Jean-Christophe Grangé - Congo Requiem

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On ne choisit pas sa famille mais le diable a choisi son clan.
Alors que Grégoire et Erwan traquent la vérité, jusqu'à Lontano, au cœur des ténèbres africaines, Loïc et Gaëlle affrontent un nouveau tueur à Florence et à Paris.
Sans le savoir, ils ont tous rendez-vous avec le même ennemi : L'Homme-Clou n'a pas dit son dernier mot. Chez les Morvan, tous les chemins mènent en enfer.
Une intrigue haletante, rebondissements incessants et imprévisibles, tension constante… Jonglant entre passé et présent, la suite survoltée et diabolique de
tient mieux que ses promesses !

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Comme pour ponctuer sa phrase, une détonation fit trembler les murs.

— Vous ne vous mettez pas à l’abri ? Vous n’avez pas peur ?

— Je fais confiance à Dieu. Il m’a confié un travail, je dois le finir.

Sœur Hildegarde n’avait pas l’air au courant : Dieu avait quitté le Congo depuis longtemps.

— Les Tutsis ne vous menacent pas ?

— Menacer de quoi ? (Elle eut un rictus.) Me violer ? Me tuer ? Je les soigne. C’est moi qui pourrais les menacer.

Elle boucla l’autoclave et s’essuya les mains sur sa robe. Enfin, elle émit un soupir et parut se résigner à la présence d’Erwan. Nouvelles explosions, rafales en pointillé.

— Tu veux du café ? demanda-t-elle soudain, sur un ton plus amical.

Peut-être une invitation à poser ses questions…

— Je veux bien, merci.

Elle plaça une cafetière italienne sur un bec Bunsen qu’elle alluma avec des gestes secs et précis. Toujours blottis dans un coin de pénombre, immobiles, les Noirs en blouse semblaient attendre un signal pour s’animer. Elle revint vers le Français avec deux gobelets de métal cabossé.

— Sucre ?

— Ma sœur…

Elle s’assit sur le lit en face de lui — deux blessés de guerre qui essayaient de faire salon.

— Qu’est-ce que tu veux savoir ?

57

Il décida de commencer par Morvan.

— Je ne l’ai pas connu… directement, répondit-elle après avoir bu une gorgée. Je l’ai aperçu au dispensaire quelques fois, rien de plus. Tout ce que je savais de lui, c’était ce que m’en disait Catherine. Il était très malade. (Elle se tapota la tempe de l’index.) Il avait des sortes de… crises. Fièvre, tremblote, et surtout violence.

— C’est durant ces crises qu’il la frappait ?

Elle alluma une cigarette épaisse — sans doute du tabac brun.

— Cathy prétendait qu’il fallait le soigner.

— Pourquoi « prétendait » ?

— Elle avait le syndrome de la femme battue. Elle lui trouvait encore des excuses, des pathologies… Selon elle, il avait des hallucinations, il entendait des voix.

— On m’a parlé d’un psychiatre.

— Michel de Perneke. J’ai repris son bureau à la clinique Stanley mais je ne l’ai jamais croisé. Cathy se méfiait de lui. Elle disait qu’il était dangereux, qu’il manipulait Grégoire, qu’il tenait Lontano dans ses mains…

Il faillit évoquer le dossier constitué par le psy, abandonné à la clinique. Non, trop tôt . D’abord établir un lien de confiance avec la sœur de charité.

— Elle espérait peut-être le soigner elle-même ?

— Elle était la plus mal placée pour le faire.

— Pourquoi ?

— Elle était, d’une certaine façon, sa maladie.

— Je ne comprends pas.

— Vous connaissez l’histoire de votre père ?

— De quelle histoire parlez-vous ?

— Sa naissance, son enfance, ses origines.

Il allait répondre par l’affirmative quand il se rendit compte qu’il ne possédait que quelques fragments : orphelin né dans les Côtes-d’Armor, père marin-pêcheur mort dans un naufrage, mère tuberculeuse emportée trois ans après sa naissance, en 1948. Sans doute un tissu de mensonges mais curieusement, Erwan n’avait jamais remis en cause cette partie du mythe Morvan. D’ailleurs, le Vieux n’en parlait jamais. « Aucun intérêt », précisait-il.

— Mon père est toujours resté discret sur ses premières années. Il…

Elle se leva et fouilla dans une armoire métallique bourrée de papiers poussiéreux, de dossiers vermoulus. Elle en extirpa un classeur toilé bouclé par une sangle puis revint le poser à côté de lui, sur le lit de fer.

— Ne perdons pas de temps : tout est là-dedans. De Perneke avait commandité une enquête sur votre père en France.

Erwan ne pouvait quitter des yeux le dossier : son apparition tenait du prodige. Au fond de lui, il avait toujours craint que ces documents n’existent plus.

— Je n’ai pas le temps de tout lire maintenant, balbutia-t-il.

— Prenez-le. Après tout, vous êtes de la famille.

Il posa sa main tremblante sur la couverture. Une boîte de Pandore.

Sœur Hildegarde ne s’était pas rassise.

— Maintenant, laissez-moi. (Elle dressa un index en l’air.) Vous entendez le silence ? La fête est finie. Ils vont tous débouler.

— De l’autre côté du fleuve, qui les soigne ?

— Je n’en sais rien.

— Une ONG ?

Elle eut une grimace de dégoût qui découvrit ses dents parfaites. Il réalisa, avec un temps de retard, que son visage avait dû être magnifique. Un mannequin nordique, blonde, vigoureuse, glacée. Un physique à la Leni Riefenstahl lorsqu’elle était à la fois la plus belle femme d’Allemagne et la cinéaste officielle des nazis.

— Il n’y a plus ici d’ONG ni d’aide d’aucune sorte. À l’instant où je vous parle, nous sommes les deux seuls Blancs à mille kilomètres à la ronde.

Cette remarque lui rappela sa situation. Où irait-il quand il aurait franchi ce seuil ? Il songea à son père — sœur Hildegarde ignorait qu’il y avait un autre Européen dans les environs — mais repoussa aussitôt l’idée de l’appeler à l’aide.

— Selon vous, demanda-t-il en se levant, qui a tué Catherine Fontana ?

— Tout le monde le sait : l’Homme-Clou.

— Ça ne pourrait pas être Morvan, dans un accès de fureur ?

— Je ne vois pas ce que vous voulez dire. La pauvre Cathy avait été… Enfin, elle était mutilée comme les autres.

— On aurait pu maquiller le crime. Vous ne vous rappelez pas quelque chose de suspect à propos des circonstances du meurtre ? Ou des évènements qui ont précédé cette nuit du 31 avril ?

Elle parut réfléchir.

— Non. Je me souviens de sa dernière journée : elle a quitté le dispensaire en fin d’après-midi et… mon Dieu, c’était il y a quarante ans !

Dehors, la brousse reprenait vie. Une cacophonie de cris, de bruissements, de craquements, annonçant le réveil des insectes et des animaux. Exactement comme après la pluie.

Elle se dirigea vers une autre armoire et en sortit une blouse stérile de toile plastique qu’elle enfila par le devant.

— Aidez-moi à la fermer.

Il s’exécuta avec difficulté — ses doigts tremblaient toujours.

— Il y a un homme qui pourrait peut-être vous aider, murmura-t-elle en guise de merci. Il s’appelle Faustin Munyaseza, un Hutu.

Erwan effectuait une course de relais : le témoin changeait de main mais la ligne d’arrivée restait inaccessible.

— Comment le pourrait-il ?

— À l’époque, il était le veilleur de nuit de la Cité Radieuse. On a raconté qu’il avait vu quelque chose.

— Quel rapport avec Cathy Fontana ?

— C’était une femme très secrète. Personne ne savait au juste où elle vivait, ni ce qu’elle faisait hors du dispensaire. Elle rencontrait Morvan dans cet hôtel.

— Vous voulez dire qu’ils se sont vus la nuit du meurtre ?

— Je crois. Je ne sais pas trop au juste : c’est si loin…

Un détail ne cadrait pas : l’infirmière et le flic débutant n’avaient certainement pas les moyens de se payer la Cité Radieuse. Par ailleurs, dans le contexte de terreur de l’époque, Morvan n’aurait jamais laissé Cathy rentrer seule, en pleine nuit. Ou bien avait-elle refusé qu’il l’accompagne ?

— Ce Faustin, il est resté dans le coin ?

— Et comment.

— Où je peux le trouver ?

— De l’autre côté du fleuve mais ce sera difficile de l’approcher.

— Pourquoi ?

— Parce qu’il dirige les Interahamwe alliés aux FARDC. Les mortiers de tout à l’heure, c’est lui.

Il n’en sortirait jamais : ce conflit qui ne le concernait pas, qui l’horrifiait et auquel il ne comprenait rien ne cessait de se dresser devant lui. Quelle chance de trouver une pirogue pour traverser le Lualaba ?

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