Jean-Christophe Grangé - Congo Requiem

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On ne choisit pas sa famille mais le diable a choisi son clan.
Alors que Grégoire et Erwan traquent la vérité, jusqu'à Lontano, au cœur des ténèbres africaines, Loïc et Gaëlle affrontent un nouveau tueur à Florence et à Paris.
Sans le savoir, ils ont tous rendez-vous avec le même ennemi : L'Homme-Clou n'a pas dit son dernier mot. Chez les Morvan, tous les chemins mènent en enfer.
Une intrigue haletante, rebondissements incessants et imprévisibles, tension constante… Jonglant entre passé et présent, la suite survoltée et diabolique de
tient mieux que ses promesses !

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En déverrouillant les portières, Sofia cracha :

— Soit tu te calmes, soit tu reprends de la coke, mais tu me fais plus un plan pareil.

52

— Je peux pas croire que j’aie fait ça, patron.

— Ça t’arrange aussi, non ?

— Chef, on risque la vie du convoi, là.

14 heures. Depuis l’attaque éclair du matin, de l’eau avait coulé sous les barges. La fusillade n’avait duré que quelques secondes et personne n’avait compris ce qui s’était passé. Selon les soldats embarqués, les Tutsis étaient à tribord du fleuve, c’est-à-dire à droite, les troupes régulières des FARDC et les Hutus à bâbord, à gauche. Au milieu, les civils allaient morfler encore une fois — à commencer par les barges qui constituaient de vrais réservoirs : vivres, victimes, richesses (relatives) à piller. Le capitaine du Vintimille avait fait passer le mot : pas d’arrêt à Lontano. Prochain stop cinquante kilomètres au nord.

La seule idée qui était venue à Erwan : un sabotage. Salvo prétendait s’y connaître assez en mécanique pour provoquer une panne et forcer le train flottant à s’arrêter aux environs de Lontano. Il s’était glissé dans la salle des machines et en était ressorti une heure plus tard, l’air terrifié.

— J’aime pas ça, patron. On a joué les farceurs, là, et les démons, ils…

— On va s’arrêter ou non ?

— J’ai bloqué l’arrivée d’huile. Va y avoir surchauffe. Même sur ce rafiot, les voyants vont s’allumer. De tout’ façon, ça va puer la mort. Le capitaine stoppera le moteur et vérifiera lui-même.

— Combien de temps pour la réparation ?

— Avec le refroidissement des moteurs, trois heures environ.

— Il ne se laissera pas dériver ?

— Non. Lontano est connu pour ses courants : faudra qu’il mouille. J’aime pas ça, papa. J’aime pas ça…

— Arrête de gémir. Tu dois bien livrer là-bas, non ?

Salvo confirma à contrecœur. Erwan était verrouillé sur sa décision. Son père n’aurait pas hésité une seconde à mettre en péril la vie de plusieurs personnes pour faire aboutir une enquête ou réussir une opération. Ce sang implacable coulait dans ses veines.

Des cris s’élevèrent. Les passagers cachés sous les bâches depuis les coups de feu se pressèrent au bord du pont, criant, tendant leur index, se cachant les yeux. Erwan suivit le mouvement et fixa le point sur la rive qui venait de provoquer cette agitation. Rien à signaler. La berge offrait la sempiternelle ligne verte striée de noir.

Puis, soudain, il vit.

Des pieux dépassaient des joncs. Des pieux hérissés de têtes tranchées. Les gorges sanglantes dessinaient des collerettes atroces — à la manière des fraises plissées sous Henri IV. À mi-hauteur de chaque perche, des organes génitaux étaient cloués. Les corps des ennemis réduits à leur plus simple expression…

— Les Tutsis, murmura Salvo, la voix tremblante. On entre sur leur territoire.

Trop tard pour revenir sur leur projet d’abordage foireux. Erwan leva les yeux vers le four à pain rouillé qui constituait la cabine du capitaine. On distinguait derrière la vitre sa gueule de gargouille. Dans ses yeux, un éclat de satisfaction. Plus que jamais, il devait se féliciter d’avoir renoncé à la prochaine station — sans savoir ce qui l’attendait. Sans doute devinerait-il l’embrouille du Blanc mais il serait trop tard pour s’en préoccuper. L’urgence serait de stopper les moteurs, de déjouer les courants, de réparer l’avarie.

Erwan retourna à sa place, comme tout le monde. En quelques minutes, l’Afrique et sa fournaise reprirent leurs droits. Ciel gris et brûlant. Rives molles et monotones. On aurait pu croire que les totems n’avaient pas existé, que les occupants du convoi avaient été victimes d’une hallucination collective. Bientôt, le pouvoir hypnotique du fleuve fut le plus fort. Chacun s’endormit sous sa bâche ou sombra dans une morne indifférence. L’idée même que cette foule était surexposée, que les Tutsis étaient tout proches, prêts à la prendre pour cible, était vaincue par la monotonie du voyage et la puissance de la chaleur.

Comme mû par une prémonition, Erwan se réveilla et remarqua des signes avant-coureurs de la ville ancienne. Carcasses d’avion embourbées. Ossatures de villas, couvertes de lianes et de boue séchée. Rivage jonché de poissons crevés, de filets déchirés : on aurait juré que les pêcheurs et leurs familles avaient pris la fuite quelques heures auparavant.

Salvo dormait encore.

— On arrive ! lui cria Erwan à l’oreille en le secouant.

— Et alors ? demanda le Black en ouvrant un œil.

— Et alors aucune panne à l’horizon.

— Tu sens pas l’odeur ?

Depuis deux jours, ils vivaient dans une asphyxie de gasoil : Erwan n’aurait pas détecté un cadavre en décomposition sous son cul. Mais Salvo avait raison : une puanteur de brûlé couvrait les effluves de carburant. Les moteurs chauffés à blanc devaient être au bord de l’explosion. Il sortit de l’auvent et chercha du regard le capitaine : plus là. Sans doute déjà dans la salle des machines, à essayer de détecter le problème avec son mécano.

À cet instant, le moteur vrombit, le convoi ralentit — sabotage réussi.

Tout le monde s’anima — personne ne savait si les barges allaient finalement s’arrêter mais dans le doute, on se tenait prêt. Le capitaine revint à la barre, les traits durcis par la colère. Sur sa face lacérée, Erwan lut deux vérités : la première on allait mouiller à Lontano, la deuxième on réglerait ça plus tard, avec le mzungu.

Un ponton à fleur de vase. Toujours le même modèle : mi-eau, mi-ombre, bois pourri et pilotis rongés, familles attendant les leurs, pirogues stationnant en vue d’un commerce quelconque. Aucun lien entre cette scène domestique et le danger imminent.

— Tu sais où est le dispensaire ? demanda Erwan en bouclant son sac.

Salvo serrait plus que jamais sa valise sur son torse.

— T’as pas l’air de comprendre, chef. Lontano, c’est un champ de ruines. Le dispensaire est dans la forêt. Ça veut dire qu’on doit traverser la ville, qu’on doit négocier avec les Tutsis, qu’on…

— Y a ta valise, non ?

— On sait jamais. Faut aussi espérer qu’il y a le compte à l’intérieur, qu’y sont pas bourrés, que les esprits sont avec nous…

15 h 10. Ils s’enfouirent parmi la masse qui débarquait alors que d’autres déjà essayaient de monter. On déchargeait des vivres, des barils, des caisses, des sacs à profusion. Personne n’avait l’air de se soucier de se faire repérer. À ce stade, il n’y avait plus de discrétion possible. Les Tutsis décideraient de leur sort. La roulette africaine : un barillet presque complet.

Enfin, ils sautèrent sur la berge. Tout baignait dans une lumière végétale, féerique. Les troncs des arbres, la terre, les planches du ponton, tout paraissait abriter une sève émeraude, précieuse, luminescente.

Avant Lontano, la ville morte, il y en avait une autre, bien vivante : une cité lacustre faite de pneus, de bouts de bois, de bâches plastique, tenue par des hommes amphibies. Parmi eux, quelques soldats en bottes de jardinier : péage. L’extorsion était inévitable mais Salvo s’en tira a minima. Il avait rangé son bâton : on pénétrait dans l’univers de la Kalach.

Par réflexe, Erwan jeta un regard au Vintimille . Aucune certitude sur la durée de réparation mais dès qu’il pourrait repartir, le capitaine mettrait les gaz sans attendre qui que ce soit. Tant pis si le Blanc n’était pas de retour. Ou plutôt tant mieux.

Ayant retiré leurs chaussures et retroussé leurs pantalons, ils s’enfoncèrent avec les autres dans les méandres marécageux. Des déchets leur fouettaient les mollets, l’eau était tiède comme de la pisse. Ils marchèrent ainsi près d’un quart d’heure, alors que leurs compagnons disparaissaient les uns après les autres, jouant les passe-murailles à travers les joncs et les feuilles. Personne ne se souciait de rejoindre la cité en ruine, droit devant, occupée par des troupes sanguinaires.

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