Frédéric Dard - Un tueur

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Un tueur raconte à la première personne du singulier l'épopée sanglante d'un criminel sans envergure devenu tueur.
Un tueur élégant comme on n'en fait plus, ne succombant à rien si ce n'est au charme vénéneux des femmes et qui, les yeux voilés de rouge et la mort dans la peau, finit par attendrir sa proie à commencer par nous, lecteurs.
Kaput, c'est l'odyssée de ce tueur vers la pente fatale du crime.
C'est aussi une pièce majeure sur le chemin de Frédéric Dard vers la reconnaissance littéraire et populaire qui est la sienne aujourd'hui.
Qualifiés de « mémoires du désespoir » par son auteur à l'époque de leur publication dans les années 1950, les textes originaux des Kaput sont désormais réunis dans ce livre sous le titre
.

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En quatre enjambées, j’étais devant la lourde de mon burlingue, j’entendais le cliquement caractéristique du cadran téléphonique. Paulo se démerdait de tuber à ses maîtres ma nouvelle décision.

J’ai attendu, pour plus de sécurité.

Dans le silence bien tendu, je percevais, par-delà la porte, la sonnerie d’appel de son correspondant.

Enfin, il a chuchoté :

— L’hôtel Carlton ? Passez-moi M. Meyerfeld, s’il vous plaît…

J’ai ouvert la lourde brusquement et Paulo a fait un bond terrible en lâchant le combiné. Je me suis empressé de plaquer ce dernier sur sa fourche. Puis j’ai empoigné Paulo par la baveuse.

Il n’était pas beau à contempler mon garde du corps.

Un peu grisâtre sur les bords, avec des cernes immenses sous les chasses. Il flageolait.

— Mais, je…, a-t-il commencé.

Je le regardais droit dans les lampions et il a détourné les yeux.

— Tu me prends pour une truffe, Paulo ? C’est mauvais…

— Ecoute que je t’explique…

— J’écoute…

Je l’ai lâché en m’efforçant de rester calme.

Ça l’a décontenancé, et tout ce qu’il a su faire, ç’a été d’arranger le col de sa veste et de rajuster sa cravte.

— Je disais au revoir à une petite amie à moi, puisqu’on se tire…

— T’as des mœurs spéciales, à cette heure ? Elle s’appelle M. Meyerfeld, ta petite amie ?

Il a pâli encore davantage, ce qui l’a amené carrément dans les verts pomme. Il ne restait plus une goutte de sang dans ses lèvres.

— Alors tu en croquais, mon petit camarade, à ce qu’il paraît ? Tu jouais le double jeu ? Quelle connerie. Ce genre de truc finit toujours mal…

— Ecoute, Kaput…

— Mais oui, j’écoute. Tu promets, mais rien ne vient ! Décide-toi !

— C’était mon turbin dans l’Association… Déjà, du temps de Carmoni, j’étais à leur service… Faut comprendre…

— Je comprends…

— T’aurais été à leur place, tu aurais mis un homme à toi dans le circuit, pour parer aux éclaboussures.

— Evidemment !

— Ah ! a-t-il exulté, tu vois bien…

— Je vois surtout une chose, Paulo, c’est que je ne suis pas à leur place, mais à la mienne, et que par rapport à moi, tu n’es qu’une ordure de petit mouchard.

— Dis pas ça, Kaput !

J’ai pris le téléphone et lui ai tendu le combiné.

— Vas-y, gars, rappelle le Carlton. Tu vas dire à ton Meyerfeld que j’ai l’air affolé et que tu voudrais le voir d’urgence. Où le rencontres-tu, d’habitude ?

— Ça dépend…

— Qui c’est, ce type ?

— L’associé de Calomar… Il représente les gros industriels ricains qui sont dans le coup de la drogue, en douce. C’est comme qui dirait leur agent de liaison avec l’Organisation, le P.D.G. de la Holding Stup’.

— O.K., téléphone…

Son index tremblait en tournant le cadran de l’appareil. Il a même fait un faux numéro. Un mec s’est mis à bonnir d’une voix enregistrée qu’il n’y avait pas de correspondant au numéro demandé, ce qui était un peu fort de café pour un palace…

— Calme-toi, Paulo, ai-je préconisé… On ne fait rien de constructif quand on a les jetons !

Il s’est un peu repris.

— Et sois naturel, hein, mon pote ?

— Oui, oui, juré !

Il a redemandé Meyerfeld au standard. J’ai pris l’écouteur et j’ai immédiatement reconnu la voix glacée de mon correspondant mystérieux.

— Ici Paulo, a fait « mon » acolyte.

— Alors ?

— Il paraît inquiet… Il prépare de l’argent, mais je ne sais si c’est pour vous ou pour ficher le camp… Je ne peux pas parler car il est près d’ici…

Ça me bottait. Il disait exactement ce qu’il fallait. Un petit futé, ce Paulo.

— On ne pourrait pas se voir ?…

— Si, a fait Meyerfeld.

— Où ?

— Arrivez !

J’ai fait la grimace, mais je ne pouvais pas passer d’autres consignes à Paulo, il était trop tard.

— D’accord, a murmuré celui-ci en raccrochant.

Nous sommes restés face à face. Il savait qu’il atteignait un dangereux tournant de son existence.

— Tu sais ce qui t’attend, bonhomme ?

Ses yeux se sont emplis de larmes. Il chialait sur lui, ce pauvre chéri. Quelle cloche ! Quand on jouait une partie aussi délicate, fallait avoir le courage de perdre. D’accord, on joue toujours pour gagner, mais une partie, quelle qu’elle soit, n’est possible que si l’on possède le répondant en cas de perte.

J’ai saisi le téléphone intérieur et j’ai sonné la chambre. Au bout d’un instant, Merveille m’a répondu.

— Viens me rejoindre avec Angelo, c’est bien Paulo qui bouffait à la grande gamelle.

Je les ai attendus. Paulo ne bronchait pas. Je pensais qu’il allait me jouer une grande scène d’émotion et essayer de me faire le coup de la pitié, mais non. Il est resté prostré, l’air malheureux et embêté… Je le comprenais. Quand il vous arrive un turbin de ce format, on n’a plus envie de retenir sa carrante au Bal des Petits Lits Blancs !

Angelo a eu l’air stupéfait en nous voyant, dressés l’un en face de l’autre.

— Qu’est-ce qui se passe ? a-t-il demandé.

— Il se passe que monsieur n’est qu’un petit donneur appointé…

— C’est pas vrai ?

— Figure-toi qu’il trafiquait avec la bande à Calomar et tenait ces messieurs au courant de mes moindres faits et gestes. Je viens de le surprendre au moment où il racontait ma vie à un certain Meyerfeld…

Angelo a eu deux sales lueurs dans ses yeux dépareillés.

— Espèce de fumier ! a-t-il grondé en se pointant vers Paulo.

Je suis intervenu.

— Laisse-le, il est à moi !

Mais je n’ai pu en dire davantage, parce que le Paulo venait de me foncer dans le lard à la brutale, bille en tète…

J’ai pris sa hure en plein poitrail et je me suis retrouvé les quatre fers en l’air sur la carpette, pas fiérot du tout de me laisser malmener devant ma souris. Pour corser le jeu, j’ai vu briller dans sa pogne le canon de son automatique. Merveille a crié, mais deux coups de feu ont claqué : Pinge, bingue ! C’était l’arquebuse d’Angelo qui faisait un solo.

Paulo est resté un instant immobile, l’air surpris. Il ne s’attendait pas à tant de promptitude de la part de son co-équipier. Puis il a titubé et il est tombé à genoux… Un instant, il a ressemblé à un zig touché par la grâce implorant Dieu ou je ne sais quoi… Enfin, il a piqué du naze sur la carpette et n’a plus bronché.

Je me suis relevé, un peu pâle, non de trouille, mais de rage. J’aurais voulu me le farcir moi-même. J’en voulais à Angelo de lui devoir la vie.

— Merci, mec, ai-je fait sobrement. Sans ton intervention, j’avais droit à ma paire d’ailerons.

Il a renfouillé son artillerie, modeste comme la violette.

— Il t’a eu à la surprise.

— Je ne prêtais seulement pas gaffe à lui… Cette pauvre cloche grelottante, je ne la supposais pas capable d’un sursaut.

Je l’ai bougée avec la pointe de ma chaussette.

— Descends ce tas d’ordures à la cave. Moi je vais au Carlton dire deux mots à ce brave Meyerfeld… Ce type-là commence à me courir…

J’ai ouvert un tiroir de mon burlingue et j’ai choisi un pétard de bonne qualité. Carmoni en avait toute une théorie, bien graissés, bien astiqués, qu’il devait dorloter jalousement. De vraies pièces de collection.

J’ai adapté un silencieux au canon de l’arme. Le tout faisait un peu gros sous la veste, mais je préférais trimbaler de la quincaillerie de poids plutôt que de sortir démuni.

L’explication que je pensais avoir avec Meyerfeld risquait de tourner au vinaigre et je devais compter sur mon matériel pour l’amener à la raison en cas de coup dur.

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