Frédéric Dard - Un tueur

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Un tueur raconte à la première personne du singulier l'épopée sanglante d'un criminel sans envergure devenu tueur.
Un tueur élégant comme on n'en fait plus, ne succombant à rien si ce n'est au charme vénéneux des femmes et qui, les yeux voilés de rouge et la mort dans la peau, finit par attendrir sa proie à commencer par nous, lecteurs.
Kaput, c'est l'odyssée de ce tueur vers la pente fatale du crime.
C'est aussi une pièce majeure sur le chemin de Frédéric Dard vers la reconnaissance littéraire et populaire qui est la sienne aujourd'hui.
Qualifiés de « mémoires du désespoir » par son auteur à l'époque de leur publication dans les années 1950, les textes originaux des Kaput sont désormais réunis dans ce livre sous le titre
.

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Une heure s’est écoulée. Puis une autre, et je commençais à me faire vioquard derrière mon volant. Les prunelles me brûlaient à force de trop fixer le même point.

Tout en espérant malgré tout, je gambergeais sec sur ce cinéma d’amateur. A quoi rimait cet appareil clandestin ? L’installation d’une ligne privée était un élément troublant et si Gérard jouissait d’un appareil de ce genre, ça signifiait quelque chose…

Je commençais à rouscailler vilain lorsque j’ai pigé. Le téléphone du comptoir faisait partie d’une installation intérieure. C’était une ligne de bureau posée sans le concours des P.T.T. et elle ne pouvait unir que deux appareils assez rapprochés, se trouvant vraisemblablement dans la même maison.

Alors, je me suis mis à observer l’immeuble du troquet.

Je n’avais pas remarqué tout de suite, mais il s’agissait d’une construction neuve. Dans les étages ça devenait franchement rupinos… La pierre de taille abondait, de même que la baie vitrée munie de stores californiens de couleurs vives.

Il n’y avait plus à douter… Le correspondant de Gérard piogeait dans l’immeuble… Il avait dû aller voir de quoi il retournait, avait découvert les cadavres et s’était vite planqué dans sa carrée… Oui, je voyais les choses de cette façon.

Je devais en avoir le cœur net. Prompto je me suis extrait de la tire et suis retourné au bistrot, en passant par derrière, c’est-à-dire par la petite porte de la cuisine.

Tout semblait calme. La gnère que j’avais soignée était raide comme un piquet. Je l’ai examinée. Elle avait eu droit à un autre coup de tisonnier derrière le bol. J’étais tranquille : cette pêche ne lui venait pas de moi, mais des gars qui tenaient à lui ôter toute possibilité de se servir de sa menteuse dans le cas où on l’aurait ramenée à la vie.

Une idée me trottinait sous le couvercle. J’ai couru dans la salle du café et j’ai regardé derrière le tiroir-caisse. L’appareil ne s’y trouvait plus. Probable qu’ils s’étaient empressés de l’embarquer car ils ne tenaient pas à ce que les flics suivent ce bath fil conducteur. Pourtant l’installation devait subsister… Je me suis mis à fouinasser sous le comptoir. J’ai découvert le fil… Il plongeait dans la cave…

Il ne fallait plus traîner… D’un instant à l’autre, la poularderie pouvait s’amener, alertée par les truands ou quelqu’un d’autre… C’était rudement imprudent ce que je faisais… Rarement j’étais demeuré aussi longtemps sur les lieux de mon crime, sauf peut-être la fois où j’avais bousillé la vieille tapineuse. J’ai fouillé dans le tiroir-caisse où je me rappelais avoir repéré deux grosses clés qui me semblaient conçues spécialement pour délourder des caves et les ai cramponnées ainsi qu’une lampe de poche.

Je frémissais d’impatience.

J’ai trouvé la porte d’accès dans la courette, derrière la cuisine. Je me suis tapé une volée de marches, puis j’ai cherché, au pifomètre, la cave qui communiquait avec le comptoir. Je l’ai trouvée par un simple jeu de réflexions… L’une des clés s’adaptait merveilleusement à la serrure ; j’ai ouvert… je suis tombé dans un local sombre comme ma conscience, où flottait un remugle de vinasse et de renfermé.

J’ai palpé à la hauteur du mur où, d’ordinaire, se trouvent les commutateurs. Il y en avait bien un, effectivement, mais j’eus beau le solliciter, il ne provoqua pas la moindre lumière. Sans doute l’ampoule était-elle morte ?

J’actionnai la loupiote de fouille et sa misérable lumière me révéla un alignement de tonneaux, d’un côté, et une montagne de bouteilles de l’autre. Il fallait absolument que je repère ce satané fil téléphonique, histoire de voir où il conduisait. Je reniflais la grosse histoire. Le mec qui se trouvait à l’autre extrémité ne devait pas vendre des marrons au coin des rues, je vous le garantis !

Je finis enfin par trouver ce que je cherchais, c’est-à-dire un fil grisâtre serpentant dans la couche de salpêtre couvrant les pierres. Il bordait le haut d’un mur, virait à angle droit, suivait le plafond voûté, puis disparaissait dans la cloison d’en face, c’est-à-dire qu’il plongeait carrément dans la cave voisine.

Je sortis pour ouvrir l’autre porte de bois, mais cette fois il y eut mésentente caractérisée entre la serrure de cette dernière et les deux clés dont je disposais.

Je dus avoir recours à la robustesse de mes épaules pour faire péter la serrure… Dans ce sous-sol je me sentais relativement en sécurité. Les seules gens qui risquaient de me tomber sur le poil, c’étaient des locataires de l’immeuble. Autant dire que je me foutais pas mal de me trouver nez à nez avec un mironton de larbin…

L’autre cave contenait du charbon et des caisses… Je trouvai aisément la continuité du fil… A un certain point, il cessait de courir au ras du plafond pour plonger dans celui-ci… Je ne m’étais pas gourré en prévoyant que le bignou-clandé ne sortait pas de l’immeuble… Je fis alors une chose : je retournai dans le couloir, à la place où débouchait l’arrivée du fil, et je comptai mes pas jusqu’à l’endroit où il disparaissait. Ça donnait seize pas… En répétant cette manœuvre sur le trottoir après m’être placé à la hauteur du comptoir, je pourrais être en droit de penser qu’elle me conduirait au niveau de l’appartement qui correspondait avec le troquet. Dans mon idée cet appartement ne pouvait être qu’un rez-de-chaussée car il était improbable que les installateurs de cette ligne intérieure eussent traversé d’autres appartements.

Je devenais un champion de la déduction, avouez. Je pouvais rendre des points à tous les as de la sourde ! Maintenant, je savais conduire une enquête, j’avais mon permis poids lourd !

Je suis revenu dans la seconde cave pour essayer de voir si, en braquant le faisceau de la lampe sur le trou percé pour le fil je pouvais me faire une idée de l’endroit où il plongeait. Mais l’orifice était trop étroit. Alors, je sautai de la caisse qui m’avait servi de perchoir et sortis dans le couloir.

Regrimper l’escalier et fermer la lourde me prit deux chétives minutes. Je devais me barrer, maintenant, car je n’avais que trop moisi dans le secteur. Les murs ont des chasses, davantage que des oreilles…

Soudain, je m’arrêtai pile, comme un cheval refusant l’obstacle.

Je venais de m’apercevoir qu’un de mes souliers était plein de sang…

Ça la foutait mal. Je ne pouvais vadrouiller en ville avec une pompe ainsi maculée. Je voulais un chiffon afin de me nettoyer et, pour en chercher un, j’entrai dans la cuisine. Il n’y avait pas le moindre raisin autour de la bonniche… J’allai dans les gogues, Gérard, mort comme un caillou, était toujours lié sur la cuvette… Il avait du sang plein le poitrail, mais pas une seule goutte n’avait coulé sur le carrelage…

Je me suis arrêté, perplexe… Qu’est-ce que ça voulait dire ? Où m’étais-je sali ?

Un tracsir monumental m’a saisi… J’ai biglé ma godasse avec effroi. D’où venait ce sang ? Il fallait que je sache !

J’ai essuyé mes lattes après les rideaux de la cuisine, puis, coudes au corps, j’ai débranlé l’escadrin de la cave.

A force de bivouaquer sur les lieux j’allais gagner le canard. Je me voyais déjà en tête à tête avec le pétard d’un poulardin.

Mais je voulais savoir ; savoir à tout prix. Je ne pouvais me permettre de glander avec ce mystère à mes semelles.

En vitesse j’ai promené ma loupiote dans la première cave : il n’y avait rien de suspect. Ensuite, j’ai foncé dans la deuxième… Et alors j’ai étouffé un juron. On apercevait une petite flaque de sang, dans le fond. Ça venait de sous un amoncellement de caisses vides. J’ai dégagé rapidement celles-ci et je me suis trouvé devant un cadavre un peu raide.

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