Paul Colize - Un long moment de silence

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Prix Landerneau Polar 2013
Prix Boulevard de l'Imaginaire 2013
Prix Polars Pourpres 2013
Biographie de l'auteur 2012. À la fin de l’émission où il est invité pour son livre sur la « Tuerie du Caire », un attentat qui a fait quarante victimes dont son père en 1954, Stanislas Kervyn reçoit un coup de téléphone qui bouleverse tout ce qu’il croyait savoir.
1948. Nathan Katz, un jeune Juif rescapé des camps, arrive à New York pour essayer de reconstruire sa vie. Il est rapidement repéré par le Chat, une organisation prête à exploiter sa colère et sa haine.
Quel secret unit les destins de ces deux hommes que tout semble séparer ?
Paul Colize est né en 1953 et vit près de Bruxelles. Il a reçu le prix Saint-Maur en poche — Polar 2013 pour
(Folio Policier nº 685), le prix Landerneau-Polar 2013 et le prix du Boulevard de l'Imaginaire 2013 pour
. « Un thriller très haut de gamme, parfaitement écrit et construit, parfois très drôle et toujours palpitant, de bout en bout j'ai adoré, je n'ai pas pu lever le nez de ce livre… »
Bernard Poirette « C'est à lire », RTL

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Durant les deux semaines qui suivirent, Nathan parcourut avec minutie les dix mille entrées en cherchant à identifier les noms d’origine juive.

La tâche s’avéra plus ardue qu’il ne le pensait. Certains noms courants en Allemagne tels Klein, Gross, Schwarz, Weiss ou Roth, apparemment de provenance juive, se révélaient portés par des non-juifs. Ce recensement laborieux lui permit de dresser une liste de cent dix habitants juifs, parmi lesquels vingt-quatre chefs de famille.

Il compulsa ensuite les biographies et les documents en sa possession pour identifier les personnes qui avaient connu les camps ou dont un membre de la famille avait été déporté pendant la guerre.

Chaque nom exigeait des recherches approfondies en vue d’établir les liens de parenté éventuels. Il recoupa les dates, les lieux de naissance, les mariages et les décès pour cerner les familles qui avaient été victimes de l’Holocauste.

Au final, tous les hommes de Neuhof avaient été de près ou de loin touchés par le génocide. Pour éviter de commettre une erreur, il limita sa liste à cinq noms.

La particularité de la tâche qu’il envisageait de confier à l’un de ces cinq chefs de famille le poussa à donner priorité à un homme âgé de quarante à soixante ans. De même, il devait s’assurer que l’homme qu’il choisirait n’avait pas eu affaire à la cible personnellement.

En aucun cas, il ne devait courir le risque que la mission ne tourne en vengeance personnelle.

Après trois semaines de travail acharné, à raison de douze heures par jour, deux noms arrivèrent en tête de liste.

Le premier était Léonard Appelbaum. Il avait quarante-sept ans, était marié et avait deux enfants. Son frère avait été déporté à Auschwitz et n’en était pas revenu.

Le second était David Birenbaum, un veuf de soixante-six ans qui avait été déporté à Sachsenhausen et dont la plus jeune fille avait disparu à Ravensbrück.

Après réflexion, il opta pour ce dernier. L’homme ne travaillait plus, il semblait en bonne santé et disposait de plus de temps qu’Appelbaum.

Nathan téléphona à David Birenbaum en prétextant qu’il se documentait sur les camps nazis en vue de rédiger un article pour un journal américain.

La rencontre eut lieu dans un restaurant de Fulda à la fin du mois de février.

David Birenbaum s’était apprêté pour cette rencontre, ce qui amusa Nathan. Il portait un costume trop large, une chemise neuve et semblait sortir de chez le coiffeur. Durant les premières minutes, il fit un effort pour se montrer enjoué, mais son visage trahissait une profonde tristesse.

Nathan lui raconta ce qu’il avait vécu pendant la guerre et lui proposa d’en faire autant.

Le récit qu’il apporta fut poignant. Plus d’une fois, Nathan hésita à aborder l’objet réel de l’entretien.

À la fin du repas, il prit néanmoins l’initiative de lui dévoiler l’objectif du rendez-vous.

— Monsieur Birenbaum, je dois vous avouer la vérité. Je ne suis pas journaliste, j’œuvre pour une association qui veut que ces crimes ne restent pas impunis. Nous recherchons les responsables de la mort de nos frères ainsi que leurs complices. Nous voulons les confronter à leurs victimes et leur faire payer leurs crimes. Accepteriez-vous de nous aider ?

L’homme se leva sous le coup de l’émotion, hésita quelques instants avant de se rasseoir, visiblement troublé.

— Qui êtes-vous ?

— Je vous l’ai dit, monsieur Birenbaum, je suis une de leurs victimes, comme vous. Tous ceux qui travaillent pour notre organisation ont connu les abominations nazies. Vous n’êtes pas obligé de me donner votre réponse aujourd’hui. Réfléchissez. Je vous demande néanmoins de garder le silence sur cette conversation.

Les yeux de Birenbaum s’embrumèrent.

— S’il ne me restait qu’une chose à accomplir dans ma vie, ce serait de vous offrir mon aide pour leur faire expier leurs crimes. J’attends ce moment depuis qu’ils m’ont pris ma petite Hannah.

42

La patrie et le Führer

Le cabinet de Bellini & Partners ’ est situé au sixième étage d’un vieil immeuble au cœur de l’avenue Louise. Le pluriel me semble abusif, seuls deux bureaux occupent le niveau. L’un est vacant, l’autre est le sien. Il est au diapason du personnage, surchargé de babioles inutiles et imprégné d’eau de toilette.

Elle me tend la main, me gratifie de son large sourire.

— Bonjour, monsieur Kervyn.

— Vous avez du neuf ?

— Voulez-vous un café ?

— Je suis pressé, où en êtes-vous ?

— Avez-vous pris contact avec Karl Susfeld ?

— Je verrai ça en temps utile.

— Il connaît peut-être le SS qui est sur la photo.

— Je sais ce que j’ai à faire.

Elle ouvre les mains en signe de reddition.

— Comme vous voulez.

— Alors ?

Elle indique la table de réunion sur laquelle sont posées des piles de documents.

— Je vais vous montrer.

D’un doigt, elle pointe le plus petit tas.

— Commençons par votre grand-père. Je n’ai pas beaucoup d’éléments le concernant. J’ai rassemblé les documents officiels que j’ai trouvés, cela m’a permis de retracer les grandes lignes de son parcours, mais il y a de nombreux blancs.

— C’est la période d’avant 1954 qui m’intéresse.

— Je le sais. Stanislas est né en 1888, il avait un frère plus âgé que lui, Wladyslaw, né en 1886. Ils ont fait leurs études à l’université de Lemberg et sont tous deux devenus pharmaciens. En 1939, Wladyslaw était officier dans l’armée polonaise. Il a été arrêté par les Russes et déporté au camp de Starobielsk d’où il n’est jamais revenu. Ce n’est qu’en 1980 que votre famille a appris par la Croix-Rouge dans quelles conditions Wladyslaw est mort. Stanislas a épousé votre grand-mère en 1919. Elle avait onze ans de moins que lui. Je n’ai presque rien sur elle, à part une carte d’identité qui date de 1951.

— Ensuite ?

— Votre grand-père a ouvert sa pharmacie à Lemberg en 1920. Quand les Russes ont envahi la ville en 1939, il a dû fermer son officine. Il n’a pu la rouvrir qu’en 1941, grâce au statut de Volksdeutscher que les Allemands lui ont accordé, dû au fait que sa propre mère ainsi que celle de son épouse étaient nées autrichiennes. Votre famille vivait la plupart du temps à Lemberg, mais ils possédaient une propriété à Radziechow où ils passaient une partie de l’été et les fêtes de fin d’année.

Elle s’arrête, triomphante, pose les mains sur ses hanches.

— Voilà.

La posture qu’elle adopte met ses seins en valeur et souligne la finesse de sa taille. J’aimerais la baiser comme elle le mérite pour lui faire payer son arrogance.

Je prends l’air indifférent.

— Et après ?

— C’est tout pour lui.

— Rien de marquant.

— À vous de juger. J’ai également trouvé ses différentes cartes d’identité, sa carte de milice et son permis de port d’armes datant de 1913. Plus original, j’ai trouvé un certificat émis en 1932, dûment cacheté par les instances religieuses, attestant qu’il est de religion catholique romaine et qu’il a été baptisé. À quelles fins ? Je ne sais pas. Je peux enfin vous dire qu’il a recommencé à travailler entre 1946 et 1953 dans une pharmacie en Allemagne.

— Vous ne m’apprenez rien. Ensuite ?

Elle pointe le tas le plus fourni.

— Votre tante, Maria. À son sujet, j’ai plus de choses intéressantes à vous raconter.

— C’est logique, ces papiers provenaient de ses affaires.

Elle s’empare de la feuille qui coiffe la pile.

— J’ai fait un résumé chronologique. Maria est née en février 1921. Elle a fait ses études primaires à Lemberg, ses secondaires dans une école privée tenue par des ursulines. À mon avis, il s’agit du pensionnat dont Feldmann parle dans sa lettre. J’ai trouvé son diplôme de fin d’études secondaires daté de 1937. C’était une élève brillante. À part en géographie, elle collectionnait les notes maximales. En 1938, elle a entamé des études de médecine à l’Université jagellonne de Cracovie, prestigieux établissement soit dit en passant. Un an plus tard, la guerre l’a obligée à arrêter ses études et à rentrer à Lemberg-Lwów. Elle a travaillé avec son père jusqu’à ce que la pharmacie soit fermée, fin 1939. Elle est alors entrée à la faculté de médecine de Lwów que les Russes ont pompeusement rebaptisée Institut Majestueux de Médecine de Lviv ou quelque chose du genre. J’ai retrouvé son carnet d’étudiante sur trois fins de périodes, juin 1940, décembre 1940, juin 1941. Il n’y avait pas de notes comme chez nous, mais l’appréciation des professeurs sur la partie théorique et sur la partie pratique. Elle excelle en chimie, biologie, anatomie, physique. C’est un peu moins bon en langue russe et en langue ukrainienne. En revanche, l’éducation physique n’était pas son point fort. La pharmacie de votre grand-père a rouvert en septembre 1941, quand les Allemands ont chassé les Russes de la ville.

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