Paul Colize - Un long moment de silence

Здесь есть возможность читать онлайн «Paul Colize - Un long moment de silence» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2014, ISBN: 2014, Издательство: Éditions Gallimard, Жанр: Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Un long moment de silence: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Un long moment de silence»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Prix Landerneau Polar 2013
Prix Boulevard de l'Imaginaire 2013
Prix Polars Pourpres 2013
Biographie de l'auteur 2012. À la fin de l’émission où il est invité pour son livre sur la « Tuerie du Caire », un attentat qui a fait quarante victimes dont son père en 1954, Stanislas Kervyn reçoit un coup de téléphone qui bouleverse tout ce qu’il croyait savoir.
1948. Nathan Katz, un jeune Juif rescapé des camps, arrive à New York pour essayer de reconstruire sa vie. Il est rapidement repéré par le Chat, une organisation prête à exploiter sa colère et sa haine.
Quel secret unit les destins de ces deux hommes que tout semble séparer ?
Paul Colize est né en 1953 et vit près de Bruxelles. Il a reçu le prix Saint-Maur en poche — Polar 2013 pour
(Folio Policier nº 685), le prix Landerneau-Polar 2013 et le prix du Boulevard de l'Imaginaire 2013 pour
. « Un thriller très haut de gamme, parfaitement écrit et construit, parfois très drôle et toujours palpitant, de bout en bout j'ai adoré, je n'ai pas pu lever le nez de ce livre… »
Bernard Poirette « C'est à lire », RTL

Un long moment de silence — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Un long moment de silence», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Il a soupiré.

— En règle générale, quatre-vingts pour cent de chance de guérison quand la tumeur est isolée. Trente pour cent quand elle s’est étendue.

— Et après ? Pour la baise ?

Il a grimacé.

— Ce genre d’intervention est bien maîtrisée, les complications sont plutôt rares, mais je ne te cache pas que ça peut entraîner des problèmes d’incontinence ou une impuissance définitive.

Je me suis levé.

— Je vais réfléchir.

Il était dépité.

Bellini indique un panneau routier.

— Vous pourriez vous arrêter là quelques minutes ? J’ai soif et j’aimerais passer aux toilettes.

Je consulte l’heure.

— Comme vous voulez, mais nous risquons d’arriver en retard, surtout à l’allure que vous m’imposez.

— S’il le faut, j’appellerai l’assistante de Karl Susfeld pour l’informer que nous aurons un peu de retard. À moins que vous ne préfériez vous en charger vous-même.

Je ne relève pas.

Hier matin, je suis passé au bureau.

Clémence s’est levée dès qu’elle m’a vu arriver. J’ai tout de suite compris que quelque chose ne tournait pas rond.

— Je peux vous parler, Stanislas ?

— Dans dix minutes.

Quinze minutes plus tard, elle a frappé à la porte, ce qu’elle n’aurait jamais fait en temps normal.

— Je peux vous parler maintenant ?

— Allez-y.

Elle est restée debout, près de la porte, avec le même air crispé que Thierry.

— Voilà, Stanislas, je voulais vous dire que j’ai pris la décision de vous remettre ma démission.

Dans ce sens-là, c’est plutôt rare.

Après l’assignation de l’avocat et l’annonce de mon cancer, le déroulement de ma semaine obéissait à la loi qui prétend qu’un événement désastreux en entraîne inéluctablement d’autres à sa suite.

Je prends la bretelle, passe la station-service et me gare au parking. Laura sort de la voiture et se précipite à l’intérieur. Je la suis de près et prends deux cafés au distributeur.

Elle me rejoint quelques minutes plus tard, recoiffée, remaquillée, nappée dans un nuage d’eau de toilette.

Elle regarde le gobelet de café d’un air pincé.

— C’est gentil, mais à cette heure-ci, je préfère un jus de fruits ou un verre d’eau, le café m’empêche de dormir.

Je me contente de soupirer.

— Je vais vous chercher ça.

Clémence est de loin la meilleure assistante que j’ai eue dans ma carrière.

Elle semblait désemparée de m’annoncer cette décision. Je l’ai observée un moment. Elle se balançait d’un pied sur l’autre en se tortillant les mains.

— C’est noté, Clémence. Pourquoi démissionnez-vous ?

Elle était au bord des larmes.

— Certaines choses ont changé dans ma vie. J’ai rencontré quelqu’un il y a six mois. Nous comptons vivre ensemble.

Je savais qu’elle avait été mariée et qu’elle était divorcée, mais je ne savais pas qu’elle avait rencontré quelqu’un d’autre.

J’aurais dû la baiser.

J’ai complété sa phrase.

— Et avoir des enfants. Ce qui est arrivé à Claudine a joué dans votre décision ?

— Pas seulement. J’ai adoré travailler avec vous, Stanislas. J’ai beaucoup appris à votre contact. Maintenant, j’ai envie de faire autre chose, de prendre du temps pour moi et d’investir dans ma relation.

J’aurais pu lui proposer un horaire à temps partiel, elle aurait accepté.

— Comme vous voulez.

Elle a tourné les talons.

Avant qu’elle ne sorte, je l’ai rappelée.

— Vous allez me manquer, Clémence.

Elle s’est mise à chialer.

Elle est revenue dans le bureau et s’est assise. Petit à petit, elle s’est calmée. Ensuite, elle m’a regardé, a hésité quelques instants avant de me poignarder.

— Stanislas, je suis au courant de ce qui est arrivé à votre père et je sais ce que vous avez enduré après la mort de votre femme, mais arrêtez d’en vouloir à la terre entière, ne cherchez pas à punir ceux qui vous entourent et réconciliez-vous avec vous-même.

Elle est sortie, a refermé doucement la porte.

Bellini avale une gorgée d’eau, me tire de mes pensées.

— Si vous comptez loger à Paris, vous devrez me déposer à la gare, je n’ai rien avec moi et je compte rentrer à Bruxelles ce soir.

— Vous n’avez pas besoin de grand-chose.

Elle prend l’air faussement intrigué.

— Ah bon, pourquoi ?

— Nous pourrions aller à l’hôtel et nous offrir un peu de bon temps. Ça vous dirait de baiser avec moi ?

Elle éclate de rire.

— Vous me faites rire. Bon, soyons sérieux, regardez ça.

Elle fouille dans son sac, en sort une photo.

Je néglige d’y prêter attention.

— Comment faites-vous quand vous avez envie de baiser ?

— Je n’ai jamais envie de baiser , comme vous dites si joliment. Il m’arrive d’avoir envie de faire l’amour. Dans ce cas, il faut que l’homme me plaise et qu’il soit compatible.

— Qu’entendez-vous par compatible ?

— Compatible. Différent de la plupart des hommes, ni prévisible ni basique.

— Prévisible ?

— Je savais que vous alliez me proposer de baiser avant même que vous ne me posiez la question.

— Vous trouvez que les hommes sont prévisibles et basiques ?

— Prévisibles, basiques et puérils. Regardez cette photo.

Je jette un coup d’œil à la photo.

Je la reconnais sans peine. Elle représente les trois fillettes, alignées par ordre d’arrivée. Marischa, Barbara, ma mère.

Ma mère doit avoir deux ou trois ans. Elle porte une robe claire à petites fleurs et un grand nœud dans les cheveux. Les deux aînées sont en tenue d’écolière, jupette plissée blanche, blouse blanche et col marin. Marischa et Barbara tiennent un chat dans les bras, ma mère son ours en peluche.

— Et après ?

— Regardez. Elles portent toutes trois le même pendentif, cette perle noire dont je vous ai parlé. Ce devait être un cadeau de naissance. La lettre « M » est gravée sur le fermoir de celui qu’il y avait dans les affaires. C’est sans doute celui de votre tante.

— Je n’ai jamais vu ce bijou. Ma mère a dû perdre le sien.

Elle me dévisage.

— Une autre différence entre les hommes et les femmes est la fulgurante intuition féminine dont la nature m’a généreusement pourvue. Ne me demandez pas comment ni pourquoi, mais mon intuition me dit que ce bijou tient un rôle dans votre affaire.

48

La veille

Le cabinet de Karl Susfeld est situé dans une rue à sens unique qui débouche sur les Champs-Élysées. L’élégance de l’immeuble est occultée par la boutique de prêt-à-porter qui squatte le rez-de-chaussée.

Un stagiaire nous accueille, nous pilote dans les couloirs et nous fait entrer dans un bureau.

La pièce est spacieuse. Le mobilier semble sortir d’un château du XIX e siècle : table de travail en acajou, tapis d’Orient, fauteuils aux pieds filiformes. Un portrait du président de la République occupe l’un des murs.

Susfeld flirte avec les quatre-vingts berges, mais en paraît vingt de moins. Il affiche l’embonpoint et la mine radieuse du bon vivant décontracté. Les touffes de cheveux blancs qui encadrent son front hâlé ajoutent à son allure de vieux séducteur.

Il s’empare de la main de Laura, y appose un baisemain.

— Madame Bellini, je suis très heureux de faire votre connaissance.

Le regard qu’il promène sur ses courbes confirme mes a priori .

Laura minaude et me présente avec sobriété.

— Je vous présente Stanislas Kervyn.

Il incline la tête.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Un long moment de silence»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Un long moment de silence» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Un long moment de silence»

Обсуждение, отзывы о книге «Un long moment de silence» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x