Jean-Paul Belmondo - Mille vies valent mieux qu'une

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Mille vies valent mieux qu'une: краткое содержание, описание и аннотация

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Jean-Paul Belmondo a aujourd’hui décidé de tout raconter. Son enfance marquée par la guerre, sa mère courage, l’atelier de son père, et ses premières amours.
Il nous entraîne dans les pas dilettantes de son service militaire en Algérie. Il nous invite aux comptoirs de la rue Saint-Benoît, pour y faire les quatre cents coups avec ses copains de toujours, Jean-Pierre Marielle, Jean Rochefort, Michel Beaune, Pierre Vernier, Charles Gérard. Jean-Paul Belmondo se raconte ici pour la première fois, nous livrant la certitude que, oui, mille vies valent mieux qu’une.

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Au Théâtre des Variétés, j’ai eu la chance de démarrer avec un énorme succès, Le Dîner de cons , écrit par Francis Veber, mis en scène par Pierre Mondy et interprété par l’inénarrable Jacques Villeret et mon copain Claude Brasseur. La pièce faisait salle comble tous les soirs, ce qui ajoutait à mon enthousiasme de cartonner dans mon Feydeau au Théâtre de Paris.

J’apprécie tant cet auteur que je me glisserai en 1996, chez moi, aux Variétés, dans La Puce à l’oreille , avec Bernard Murat à la manœuvre. Là encore, nous avons reçu l’approbation des spectateurs. Alors que j’avais prévu un taux de remplissage de 90 % pour amortir les coûts de production, j’ai eu la bonne surprise de le voir grimper à 100 % à chaque représentation, pendant un an. Ce qui m’a donné envie de collaborer à nouveau avec Murat — une dernière sur les planches pour moi, en 1996, dans l’œuvre d’Éric-Emmanuel Schmitt, à Marigny, Frédérick ou le Boulevard du Crime .

En attendant, je joue Tailleur pour dames et bénéficie du carton du Dîner de cons . Je suis ravi. J’ai le sentiment que tout me sourit, que le Destin m’arrange. Mais ça ne dure pas. Ma sérénité de sexagénaire comblé s’interrompt violemment. Sur un coup de fil à six heures du matin.

Un dimanche, le 31 octobre 1993. Ma petite chérie, ma fille Patricia, n’a pas eu le temps d’avoir quarante ans. Son appartement de la rue de Rennes a été la proie des flammes. Ma petite fille est morte. Elle qui faisait ma joie, travaillant comme moi dans le cinéma, mais derrière la caméra, mon enfant, je ne la prendrai plus dans mes bras.

Le médecin qui vient me voir ce matin-là m’exhorte à aller au théâtre, comme d’habitude, et à jouer. Il me dit : « Si vous ne jouez pas maintenant, vous ne jouerez plus jamais. »

Je l’ai écouté. Je suis monté sur scène cet après-midi-là, je suis resté jusqu’au bout.

On ne peut pas perdre un enfant. C’est interdit, contre-nature. On meurt avant ses enfants : c’est ce sens que le cours des événements doit suivre. Sinon, on devient fou. Cette peine-là ne se porte pas, elle vous porte. Elle est irrémédiable, absolue. Ce chagrin-là ne se dépasse pas, il demeure. Heureusement, je ne suis pas seul.

Mes enfants Florence et Paul, mon ex-femme, Élodie, mes potes de toujours, Charles Gérard en tête, et ma nouvelle compagne, Natty, essaient de m’épauler dans la souffrance qu’ils partagent. Mes proches en rangs serrés, je peux faire front. Continuer de vivre, imaginer un avenir sans ma fille.

Ma fiancée me témoigne une attention touchante. J’ai rencontré Nathalie Tardivel dans des circonstances autrement plus marrantes que celles qui nous rapprochent maintenant.

C’était à Roland-Garros, où je venais avec mes potes et Maya, un yorkshire dont j’avais hérité dans la séparation d’avec Carlos Sotto Mayor. Je me suis assis à ma place, où ma voisine avait posé son chien, la copie conforme du mien, que je n’ai pas vu et sur lequel j’ai failli m’asseoir. Nous devions avoir davantage en commun que les chiens pour nous être mariés et avoir eu ensemble en 2003 une petite fille, Stella, qui est mon rayon de soleil.

Pour ne pas rester inactif après le décès de Patricia, et parce que j’aime son travail, j’ai rejoint l’énorme équipe que Lelouch avait réunie pour ses Misérables .

J’y étais un Jean Valjean crédible, parce que blessé. J’ai ensuite repris le théâtre, comme un entraînement intense qui m’aiderait à dormir, et le cinéma aussi.

Néanmoins, j’avais ralenti le rythme des tournages. D’abord, parce que je commençais à fatiguer un peu. Légitimement, je suppose, après quatre-vingts films. Et puis parce que, après avoir joué dans Peut-être , une comédie fantaisiste et réjouissante d’un jeune réalisateur doué, Cédric Klapisch, dans un mauvais Broca, Amazone , et figuré dans le film de Bertrand Blier, Les Acteurs , j’ai eu de sérieux problèmes de santé. Victime d’une attaque qui m’a laissé à moitié paralysé, il a fallu que je consacre mon énergie à récupérer une partie de ma motricité, ma faculté de parler, mes réflexes.

Encore aujourd’hui, je surveille ma mobilité, mon autonomie, par des exercices réguliers. Francis Huster a osé, après 2001, me réclamer dans son long métrage, Un homme et son chien . J’ai accepté parce que cela m’amusait d’être à nouveau sur un plateau, traité avec tous les égards, dans ce climat de bienveillance dont je ne me lasse pas.

Tourner une nouvelle fois a stimulé mon rétablissement, m’a donné une raison de plus de bien recouvrer l’usage de la parole.

Mon fils Paul, lui aussi, m’a fait tourner l’année dernière. Dans un documentaire sur moi ! Il m’a ramené sur les lieux de mes forfaits, dans les Studios de la Victorine, à Nice, sur la Côte d’Azur, et ceux de mon honneur, comme le musée de mon père. Tous les potes, qui l’ont vu grandir, ont aussi répondu à ses questions sur moi. Ça m’a ému qu’il fasse ce film. Qui mieux que lui pouvait le faire ? Il garde et laisse une trace de ce que fut ma vie, de ce qu’elle encore : un moment de joie qui se prolonge, comme je veux.

Maintenant, je n’ai plus qu’à laisser filer les jours dans le bonheur de profiter de ma tribu, qui s’est agrandie avec six petits-enfants. Les enfants de Florence, Annabelle, mannequin, Christopher, dans la restauration, et Nicolas, étudiant, et les trois fils de Paul, Alessandro, bientôt chef étoilé, Victor, lancé dans le cinéma, et Giacomo, qui ne sait pas encore ce qu’il fera. Il est trop tôt. Il vient de passer son bac, comme moi à Saint-Nazaire ! Alors je suis fier de lui. De ses frères et de ses cousins. Mon neveu Olivier, le fils de mon frère Alain, lui, a ouvert un cours de théâtre. Il y aura donc toujours des artistes dans la famille.

Finalement, après avoir revisité ma vie, j’avoue n’avoir que trois regrets : l’adaptation de Voyage au bout de la nuit , Scapin évidemment, et Mesrine.

Mon agent Gérard Lebovici avait eu un contact, par le biais de ses étranges fréquentations, avec Jacques Mesrine, en fuite au Québec après avoir déjà largement entamé sa carrière de criminel. Via mon ami, j’avais ainsi eu la possibilité d’acheter les droits de son bouquin L’Instinct de mort , tandis que l’ennemi public numéro un rentrait au pays. Il s’y est fait choper après un braquage et a été envoyé en taule, d’où il a commencé à m’envoyer des lettres lunaires, dans lesquelles il écrivait par exemple : « J’ai entendu ici que quelqu’un veut te casser la gueule. Tu me fais signe, je l’aurai. »

Audiard et Godard étaient tous les deux emballés par le projet d’adaptation de L’Instinct de mort . Mais Jean-Luc a eu la maladresse de m’expliquer comment il voyait le film et mon rôle, qui consistait à être l’ombre de Mesrine ! Comme il n’était pas envisageable que je joue autre chose que l’original, le vrai Mesrine, j’ai laissé tomber. Le film ne s’est pas fait, pas tout de suite en tout cas. Et pas avec moi.

Il m’est resté de cette histoire la voix de Mesrine en cavale qui m’appelle chez Maxim’s le 1 erjanvier pour me souhaiter une bonne année, ou les mots dans ses courriers, cette phrase rédigée avant de s’évader, au sujet du scénario de L’Instinct de mort : « N’écrivez pas le mot “fin”. »

Remerciements

Alain Belmondo, Muriel Belmondo, Olivier Belmondo, Patricia, Florence, Paul, Stella, Michel Beaune, Pierre Vernier, Jean-Pierre Marielle, Jean Rochefort, Guy Bedos, Charles Gérard, Maria Pacôme, Philippe de Brocca, Henri Verneuil, Jean-Luc Godard, Gerad Oury, Robert Hossein, Jacques Deray, Alexandre Mnouchkine, Michel Audiard, Gérard Lebovici, Alain Sarde, Gilles Delamare, Remi Julienne, Pierre Rosso, Paulette et Charlie, Marco la cloche.

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