Caryl Férey - Haka

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D'origine maorie, Jack Fitzgerald est entré dans la police après que sa fille et sa femme ont mystérieusement disparu sur une île de Nouvelle-Zélande. Pas la moindre trace. Juste la voiture vide et le souvenir d'un geste de la main, d'un sourire radieux…
Vingt-cinq ans ont passé. Jack est devenu un solitaire rapide à la détente, un incorruptible « en désespoir stationnaire ». La découverte sur une plage du cadavre d'une jeune fille au sexe scalpé ravive l'enfer des hypothèses exacerbées par le chagrin. Aidé par une brillante criminologue, Jack, devant les meurtres qui s'accumulent, mènera l'enquête jusqu'au chaos final…
Écrivain, voyageur, Caryl Férey est né en 1967. Il écrit pour la musique, le théâtre et la radio. La publication de Utu, deuxième volet publié en Série Noire d’une série romanesque consacrée aux Maoris de Nouvelle-Zélande, l’a révélé comme l’un des espoirs confirmés du thriller français.

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Il la suivit à distance raisonnable, appréciant les ombres inquiétantes de ses jambes à travers la robe. Ils trouvèrent un banc, seul, près des sapins triangulaires, s’assirent. John brandit un stick prêt à l’emploi. Eva apprécia d’un haussement de sourcils :

— Au moins, vous êtes un homme organisé.

— Pas du tout.

— Merveilleux. Après vous…

John alluma le stick, aspira deux bouffées d’herbe pure et le lui passa. Pas folle, Eva garda la fumée dans ses poumons pour une longue apnée. Silence d’occasion. Bientôt, l’univers devint amical, les étoiles familières et les yeux de la fille teintés d’une rougeur sans équivoque. John observait. Les pupilles étaient les mêmes mais c’était, comme… Dieu amoureux du Diable…

— Qu’est-ce que vous foutez là, mon vieux ? demanda-t-elle pour passer le temps (de fumer).

— Je dois fournir un type en dope.

— Vous trouvez ça malin ?

— Non, pas du tout. Et vous ?

— Oh ! moi, rien…

Ses yeux avalaient les étoiles quatre à quatre — la Croix du Sud. Agitant le chignon bâclé qui stationnait sur sa tête, elle dit :

— Vous êtes un naïf.

— Pourquoi ?

— La façon dont vous me regardez. C’est ça ou alors vous êtes un drogué de première !

Elle fuma jusqu’au filtre.

— Je peux vous dire ma vérité ?

— Allez-y toujours.

— Si je vous avoue que je n’ai jamais couché avec une femme, que je ne sais pas pourquoi mais que je ne me sens plus vierge, à cause de vous, vous allez me frapper avec vos perles ?

Sales gosses, leurs yeux ricanaient. Elle répondit :

— Non.

— Vous voyez que vous pouvez aussi être naïve de temps en temps, lança-t-il en guise de sous-entendu. Je ne sais pas si c’est mal, ou démodé… En tout cas, je crois que je vous aime bien.

— Ça vous surprend ?

Elle avait toujours l’air de s’en foutre complètement.

— Un peu, oui…

— Ça doit être l’air conditionné, rétorqua-t-elle d’une voix légèrement éraillée. Ça n’incite pas au naturel.

— Tu parles…

Eva était grande et souple, portant la mort avec élégance — et la vie par inadvertance. Ils se reniflèrent, prêts à former la meute, mais la louve était du genre à ne pas se mélanger. Elle analysa parfaitement la situation.

— On a l’air aussi seul l’un que l’autre, pas vrai ?

Comme cette fille venait de nulle part, il dit :

— Je m’appelle John.

— Eva. Eva O’Neil.

— D’origine irlandaise ?

— Sans origine.

Vraiment seule.

Alors seulement John se sentit vraiment bien.

— Excusez mon emportement de tout à l’heure…

— Vous parlez de votre petite mésaventure ? hasarda-t-elle.

— Non, de mon espèce d’amour.

— Oh ! Ce n’est pas grave ! Je vous mentirais en vous disant que je n’ai pas l’habitude.

Elle ne faisait pas la modeste.

— Convoitée ?

— Conquise.

— Vous êtes mariée ?

— Il paraît.

Pas plus que la mijaurée.

— Le coup de l’habitude ?

— Disons plutôt une attitude, répondit-elle avec une moue de circonstance.

— Pourquoi faites-vous ça ?

— Vous avez autre chose à me proposer, gros malin ?

Mais le ton était sympathique.

— Ça dépend… réfléchit John. Le problème avec les femmes, c’est qu’elles ont des goûts de filles.

Elle ricana doucement. Ses lèvres luisaient en une paire de lames chromées. Visiblement, il lui plaisait. John mit cette imprudence sur le compte de la solitude.

Ils se levèrent en silence. Eva semblait fragile, à se déchirer sous la lune. Elle se tourna vers la foule, nerveuse.

— Excusez-moi, mon mari nous observe depuis un moment et je n’ai pas du tout envie de me justifier devant lui.

John suivit son regard : à quelques mètres de là, un homme leur souriait, un verre de champagne à la main. Terriblement blond, la coupe en brosse, svelte, le regard d’un bleu vitreux, Edwyn White : son mari.

Les deux hommes s’observèrent. Eva n’aima pas ça du tout (elle connaissait la manœuvre), mais tempéra sa colère.

— Il est jaloux ? demanda John.

— Oh ! On voit que vous ne le connaissez pas ! siffla-t-elle.

— Pourquoi dites-vous ça ?

— Vous comprendrez quand vous le verrez… Mais ce n’est vraiment pas le moment.

— Ce n’est jamais le moment.

Elle se leva. Un mètre soixante-quinze.

— Merci pour l’herbe.

— Pas de quoi.

Ils allaient se quitter sans en avoir envie. La drogue douce commençait à leur tourner la tête, les gens devenaient flous, dérisoires, drôles même…

— À bientôt, John. Je vous trouve très original. Surtout votre prénom.

Boutade ou venin, qu’importe.

Elle allait partir quand sa main décida sans lui de la rattraper. Eva fit un bref aller-retour. Après ce piètre tango, il lança un héroïque :

— Quand nous reverrons-nous ?

— Je ne sais pas, dit-elle dans une moue ironique. Ça dépend. Qu’est-ce que vous faites dans la vie ?

— La plupart du temps, je meurs.

— Bien. Dans ce cas, plus vite que vous ne l’imaginez. (Elle accompagna le tout d’un dernier soupir mal soigné :) Au revoir. Et merci pour votre amour, il me tiendra au moins chaud pour la soirée…

Eva tourna les talons et disparut dans la foule, titubante.

Elle était belle et vulnérable mais c’était plus fort que ça : cette femme n’était pas comme les autres. John eut soudain envie de la peindre…

Dix minutes plus tard, il finit par rencontrer son « client » à qui il livra dix grammes d’héroïne en échange d’une enveloppe vivement délestée. Les choses s’étaient passées le plus naturellement du monde, à l’insu de tous. Après quoi, John s’ennuya en buvant un peu de tout. Même les fleurs exposées dans les bacs bâillaient des étamines. Eva avait disparu.

— Je crois que nous n’avons pas été présentés ? lança alors une voix dans son dos.

John se retourna : Edwyn White était venu jusqu’à lui, élaborant une longue gamme de sourires. Ce bel homme aux manières élégantes, presque précieuses, avait quelque chose de provocant sur son visage émacié.

— Nous ne nous connaissons pas, je crois ? ajouta-t-il sur un ton parfaitement engageant.

— Non, répliqua John.

Le mari d’Eva tendit la main.

— Edwyn White.

John répondit au salut mais se rétracta aussitôt. D’un doigt fuyant, Edwyn venait de lui caresser la paume de la main. Il recula, interloqué.

— Ma femme vous plaît ? demanda-t-il soudain, l’air détaché.

John inventa une moue.

— Comme ci comme ça.

— Vous avez raison : c’est une femme exceptionnelle…

Edwyn White déplia un de ses fameux sourires. John ne savait plus qu’en faire quand Eva choisit de réapparaître, furibonde. Elle bondit sur son mari et étrangla des sanglots dans sa voix :

— Laisse-moi tranquille ! Putain ! Edwyn, mais laisse-moi tranquille !!!

Comme il adressa en retour un rictus complice à John, terriblement mal à l’aise, Eva attaqua de front. De toutes ses forces elle voulut baffer son mari mais la haine la rendait prévisible : Edwyn n’eut aucun mal à saisir ses poignets. Tandis qu’elle gesticulait, il la somma de cesser son cirque. Elle le traita d’enculé. John les regardait faire, éberlué.

La pauvre M me Hickok tenta de calmer le jeu mais Eva était entrée dans une rage folle. Autour d’eux, des gens hochaient la tête. Rouge de honte, Edwyn serrait les dents et les poignets de sa femme. Il lui ferait payer ça.

John n’avait plus rien à faire ici.

*

Les lampadaires faisaient des ombres chinoises sur le trottoir. John démarra la moto. Première, deuxième… Quand il tourna à l’angle de la rue, les pneus d’une Jaguar sombre crissaient sur Ponsonby. La tête d’Eva contre la vitre passa dans le faisceau des phares.

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