Caryl Férey - Haka

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D'origine maorie, Jack Fitzgerald est entré dans la police après que sa fille et sa femme ont mystérieusement disparu sur une île de Nouvelle-Zélande. Pas la moindre trace. Juste la voiture vide et le souvenir d'un geste de la main, d'un sourire radieux…
Vingt-cinq ans ont passé. Jack est devenu un solitaire rapide à la détente, un incorruptible « en désespoir stationnaire ». La découverte sur une plage du cadavre d'une jeune fille au sexe scalpé ravive l'enfer des hypothèses exacerbées par le chagrin. Aidé par une brillante criminologue, Jack, devant les meurtres qui s'accumulent, mènera l'enquête jusqu'au chaos final…
Écrivain, voyageur, Caryl Férey est né en 1967. Il écrit pour la musique, le théâtre et la radio. La publication de Utu, deuxième volet publié en Série Noire d’une série romanesque consacrée aux Maoris de Nouvelle-Zélande, l’a révélé comme l’un des espoirs confirmés du thriller français.

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Une passionnée. C’était déjà ça.

— Tout ça c’est de la théorie. Vous êtes sûre de ce que vous avancez ?

— Je ne suis pas une femme d’hypothèse. J’en ai émis une seule dans ma vie, concernant mon mari, et il m’a fallu la révoquer au bout de trois mois. Depuis, je fuis les hypothèses, si vous voyez ce que je veux dire…

— Vous êtes mariée ?

— J’étais, rectifia-t-elle d’un ton égal.

— Ah.

La chaleur semblait figer les véhicules sur l’asphalte. Décidément, cette petite avait la repartie facile. Une garde, peut-être. Waitura n’était vraiment pas le genre de femme à se tromper de mari. Elle trancha au beau milieu de ses supputations :

— L’homme que nous recherchons peut très bien être quelqu’un de socialement élevé, spirituel, drôle même…

— J’en doute.

Jack n’avait qu’un seul doute : il concernait la disparition de sa famille.

Waitura n’avait pas un millième de ses certitudes.

— Et pourquoi donc ?

— Mon instinct de flic. Ou n’importe quoi d’autre qui crie dans la tête pour qu’on l’écoute. Pourquoi avoir choisi d’étudier ce dossier ?

Waitura avait trop de choses à cacher pour se laisser surprendre.

— La mutilation du sexe a une signification précise. Je veux la trouver. Celui qui a fait ça n’est peut-être pas un monstre mais un homme malade, victime d’un traumatisme. Cet homme a souffert. Je peux l’aider. Platon, pour ne citer que lui, a bien différencié le coupable incorrigible qu’il faut isoler et le coupable récupérable qu’il s’agit d’amender avant de le rééduquer.

— Je me fous de Platon.

— Vous avez tort. Savez-vous par exemple que les grands drogués ont en majorité souffert d’inceste durant leur enfance ?

— Et alors ?

— Vous traitez l’effet. Moi, la cause. Appelez ça de la tolérance idéaliste si ça vous chante. Je n’aime pas la répression. (Une colère discrète rougissait le front de la criminologue.) Quand vous aurez la preuve de sa culpabilité, vous vous empresserez d’éliminer notre homme ?

— C’est l’idée que je vous inspire ?

— Dois-je vous rappeler le contenu de votre dossier et les tueries qui y figurent ?

Il lui montra une paire de canines.

— Et que dit-il d’autre, ce dossier ?

— Secret professionnel, vous le savez tout aussi bien que moi, capitaine ! railla-t-elle.

— Faut pas croire tout ce qu’on dit.

— Heureusement, autrement je vous prendrais pour un psychopathe du crime commis en toute impunité !

Waitura venait de remarquer les croûtes de sang sur les jointures de ses mains.

— Quoi d’autre ?

— Je peux être franche ?

— Je vous le conseille presque amicalement.

— Vous avez des collaborateurs, des rats de bureau qui vous mâchent le travail, mais vous évoluez sans filet sur le terrain, ce qui vous dispense de rendre des comptes quant à votre attitude jugée aujourd’hui discutable. Comme tous les hommes qui souffrent mal, vous vous vengez. Mais méfiez-vous, capitaine : on vous a à l’œil et, depuis quelque temps, vous êtes sur le gril… (Elle continua de divulguer le secret professionnel dont elle n’avait que faire.) Dernièrement, vous avez tué trois hommes et…

— Légitime défense ! gronda-t-il comme si ces deux mots étaient capables de camoufler ses vagues remords.

— C’est ainsi qu’on vous a sorti de la panade mais cela risque d’être la dernière fois.

Jack tenait bon le volant de sa voiture. Ses escapades nocturnes, ses cognes arbitraires, ses coups de folie destructrice, Hickok savait tout. Ses mâchoires écrasaient de l’ivoire par blocs entiers mais mine de rien, cette jeune provinciale venait de lui rendre un sacré service… Il alluma une nouvelle cigarette. C’était la troisième depuis Auckland.

— Vous fumez trop, capitaine.

— Oui, et des fortes, de celles qui défoncent les poumons. N’allez pas chercher de désir suicidaire là-dedans, ce sont simplement celles que je préfère.

Elle haussa les sourcils pour économiser un rire. Encore un petit effort et leur relation virerait à la franche camaraderie.

À la lecture de son dossier, ce type ne lui avait pas du tout plu mais Ann commençait à s’y faire : Fitzgerald avait des traits trop fins pour une brute épaisse. Son père, Maori de souche, lui avait légué le teint mat des gens des îles, un nez légèrement épaté, une carrure de All Blacks à la retraite et de puissants maxillaires qui donnaient à son visage une incontestable dureté — son centre de gravité. De sa mère, venue d’Écosse, il avait volé les yeux vert feuille et une douceur suspecte sur les lèvres.

Fitzgerald devait plaire à certaines femmes — celles qui s’imaginent qu’il y a toujours quelque chose à sauver d’un homme perdu. La violence était sa drogue, sa faiblesse, le mépris qu’il avait de lui-même. La criminologue avait parcouru son dossier : comme la plupart des Néo-Zélandais, Jack avait joué au rugby, mais son tempérament l’avait poussé à une carrière de boxeur universitaire. Il fit quelques combats avant de tomber sur un de ces Maoris de cent quarante kilos capable de vous broyer les côtes d’un seul crochet. Fitzgerald sut ce jour-là qu’il n’était pas le plus fort, l’accepta plutôt bien et vécut avec en bonne intelligence. Au début des années soixante-dix, il avait plus ou moins milité pour le parti travailliste et œuvré pour l’insertion des Maoris. Alors étudiant, ses positions gauchistes lui valurent peu d’amis bien placés. Sa rencontre avec Elisabeth avait marqué la fin de sa carrière d’émeutier. Le dossier ne disait pas grand-chose sur cette femme. On savait juste que c’était une petite étudiante de dix-huit ans avec laquelle il s’était marié à la va-vite. Ils avaient eu un enfant, Judy. Leur disparition demeurait un mystère. Le reste du dossier mentionnait ses talents d’enquêteur et son courage dans les affaires les plus sales. Ce type était incorruptible, trop détaché du matériel pour s’y complaire. Et il était malade. C’est ce qu’elle aimait chez lui. Ça et toute cette tendresse qui hurlait pour qu’on la sorte de là…

Les pancartes devinrent plus rares. En filant vers le nord, la population s’étiolait. Une succession de champs incultes défila sous leurs yeux.

— Que savez-vous des gamines ? demanda-t-il en expédiant la fumée de sa cigarette par la vitre.

— Pas grand-chose. Irène, la première victime, travaillait dans un petit magasin de fleurs. D’après les témoignages recueillis, Irène était ce qu’on appelle une pauvre fille qui réussissait à vendre des fleurs sans se tromper en rendant la monnaie. Sa patronne, une veuve âgée, la prenait plus par bon cœur que par nécessité. Irène était aussi connue pour être une fille facile avec les garçons. Une piste qui n’a jamais abouti. On a épluché l’alibi de ses petits amis mais aucun d’eux n’avait le profil d’un tueur. En fait, Irène sortait beaucoup mais couchait peu.

— Une allumeuse ?

— Plutôt une fille naïve, romantique, un peu idiote, mais pas une traînée. Son cadavre a été retrouvé environ cinq jours après sa mort, on n’a jamais pu déterminer si le meurtrier avait abusé sexuellement d’elle ou non…

— Les choses sont différentes en ce qui concerne Carol Panuula : elle a été tuée la nuit dernière.

De la dernière victime, ils ne connaissaient que le nom — on avait trouvé ses papiers sur elle — et le job qu’elle exerçait — employée à l’abattoir du coin…

Ils n’échangèrent plus le moindre mot : Devonport se profilait derrière le pare-brise moucheté d’immondices.

Au large, l’été infusait dans le Pacifique.

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