Caryl Férey - Haka

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D'origine maorie, Jack Fitzgerald est entré dans la police après que sa fille et sa femme ont mystérieusement disparu sur une île de Nouvelle-Zélande. Pas la moindre trace. Juste la voiture vide et le souvenir d'un geste de la main, d'un sourire radieux…
Vingt-cinq ans ont passé. Jack est devenu un solitaire rapide à la détente, un incorruptible « en désespoir stationnaire ». La découverte sur une plage du cadavre d'une jeune fille au sexe scalpé ravive l'enfer des hypothèses exacerbées par le chagrin. Aidé par une brillante criminologue, Jack, devant les meurtres qui s'accumulent, mènera l'enquête jusqu'au chaos final…
Écrivain, voyageur, Caryl Férey est né en 1967. Il écrit pour la musique, le théâtre et la radio. La publication de Utu, deuxième volet publié en Série Noire d’une série romanesque consacrée aux Maoris de Nouvelle-Zélande, l’a révélé comme l’un des espoirs confirmés du thriller français.

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Les huiles locales le prenaient sans doute pour un de ses gnomes en mal de rédemption, lui, l’activiste de l’ombre, des campus, organisateur d’émeutes pour défendre les droits de ses frères, mais tout ça c’était hier. Aujourd’hui Fitzgerald dédaignait la gloriole qui lui traînait au cul comme un chien sans maître, il avait même un franc mépris pour ceux qui l’admiraient et une sourde haine pour « Fitz », le surnom dont ils l’affublaient.

Hickok figurait parmi ceux-là. Jack se demanda pourquoi le procureur du district avait demandé l’assistance d’une criminologue. Jusqu’alors, un contrat silencieux s’était instauré entre les deux hommes. L’un devinait tout de l’autre, et inversement. Leurs méthodes différaient : ils pouvaient ainsi se mépriser poliment.

Hickok était un homme intelligent, pragmatique, il inspirait confiance à ceux qui l’avaient mis là, obtenait d’excellents résultats à la tête de la police d’Auckland et les déviances névrotiques de son flic d’élite ne l’intéressaient pas beaucoup : pour lui, Fitzgerald était un mauvais survivant, une espèce naviguant en eaux troubles qui, faute de certitudes, cultivait un mythe inutile et sinistre. Hickok, fin psychologue, savait parfaitement qu’à quarante-cinq ans la vie de Jack Fitzgerald était finie : c’est sa mort qu’il soignait tous les jours.

Il fallait faire avec.

La Toyota se gara sur Fanshawe, centre d’activités tertiaires parmi lesquelles le commissariat tirait son building flambant neuf du jeu — à savoir un business d’État très lucratif. L’avenue longeait Freemans Bay, port mythique où les monocoques de la Whitbread se refaisaient une beauté avant d’affronter le cap Horn.

Fitzgerald ne faisait plus de bateau. Pas le temps. Il grimpa les quelques marches qui le séparaient du hall marbré, croisa Osborne, son meilleur adjoint, cueillit un dossier à la volée et disparut dans un ascenseur où souriait benoîtement un vigile en uniforme. Après quoi il traversa un couloir sous les applaudissements polis des claviers d’ordinateurs et poussa la porte du bureau d’Hickok.

Luxe patiné, cuir, aquarelles, moquette sombre, bois noble, odeur de papier et d’encre fraîche, l’endroit était soigné mais clinquant.

Assise sur une chaise, une femme.

Plus loin, dans un fauteuil rotatif visiblement confortable, le procureur et ses yeux d’un bleu clair à y toucher le fond.

— Fitz, je vous présente le professeur Waitura, experte en criminologie.

— Psychopathologue experte en criminologie, rectifia la fille depuis sa chaise.

Hickok laissa dériver un filet d’ironie.

— Professeur, je vous présente le capitaine Fitzgerald…

— Capitaine, fit-elle en tendant sa main droite.

Jack la serra mollement. Il détestait ça. Avec un peu de chance, elle aussi.

— Fitz, vous allez travailler avec le professeur Waitura, annonça le procureur.

— Je n’ai besoin de personne. Pas jusqu’à présent…

Sous ses airs revêches, il voulait bien risquer son existence mais pas celle d’une femme. Tout, mais pas les femmes. Elles lui avaient appris à pleurer mais il les aimait bien. Il n’avait jamais su leur dire mais ça n’avait rien à voir. Aujourd’hui, Hickok jouait avec le feu, vent de face.

C’est elle qui intervint la première :

— Ma fonction n’est pas de vous freiner dans vos investigations mais simplement de vous aider à retrouver le coupable.

— Ah oui ? fit-il en regardant sa montre, une Swatch pourrie, démodée depuis mille ans.

— Je continue mon bla-bla ?

— Je vous en prie.

— Je peux vous éclairer dans vos recherches. Mon travail consiste à repérer les malades afin de les soigner. Le tueur est vivant. Je veux le trouver. Avec ou sans vous. Le meurtre de cette nuit ressemble comme deux gouttes d’eau à celui commis sur Irène Nawalu et je connais bien le dossier. Je peux vous aider.

Las du cliché du loup et de la brebis, Jack se tut. De toute façon, il trouverait bien un moyen de dégoûter cette jeune aventurière. Tout était une question de temps. Il écouta peu le discours volontaire de la criminologue mais observa ses traits : un visage dur, sans fantaisie, une bouche un peu sèche, une bouche pas habituée à rire mais avec de belles lèvres, quelques taches de rousseur égarées çà et là, des cheveux châtain clair qu’elle avait attachés pour se vieillir, des sourcils sombres, pas commodes, une peau mate sans fond de teint et des yeux noisette tout croquants d’intelligence. C’était son seul charme.

Waitura cessa de parler, épousseta le pli de sa jupe qui n’en avait nul besoin et regarda le policier dans les yeux. Il la trouva assez insolente. C’était plutôt bon signe.

— Bien, je vois que vous avez fait connaissance, conclut Hickok depuis son siège pivotant. Vous avez une semaine pour trouver le sauvage qui commet ces crimes. Je compte sur votre entente.

La jeune femme s’était levée et, à sa plus grande surprise, Jack constata que le sergent Bashop n’avait pas tort : Ann Waitura était bel et bien mieux foutue que sa gueule.

2

Au large le soleil avait l’eau à la bouche. Même les ferries cherchaient un peu de fraîcheur sous les docks où quelques Maoris s’évaporaient en rotant leur première bière. La dernière s’échangerait avec quelques gnons dans un des hangars bruyants du port, quand la Steinlager a parfois un goût de dent cassée.

La Toyota quitta le motorway et prit la direction de Devonport. Waitura lisait ses notes sans prendre garde aux mèches blondes de son chignon qui tentaient de s’enfuir par la vitre ouverte. Experte en criminologie, Ann Waitura avait l’habitude des affections les plus bizarres : s’entendre avec un flic comme Fitzgerald ne l’émouvait donc pas outre mesure. D’ailleurs, ce type n’avait pas l’air si méchant. La carapace ôtée, il resterait un homme comme un autre, c’est-à-dire capable du meilleur en se débattant pour éviter le pire.

Il alluma une cigarette.

— Qu’en pensez-vous, doc ?

— Je ne suis pas docteur, capitaine : tout ce que je sais, c’est qu’on n’a jamais retrouvé le meurtrier d’Irène Nawalu et qu’aujourd’hui une fille a été assassinée dans des conditions similaires. Les mêmes atrocités sur le même type de femme.

— Type ?

— Des Polynésiennes. Âge similaire. Retrouvées toutes les deux sur une plage. La première du côté d’Arapawa, sur l’île du Sud, et aujourd’hui Devonport, île du Nord. Soit cinq ans et quatre cents kilomètres d’écart entre les deux meurtres. Étrange. Normalement, ce genre de tueur récidive dans l’année qui suit. Pourquoi avoir attendu si longtemps ?

— Vous m’avez l’air bien renseignée…

— J’ai fait ma thèse sur l’affaire Nawalu.

— Vous aviez quel âge ?

— Vingt-quatre ans. J’en ai vingt-six, si c’est ça que vous voulez savoir. J’espère que ça ne vous gêne pas ?

Il haussa les épaules. Bizarre. Waitura était jeune, dynamique, ambitieuse, un cerveau plein de diplômes et de mentions s’imaginant détenir le pouvoir exclusif du pragmatisme médical, mais quelque chose le dérangeait chez elle. Jack ne savait pas quoi. Et ça l’agaçait. Il dit :

— Vous qui semblez connaître le dossier de la première victime, que pensez-vous du tueur ?

— Il y a différents cas de figure, dit-elle : notre homme peut être un déséquilibré mental, un fou sanguinaire frappant au hasard de ses rencontres. Mais je ne le crois pas : un maniaque n’aurait pas attendu cinq ans pour renouveler ses exploits. Entre les deux, un chemin de croix… (Ses yeux noisette brillèrent à l’éclat du soleil.) Si vous voulez mon avis, je pense que les victimes sont pour lui des symboles. Il y a trop de similitudes dans ces homicides, et forcément une explication rationnelle…

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