Caryl Férey - Haka

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D'origine maorie, Jack Fitzgerald est entré dans la police après que sa fille et sa femme ont mystérieusement disparu sur une île de Nouvelle-Zélande. Pas la moindre trace. Juste la voiture vide et le souvenir d'un geste de la main, d'un sourire radieux…
Vingt-cinq ans ont passé. Jack est devenu un solitaire rapide à la détente, un incorruptible « en désespoir stationnaire ». La découverte sur une plage du cadavre d'une jeune fille au sexe scalpé ravive l'enfer des hypothèses exacerbées par le chagrin. Aidé par une brillante criminologue, Jack, devant les meurtres qui s'accumulent, mènera l'enquête jusqu'au chaos final…
Écrivain, voyageur, Caryl Férey est né en 1967. Il écrit pour la musique, le théâtre et la radio. La publication de Utu, deuxième volet publié en Série Noire d’une série romanesque consacrée aux Maoris de Nouvelle-Zélande, l’a révélé comme l’un des espoirs confirmés du thriller français.

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Soudain.

Cette chose limpide dans l’orage noir, cette lumière, c’était Eva. Elle le ramenait à la vie comme un enfant noyé à sa mère : sa mère justement, qui l’avait laissé perdre sa masculinité, sa rivalité. Et pourquoi ? Oh ! Par simple vanité de femme : il y a un moment où il faut lui renvoyer ses chers testicules à la figure, au chérubin ! Pas par plaisir, non, par amour, c’est souvent différent. Sa mère qui l’avait laissé seul avec sa sexualité incertaine, sans repères pour qu’il comprenne pour qui il était fait, pour quoi, pour quand ; et ça l’avait rendu fou de savoir qu’il n’aurait jamais le bonheur qu’on lui avait promis trop jeune.

Eva.

La terre n’avait plus de ciel.

Elle caressa ses épaules à pleine poignée. Alors, il réussit : Dieu c’était soudain lui, lui quand il jouit, c’était elle aussi, Eva gémissant dans sa bouche quand un éclat de rire sauvage étincelait sur ses yeux embués, pour l’encourager, eux enfoncés, chacun pendu au fond de l’autre, tout encastrés, bousillés l’un dans l’autre. Elle avait réussi !

Ils firent l’amour pour la première fois.

Une mue radicale. Un changement de peau, de larve à papillon. Non, on ne les avait pas oubliés. Ils pouvaient dorénavant voler. Comme les autres.

*

Une mouette vint picorer quelques puces acrobates à leurs pieds ; l’oiseau observa les deux humains, l’œil sévère et vaguement idiot.

John et Eva venaient de faire l’amour. L’odeur était suave, pas dégoûtante du tout.

La mouette disparut d’un coup d’aile anodin.

John sourit. La sensation était nouvelle. Rien n’était gagné, mais il pourrait peut-être devenir comme tout le monde, un homme qui aime la force et la faiblesse, le vent et l’eau, la démocratie et la violence sans même s’en rendre compte. Les perspectives, pour lui, étaient énormes.

— Tu veux que je roule un stick ? demanda Eva, toujours nue à ses côtés.

— Comme tu veux…

D’un tour de main, la jeune veuve roula un joint qu’ils fumèrent en déclinant toutes sortes de sottises, seuls à s’esclaffer sur la plage.

Leur imagination déborda sur la mer, le monde se chargea d’harmonie. C’était du toc mais ils s’en moquaient : ils le croyaient à eux.

*

John n’avait pas protesté quand Eva s’était chargée de désinfecter son poignet. Puisqu’elle se fichait bien des raisons qui l’avaient poussé à se mutiler, il la laissa faire : elle seule le retenait encore parmi les vivants.

Et ce soir, il aima se regarder dans la glace.

De l’autre côté de la cloison, Eva se faisait belle. Souriant de l’euphémisme, il goûtait l’instant inédit où une femme se préparait pour lui. Enfin elle sortit de la salle de bains avec le naturel désarmant d’une Vénus en cavale et tournoya sur le parquet de la chambre.

— Alors ?

— Je te trouve… pas mal.

— Merci. Toi aussi tu es très beau.

On lui avait dit ça quand il était petit. Jamais depuis qu’il était grand. Le compliment le fit rougir. Il présenta un « trois feuilles » à Eva. La jeune femme eut une mimique simulant une énorme envie et alluma le pétard d’un coup de briquet. Le goût âcre de l’herbe manqua de l’étouffer mais la belle avait les poumons déjà complètement encrassés. Eva fit celle qui allait tomber raide morte dans la seconde et passa la drogue douce à sa drogue dure. Ils se finirent à la « soufflette », un truc de gamins qui ne leur rappelait pourtant rien. Une odeur puissante enveloppait la pièce. Ils ricanèrent sans savoir exactement pourquoi, et si la société inclinait à leur préférer de jeunes chiots aux prétendues dents longues, les peuples primitifs avaient de tout temps précédé leur désir de laxisme insouciant. John et Eva avaient choisi leur camp, tout était bien dans le monde.

La moto attendait sur la terrasse. Elle grimpa dans son dos. Piha n’était qu’à cinq minutes ; ils filèrent moins vite que le vent, tout disposés à contempler la côte et sa végétation tropicale.

Piha était le village voisin, que l’on rejoignait après une longue série de courbes. Deux cents personnes vivaient dans les petites maisons en bord de mer. On avait même planté une cabane de secouristes et un petit restaurant sur la plage.

Six heures du soir. En attendant une faim digne de ce nom, John et Eva y burent quelques verres. Comparé à Karekare et sa nudité sauvage, Piha faisait figure de station balnéaire. Sur la plage, les vacanciers retenaient l’ardeur de leur progéniture comme s’ils allaient se jeter sous le premier rouleau venu.

Enfin, les enfants disparurent, le soleil partit nager la brasse au fond de l’horizon et les voitures emportèrent une foule de petits pieds ensablés vers d’autres logis…

Ils dînèrent à l’abri du vent — fruits de mer et vin blanc, nouveau suppléant de l’herbe fumée tout à l’heure. John raconta à Eva le destin des opossums qu’on abattait sous les encouragements de Green Peace : une fois l’an, on tuait à vue ces gros rongeurs qui détruisaient les forêts du pays depuis qu’un cinglé en avait lâché dans la nature sans se soucier de l’équilibre naturel. Les cadavres d’opossums se ramenaient par camions entiers. Eva hurla de rire quand elle apprit qu’on organisait même des lancers d’opossums morts pour animer la chasse. Du coup, ils partagèrent une ligne d’héroïne dans les toilettes — des toilettes pour hommes.

Le spectacle de la vie devenait fascinant. John nota que le nez d’Eva se retroussait quand elle parlait, elle ne pensait à rien d’autre qu’à la vie, son adrénaline, fluide divin quoique mortel. En bons Britanniques, les serveurs restèrent de marbre devant le désordre qu’ils provoquaient : après tout, ces deux-là avaient l’air de s’aimer.

Un gros pourboire suivit la note. Ils rentrèrent. Avec la relative fraîcheur du crépuscule, les cylindres flirtaient à l’ombre des pistons. Le vent les reconnut tandis qu’ils fonçaient vers Karekare.

John dévala la pente qui menait à la maison, Eva se plantait dans son dos à chaque virage. L’héroïne les excitait. Ils dépassèrent la maison, escaladèrent les dunes sous leurs rires déments, dégringolèrent dans le sable mouvant, se rattrapèrent in extremis et foncèrent droit devant, là où la plage écumait de rage. Eva cria pour la forme, John encastra la moto dans les vagues qui bientôt les submergèrent. Elle le traita de pauvre taré. Terrassés de rire, ils abandonnèrent la japonaise à son destin d’épave.

Sous le lustre tiède de la lune, le bal des baisers salés faisait valser les amants à petits pas précieux. Mais le bonheur ne dure pas. Ils pensaient pouvoir le retenir encore un petit peu mais une surprise les attendait.

Une surprise de taille — un mètre quatre-vingt-huit.

16

L’automatique se gara sur le parking de sable bordé par les monts touffus de Karekare. Comme une barrière interdisait l’accès à la plage, Fitzgerald s’extirpa de sa voiture. La nuit tombait.

Toute la journée le policier avait arpenté les environs d’Auckland en contact avec les unités chargées de retrouver les fugitifs. Quant au central, il avait coupé toute émission, n’ayant aucune envie de se justifier auprès de Bashop ou Hickok. Eva était dans les bras d’un type qui avait déjà tué. Qu’il soit ou non le meurtrier de Carol ne l’intéressait plus : seule sa fille avait de l’importance. Ann avait disparu, Wilson était mort et même Osborne ne donnait plus signe de vie.

Il avait commencé par lancer un appel aux flics locaux concernant un individu répondant au signalement donné par Bashop, propriétaire d’une moto japonaise immatriculée dans les environs. Les services concernés s’étaient mis en marche, balayant la province. Si la moto n’était répertoriée nulle part, le portrait-robot établi par Bashop avait mis Jack dans un état de tension permanent : il avait dressé le même à propos de l’homme à la lame de rasoir. La lame de rasoir… Il devait les trouver avant Bashop.

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