Stanislas Lem - Retour des étoiles

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Dans « Retour des étoiles », Stanislas Lem raconte la vie du cosmonaute Hal Bregg après son retour sur Terre à l’issue d’une expédition spatiale qui l’a emmené à vingt-trois années-lumière de notre planète. Pour lui et ses compagnons le voyage a duré dix ans mais sur Terre, cent vingt-sept années se sont écoulées. La société terrienne a bien sûr changé et l’auteur raconte la confrontation entre un homme qui nous ressemble beaucoup et une société futuriste très étrange.
La principale étrangeté de cette société est que tous les individus sont « bettrisés » alors qu’ils sont encore des enfants. La « bettrisation » est une intervention chimico-biologique sur le cerveau (pour des raisons bien compréhensibles l’auteur entre peu dans les détails) qui diminue de façon très importante l’agressivité naturelle de l’être humain. Les nouvelles générations sont « gentilles » et ne peuvent tout simplement pas « penser » le mal ni la violence. Mêmes les opérations chirurgicales sont difficiles à faire pour les êtres humains et ce sont donc des robots qui s’en chargent. Les hommes sont constamment sous contrôle et les normes sociales veulent qu’ils absorbent régulièrement des substances calmantes. A côté de ça, le développement intellectuel et émotionnel des hommes et des femmes semble normal…

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— La poussière ?

— Oui. Dans un nuage froid des planétoïdes agissent comme des aspirateurs, tu sais. Ils ramassent les poussières de l’espace, et ils en ont bien le temps. La poussière se dépose par couches successives, elle peut même les faire doubler de volume. Mais il suffit de souffler avec les tuyaux, voire de taper du pied, pour soulever les particules qui resteront en suspension. On pourrait croire que ce n’est rien, mais on n’y voit goutte. Alors je lui ai dit. D’ailleurs il le savait aussi bien que moi. Olaf l’a fait partir par le lanceur de bord gauche, je suis remonté dans la cabine de mesures et je me suis mis à le guider. Je le voyais s’approcher, manœuvrer, se retourner et atteindre la surface, comme guidé par un fil. Alors, évidemment, je l’ai perdu de vue. U y avait quand même presque trois mille …

— Tu le voyais au radar ?

— Non, j’avais la liaison optique, c’est-à-dire par une lunette à infrarouges. Mais je parlais avec lui tout ce temps par radio. Au moment où je pensais qu’on n’avait pas vu depuis longtemps un atterrissage aussi soigné chez Thomas — nous faisions tous plus attention depuis que nous avions commencé à revenir … — , je vis une petit éclair blanc et une tache foncée s’est mise à grandir sur la surface du planétoïde. Gimma, qui était à mes côtés, a crié. Il avait cru que Thomas, au dernier moment, voulant freiner la chute, avait frappé avec la flamme. Nous appelions comme ça cette manœuvre, tu sais : on donne toute la poussée, instantanément, mais bien sûr pas dans ces conditions … Et je savais que Thomas n’aurait jamais fait ça. Ce devait être la foudre …

— La foudre ? Là-bas ?

— Oui, vois-tu, chaque corps se mouvant à grande vitesse dans un nuage acquiert par frottement de l’électricité statique. Entre le Prométhée et le planétoïde il y avait une différence de potentiels qui pouvait atteindre des milliards de volts, même plus. Quand Thomas avait atterri, une étincelle avait jailli. C’était ça l’éclair, la poussière s’était levée avec la chaleur subite, et une minute plus tard toute la surface était couverte par le nuage. Nous ne l’entendions plus, sa radio ne faisait que grésiller. J’étais furieux, surtout contre moi-même, d’avoir négligé cela. La fusée avait des parafoudres à cornes et toute la charge aurait dû s’écouler doucement par des feux d’Elm … Mais elle ne s’était pas écoulée. D’ailleurs il arrive que les décharges se produisent, mais pas de cette force, celle-là était d’une puissance extraordinaire. Gimma m’a demandé alors quand, selon moi, le nuage retomberait. Thurber ne demandait rien car il était évident que cela durerait des jours et des jours.

— Des jours entiers ?

— Plus que ça. La force d’attraction est très faible. Il arrive qu’une pierre qu’on laisse tomber mette plusieurs heures avant de toucher la surface, que dire alors des poussières qui avaient été projetées à plusieurs centaines de mètres en l’air. J’ai dit alors à Gimma de s’occuper de ses affaires, que nous ne pouvions qu’attendre.

— Et il n’y avait rien d’autre à faire ?

— Non, rien. C’est-à-dire que si j’avais eu la certitude que Thomas était resté dans sa fusée, j’aurais pu risquer quelque chose. J’aurais retourné le Prométhée, je me serais approché et j’aurais soufflé de près, à plein feu, pour que cette saleté se disperse sur toute la galaxie — mais je n’avais pas cette certitude. Quant aux recherches ? … Ce planétoïde avait quand même la superficie de … je ne sais pas …. de la Corse. De plus, dans le nuage de poussière je pouvais passer à côté de Thomas, à un pas, sans le voir. Il n’y avait qu’une seule solution. Lui seul pouvait la tenter : décoller et revenir …

— U ne l’a pas fait …

— Non.

— Sais-tu pourquoi ?

— Je le devine. U aurait dû décoller à l’aveuglette. Moi, je voyais que ce nuage atteignait, disons, un demi-mille au-dessus de la surface, mais lui, il ne le savait pas. U avait peur de se cogner contre un rocher, un mur. U a pu avoir atterri au fond d’un précipice, d’un trou profond. Ainsi nous sommes restés figés dans l’attente, un jour, puis un deuxième — il avait de l’oxygène et de la nourriture pour six jours. Evidemment personne ne pouvait rien faire pour lui. Nous traînions dans les couloirs et inventions des moyens de le sortir de là. Des projecteurs, sur toutes les longueurs d’ondes. Nous avons quand même jeté quelques fusées éclairantes. Nous n’avons même pas remarqué leur éclat, ce nuage était noir comme la mort. Troisième jour, troisième nuit. Nos mesures indiquaient que le nuage se sédimentait, mais je n’étais pas sûr de le voir retomber complètement au cours de ces soixante-dix heures qui restaient à Thomas. Il aurait pu à la limite y rester plus longtemps sans nourriture, mais pas sans oxygène. Puis une idée me vint à l’esprit. Je raisonnais ainsi : la fusée de Thomas était principalement construite en acier. Si, sur ce maudit planétoïde il n’y avait pas de minéraux de fer, alors il me serait peut-être possible de le retrouver à l’aide d’un ferro-indica-teur. Tu sais, un appareil qui sert à détecter des objets en fer. Nous en avions un, très sensible. U réagissait à un clou à sept cents mètres, alors une fusée, il la découvrirait à plusieurs milles. Nous avons encore dû vérifier quelques détails dans l’appareil. Puis j’ai dit à Gimma que je partais — et je suis parti.

— Seul ?

— Oui.

— Mais pourquoi seul ?

— Car sans Thomas nous n’étions plus que deux et le Prométhée devait avoir un pilote.

— Et ils étaient d’accord ?

Je souris dans l’ombre.

— J’étais premier pilote. Gimma n’avait pas à me donner d’ordres, il ne pouvait que me proposer, ensuite je calculais les chances et je concluais — oui ou non. C’est-à-dire que je disais oui, naturellement. Mais dans les cas d’urgence la décision m’appartenait.

— Et Olaf ?

— Bon, tu le connais déjà un peu. Alors comme tu peux te l’imaginer, je ne suis pas parti tout de suite. Mais il ne pouvait pas contester le fait que c’était en fin de compte moi qui avais envoyé Thomas. Enfin … je suis parti. Sans fusée, évidemment.

— Sans fusée ? …

— Oui, dans une combinaison, avec un pistolet à gaz. Ça a duré un moment, mais pas autant qu’on pourrait le croire. J’étais un peu gêné par le ferro-indicateur, c’était une sorte de caisse très difficile à manier. Il ne pesait rien là-bas, bien entendu, mais dans le nuage de poussière j’ai dû faire gaffe à ne rien heurter. A mesure que j’approchais, je cessais de voir le nuage, les étoiles aussi se sont mises à disparaître, d’abord une par une, celles que je voyais le moins bien, puis toute une moitié du ciel est devenue sombre — je me suis retourné, le Prométhée étincelait tout entier car on avait un dispositif pour luminiser tout son corps. Il avait l’air d’un long crayon blanc avec un petit champignon au bout — c’était le projecteur photonique. Tout d’un coup tout a disparu ; la transition était très rapide. Une seconde, peut-être, de brouillard noir, puis plus rien. Ma radio était débranchée, à sa place le ferro-indicateur chantait dans mes écouteurs. Quelques minutes à peine m’avaient suffi pour atteindre le bord du nuage, ensuite je tombai sur la surface pendant plus de deux heures, je devais faire attention. Ma lampe électrique ne m’a servi à rien, comme je m’y étais attendu d’ailleurs. J’ai commencé à chercher. Tu connais des grottes avec des stalactites …

— Oui.

— C’était quelque chose dans ce genre, seulement en plus étrange. Je te raconte ce que j’ai vu plus tard, quand le nuage s’est redéposé, car pendant ces recherches je ne voyais rien, comme si du goudron s’était collé à ma combinaison. La boîte était suspendue par des bretelles. Je devais bouger l’antenne, écouter, tout en avançant, les mains tendues vers l’avant — jamais de ma vie je ne suis tombé autant que là-bas. Ce n’était pas grave car il n’y avait pas de gravitation et, bien sûr, si j’avais pu y voir un peu, mille fois j’aurais eu le temps de reprendre l’équilibre. Mais là … quelqu’un qui ne connaît pas peut difficilement comprendre … Toute cette petite planète était composée de rochers, de pierres en équilibre instable — je posais le pied et je me mettais à voguer quelque part, comme au ralenti, naturellement, je ne pouvais pas faire des gestes brusques car alors j’aurais vogué pendant des dizaines de minutes. Je ne pouvais qu’attendre, avancer de nouveau, alors des éboulis se mettaient en branle, toutes ces roches, ces colonnes n’étaient liées que lâchement, une force presque inexistante les maintenait ensemble — ce qui ne veut pas dire qu’ils n’auraient pas pu écraser un homme en s’écroulant sur lui … car c’est alors la masse qui agit et non pas la force ; seulement, dans des circonstances normales, on a toujours le temps de sauter de côté, mais pour ça il faut voir ou du moins entendre cette chute, cet écroulement. Là-bas il n’y avait pas d’atmosphère, alors je n’étais guidé que par les vibrations des rochers sous mes pieds, je sentais par moments que j’avais dérangé un édifice de pierres et je ne pouvais que guetter et voir si dans cette purée noire n’apparaîtrait pas un rocher pour m’écraser … Pour tout dire, je vadrouillai là-bas pendant des heures et cette idée de ferro-indicateur ne me semblait plus du tout géniale … Je devais faire aussi attention à chaque pas car plus d’une fois je m’étais retrouvé dans l’air, sans appui, comme dans un rêve de jeunesse. Finalement, j’ai entendu le signal, je l’ai perdu et retrouvé au moins huit fois, je ne me rappelle plus exactement, et quand j’ai enfin retrouvé la fusée, il devait faire déjà nuit sur Prométhée.

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