Jean-Marie Le Clézio - Diego et Frida

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Lorsque Frida annonce son intention d'épouser Diego Rivera, son père a ce commentaire acide : « ce seront les noces d'un éléphant et d'une colombe ». Tout le monde reçoit avec scepticisme la nouvelle du mariage de cette fille turbulente mais de santé fragile avec le « génie » des muralistes mexicains, qui a le double de son âge, le triple de son poids, une réputation d'« ogre » et de séducteur, ce communiste athée qui ose peindre à la gloire des Indiens des fresques où il incite les ouvriers à prendre machettes et fusils pour jeter à bas la trinité démoniaque du Mexique — le prêtre, le bourgeois, l'homme de loi.
Diego et Frida raconte l'histoire d'un couple hors du commun. Histoire de leur rencontre, le passé chargé de Diego et l'expérience de la douleur et de la solitude pour Frida. Leur foi dans la révolution, leur rencontre avec Trotski et Breton, l'aventure américaine et la surprenante fascination exercée par Henry Ford. Leur rôle enfin dans le renouvellement du monde de l'art.
Étrange histoire d'amour, qui se construit et s'exprime par la peinture, tandis que Diego et Frida poursuivent une œuvre à la fois dissemblable et complémentaire. L'art et la révolution sont les seuls points communs de ces deux êtres qui ont exploré toutes les formes de la déraison. Frida est, pour Diego, cette femme douée de magie entrevue chez sa nourrice indienne et, pour Frida, Diego est l'enfant tout-puissant que son ventre n'a pas pu porter. Ils forment donc un couple indestructible, mythique, aussi parfait et contradictoire que la dualité mexicaine originelle, Ometecuhtli et Omecihuatl.

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Bueno, mi cuate querido,
con amistad verdadera
te lo agradece en el alma
« Frida Kahlo de Rivera [117] Avec mon amour et amitié Venus du fond de mon cœur J'ai le plaisir de t'inviter à ma modeste exposition. À huit heures du soir — Car tu as une montre en poche — Je t'attends dans la galerie De cette Lola Alvárez Bravo. Elle se trouve au 12 d’Amberes Et ses portes s'ouvrent sur la rue De sorte que tu ne peux pas te perdre Et je ne t'expliquerai pas davantage. Je veux seulement connaître Ton opinion juste et sincère Tu as beaucoup lu et écrit Ton savoir est majuscule. Ces tableaux de peinture. Je les ai peints de ma main Ils attendent sur les murs pour plaire à tous mes frères. Voilà, mon vieux camarade. Avec une amitié véritable De toute son âme, elle te remercie « Frida Kahlo de Rivera ». (Cité in Martha Zamora, op. cit ., p. 215.) . »

Une photo de Lola Alvarez Bravo, prise peu de temps avant l’exposition, montre Frida Kahlo dans sa chambre de Coyoacán, préparée pour la fête, vêtue de la blouse brodée d’Oaxaca, coiffée de ses tresses et portant ses bijoux, mais son visage émacié exprime l’angoisse, la lassitude. Le 13 avril 1953, Frida est si malade que Lola songe un instant à annuler l’exposition. Mais Diego a l’idée étonnante de transporter le grand lit à baldaquin de Frida jusqu’au centre de Mexico. Le lit est monté dans la galerie, Frida arrive en ambulance et on la dépose délicatement, vêtue de sa plus belle robe zapotèque, maquillée et portant ses boucles d’oreilles d’or et de turquoises. Entre sept heures trente et onze heures du soir, raconte Lola Alvárez Bravo [118] Souvenirs, in The Frida Kahlo photographs, catalogue de l’exposition de 1991, Dallas. un public ému et enthousiaste se presse dans la galerie, et exprime son admiration et son affection pour la femme brisée qui sourit héroïquement dans le lit où elle a peint la plus grande partie de ses autoportraits. Tous les amis de Diego et de Frida sont venus pour la fête : son amie d’enfance Isabel Campos, Alejandro Gómez Arias, Carlos Pellicer, Carmen Farell, les Fridos de la Esmeralda, Guillermo Monroy, Arturo Garcia Bustos, Fanny Rabel, Teresa Proenza, la secrétaire de Diego, Aurora Reyes, et les médecins favoris, le docteur Roberto Garza et le docteur Velasco. Le vieux « docteur » Atl, l’ancêtre du muralisme mexicain, vint lui aussi un bref instant, appuyé sur ses béquilles (il était amputé d’une jambe) et serra les mains de Frida. La chanteuse Concha Michel, l’une des premières à l’avoir connue aux réunions du Parti communiste au temps de la Preparatoria, chanta ses corridos préférés, La Adelita, Pobre venadito (« Pauvre petit cerf »), et le romancier Andrés Herrestrosa interpréta pour elle les chansons de Tehuantepec, la Sandunga et la Llorona.

La fête fut un succès total, la démonstration de l’affection des gens de Mexico pour Frida, et la preuve d’amour de Diego : « Elle arriva, raconte-t-il, dans une ambulance, comme une héroïne, au milieu de ses admirateurs et de ses amis », et il ajoute avec vérité : « Frida resta assise dans la salle, apaisée et heureuse, contente de voir le grand nombre de gens venus l’honorer avec tant d’enthousiasme. Elle ne dit pratiquement rien, mais j’ai pensé plus tard qu’elle avait certainement réalisé qu’elle faisait là ses adieux à la vie [119] Diego Rivera, My Art, my Life, op. cit., p. 284. . »

Les lendemains de la fête furent en effet terribles. Quelques mois plus tard, sa jambe droite atteinte par la gangrène, Frida Kahlo fut transportée à l’hôpital, où le docteur Velasco et le docteur Farill lui annoncèrent qu’elle devait être amputée. Elle fit face à la situation avec le courage habituel, exorcisant son angoisse au moyen d’un dessin sur son Journal, représentant sa jambe droite sectionnée, avec ce seul commentaire :

« Des pieds, pourquoi est-ce que j’en voudrais si j’ai des ailes pour voler ? »

Désormais la peinture lui est de plus en plus difficile. L’épuisement nerveux, la dépression due à l’usage des stupéfiants ne lui permettent plus de se battre avec les armes des pinceaux et des couleurs. Seuls les crayons et la plume, sur les pages du Journal, lancent des mots épars :

Danza al sol,

(chiens et hommes à têtes de chien).

Alas rotas

¿ Te vas ? No.

(l’ange brisé)

et la représentation du corps humain sacrifié, avec cette devise :

Yo soy la desintegración.

La mort l’obsède, celle qui rôde autour d’elle, qui enlève la vie de ses amis, de Chabela Villaseñor : « Chabela. Jusqu’à ce que moi aussi je parte, jusqu’à ce que je te retrouve sur le même chemin. Bonne route, Chabela. Rouge, rouge, rouge. Vie. Mort. Cerf. Cerf. » (écrit dans son Journal, durant l’hiver 1953). C’est durant cet hiver qu’elle fait une tentative de suicide, qu’elle promet dans son Journal de ne pas recommencer à cause de la détresse de Diego.

« Tu veux te tuer, tu veux te tuer
avec le couteau morbide qu’ils surveillent.
Oui, c’était bien de ma faute
J’admets que c’était ma grande faute
Très grande comme la douleur. »

Après l’opération, elle confie à Bambí : « J’ai été amputée de la jambe, et jamais je n’avais souffert autant. Il me reste un choc nerveux, un déséquilibre qui change tout, jusqu’à la circulation du sang. Il y a sept mois que j’ai été opérée, et tu vois, je suis encore là, j’aime Diego plus que jamais, et j’espère lui servir encore à quelque chose, et continuer à peindre avec toute ma joie, et puisse-t-il ne jamais rien arriver à Diego, parce que si Diego venait à mourir, je partirais avec lui, coûte que coûte. On nous enterrera tous les deux. Qu’on ne compte pas sur moi pour vivre après Diego. Vivre sans Diego, je ne le pourrai pas. Pour moi, il est mon fils, il est ma mère, mon père, mon époux, il est mon tout [120] In Martha Zamora, op. cit ., p. 134. . »

La destinée ne voulait pas, en effet, que Frida survécût à Diego. L’amputation entraîna la perte progressive de cette énergie qui avait maintenu Frida en vie, malgré tant de douleur et de désespoir. Ce que Diego Rivera appelle « la ténèbre de la douleur », « le fond tendre où naissent la lumière merveilleuse de sa force biologique, sa sensibilité si fine, son intelligence resplendissante et son courage invincible pour lutter pour vivre et pour montrer à ses camarades humains comment faire face aux forces contraires et les vaincre afin d’atteindre une joie supérieure, contre quoi rien ne pourra résister dans le monde du futur [121] In Martha Zamora, op. cit ., p. 155. ».

Le retour de la saison des pluies, en juin 1954, marque une amélioration trompeuse dans l’état de santé de Frida. Elle semble avoir repris le dessus, et tendre vers un nouvel avenir dans la peinture, à l’unisson du combat de Diego pour l’avènement du communisme universel. Dans son Journal, à la date du 4 novembre 1953, elle écrit sa conviction presque mystique : « Je ne suis rien qu’une cellule du complexe mécanisme révolutionnaire des peuples, qui travaille pour la paix, née au sein des nouveaux peuples russe — soviétique — chinois — tchécoslovaque — polonais, à qui je suis unie par le sang, ainsi qu’aux Indiens du Mexique. Dans cette multitude d’hommes asiatiques, il y aura toujours l’image de mon visage, celle des Mexicains, de peau sombre et de traits harmonieux, et leur élégance sans faille. Alors les Noirs aussi seront libres, eux qui sont si beaux et si vaillants [122] In Carlos Monsivais, Frida Kahlo, una vida, una obra, Era, Mexico, 1992. … » Durant les séjours qu’elle fait à Coyoacán, elle peint ses seuls tableaux « révolutionnaires », où Marx et Staline figurent comme des dieux tutélaires. Le 2 juillet, malgré les recommandations du docteur Farill, Frida sort de chez elle pour accompagner Diego et le peintre Juan O’Gorman à un meeting contre l’intervention américaine au Guatemala, en soutien au président Jacobo Arbenz et aux communistes guatémaltèques. Le président Arbenz, après avoir nationalisé les plantations de la United Fruit, a été chassé du Guatemala par Carlos Castillo Armas, soutenu par la CIA. La veille de la manifestation, Frida a rencontré Adelina Zendejas, qui doit partir pour le Guatemala, et elle lui a même demandé de lui ramener un enfant indien à adopter [123] In Martha Zamora, op. cit ., p. 155. . Le froid de l’après-midi pluvieux sur le Zócalo lui est fatal. Une pneumonie mal guérie reparaît et, le jour suivant, Frida est mourante. Malgré la fièvre, elle est d’une lucidité extrême. Sur les pages de son Journal, elle écrit sa certitude de mourir bientôt, emportée dans cet ultime tourbillon, ce bal funèbre qui enivrait le dessinateur Posada, MUERTOS EN RELAJO, les morts en vacances. Elle est seule dans la maison de Coyoacán, entourée seulement de ses servantes. Dans le jardin, ses chiens inquiets s’abritent de la pluie devant la porte fermée.

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