Jean-Paul Belmondo - Mille vies valent mieux qu'une

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Mille vies valent mieux qu'une: краткое содержание, описание и аннотация

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Jean-Paul Belmondo a aujourd’hui décidé de tout raconter. Son enfance marquée par la guerre, sa mère courage, l’atelier de son père, et ses premières amours.
Il nous entraîne dans les pas dilettantes de son service militaire en Algérie. Il nous invite aux comptoirs de la rue Saint-Benoît, pour y faire les quatre cents coups avec ses copains de toujours, Jean-Pierre Marielle, Jean Rochefort, Michel Beaune, Pierre Vernier, Charles Gérard. Jean-Paul Belmondo se raconte ici pour la première fois, nous livrant la certitude que, oui, mille vies valent mieux qu’une.

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Un 24 décembre, je l’ai croisé par hasard rue de Verneuil. Il n’avait rien prévu pour Noël, alors je l’ai invité à la maison avec toute la famille. C’est l’un des meilleurs réveillons que nous ayons passés.

En rentrant du Mexique, dans l’avion, nous ne pouvions plus nous arrêter de fêter mon anniversaire, qui a finalement duré deux jours. Nous étions pourvus de bouteilles de tequila, fraîchement acquises, dont nous avons fait profiter le reste de l’avion. Mais, comme il n’y avait pas d’autres passagers que nous, grosse équipe de tournage, ce sont les hôtesses, le copilote et le pilote qui ont terminé le vol soûls comme des Polonais. Je ne sais comment nous avons pu atterrir sains et saufs à Paris. Mais nous l’avons fait. Ils l’ont fait.

Je ne regrettais pas d’avoir quarante ans.

18.

Des deux côtés et au milieu

Lui et moi, c’est le jour et la nuit. Mais, depuis nos premiers pas, nous menons des carrières en parallèle au cinéma : nous sommes révélés la même année, 1960, lui avec Plein soleil , moi avec À bout de souffle ; nous avons tous deux fait un tour par l’Italie ; nous partageons des réalisateurs comme Jean-Pierre Melville ; nous jouons souvent des personnages de gangster et/ou d’homme solitaire ; nous avons tous deux acquis une notoriété suffisante pour être en position de choisir, d’être libres ; nous sommes tous deux producteurs.

Alain Delon et moi, malgré nos différences substantielles, avons beaucoup en commun. Jusqu’alors, nous n’avions pas eu d’occasion sérieuse d’un tête-à-tête à l’écran. En 1957, nous avions tous deux participé au Sois belle et tais-toi d’Allégret, mais nous n’étions alors que des seconds rôles, des jeunes premiers. Puis nous nous étions revus en 1965, dans Paris brûle-t-il ? Mais jamais de confrontation majeure.

En 1969, Alain y a remédié. Il rêvait pour nous d’un duo aussi mythique et vivant que celui formé par Paul Newman et Robert Redford dans Butch Cassidy et le Kid , filmé par Jacques Deray, avec lequel il en parlait. Il se documentait sur les gangsters en potassant des bouquins sur le Milieu comme celui d’Eugène Saccomano, Bandits à Marseille . C’est ainsi qu’il est tombé sur l’histoire de Carbone et Spirito, caïds majeurs des années 1930, figures de la French Connection qui avait mis les États-Unis sous perfusion d’héroïne.

Emballé, il m’en a touché un mot, convaincu qu’il venait de rencontrer nos personnages. D’abord réticent, j’ai changé d’avis à la lecture qu’il m’a faite du scénario, écrit par Jean-Claude Carrière, à partir d’un script de Jean Cau et Claude Sautet.

Les rôles avaient été conçus pour nous et l’histoire de ces deux loulous, ennemis puis amis, qui se hissent à la tête de la pègre marseillaise, me semblait accrocheuse et intéressante à raconter.

Nous avons rejoint Marseille pour le tournage où, très vite, les ennuis ont commencé. Des figurants ou des techniciens qui avaient été recrutés se désistaient du jour au lendemain, sans raison.

Manifestement, la famille Carbone avait conservé des restes de pouvoir dans la cité phocéenne et ne cautionnait pas l’idée que Delon mette le nez dans la légende de leur héros et fasse un film dans le titre duquel leur nom figurait. Car le film s’appelait d’abord « Carbone et Spirito ». Pour pacifier la situation et faciliter le tournage, après une entrevue avec l’un des rejetons du clan, Alain l’a rebaptisé Borsalino et a modifié nos noms dans le film.

Avec moi aussi, il était capable de discuter et de s’arranger. Comme nous n’avions définitivement pas la même manière d’aborder le plateau, lui en se concentrant, moi en me déconcentrant, nous avons opté pour une séparation temporaire avant l’action. J’allais faire le con plus loin avec les copains, qui logeaient avec moi dans un hôtel marseillais, et lui pouvait rester sur place à réfléchir à son jeu en silence. Ça fonctionnait comme ça. Il savait que j’étais un trublion et que, en dehors du travail, il m’arrivait de faire n’importe quoi. Comme d’oser, avec Mario David, faire plonger un flic dans l’eau froide du port de Marseille, tout habillé, en képi et armé, en échange de cent balles !

Les limites, Delon les connaissait aussi, lui qui frayait depuis son enfance pauvre et vagabonde avec toutes sortes de gens plus ou moins recommandables. Il s’intéressait aux truands, aux vrais, aux méchants de la mafia. Au point de lui prêter des amitiés avec ces infréquentables.

Pendant le tournage de Borsalino , parfois, débarquaient des types à la mine patibulaire et aux chaussures de parrain. Ils venaient jeter un œil sur un film qui les concernait de près ou de loin. Les Guérini rôdaient aussi dans les parages. Pour les besoins du film, Alain était obligé de faire avec.

Des années après Borsalino , un jour, il m’a proposé de passer boire des coupes de champagne au casino de Nice, alors que je résidais, comme d’habitude, au Negresco. Parmi les invités, un mafieux s’est pris de passion pour moi. Il voulait absolument m’emmener dans sa voiture au stade Louis-II, à Monaco, voir un combat de boxe où tout le monde se rendait.

J’avais beau décliner son invitation, il insistait lourdement. Mais, comme je déteste que l’on me force à faire quoi que ce soit, j’ai continué de refuser. Il s’est découragé en faisant la grimace, il a tourné les talons et il est parti tout seul. Sauf qu’il n’est jamais arrivé, puisqu’on l’a tué en chemin, au volant de sa voiture, sur la Promenade des Anglais.

À la première de Borsalino , le 20 mars 1970, tout Paris se pressait pour voir ce que le plus grand nombre imaginait comme un duel esthétique d’acteurs. Si j’étais heureux de l’enthousiasme suscité par le film, j’étais en revanche fâché qu’Alain Delon n’ait pas respecté notre pacte d’égalité sur l’affiche. Nous étions convenus que son nom ne figurerait qu’une fois, en tant qu’acteur, à côté du mien et de celui de sa société, Adel Production. Mais il a commis la maladresse de faire apparaître son nom deux fois, comme producteur et comme acteur : « Alain Delon présente un film avec Alain Delon et Jean-Paul Belmondo. »

De là est née cette menue brouille que les médias ont monté en épingle. Nous n’avons pas été fâchés longtemps. Et nous étions ravis, vingt-sept ans plus tard, que Patrice Leconte nous réunisse autour de la jeunesse et de la fraîcheur de Vanessa Paradis dans Une chance sur deux . Je leur ai d’ailleurs offert ma dernière cascade sur l’échelle d’un hélicoptère, à soixante-deux ans.

Quelqu’un d’autre que moi était fâché à la sortie de Borsalino : Alain Prost.

En regardant le film, il s’est rendu compte que son bateau avait été loué à son insu par celui qui était chargé de le garder. C’était ainsi que ces traces de pas qu’il ne s’expliquait pas s’étaient déposées sur son bijou.

Après Borsalino , Jacques Deray a mis treize ans à revenir à moi avec un rôle de flic, cette fois, qui s’attaque aux barons de la drogue. Un film dont la succession de cascades à réaliser, réglées par Rémy Julienne, me plaisait beaucoup.

Dans Le Marginal , j’expérimente notamment une acrobatie hyper-dangereuse : sauter d’un hélicoptère rapide dans un hors-bord lancé à grande vitesse. La difficulté provenait du timing extrêmement serré de l’opération. Je devais me jeter au bon moment, pendant les deux secondes où c’était possible, lorsque les deux engins étaient alignés.

Malgré l’entraînement de deux semaines auquel je m’étais soumis avant le tournage, au bout de quelques prises, je fatiguais. Or Deray avait besoin de plusieurs angles, ce qui m’obligeait à réitérer l’exercice et à multiplier les risques. Pour cette séquence hélico/bateau, il a fallu recommencer cinq fois. À la dernière, j’ai raté mon coup et suis tombé à l’arrière du bateau, trop près du moteur. Avec sagesse, Jacques a alors considéré qu’il valait mieux s’arrêter là.

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