Frédéric Dard - Un tueur

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Un tueur raconte à la première personne du singulier l'épopée sanglante d'un criminel sans envergure devenu tueur.
Un tueur élégant comme on n'en fait plus, ne succombant à rien si ce n'est au charme vénéneux des femmes et qui, les yeux voilés de rouge et la mort dans la peau, finit par attendrir sa proie à commencer par nous, lecteurs.
Kaput, c'est l'odyssée de ce tueur vers la pente fatale du crime.
C'est aussi une pièce majeure sur le chemin de Frédéric Dard vers la reconnaissance littéraire et populaire qui est la sienne aujourd'hui.
Qualifiés de « mémoires du désespoir » par son auteur à l'époque de leur publication dans les années 1950, les textes originaux des Kaput sont désormais réunis dans ce livre sous le titre
.

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— Pourquoi avoir attendu trois mois pour montrer le bout de votre nez, Calomar ?

Il a souri.

— Pour savoir si vous pouviez faire l’affaire… Carmoni mort, j’aurais dû chercher un type à la hauteur et ce genre d’homme, hélas, ne court pas les rues. Je me suis dit : pourquoi pas lui ? Puisqu’il a été capable de renverser Carmoni, peut-être est-il aussi capable d’occuper sa place. Vous avez prouvé que oui, car vos recettes sont sensiblement égales aux siennes.

Il savait jouer, le vieux métèque. Chapeau !

— Et alors ?

— Alors, j’accepte de vous laisser la gérance de l’affaire si vous êtes correct, voilà tout. Pour commencer, versez-moi cent quinze millions, ensuite nous ferons un tour d’horizon…

J’étais acculé. Ça me faisait mal aux seins. Il est toujours extrêmement désagréable de constater qu’au lieu de travailler pour soi, on a marné pour le compte d’un autre.

Vous croyez vous construire une baraque et, au moment d’y emménager, vous voyez radiner un autre pégreleux avec un acte de propriété en fouille. C’est à en becqueter le bord de son chapeau.

— Il faut que je réfléchisse !

Son front s’est plissé comme un accordéon. Ça allait tourner au vinaigre, nettement.

— C’est tout réfléchi, Kaput. Versez-moi cent quinze millions.

J’ai pigé à son regard que si je ne m’exécutais pas illico, il allait se passer quelque chose. Je n’imaginais pas quoi et, justement, j’étais curieux de le savoir.

— Supposons que je sonne mes bonshommes et que je vous fasse éjecter d’ici ?

— Si vous faisiez cela, vous ne resteriez pas en liberté dix minutes. Croyez-vous que les huiles aient accepté de temporiser avec un tueur ? Pas du tout, mon garçon, c’est moi qui ai fait le nécessaire…

J’ai compris pourquoi mes difficultés s’étaient aplanies avec autant d’aisance.

J’étais bel et bien coincé dans un piège à rat. Il fallait que je passe par les quatre volontés du vieux ou par la porte tellement étroite de la guillotine. Or en moi quelque chose bouillonnait vilain. Ma raison se soumettait, car au fond, avec la marge bénéficiaire qu’il me laissait sur le trafic, je pouvais encore me faire beau gosse, mais mon instinct s’insurgeait. Je me refusais à raquer les belles briques mises à gauche… Rapidement, je me dis qu’avec le pèze provenant de l’affaire Bertrand mon pécule se montait à plus de trois cents millions. Je pouvais me casser loin de tout avec ça, prendre un autre blaze et, suivant mon cher vieux rêve de toujours, filer en Amérique du Sud.

Tandis que si j’acceptais de continuer le bisness avec Calomar, tôt ou tard je l’aurais dans le sac. Le vieux était vieux, donc plus mortel qu’un autre. Après lui, l’organisation aurait d’autres papes qui me saqueraient. Et, dans ce genre de job, lorsqu’on vous saque, c’est toujours de la même façon.

Ses petits yeux perçants ne me lâchaient pas.

— C’est bon, Calomar, puisque les choses sont ainsi, je mets les pouces…

— Alors, envoyez l’argent.

— Minute, je ne l’ai pas ici.

— Où est-il ?

— En lieu sûr !

— Allons le chercher !

Il s’est levé, furieusement déterminé.

Il ne me restait plus qu’à me soumettre. Je me suis dressé. A nouveau j’ai empli mon verre de whisky. Il me regardait de plus en plus fixement, de son sale regard injecté. Alors, il s’est produit ce que j’ai coutume d’appeler mon « coup de rouge ». Tout ce qui m’entourait s’est mis à danser et à devenir pourpre. J’ai lancé le contenu de mon verre dans la gueule du vieux. L’alcool lui a brûlé les yeux et il a poussé un cri. Je lui ai arraché sa canne-bidon et l’ai cramponné par la cravate. Il a tendu les pognes en avant mais, aveuglé, il ne pouvait rien… J’ai serré… Je tordais de mon poing puissant le ruban d’étoffe à m’en scier les doigts. Calomar suffoquait… Il devenait lourd. Dans sa poitrine creuse un bizarre ronflement se faisait entendre…

— Alors, caïd, grinçai-je, toujours aussi sûr de toi ? Qu’est-ce qui t’a pris de venir en personne me chercher des patins, imprudent ? Avec un tueur, faut toujours prendre ses précautions… Tu entends ? Toujours…

Quand je l’ai lâché, sa carcasse était devenue silencieuse et lourde. J’ai ouvert la main et il est tombé sur la moquette, plus mort qu’un gars coupé en quatre…

Je me suis assis, essoufflé. Depuis mon accession au trône de Carmoni, je faisais un peu d’ankylose. J’ai bu une rasade de whisky à même le goulot de la boutanche. Misère de mes os. Je venais de déclencher un drôle de baroud !

La façon de me tirer les pattes de ce merdier me semblait appartenir au domaine de la fiction. Enfin, c’était fait. On ne peut lutter contre l’évidence…

J’ai sonné Paulo. Le grand escogriffe est entré, une expression mielleuse sur la frime. Son sourire a vite disparu. Il a cherché Calomar du regard, ne l’a pas vu, car le corps gisait derrière mon vaste burlingue, et m’a interrogé d’un hochement de tête.

— Fais un pas de plus et ne marche pas dedans ! ai-je dit de ma voix la plus paisible.

Alors il a aperçu le mort et s’est décomposé plus vite que Calomar. Il était d’un teint tirant sur le vert billard, Paulo. Il ressemblait à un grand champignon vénéneux en train de pourrir.

— Tourne pas de l’œil, mon grand. C’est la première fois que tu vois un macchab ?

C’était en tout cas la première fois qu’il en voyait un de cette importance. Et ça lui faisait davantage d’effet qu’une œillade de la caissière de son bistrot d’élection.

— Tu l’as buté !

— A moins qu’il n’ait pris une embolie ! On saura à l’autopsie !

Il a été obligé de s’asseoir.

— Oh ! misère, a-t-il balbutié, pourquoi que t’as fait ça… Ça va chier pour nos gueules, je te promets ! Tu savais pourtant qui c’était, ce type. T’aurais eu meilleur compte de buter le Président de la République, on aurait eu plus de chances de s’en tirer…

Il commençait à m’agacer. L’affolement des autres me file en renaud.

— Du calme, mec… ou alors je te file une potion calmante de ma composition, j’aime pas les hystéros.

Ça l’a fait se tenir tranquille.

— Pourquoi que tu l’as bousillé ?

— Il prétendait que cette boîte était à lui et m’offrait la gérance ; tu me vois avec une blouse grise et un béret ?

Ça l’a laissé penseur.

— Carmoni était donc un mec à lui ?

— Exactement, t’as encaustiqué ta pensarde ce matin pour entraver aussi vite.

— C’est curieux, a-t-il soupiré. On n’aurait pas cru… Il jouait tellement les grands papes, le rital.

— Il était doué pour la comédie-bouffe, simplement. Mais ça n’était qu’un larbin, moi, j’ai d’autres ambitions…

Je me suis dit brusquement que ces parlotes ne menaient à rien. J’avais créé une situation qu’il convenait de démêler d’urgence.

— Il est venu comment ?

— En bagnole. Il y a devant la lourde une Rolls grande comme un porte-avions.

— Il était seulâbre ?

— Penses-tu ! un chauffeur l’attend, et avec une casquette d’amiral encore !

C’était la gâpette à visière qui impressionnait surtout Paulo, pire que l’illustrissime voiture.

— Bon. Tu vas prendre Angelo avec toi et vous ferez entrer le chauffeur, d’une façon ou d’une autre. Pas de pet surtout, vous mordez ?

— Ouais…

Il manquait d’enthousiasme.

— J’ai mon idée… Lorsque vous aurez fait descendre le gars, vous rentrerez la Rolls au garage.

— On va tâcher…

Je l’ai regardé disparaître, pensif… Je sentais que je venais de piquer une tronche dans la plus sale combine de ma garce de vie. Je suis allé jusqu’à la fenêtre et, sans écarter les rideaux, j’ai regardé mes deux sbires s’approcher de la Rolls. Tout s’est bien passé. Angelo était un gars plein de doigté. Il avait un œil bleu et un œil noir, ce qui lui conférait un air intimidant.

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