Frédéric Dard - Un tueur

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Un tueur raconte à la première personne du singulier l'épopée sanglante d'un criminel sans envergure devenu tueur.
Un tueur élégant comme on n'en fait plus, ne succombant à rien si ce n'est au charme vénéneux des femmes et qui, les yeux voilés de rouge et la mort dans la peau, finit par attendrir sa proie à commencer par nous, lecteurs.
Kaput, c'est l'odyssée de ce tueur vers la pente fatale du crime.
C'est aussi une pièce majeure sur le chemin de Frédéric Dard vers la reconnaissance littéraire et populaire qui est la sienne aujourd'hui.
Qualifiés de « mémoires du désespoir » par son auteur à l'époque de leur publication dans les années 1950, les textes originaux des Kaput sont désormais réunis dans ce livre sous le titre
.

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Je mastiquais avec volupté en préparant l’avenir immédiat. Je voulais jouer serré pour ne pas piquer une tranche dans le filet des perdreaux.

Vingt minutes plus tard, j’ai poussé un soupir en éloignant mon assiette vide d’un revers de coude.

— Bon, ça va mieux, un caoua très fort et je serai tout à fait réparé. Quelle heure est-il ?

J’ai consulté ma tocante, mais j’avais oublié de la remonter et elle annonçait une heure…

— Trois plombes, a fait Angelo…

— Ça boume… Je vais aller récupérer mon pèze et ensuite on mettra le cap sur une cambrousse délicate, car j’ai idée que les ports seront surveillés pendant quelques jours, ainsi que les aérodromes.

— Sûrement…

— Un peu de grand air ne nous fera pas de mal. Tu cigles l’orgie, bonhomme ?

Il a tendu un gros bif à son pote le taulier.

— De quel côté allons-nous ? s’est informé mon brillant collaborateur.

— T’occupe pas, je prends le manche…

Cette fois, c’est lui qui s’est mis derrière, tandis que Merveille et moi nous nous installions à l’avant de la bagnole… J’étais un peu troublé d’aller dénicher mon trésor, ça m’effrayait confusément de coltiner une fortune pareille en ayant les roussins aux noix. Je possédais une planque unique pour mon grisbi… Une planque que Merveille elle-même ignorait. J’avais mis plusieurs jours avant de la trouver. Le problème n’était pas facile à résoudre car, évidemment, un gars comme moi ne pouvait pas confier son fricotin à une banque.

J’ai continué par Courcelles jusqu’aux Ternes, une fois là, j’ai tracé en direction de Péreire. Dans une rue avoisinant la voie ferrée, j’avais loué un garage particulier fermant au moyen d’un solide rideau de fer.

J’ai arrêté la bagnole non loin de cette petite rue, et j’ai ordonné à mes deux compagnons de m’attendre un moment. C’était idiot de ne pas les emmener avec moi jusqu’au garage puisque maintenant je devais jouer cartes sur table, mais il me plaisait d’entretenir autour de moi un peu de mystère. Un chef doit toujours s’auréoler de légende et rien ne crée mieux une légende qu’une discrétion exagérée…

Ils n’ont pas moufté.

Je me suis engagé dans la petite rue déserte. Elle comportait une palissade, puis un immeuble neuf et enfin des bicoques délabrées dont on avait démoli certaines afin de construire des boxs à la place.

Le mien était le premier… Par mesure de précaution, j’avais laissé la clé sur place, me disant qu’elle était plus en danger sur moi. Une nuit, j’avais creusé un interstice entre deux briques, juste de quoi introduire une petite clé plate. Puis, avec du mastic, j’avais soigneusement rebouché la fente et avais saupoudré de plâtre la bande de mastic afin de la camoufler.

J’ai retrouvé l’interstice grâce à un petit repère et j’ai fait sauter la croûte de mastic avec une lime à ongles prise dans le sac de Merveille. La clé était là, à peine piquetée par la rouille vorace. Je l’ai introduite dans la serrure du volet blindé et celui-ci s’est enroulé rapidement avec un bruit de mécanique bien au point.

Dans le box se trouvait une Cadillac ancien modèle couverte de poussière. La bagnole avait cinq ans, mais j’en avais fait réviser complètement le moteur et elle partit au premier appel du démarreur… C’était souple à conduire, un gros tombereau comme ça, et j’avais l’impression de m’asseoir sur un édredon de grand-mère.

Je ne me suis pas donné la peine de rebaisser le rideau. J’ai viré dans la petite rue.

Lorsque j’ai stoppé aux côtés de la traction, Angelo a porté la main à sa poche. Mais je me suis montré à la portière et il a ouvert, ainsi que ma môme, de grands yeux stupéfaits.

— Grouillez-vous ! ai-je lancé.

Depuis longtemps ils avaient appris à ne plus s’étonner de rien, ils sont montés tous deux devant ; la voiture étant assez large pour qu’on tienne à trois.

Alors, j’ai obliqué à gauche et pris vers le nord.

— Eh bien, tu nous fais de ces surprises, a murmuré Merveille.

J’ai souri, dans l’ombre. Le moteur était silencieux et il faisait bon dans la calèche. Le double café que je venais d’avaler tardait à produire son effet et je me sentais tarauder par le sommeil. Lorsque nous avons été hors de Paris, j’ai dit à Angelo de prendre ma place au volant et je me suis calé seul derrière.

— Si les poulardins t’arrêtent, stoppe sans chercher des magnes. La voiture est immatriculée en Belgique. Ses papelards sont dans le vide-poche…

— Mais où allons-nous ?

J’ai bâillé…

— Trouve une hostellerie à cent bornes d’ici, quelque chose de pépère, je regarde pas à la dépense… Nous y passerons la nuit, ou deux ou trois jours, si ça nous botte…

Il a hoché la tête…

— Il me vient une idée, Kaput… Une idée peut-être meilleure.

— Vas-y…

— J’ai un vieux pote intime qui a une chouette propriété à Neuilly-en-Thelle…

— Où est-ce ?

— A quelques verstes de l’Isle-Adam…

— Et qui c’est, cet aminche ?

Un zig qu’a fait sa balle pendant l’occupation. Il fricotait avec les chleus. Il s’est goinfré en leur bradant de la ferraille contre de la boustifaille… A la libé, on a voulu le passer à la casserole, il n’a eu que le temps de se planquer dans ses terres, à Neuilly-en-Thelle. On ne l’a pas trouvé. Ensuite, grâce à des appuis politiques, il s’est fait dédouaner, mais il avait pris des habitudes de hobereau et il est resté dans son patelin à pêcher à la ligne et à se faire cuisiner des choses rares…

— Il est franco ?

— Je lui ai sauvé deux fois la mise… Il se foutrait au feu pour mézigue et pour mes amis. On se ferait héberger peinardement dans sa crèche, qu’en dis-tu ?… Pas de papiers à montrer, pas de gens qui vous repèrent : le calme et le repos, comme dirait Schubert…

— Bon, allons-y…

Et je me suis mis à en écraser en me disant qu’Angelo possédait une formation musicale que j’étais loin de lui soupçonner.

CHAPITRE VIII

C’est Merveille qui m’a réveillé, et de la façon la plus agréable qui soit : par un baiser sur les yeux. J’ai reconnu sa bouche et son odeur avant de sortir des vapes et j’ai atterri.

— Nous sommes arrivés, mon chéri, m’a susurré la charmeuse…

Je me suis assis dans le bahut en bâillant comme toute une salle de conférence.

Par les vitres, je voyais une gentille maison en pierres de taille, style fermette de l’Ile de France… Tout autour, de la verdure, des poules blanches… Une pastorale, ma parole… Quelque chose d’ineffable et de reposant qui m’a mis du baume sur le palpitant.

— Et Angelo ?

— Il est allé prévenir son copain…

Justement il ressortait de la carrée, mon zig aux chasses dépareillés.

Un type l’escortait : le personnage avait du carat, les tifs gris, taillés à la Marlon, il était un peu voûté et trimbalait un ventre de monseigneur… Il était sapé d’un futal de velours à grosses côtes et d’un gilet noir sur une chemise écossaise.

Il m’a regardé d’un œil un peu torve. Ce gars-là semblait aussi franc qu’un marchand de voitures d’occasion. Enfin, du moment que mon petit camarade Angelo s’en portait garant… L’expérience m’avait du reste appris à ne jamais juger les pégreleux sur la mine. A vivre depuis une dizaine d’années à la cambrousse, le bonhomme était devenu bouseux sur les bords…

On s’est serré la louche.

— Mon ami Antoine est d’accord pour qu’on passe des vacances chez lui, a averti Angelo, très courtois.

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