Jean-Christophe Grangé - Congo Requiem

Здесь есть возможность читать онлайн «Jean-Christophe Grangé - Congo Requiem» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2016, ISBN: 2016, Издательство: Éditions Albin Michel, Жанр: Триллер, Ужасы и Мистика, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Congo Requiem: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Congo Requiem»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

On ne choisit pas sa famille mais le diable a choisi son clan.
Alors que Grégoire et Erwan traquent la vérité, jusqu'à Lontano, au cœur des ténèbres africaines, Loïc et Gaëlle affrontent un nouveau tueur à Florence et à Paris.
Sans le savoir, ils ont tous rendez-vous avec le même ennemi : L'Homme-Clou n'a pas dit son dernier mot. Chez les Morvan, tous les chemins mènent en enfer.
Une intrigue haletante, rebondissements incessants et imprévisibles, tension constante… Jonglant entre passé et présent, la suite survoltée et diabolique de
tient mieux que ses promesses !

Congo Requiem — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Congo Requiem», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Tu n’es pas là. Seule ta conscience observe…

La chaleur donnait le vertige. Une fournaise de midi concentrée dans un corridor nocturne.

Il toussait, éructait sous l’étoffe, avançait à tâtons alors que sa torche émettait des rayons instables. Des cris, des gémissements étouffés le cernaient. Un train fantôme asphyxiant dont les apparitions étaient des torses blessés, des visages mutilés, des membres amputés… Il n’aurait pas cru que la galerie était aussi profonde — quelques semaines d’exploitation et les creuseurs avaient déjà vidé la roche sur des centaines de mètres, en pratiquant des boucles, en raclant le moindre détour de pierre, le moindre résidu de coltan.

Plusieurs boyaux face à lui. Plus personne en vue. La mine procédait comme une pieuvre enfonçant ses tentacules dans la roche. Il choisit le passage le plus large, trébucha, se rattrapa. Malgré le chèche, une odeur de gaz fermenté l’empoisonnait à chaque inspiration. La chaleur avait encore gagné plusieurs degrés. Il ruisselait de sueur et de boue. Il marchait vers le cœur brûlant de la terre, vers la gueule des enfers, vers…

— Y a quelqu’un ?

Sa tête cognait la voûte, ses épaules frottaient contre les parois. Sa lampe dessinait un halo tremblant qui semblait mener nulle part.

Tu viens de la poussière, tu y retourneras .

De nouveau, il songea à la ferme de son enfance, sa prison, son cauchemar.

Rase-moi le crâne… et aussi la chatte !

Que cherchait-il au juste ? Des blessés ? Des survivants ? Des cadavres ? Ou simplement en finir pour de bon ? Lui, le colosse qui passait à peine dans les galeries, le claustrophobe à moitié fou, le Blanc hypnotisé par ces entrailles du monde…

Des gravats obturaient le chemin. Plus moyen d’avancer.

— Y a quelqu’un ?

Sans réfléchir, il planta son pied-de-biche entre deux roches et les descella.

— Y a quelqu’un ? répéta-t-il sous une pluie de poussière.

Un gémissement. Il se glissa dans la brèche et retomba dans une nouvelle cavité. Il ne voyait plus rien, ne respirait plus mais il avait réintégré son propre corps, il était ici pour combattre. Ses pieds s’enfonçaient dans un sol marécageux. Par réflexe, il baissa la tête, et avec elle, son faisceau frontal. Des corps. Une tête broyée, une poitrine enfoncée. Quelques secondes pour saisir que c’était son propre pied à l’intérieur de la cage thoracique. Il hurla avant de l’extirper.

Avancer encore. Ne pas regarder les visages, les yeux, les bouches.

Nouveaux gravats, cette fois serrés comme un mur de moellons.

— T’es où ? hurla-t-il en swahili.

La plainte toujours, de l’autre côté des blocs. Aucune chance de déblayer le passage. Pourtant, un genou au sol, Morvan chercha une faille. Il ne souffrait plus du poids de la montagne. Il n’étouffait plus. Il n’avait plus qu’une idée : ne pas avoir ramé jusqu’ici pour laisser crever un pauvre bougre à quelques mètres de lui.

Une fissure. Pied-de-biche. Marteau. Il parvint à creuser un espace suffisant pour sa grosse carcasse. Il s’insinua, espérant que les autres rochers ne céderaient pas. Le strong and hard punishment comme si vous y étiez. Une fois franchi l’obstacle, le tunnel ne lui permettait que de ramper. Son seul rayon de perception était celui de sa lampe. Sans lui, il aurait pu se croire mort, ou enterré vivant. Il rampa, les deux coudes en avant, le corps engoncé dans la gangue minérale, progressant centimètre par centimètre.

Il se concentrait sur les râles de plus en plus proches alors que ses souvenirs revenaient. Il se glissait sous les déchets pour éviter les coups. Il se cognait aux murs et aux fenêtres condamnées, dans l’espoir que son propre crâne aurait le pouvoir de fendre le bois.

Il cherchait à fuir, par tous les moyens, alors que la voix déglinguée l’appelait : KLEINER BASTARD !

Il rugit, sanglota, hurla.

Le blessé était là, comme aggloméré à la roche. Un gamin empoussiéré, la jambe écrasée sous une pierre. À peine douze ans. Encore un affront à ses ordres. Il allait soulever le gravat quand lui revint en mémoire le crush syndrome. Un membre compressé n’est plus irrigué et produit aussitôt des toxines mortelles. En le dégageant, on libère en même temps un poison fait maison qui infecte instantanément le sang et les muscles, bloquant les reins et sans doute d’autres organes. Plus la peine de s’inquiéter pour la victime, vous venez de la tuer.

Ses notions de secourisme remontaient à des décennies mais avant de déplacer le bloc, il déboucla sa ceinture et fit un garrot autour de la cuisse du petit gars. Sa décision était prise : il sauverait celui-là et celui-là seulement. Il avait serré le garrot comme on revisse à fond les boulons d’une roue. Le creuseur s’était évanoui. Déjà trop tard ?

Il le désincarcéra — la jambe était foutue — puis le traîna en suivant exactement le même trajet. Il n’aurait su dire combien de temps dura le retour ni si son boulet était encore vivant. Pas de pensée ni de sensation. Seulement son propre souffle ensablé qu’il économisait et protégeait comme la flamme d’une bougie. Enfin, il put se remettre debout et cala le môme sur son dos.

Plus loin encore, il retomba sur les genoux, un mouvement après l’autre, chaque seconde ressemblant à la dernière. Quand sa lampe le lâcha, il ne s’en rendit même pas compte. Il n’était plus qu’un mécanisme, une poussée aveugle vers la lumière du jour…

Dehors, la pluie avait cessé. Le soleil d’Afrique l’accueillit en fanfare. Il refila son blessé aux volontaires chargés des soins et s’effondra. Il se dit, visage dans la boue, qu’il allait en engueuler quelques-uns : les ordres étaient les ordres, pas d’enfant sous la terre. Puis il éclata de rire : quoi qu’il fasse, les Noirs auraient le dernier mot.

Il se releva et vida plusieurs bouteilles d’eau purifiée mais surtout, il avala de longues goulées d’air ensoleillé. Il sentait son sang se repaître d’oxygène, retrouver une sorte d’énergie primitive. Avec la lumière, la souffrance éclatait aussi. Blessures, hématomes, entailles… Pas grave : il était vivant et victorieux.

Mission accomplie, Kleiner Bastard .

Deux jours avant, il avait achevé un gamin. Aujourd’hui, il en sauvait un autre. Ça confirmait sa théorie : quoi qu’on fasse, impossible d’influencer la loi des équilibres en Afrique.

51

Depuis le début de la matinée, ils écumaient les palaces de Florence.

Loïc et Sofia étaient d’accord sur ce qui avait dû se passer : Montefiori avait rencontré le matin de sa mort des partenaires ou des acheteurs dans le cadre d’un trafic d’armes lié au Congo, les choses avaient mal tourné, le Condottiere l’avait payé de sa vie. La rencontre elle-même ne s’était pas déroulée dans un hôtel florentin autour d’un brunch — on ne vend pas des armes comme des tonnes de métal ni des barils de pétrole — mais les criminels y avaient séjourné.

Voilà ce qu’ils cherchaient : des Africains descendus dans un cinq-étoiles — sans doute des généraux, des ministres ou des diplomates. En revanche, ni Kabongo ni Mumbanza ou Bisingye ne pouvait avoir participé au meurtre : vérifications faites, aucun des trois n’avait atterri en Toscane.

Depuis le début de la matinée, ils avaient sillonné les palais restaurés du centre-ville, les villas datant du XV e siècle dans lesquelles on avait construit des spas somptueux, les anciens couvents réaménagés en havres de confort et de gastronomie : pas l’ombre d’un guest africain ces derniers jours.

Leur enquête était particulière, ils n’avaient pas la moindre légitimité mais toutes les portes leur étaient ouvertes. Parce qu’un des deux détectives n’était autre que la comtesse Sofia Montefiori, appartenant à la célèbre famille Balducci. La ville l’avait vue grandir, admirée en tant que figure rayonnante de l’aristocratie toscane. Tous les Florentins avaient suivi ses voyages, son mariage, la naissance de Milla et Lorenzo dans les magazines people… Par ailleurs, Sofia avait joué enfant dans les jardins de ces hôtels, alors que son père y traitait ses affaires dans les salons privés, y donnait des réceptions, ou y déjeunait avec son clan.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Congo Requiem»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Congo Requiem» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Jean-Christophe Grangé - La Terre des morts
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Kaïken
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Miserere
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le Passager
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le Сoncile de pierre
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - L'Empire des loups
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Les Rivières pourpres
Jean-Christophe Grangé
libcat.ru: книга без обложки
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Esclavos de la oscuridad
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le concile de pierre
Jean-Christophe Grangé
Отзывы о книге «Congo Requiem»

Обсуждение, отзывы о книге «Congo Requiem» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x