Jean-Paul Belmondo - Mille vies valent mieux qu'une

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Mille vies valent mieux qu'une: краткое содержание, описание и аннотация

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Jean-Paul Belmondo a aujourd’hui décidé de tout raconter. Son enfance marquée par la guerre, sa mère courage, l’atelier de son père, et ses premières amours.
Il nous entraîne dans les pas dilettantes de son service militaire en Algérie. Il nous invite aux comptoirs de la rue Saint-Benoît, pour y faire les quatre cents coups avec ses copains de toujours, Jean-Pierre Marielle, Jean Rochefort, Michel Beaune, Pierre Vernier, Charles Gérard. Jean-Paul Belmondo se raconte ici pour la première fois, nous livrant la certitude que, oui, mille vies valent mieux qu’une.

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J’ai également eu la chance de m’adonner à mon goût pour la conduite rapide en m’éclatant dans une Ford Mustang lors d’une scène de course-poursuite. Le film est tourné à Marseille, puis à Paris, dans des coins louches du dix-huitième arrondissement où régnait une faune peu fréquentable de bookmakers, de maquereaux, de dealers et de putes. L’une de celles-ci est ma fiancée dans le film, et dans la vie aussi. Il s’agit de Carlos Sotto Mayor, une magnifique exilée brésilienne, comédienne et chanteuse, avec laquelle j’entretiens une relation pimentée et festive.

Elle partage avec mon ancien amour, Ursula Andress, un tempérament jaloux jusqu’à l’extravagance, que je mets sur le compte des mœurs d’Amérique du Sud où les femmes surveillent, à juste titre, leur homme avec l’attention d’un contrôleur aérien sur les munitions d’un avion militaire américain. La possessivité de Carlos a d’ailleurs inspiré un canular à Gérard Oury sur le tournage de L’As des as .

L’un des dompteurs d’ours qui gravitent autour de nous pour les besoins du film ne se promène jamais sans sa sœur, jeune Munichoise fort gironde qui espère devenir actrice. Elle insiste un peu auprès de Gérard, au cas où il aurait quelque chose pour elle, en lui confiant une photo où elle est à son avantage.

Le réalisateur se frotte les mains à l’idée de l’utiliser pour me faire une blague. Il écrit au dos un mot extrêmement romantique dans un français qui ressemble à de l’allemand et me le fait porter, la nuit venue, dans la chambre que je partage avec Carlos.

Je comprends immédiatement le stratagème et en identifie l’auteur, auquel je décide de donner une leçon de type arroseur-arrosé. Avec la complicité amusée de mon amoureuse, nous mettons au point le scénario. Nous commençons par simuler une violente dispute en nous criant dessus assez fort pour que Gérard nous entende.

Le lendemain matin, mon frère Alain lui explique que je suis très fâché, car Carlos, furieuse, a claqué la porte et pris un avion pour Paris. Je fais mine de faire la gueule. Gérard panique ; il veut rattraper le coup et tente de joindre ma fiancée offusquée, mais on lui fait dire qu’elle est carrément rentrée au Brésil. Gérard ne dort pas, cette nuit-là. Au réveil, je lui bats froid et le regarde méchamment. L’après-midi, il est en train de visionner des rushes quand il entend Carlos exploser de rire dans son dos. Gérard comprend qu’il s’est fait avoir.

Le Marginal ne montrait pas que des loustics pourris ou des filles de mauvaise vie ; on y découvrait aussi un attaché culturel de l’ambassade de Turquie mouillé jusqu’à l’os dans un trafic de drogue. Ce qui a profondément déplu au pays en question, de la part duquel nous avons reçu — Deray en tant que réalisateur et moi en tant que producteur — des missives agressives. Finalement, l’incident diplomatique s’est doucement éteint et nous avons pu nous consacrer à notre joie du triomphe en salle du Marginal .

Mon plus gros succès la première semaine, le record de L’As des as battu. Enchantés par les fruits de notre collaboration, Deray et moi avons eu envie de recommencer trois ans plus tard avec Le Solitaire , qui s’est planté au box-office aussi brillamment que Le Marginal y avait rayonné. Le flic justicier ne marchait plus. Peut-être fallait-il redevenir voyou.

C’est Henri Verneuil qui, le premier, m’a mis dans la peau d’un flic en 1974. Jusqu’à Peur sur la ville , j’incarnais facilement des marginaux du mauvais côté de la loi, des électrons libres sans insigne, sans permis de port d’arme, sans raison d’État pour les protéger. Comme c’était le cas dans Le Casse , avec Henri, trois ans plus tôt. J’y campais un mec singulièrement pourri qui monte un cambriolage. C’est lui qui se fait courser par les forces de l’ordre, ce qui l’amène à conduire une bagnole comme sur un circuit dans les rues d’Athènes, à se transférer d’un bus à un camion en route, à marcher sur des voitures…

Avec Henri, nous adorions Bullitt et en cherchions les effets magistraux. Il avait remarqué que la fameuse course-poursuite avec Steve McQueen et sa Ford Mustang Fastback verte se déroulait dans les rues d’un San Francisco désert, vidé de ses piétons, voitures, motos, etc. Alors il a proposé d’aller plus loin que Peter Yates en reprenant la même séquence folle, mais dans la circulation dense de la capitale grecque, sans évacuer personne.

Les audaces de Verneuil me plaisaient et m’entraînaient à cultiver les miennes. Comme de louer un avion privé avec mon camarade amateur de boxe et partenaire sur Le Casse , Omar Sharif, pour aller en Italie regarder sur la RAI la retransmission, oubliée en Grèce, d’un match essentiel qui se passait trop loin, aux États-Unis, pour que nous y assistions.

Le 8 mars 1971, à cinq heures du matin, nous étions devant la télé, fatigués mais excités, concentrés sur le combat du siècle : Mohamed Ali, le danseur agile, contre Joe Frazier, le technicien affuté — le contre-pouvoir contre le pouvoir, l’objecteur de conscience contre le militariste. Les quinze rounds sont féroces, dominés d’abord par le premier, ensuite par le second. Finalement, Frazier fait subir sa première défaite à Ali.

Quand Verneuil m’a soumis son personnage de bon flic chargé de dissiper la peur sur la ville, j’ai accepté pour me faire pardonner celui du Casse ! En plus, j’étais prêt au changement, comme toujours. Après avoir investi le costume de voleur, j’allais tester celui de gendarme. Sauf qu’il n’était pas question pour moi qu’il soit rigide, amidonné. Je me voyais plutôt adopter un style décontracté, à l’américaine, à l’image d’un Serpico ou d’un inspecteur Harry.

Comme ça, à ma manière, j’étais d’accord pour prendre ma carte de policier. J’étais assez mûr, à quarante et un ans, pour me sentir légitime du côté de l’ordre. D’autant que, en termes de panache, je ne perdais pas franchement au change. Le commissaire Letellier n’est pas un simple flic, mais une espèce de génie de la traque et un voltigeur émérite et téméraire.

Verneuil ne lésine pas sur les moyens : son poulet est capable de descendre suspendu à un hélicoptère et d’atterrir dans l’appartement d’une tour parisienne, en même temps qu’interviennent les types cagoulés — et authentiques — du GIGN, ou de se balader sur le toit d’un métro en marche. Toutes choses que je me suis régalé à faire, avec d’inévitables petits dérapages tels qu’une chute dans une verrière, ou un bras déchiré, parce qu’à l’entrée d’un tunnel j’ai eu le mauvais réflexe de vouloir me protéger avec les bras alors qu’une barre de fer se trouvait là.

J’avoue d’ailleurs avoir eu peur dans les séquences où le métro entrait dans les tunnels à toute blinde, m’obligeant à m’aplatir dans le noir à deux centimètres du plafond électrifié, mais aussi à Bir-Hakeim, au moment où je dois passer du toit d’un métro à celui d’un autre arrivant en sens inverse. Les séquences aériennes sont toujours plus impressionnantes.

L’intelligence des dispositifs de Verneuil, sa rigueur et son attention empêchaient les accidents. Le résultat était à la hauteur des folies consenties : l’ampleur de ses scènes.

Ce qui était appréciable avec lui, c’est que nous tournions le même film. Un bon film comme ce Peur sur la ville qui a séduit quatre millions de spectateurs !

Deux ans plus tard, Verneuil m’a confié le rôle de François Leclercq, spécialiste de blagues dans un superbe film, Le Corps de mon ennemi , avec mes vieux complices Bernard Blier, Michel Beaune et Charlot. L’histoire très sombre de cet homme sortant de prison, où une conspiration l’avait jeté alors qu’il avait pris le pouvoir, et revenant se venger dans sa ville, m’a enchanté.

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