Jean-Christophe Grangé - Congo Requiem

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Congo Requiem: краткое содержание, описание и аннотация

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On ne choisit pas sa famille mais le diable a choisi son clan.
Alors que Grégoire et Erwan traquent la vérité, jusqu'à Lontano, au cœur des ténèbres africaines, Loïc et Gaëlle affrontent un nouveau tueur à Florence et à Paris.
Sans le savoir, ils ont tous rendez-vous avec le même ennemi : L'Homme-Clou n'a pas dit son dernier mot. Chez les Morvan, tous les chemins mènent en enfer.
Une intrigue haletante, rebondissements incessants et imprévisibles, tension constante… Jonglant entre passé et présent, la suite survoltée et diabolique de
tient mieux que ses promesses !

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— Ce Faustin, il a un nom de guerre ?

— Avec son prénom, il n’a pas cherché loin : il se fait appeler Méphisto.

— Vous le connaissez ?

— Je l’ai vu grandir.

— Il répondra à mes questions ? Il se souviendra de cette période ?

— Si la drogue et les horreurs qu’il commet chaque jour ne lui ont pas détruit le cerveau, et surtout si vous avez beaucoup d’argent à lui donner.

Il songea à sa ceinture, de plus en plus mince, et à la valise de Salvo. Retrouver le salopard, l’abattre et lui piquer son fric. Erwan allait poser une nouvelle question quand la porte s’ouvrit brutalement.

Deux Noirs apparurent, en tenant un troisième, la cage thoracique arrachée. Erwan n’avait jamais vu ça : les côtes lui sortaient des chairs, la plèvre, déchirée, lui pendait sur les cuisses, les entrailles palpitaient à découvert alors que des morceaux de fer étaient fichés tout autour de la plaie béante.

Sœur Hildegarde bondit et donna un ordre en swahili. Les infirmiers s’activaient déjà. Après avoir ôté leurs bottes d’un coup de talon, les nouveaux venus posèrent le corps sur la table d’opération.

Erwan bouscula les soldats et les infirmiers pour s’approcher de la femme qui avait déjà enfilé des gants de chirurgie.

— Ma sœur, juste un mot, je vous en supplie…

Hildegarde saisit une bouteille d’alcool, en lança une giclée sur la blessure puis ouvrit son autoclave.

— Ma sœur !

— Foutez-moi la paix !

Elle pouvait encore lui révéler quelque chose, il le sentait. Il songea à l’autre sillon — le deuxième mystère de l’Homme-Clou.

— Vous connaissiez les familles qui dirigeaient Lontano ?

Pas de réponse. Les hommes tenaient la victime qui se tordait de douleur.

— Pourquoi Pharabot s’en prenait-il à elles ?

Toujours pas de réponse. La religieuse enfonçait une perfusion dans le bras de la victime.

— Pourquoi dessinait-il des schémas dans la boue ?

— Des arbres généalogiques.

— Quoi ?

Des compresses apparaissaient, épongeaient le sang, essuyaient les chairs brûlées, passant de main en main comme les cartes d’un jeu mortifère.

— Votre père en avait compris le sens général. Thierry Pharabot était lié aux clans de Lontano. Peut-être même appartenait-il à ces consanguins…

— Vous voulez dire qu’il était le fils d’une des familles ?

— Foutez le camp d’ici. Laissez-moi opérer !

Elle s’empara de ses instruments au fond de l’autoclave. Sur la table, le Tutsi s’était évanoui. Ou bien il était mort. Les deux autres l’observaient, les yeux hors de la tête. Ce n’était plus une opération mais un rite animiste, une cérémonie magique.

Erwan rangea le classeur toilé dans son sac à dos, attrapa son fusil et rejoignit la porte. L’air chaud du dehors, comparé à la fournaise de la salle d’op, lui parut presque frais. D’autres miliciens apportaient sur des civières de fortune des victimes en morceaux, baignant dans une boue de sang et de terre.

Sac à dos sur une épaule, sangle de son MK 12 sur l’autre, il s’apprêtait à reprendre son errance quand il entendit la dernière chose à laquelle il s’attendait.

La corne de brume du Vintimille .

Même au cœur du chaos, les habitudes ont la vie dure : le pousseur repartait et il barrissait pour en avertir toute la brousse.

Erwan se mit à courir à toutes jambes vers le fleuve.

58

Le temps.

Il pouvait traverser Lontano et rejoindre le Vintimille en dix minutes. Il retrouvait la ville de lierre et de lianes quand, une nouvelle fois, le décor vola en éclats. Il n’eut que le temps de se jeter à terre. Le blast lui arracha les tympans. La tête dans les mains, il sentit s’abattre sur lui une pluie de latérite et de feuilles déchiquetées — c’était reparti pour un tour.

Sans réfléchir, il se remit debout, ramassa son sac et reprit sa course. Les sons — tac-tac-tac des fusils automatiques, claquements secs des tirs solitaires — lui paraissaient étouffés. Les images aussi étaient troublées — la réalité avait été froissée par des mains géantes.

Lontano, la ville verte, était devenue rouge, de toute la latérite retournée par les obus — des pelletées sur un cercueil. Pas un Tutsi à l’horizon : où étaient-ils ? Impossible, avec son ouïe en miettes, de repérer d’où venaient les coups de feu.

Nouvelle explosion. Encore plus proche.

Un bâtiment à quelques mètres partit en flammes. Les FARDC variaient les plaisirs, passant du mortier aux missiles incendiaires. Erwan reprit sa course, un peu plus sourd, un peu plus halluciné, espérant toujours suivre la bonne route. Sans cesser de se répéter : La berge, je peux la rejoindre en cinq minutes, la berge…

La place de la Cité Radieuse — des cadavres, des fondrières, des armes abandonnées. Nouvelle explosion. Grêle de caillasses et d’écorces. Où étaient les Tutsis ? Un soldat apparut, tirant à tout-va, les orbites noyées d’hémoglobine. Il lui fallut ce choc pour réaliser qu’il avait perdu son MK 12. Il dégaina son.45, arma la chambre et fit sauter la tête de l’aveugle d’une seule balle. Puis il reprit son chemin d’un pas chancelant.

Où étaient-ils, nom de Dieu ? Avaient-ils tous pris la fuite ? Au bout de la place, il reconnut le sentier qui menait au rivage. Quelques pas encore et il n’en crut pas ses yeux. La ligne de front était là, le long du fleuve, à l’abri d’une levée naturelle. Des centaines de soldats côte à côte tiraient sans discontinuer, se brûlant les mains sur leur Kalach, alors que des postes camouflés abritaient des mitrailleuses lourdes, dont les douilles giclaient aussi violemment que les balles dans la fumée.

Le plus beau, c’était la rive d’en face — le ruban vert monotone qu’Erwan se farcissait depuis deux jours offrait maintenant un foisonnement continu de flammes, d’explosions, de fumée : les tirs ennemis. Impossible de passer. Il se laissa choir au pied d’un arbre. Près de fondre en larmes, il réalisa que la nuit tombait déjà. Peut-être la chance qu’il n’espérait plus…

Il se releva une énième fois et reprit sa course, oubliant ses blessures, négligeant les soldats qui lui tournaient le dos, espérant passer entre les balles d’en face. Les ténèbres lui offraient l’illusion d’être invisible et protégé.

Encore cinq cents mètres pour atteindre l’embarcadère. Il trébuchait sur des fusils brisés, enjambait des corps — il repéra une Kalach à demi immergée et la ramassa. Il attrapa aussi des chargeurs et les fourra dans son pantalon, sentant la succion tiède de la boue sous ses doigts. Il progressait maintenant plus lentement, profitant des flashs des obus pour se repérer et mesurer la distance parcourue. Les FARDC étaient passés aux lance-roquettes façon afghane, avec lesquels ils arrosaient tout le rivage.

Un miaulement lacéra l’obscurité puis l’éclair d’une explosion éblouit une fraction de seconde son environnement immédiat, révélant deux Tutsis qui marchaient dans sa direction, arme au poing. Erwan plongea sur la droite, franchit le mur de roseaux et se laissa glisser dans la flotte, son sac à dos sur la tête.

Les soldats passèrent sans le voir. Il aurait pu les abattre mais une fatigue organique, overdose de sang et de mort, le paralysait. Tenant son sac et son AK-47 dans son pli d’épaule, il se mit à nager à l’indienne, longeant toujours la berge. Cent mètres plus loin, il regagna la terre ferme et se badigeonna le visage de latérite : rouge sur noir, moins visible encore. Son acuité semblait s’améliorer, malgré le bourdonnement des oreilles. L’adrénaline boostait ses fonctions vitales, réflexes compris…

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