Frédéric Dard - Un tueur

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Un tueur raconte à la première personne du singulier l'épopée sanglante d'un criminel sans envergure devenu tueur.
Un tueur élégant comme on n'en fait plus, ne succombant à rien si ce n'est au charme vénéneux des femmes et qui, les yeux voilés de rouge et la mort dans la peau, finit par attendrir sa proie à commencer par nous, lecteurs.
Kaput, c'est l'odyssée de ce tueur vers la pente fatale du crime.
C'est aussi une pièce majeure sur le chemin de Frédéric Dard vers la reconnaissance littéraire et populaire qui est la sienne aujourd'hui.
Qualifiés de « mémoires du désespoir » par son auteur à l'époque de leur publication dans les années 1950, les textes originaux des Kaput sont désormais réunis dans ce livre sous le titre
.

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— Merci, ai-je fait, on vous dédommagera.

— Du moment que vous êtes un ami d’Angelo, ça va comme ça, a dit Antoine en me serrant la louche.

Il a balancé un coup de périscope libidineux sur Merveille. Probable qu’il en avait classe de s’embourber des fermières et qu’il aspirait à des étreintes revues et corrigées par la maison Carita.

— Entrez seulement… Angelo, tu trouveras à remiser la voiture derrière le hangar.

— Je m’en charge, ai-je dit vivement…

Vous pensez si je couvais cette guindé : elle contenait une chiée de millions ! La clé de contact équivalait à celle d’un coffre-fort.

La bagnole rangée et lourdée, je suis revenu à la maison où Angelo faisait les honneurs à Merveille. C’était agréable comme installation. Rustique et confortable : des vieux meubles, mais avec de la télé et des électrophones ! Des rideaux de cretonne, mais pour masquer de larges baies… Il savait vivre, M. Antoine !

On nous a conduits dans nos chambres. Aucune auberge ne nous aurait offert des lits aussi doux et des draps aussi blancs.

On a étrenné la piaule aussi sec, Merveille et moi. Deux jours sans caresses, ça faisait un vrai bail ! J’avais besoin d’elle à un point que vous n’imaginez pas.

Après s’être aimés, on est restés allongés, à demi-nus sur le lit. Elle me tenait la main et souriait, comblée.

— J’ai cru que je devenais folle, a-t-elle soupiré… J’aurais fait n’importe quoi pour te tirer de là.

— Tu l’as bien prouvé…

— Tu crois que nous nous en sortirons ?

— Je te défends d’en douter… Maintenant, je suis prévenu et je t’ai, ils peuvent mobiliser quelques classes s’ils veulent me harponner… Tu as lu le journal ?

— Non…

— Mais Angelo disait…

— C’est lui qui l’a lu… Moi je tournais en rond chez nous. Il m’a téléphoné en me disant d’arriver en face du dépôt avec la bagnole parce que tu allais sortir, et il m’a recommandé de mettre une mitraillette sous la banquette.

— C’est un chic type !

— Il est inouï…

Nous nous sommes endormis sans nous en apercevoir, en bavardant de moins en moins… C’était fameux de basculer dans le flou, comme ça, en se tenant la main.

Quand nous nous sommes éveillés, il faisait nuit noire. C’est moi qui ai ouvert les chasses le premier. Il m’avait semblé entendre une voiture. Mais j’avais dû me tromper car la campagne était silencieuse, du moins à sa façon… On percevait le frisson du vent sous les tuiles et des bruits d’animaux domestiques dispersés à travers la nature.

C’était infiniment tendre et serein. J’ai clos mes paupières et me suis efforcé de roupiller encore. J’étais prêt à remettre le couvert tellement je me sentais bien… D’ordinaire, je dors assez peu, mais ce jour-là j’en redemandais !

Comme je retrouvais ce balancement précurseur du néant, la porte s’est ouverte à la volée et des gens se sont rués dans la pièce. J’ai eu un geste vers mes fringues, mais une voix a crié :

— Si tu bronches, je vous étends tous les deux…

Merveille grelottait à côté de moi…

Et la lumière a jailli, me révélant brutalement un groupe pour le moins surprenant. J’ai cligné les lampions, incrédule. Etait-ce le cauchemar qui reprenait ? En demi-cercle se tenaient des hommes qui semblaient ne plus attendre que le flash d’un opérateur de France-Soir pour commencer la fiesta. Il y avait là Meyerfeld, le gros flic à baffies qu’on avait repassé le matin flanqué de son acolyte, et mon brave Angelo. Seulement l’Angelo n’avait plus l’air brave du tout. Il tenait une seringue amerlock à canon scié sous le bras et en dirigeait l’orifice vers moi d’un air étrangement résolu.

Merveille a tiré le drap sur sa poitrine nue.

— Te donne pas la peine, souris, a dit le gros flic à moustaches ; le tableau n’est pas déplaisant.

Je louchais sur ma veste posée près du paddock, d’où émergeait la crosse d’une rapière ratissée dans ma Cadillac.

— Touche pas à ça, a fait Angelo ou je t’étends comme une merde, pauvre con !

L’acolyte du poulardin s’est annoncé, rapide, et a piqué le feu. Ensuite, il y a eu une détente dans la pièce, côté des visiteurs et Angelo a éclaté de rire.

— Visez-moi la lanterne de Monsieur… Comment qu’on t’a eu, mon pauvre Kaput ! Tu te croyais bien marie, mais t’es tout juste bon à casser des têtes d’ivrognes…

Je me suis efforcé au calme, à cause de Merveille, mais ç’a été plus coton que la veille de me calmer les nerfs. J’étais vibrant comme une cravache. La haine me traversait par ondes brèves et intenses. J’en sentais venir un gros paquet du fond de ma gorge.

J’ai réussi à avaler la pilule.

— Tu vois, Merveille, ai-je dit de mon ton le plus enjoué. Nous nous étions à moitié trompés en hésitant entre Paulo et Angelo, ces deux caves bouffaient l’un et l’autre à la pension Judas !

— Ferme ça ! a crié l’homme aux yeux différents.

— Ça se voyait à sa hure, ai-je poursuivi. Il a un carreau dans un camp et l’autre dans le camp adverse…

— Ma parole, je vais flinguer cette pourriture ! a bramé mon pseudo-sauveur.

C’est le gros poulardin qui l’a calmé.

— Ecrase un peu, on a des choses à demander à Monsieur.

— C’est vrai, a reconnu Angelo.

Meyerfeld s’est avancé.

— Vous voici enfin à notre disposition, a-t-il déclaré de sa voix glacée, d’où il s’appliquait à chasser l’accent yankee. Ça n’a pas été sans mal, mais même les renards se laissent prendre par la ruse.

Il n’avait pas besoin de m’expliquer, je venais de tout piger. C’était clair comme du cristal de roche. La veille, tandis que je partais pour le contacter, au Carlton, Angelo s’était magné de le tuber pour le prévenir de mon arrivée et Meyerfeld avait alerté cet endoffé de flic marron qui servait sans doute de couvrante à l’association depuis belle lurette. Ces messieurs m’avaient arrêté officieusement, sans mettre personne au parfum, ni leurs chefs ni la presse. Ils m’avaient collé au placard vingt-quatre plombes pour se donner le temps de monter une combine. Ils savaient que je ne l’ouvrirais pas. Or, comme c’était le magot qui les intéressait, ils entendaient mettre la main dessus coûte que coûte… Pour cela, il fallait me laisser aller le chercher après m’avoir collé dans les bras d’Angelo… D’où l’attaque bidon et la suite ! Moi, affaibli par le jeûne et l’angoisse, j’avais dit banco à tous ces cadeaux du ciel… Pauvre tordu… Il était poli, Meyerfeld, de m’appeler renard, à sa place je me serais traité de peigne-cul ! Ils m’avaient laissé embarquer mon grisbi et s’étaient débrouillés pour m’amener dans cette bicoque retirée… Parfait… Ils avaient gagné et il ne me restait plus qu’à recevoir à titre de prime à la connerie une paire de pralines dans la coiffe !

Mon cœur cognait ferme… Je n’osais regarder Merveille… Et puis tout à coup plus rien n’a existé, je n’ai eu en moi qu’un doute abominable. Etait-elle leur complice, elle aussi ? Depuis le début de mon odyssée, j’étais berné, trahi, vendu… Je m’apercevais une fois de plus qu’un truand est définitivement seul !

Je l’ai regardée et j’ai été soulagé car elle avait peur. Ça n’était pas du bidon. Elle n’était qu’une victime, elle aussi, et elle allait subir mon sort.

Le gros flic marron s’est approché.

— Ecoute, a-t-il dit, le moment est venu de parler en hommes.

— Qu’est-ce qui me prouve que tu en es un, fesse de rat ?

— Ça, a-t-il dit sans s’émouvoir, en type habitué à récolter les injures.

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