Stanislas Lem - Retour des étoiles

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Retour des étoiles: краткое содержание, описание и аннотация

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Dans « Retour des étoiles », Stanislas Lem raconte la vie du cosmonaute Hal Bregg après son retour sur Terre à l’issue d’une expédition spatiale qui l’a emmené à vingt-trois années-lumière de notre planète. Pour lui et ses compagnons le voyage a duré dix ans mais sur Terre, cent vingt-sept années se sont écoulées. La société terrienne a bien sûr changé et l’auteur raconte la confrontation entre un homme qui nous ressemble beaucoup et une société futuriste très étrange.
La principale étrangeté de cette société est que tous les individus sont « bettrisés » alors qu’ils sont encore des enfants. La « bettrisation » est une intervention chimico-biologique sur le cerveau (pour des raisons bien compréhensibles l’auteur entre peu dans les détails) qui diminue de façon très importante l’agressivité naturelle de l’être humain. Les nouvelles générations sont « gentilles » et ne peuvent tout simplement pas « penser » le mal ni la violence. Mêmes les opérations chirurgicales sont difficiles à faire pour les êtres humains et ce sont donc des robots qui s’en chargent. Les hommes sont constamment sous contrôle et les normes sociales veulent qu’ils absorbent régulièrement des substances calmantes. A côté de ça, le développement intellectuel et émotionnel des hommes et des femmes semble normal…

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De nouveau le silence et le grondement de la vague, long, croissant, comme si elle se préparait à sauter par-dessus toute la plage, après l’insuccès de toutes les vagues précédentes. Touchant le fond elle bouillonnait, se fracassait, on entendait son bruit de plus en plus faible, de plus en plus proche — et puis le silence.

— Vous êtes partis ?

— Non. Nous avons attendu. Deux jours plus tard le nuage s’est redéposé et je suis reparti. Seul. Tu comprends pourquoi, sans parler de toutes les autres raisons …

— Je comprends.

— Je l’ai retrouvé rapidement, car la combinaison était lumineuse dans l’obscurité. U reposait sous une aiguille de roche. Je ne voyais pas son visage, le verre s’était recouvert de givre à l’intérieur. En le soulevant j’ai cru une seconde tenir dans les mains la combinaison vide … il ne pesait presque rien. Mais c’était bien lui. Je l’ai laissé et je suis allé voir la fusée. Je l’ai auscultée à fond pour comprendre ce qui lui était arrivé. Son chronomètre s’était arrêté, rien qu’une panne de chronomètre … Il a perdu la notion du temps. Cette horloge décomptait les heures et les jours. Je l’ai réparée et remise en route pour que personne ne puisse deviner …

J’embrassai Eri. Je sentais mon souffle effleurer de façon quasi imperceptible ses cheveux. Elle caressait ma cicatrice et, soudain, cette caresse se mua en une question.

— Elle a une forme …

— Bizarre, n’est-ce pas ? Car ils ont dû me recoudre deux fois, les premiers points de suture n’ont pas tenu … C’est Thurber qui m’a recousu, car Venturi, notre médecin n’était plus de ce monde.

— Celui qui t’a donné un livre rouge ?

— Oui. Comment le sais-tu, Eri ? T’en ai-je parlé ? Non, c’est impossible..

— Tu le disais à Olaf, tu sais, quand …

— Mais oui ! Et tu t’en es souvenue ! Une telle broutille. En fait je suis un salaud. Il est resté sur le Prométhée avec tous les autres objets.

— Tu as encore des choses sur Luna ?

— Oui, mais au fond ça ne vaut pas la peine de les faire venir.

— Si, Hal, ça en vaut la peine.

— Tu sais, ma chérie, ça deviendrait tout de suite un musée. Et je déteste cela. Si je les fais venir, ce sera uniquement pour les brûler, je ne laisserai que quelques bibelots qui me rappelleront les autres. Ce caillou …

— Quel caillou ?

— J’en ai beaucoup, de cailloux. Un de Kérénéïa, un de la planète de Thomas — seulement ne va pas croire que je les collectionnais ! — , ils s’introduisaient dans les sillons de mes semelles, Olaf les recueillait et les rangeait avec des notes. Je n’arrivais pas à lui faire passer cette manie. C’est insignifiant, mais … je dois te le raconter pour que tu ne croies pas que tout était si horrible et que rien ne nous arrivait sauf de mourir. Imagine-toi … une interpénétration de couleurs. D’abord le rose, le plus léger, le plus délicat, un rouge indéfinissable ; et en lui naissait un autre rose, plus foncé, et plus loin encore le rouge, un rouge tirant sur le violet, mais ça, c’était beaucoup plus loin … Et tout autour de nous une clarté diffuse, légère, pas comme un nuage, pas comme le brouillard — autre tout simplement. Je ne connais pas de mots pour le décrire. Nous sommes sortis tous les deux de la fusée et nous avons contemplé cette vue. Eri, je ne le comprenais pas … Tu sais, j’ai encore la gorge nouée, tellement c’était joli. Pense un peu : pas de vie, pas de plantes, pas d’animaux ni d’oiseaux, rien … Pas d’yeux pour voir cette beauté. Je suis certain que depuis la création du monde, nous — Arder et moi, nous étions les premiers à la contempler. Et si notre gravipelengue n’était pas tombé en panne, si nous n’y avions pas atterri pour le graduer car le quartz s’était cassé et tout le mercure avait coulé — alors jusqu’à la fin du monde personne ne se serait arrêté pour le voir. N’est-ce pas extraordinaire ? Nous avions envie … Je ne sais pas de quoi … Nous ne pouvions pas repartir. Nous avions oublié pour quelles raisons nous y avions atterri, seulement on regardait et on contemplait …

— Qu’est-ce que c’était, Hal ?

— Je ne sais pas. Quand nous sommes revenus et quand nous l’avons raconté, Biel a voulu absolument y aller, mais ce n’était pas possible, nous n’avions pas assez de puissance de réserve. Nous avions fait énormément de photos, mais elles étaient toutes ratées. On n’y voyait qu’une sorte de purée rosâtre avec des traînées violettes et Biel s’était mis à dégobiller sur des exhalaisons phosphorescentes d’hydrosilico-nes, je pense qu’il n’y croyait pas lui-même, mais désespéré de ne pas pouvoir aller les étudier il essayait de trouver une explication. C’était comme … Justement, comme rien, rien que nous connaissions. Différent de tout. Il y avait une profondeur, mais ça ne ressemblait pas à un paysage. Je te dis, des nuances et des tons, proches et lointains, clairs et sombres — tout dansait devant les yeux. Un mouvement immobile. Comme un rythme respiratoire, mais rien ne changeait. Qui sait, c’est peut-être, c’est peut-être l’immensité qui nous faisait le plus d’effet. Comme si au-delà de cette immensité noire il en existait une autre, aussi éternelle, puissante et concentrée, tellement claire qu’en fermant les yeux on n’y croyait plus. Lorsque nous nous sommes regardés … Il fallait connaître Arder. Je te montrerai sa photo. C’était un gaillard — plus grand que moi, il donnait l’impression de pouvoir traverser même un mur de briques sans s’en apercevoir. Il parlait toujours très lentement. Tu as entendu parler de ce … de ce trou à Kérénéïa ?

— Oui.

— U avait été bloqué dans les roches, une boue brûlante bouillonnait sous lui, à chaque instant elle pouvait monter dans le siphon où il se trouvait, et lui disait :

— Hal, attends. Je vais essayer encore. Peut-être si j’enlevais ma bouteille … non. Je ne l’enlèverai pas, les ceintures se sont emmêlées. Mais attends encore … Et ainsi de suite. On pouvait croire qu’il parlait au téléphone d’une chambre d’hôtel. Ce n’était pas de la frime — il était comme ça. Le plus réfléchi de nous tous : il calculait toujours. C’est pour cela que plus tard il est parti avec moi et pas avec Olaf qui était son meilleur ami — mais tu as déjà entendu parler de ça …

— Oui.

— Alors … Arder. Quand je l’ai regardé là-bas, il avait les larmes aux yeux. Lui, Tom Arder. D’ailleurs il n’en avait pas honte, ni là-bas ni plus tard. Quand nous en parlions, et nous en parlions souvent, nous y revenions en pensées — les autres se fâchaient. Ils croyaient que nous le faisions exprès, que nous faisions semblant … Car nous devenions alors tellement … angéliques. C’est drôle, hein ? Bon, alors nous nous sommes regardés et la même idée nous est venue. Bien que nous ne sachions pas si nous réussirions à graduer convenablement ce gravipelengue, sans quoi nous n’aurions pas retrouvé le Prométhée. Nous avons pensé que ça en valait la peine. Juste pour nous trouver là-bas et pour contempler cette joyeuse majesté.

— Vous vous teniez sur un monticule ?

— Je ne sais pas, Eri, là-bas il y avait une perspective différente. Nous regardions vers le bas, mais ce n’était pas une colline. Attends. As-tu vu le Grand Canyon du Colorado ?

— Je l’ai vu.

— Imagine alors un canyon mille fois plus grand, que dis-je mille, un million de fois … Imagine encore qu’il est fait d’un or rose et rouge, presque entièrement transparent, qu’on voit à travers lui toutes les couches, tous les stades de sa formation géologique, que tout cela est liquide, sans pesanteur, et que tout cela te sourit d’un sourire sans visage. Non, ce n’est pas ça … Chérie, nous avons essayé, Arder et moi, de l’expliquer aux autres, de toutes les façons — mais ça n’a pas marché. Ce caillou — il vient justement de là … Arder l’a porté comme un talisman. Il l’avait toujours sur lui dans une boîte de vitamines vide. Lorsqu’il a commencé à s’émietter, il l’a entouré de coton. Puis, quand je suis revenu tout seul, je l’ai retrouvé sous la couchette de sa cabine. Il avait dû le perdre. Je crois qu’Olaf pensait que c’était à cause de ça, mais il n’avait pas osé me le dire, c’était trop stupide …

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