Jean-Christophe Grangé - Congo Requiem

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On ne choisit pas sa famille mais le diable a choisi son clan.
Alors que Grégoire et Erwan traquent la vérité, jusqu'à Lontano, au cœur des ténèbres africaines, Loïc et Gaëlle affrontent un nouveau tueur à Florence et à Paris.
Sans le savoir, ils ont tous rendez-vous avec le même ennemi : L'Homme-Clou n'a pas dit son dernier mot. Chez les Morvan, tous les chemins mènent en enfer.
Une intrigue haletante, rebondissements incessants et imprévisibles, tension constante… Jonglant entre passé et présent, la suite survoltée et diabolique de
tient mieux que ses promesses !

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Gaëlle n’avait pas signalé sa propre découverte : une nouvelle adresse pour Éric Katz. Elle voulait attendre le lendemain matin, cuisiner la concierge et localiser son appartement dans l’immeuble. Peut-être alors appellerait-elle Audrey pour une nouvelle effraction… À une heure du matin, elle s’était endormie alors que les malabars ouvraient l’œil. Maintenant, il était 7 heures et quelques et c’étaient eux qui dormaient profondément. Bravo, les mercenaires .

Elle eut envie de se dégourdir les jambes et, sans bruit, ouvrit sa portière. Une petite clope et on y verrait plus clair. En réalité, il faisait toujours nuit et elle se retrouva plongée dans un cocon opaque et froid, bleu plombé.

Soudain, elle se dissimula sous un porche : Katz venait de sortir de son immeuble. L’occasion qu’elle attendait pour visiter son appartement ? Elle se ravisa. La vraie question était : où allait-il si tôt ? Elle regarda la Mercedes : les nervis dormaient toujours. Sans même réfléchir, elle se plaça dans les pas de Katz. Il avait toujours cette silhouette fine et inquiétante, espion des sixties rôdant dans le Berlin d’après-guerre.

Place de Costa-Rica, il prit un taxi à une station. Gaëlle accéléra le pas et en chopa un à son tour :

— Suivez cette voiture !

Jamais elle n’aurait cru prononcer un jour une telle phrase. Le chauffeur s’exécuta sans sourciller — il finissait sa nuit et il lui en fallait plus pour le surprendre. Par mesure de sécurité, elle mit son bonnet — sa tignasse évaporée de cheveux blonds, presque blancs, était le meilleur signal pour se faire repérer — et se terra au fond de son siège. De temps à autre, elle tendait le cou pour apercevoir l’autre taxi, une berline Skoda flambant neuve. Elle en frémissait d’excitation. Le frisson de l’aventure bien sûr. Mais aussi la jouissance perverse d’être désormais celle qui épiait.

Porte Maillot, boulevard périphérique direction porte de Clignancourt. Elle songeait à la tête des deux cerbères quand ils se réveilleraient. La circulation était fluide, le jour hésitait à se lever. Le gris dur et froid du matin parisien, l’air brouillé du périph, chargé de gaz toxiques : tout ça lui paraissait constituer un chemin mystérieux, quelque chose comme la forêt d’un conte, dans une version blafarde et polluée.

La Skoda sortit porte des Lilas.

— Mais où il va ? demanda-t-elle au chauffeur.

— Comment j’peux savoir ?

Place du Maquis-du-Vercors — Gaëlle voyait le nom sur l’écran du GPS —, une esplanade cernée de blocs de briques rouges et d’immeubles de verre, le taxi emprunta l’avenue Faidherbe puis disparut dans un écheveau serré de rues anonymes. Bientôt, ils se retrouvèrent à longer un mur aveugle de crépi beigeasse. Gaëlle commençait à craindre d’avoir été repérée — à cette heure, pas une seule autre bagnole pour faire diversion.

La Skoda s’arrêta. Katz sortit pour entrer aussitôt chez un fleuriste. Étonnant que cette boutique soit ouverte si tôt, se dit Gaëlle.

— Vous savez où on est ? demanda-t-elle en réglant le chauffeur.

— Au cimetière des Lilas.

Elle se précipita. Katz, portant un gros bouquet rouge, avait déjà emprunté une entrée jouxtant un petit bâtiment percé de lucarnes. Encore quelques pas et elle vit s’ouvrir au-delà de la grille une immense plaine de tombes et de stèles.

8 h 30. Seule avec Katz, et des milliers de morts.

Le jour se levait enfin et suivre sa cible sans être repérée devenait difficile — pas un rat aux alentours. Le psy s’arrêta devant un caveau sombre, fouilla dans ses poches puis ouvrit la porte de fer forgé. Il disparut comme un fantôme rentre dans un mur.

Gaëlle, bonnet au ras des sourcils, s’approcha, choisissant les stèles les plus hautes pour se cacher. À cinquante mètres, elle attendit. Elle n’aurait pu rêver plus beau contexte pour son feuilleton : la matinée solitaire, la silhouette en trench-coat, le cimetière, qui dit mieux ? Ne manquait plus qu’il réapparaisse une valise à la main. Déjà, elle commençait à mouliner des scénarios — peut-être que le vieux Morvan était impliqué dans la mort d’un de ses proches, peut-être Katz cherchait-il à se venger sur sa fille…

Il ressortit les mains vides, suivit l’allée puis disparut dans l’air d’ardoise. Au bout de dix minutes bien glacées, Gaëlle s’approcha du sanctuaire. L’excitation la réchauffait sous son manteau.

Le mausolée était un blockhaus aux lignes sévères. Une plaque était encastrée au-dessus de la porte, portant trois noms et des dates inscrits en lettres d’or :

PHILIPPE HUSSENOT 1960-2006
HUGO HUSSENOT 1995-2006
NOAH HUSSENOT 1998-2006

Même nom de famille, même année de décès : un drame familial. Accident ? Crime ? Suicide collectif ? Quelle était la connexion entre Philippe Hussenot et Éric Katz ? Le psy avait-il une responsabilité dans cette hécatombe ? Hussenot était-il un patient dont le psy n’avait pas su détecter la gravité du désespoir ? Et elle-même, se pouvait-il qu’elle ait un lien avec cette tragédie ?

L’autre idée qui lui vint soudain, plutôt bizarre, était que les deux hommes étaient amants. Tout de suite, un fait divers se précisa dans sa tête : Philippe couchait avec Éric, la femme de Philippe avait découvert la trahison et tué tout le monde. Non, c’était le thérapeute qui couchait avec l’épouse, le mari avait sacrifié sa progéniture à titre de vengeance. Ou bien… Calme-toi, Gaëlle : tu es en surchauffe .

Elle prit des photos de la plaque avec son portable, vérifia que la porte de fer forgé était verrouillée puis s’en alla à pas de souris. Fourrant les mains dans ses poches, elle se jura de ne plus rien imaginer avant d’avoir Audrey au bout du fil.

48

Deuxième jour sur le Lualaba.

Rien à signaler. Erwan avait déjà compris que ce voyage reproduirait à l’infini les mêmes heures, les mêmes paysages, les mêmes sensations. La plupart du temps, une brousse basse, d’un vert fluorescent, partant en lignes de fuite vers l’horizon. Parfois, une forêt, arbres à hauts fûts, lianes entrelacées, racines englouties. Puis de nouveau les plaines, écrasées de chaleur, s’ouvrant de temps à autre sur une piste déserte.

Quand on s’approchait de la rive, c’était toujours la même végétation gorgée d’eau, comme cousue aux eaux limoneuses par du fil d’écorce. Arbres morts grouillants d’insectes, crocodiles plus inertes que les troncs couchés, pirogues croupissantes… Des huttes apparaissaient quelquefois, abandonnées — elles semblaient fabriquées en glaise et brindilles, comme des nids d’oiseau. Soit on avait chassé les habitants de ce monde, soit l’espèce s’était éteinte d’elle-même. On sillonnait ici un continent vide. Une sorte de magma macéré d’herbes et de boue. Un enfer de solitude et d’indifférence, sans commencement ni fin, sans contour ni limite.

Quand il était pris d’une vraie trouille, Erwan revenait aux passagers. Il avait repéré les étapes immuables de la vie à bord. Le matin, au réveil, on s’agitait tous azimuts, dans une confusion qui recelait un ordre souterrain — chacun avait sa place, personne ne tombait jamais à la baille. Le reste de la journée, on cuisait comme un lardon au fond d’une poêle. Yeux mi-clos, les voyageurs n’avaient même plus la force de se protéger contre la brûlure aveuglante. En fin d’après-midi, la vie reprenait et c’était la liesse jusqu’à la nuit où chacun se calmait, de peur d’attirer les miliciens et surtout les esprits.

8 heures : on en était au chapitre un. Erwan s’était résolu à aller trouver le capitaine. Visage boucané, yeux de phosphore, rides et cicatrices en pagaille. Ni tutsi, ni hutu, ni luba, il ne disait rien. Il restait au sommet de sa timonerie, entouré de ses cartes fluviales datant du XIX e, de son journal de bord et de ses fétiches. Quand il sortait de sa cage, c’était pour cracher par-dessus bord des glaviots noirs comme des pruneaux. Erwan s’était délesté de quelques billets et n’avait réussi qu’à lui soutirer une vague promesse : il ferait le maximum pour accoster à Lontano mais au moindre signe hostile, on filerait directement jusqu’à la prochaine étape.

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