t-il obstinément. L’essentiel c’était de savoir par qui tu l’apprendrais …

— Et tu crois toujours ça ?

— C’est ce qui me semblait …

— Ça n’a plus d’importance, marmonnai-je.

— Que … Qu’est-ce que tu penses faire ? demanda-t-il dans un murmure.

— Rien.

Olaf me regardait soupçonneux.

— Hal, mais tu sais bien que moi …

Il n’acheva pas. Je sentais que même ma présence le torturait, mais je ne pouvais toujours pas lui pardonner cette fuite ; quant à partir, comme ça, sans un mot, ce serait encore pire que cette incertitude qui m’avait amené ici. Je ne savais plus quoi lui dire ; tout ce qui nous avait liés l’un à l’autre était devenu un sujet tabou. Je le regardai juste au moment où il me jeta un regard — chacun de nous espérait de l’aide de l’autre …

Je me levai du rebord de la fenêtre.

— Olaf … Il se fait tard. Je m’en vais … Ne crois pas que … que j’aie de la rancune envers toi, pas du tout. Nous allons nous revoir, tu viendras peut-être chez nous … J’avais du mal à former les phrases, chaque mot sonnait faux, et il le sentait.

— Non, mais … reste, au moins pour la nuit.

— Je ne peux pas, tu sais, j’ai promis à …

Je ne prononçai pas son nom. Olaf grogna :

— Comme tu veux, allez, je te raccompagne.

Nous sortîmes ensemble de cette pièce, puis descendîmes l’escalier ; dehors l’obscurité était totale. Olaf avançait à mon côté, silencieux ; soudain, il s’arrêta. Je m’arrêtai aussi.

— Reste, murmura-t-il, comme gêné. Je ne voyais qu’une tache claire à la place de son visage.

— D’accord, approuvai-je de façon inopinée et je fis demi-tour. Il ne s’y était pas attendu. Il demeura immobile un quart de seconde, puis il me prit par le bras et me conduisit vers un autre bâtiment, plus bas. Nous dinâmes dans une salle vide éclairée seulement par quelques lampes, devant un buffet, sans même nous asseoir. Pendant tout le repas nous n’échangeâmes pas plus de dix phrases. Puis nous montâmes à l’étage.

La chambre où il me conduisit était presque exactement carrée, toute de blanc mat ; il y avait une large fenêtre donnant sur le parc, mais du côté opposé puisqu’on ne voyait pas l’aura de la ville au-dessus des arbres ; il y avait aussi un grand lit aux draps frais, deux petits fauteuils, un autre, plus grand appuyé contre le rebord de la fenêtre. Derrière l’ouverture étroite de la porte je voyais luire le carrelage de la salle de bains. Sur le seuil Olaf se tenait, les bras ballants, il attendait que je parle, mais je continuais à me taire ; je me promenais au milieu de la chambre en touchant machinalement les objets, les prenant ainsi en possession, du moins temporaire ; il me demanda très bas :

— Est-ce que … je peux faire quelque chose pour toi ?

— Oui, fis-je, laisse-moi seul …

Il ne bougea pas d’un iota. Son visage se couvrit d’une rougeur soudaine qui céda peu à peu place à la pâleur, puis un sourire s’y dessina — il essayait d’absorber l’insulte, car ça ressemblait à une insulte. Ce sourire forcé et triste fit rompre en moi une digue ; j’arrachai convulsivement le masque d’indifférence que j’avais adopté car je ne pouvais rien afficher d’autre, me jetai sur lui comme il se retournait déjà pour partir, lui pris la main et l’écrasai en le priant par cette étreinte violente de me pardonner, tandis que lui, sans me regarder, répondait avec la même force et sortait.

Je sentais encore sa poigne dure dans ma main alors qu’il refermait déjà la porte, silencieusement et soigneusement, comme il l’aurait fait en sortant de la chambre d’un malade. Je restais seul, comme je l'avais voulu.

Le bâtiment était plongé dans un silence profond. Je n’entendais même pas les pas d’Olaf s’éloigner. Ma silhouette lourde se reflétait faiblement dans la vitre, de l’air chaud provenait d’une source invisible. Je voyais à travers mon propre contour la limite sombre des arbres plongés dans l’obscurité totale — je parcourus une fois de plus la chambre du regard et m’assis dans un grand fauteuil près de la fenêtre.

La nuit d’automne venait de tomber. Je ne pouvais même pas envisager de m’endormir. Je me remis à la fenêtre. Les ténèbres devaient être pleines de fraîcheur et de frémissements de brindilles sans feuilles se frottant les unes contre les autres — soudain, j’eus envie de m’y trouver, de me perdre dans l’obscurité, dans son enchevêtrement chaotique. Sans réfléchir je quittai la chambre. Le couloir était désert. J’avançai jusqu’à l’escalier sur la pointe des pieds, ce qui était certainement d’une prudence excessive. Olaf avait dû se coucher depuis longtemps. Thurber, s’il travaillait, devait se trouver à un autre étage, dans une aile éloignée de la bâtisse. Je descendis l’escalier en courant, sans étouffer le bruit de mes pas, me faufilai à l’extérieur et me mis à avancer rapidement devant moi. Je n’avais pas choisi ma direction, j’avançais seulement de façon à laisser derrière moi les lumières de la ville. Les allées du parc me conduisirent rapidement hors de ses limites signalées par une haie ; je me retrouvai sur une route que j’empruntai sans hésiter, puis, quelque temps après, je m’arrêtai. Je ne voulais pas suivre la route, elle menait sûrement à un village, vers les hommes, et moi, je voulais rester seul.

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