Frédéric Dard - Un tueur

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Un tueur raconte à la première personne du singulier l'épopée sanglante d'un criminel sans envergure devenu tueur.
Un tueur élégant comme on n'en fait plus, ne succombant à rien si ce n'est au charme vénéneux des femmes et qui, les yeux voilés de rouge et la mort dans la peau, finit par attendrir sa proie à commencer par nous, lecteurs.
Kaput, c'est l'odyssée de ce tueur vers la pente fatale du crime.
C'est aussi une pièce majeure sur le chemin de Frédéric Dard vers la reconnaissance littéraire et populaire qui est la sienne aujourd'hui.
Qualifiés de « mémoires du désespoir » par son auteur à l'époque de leur publication dans les années 1950, les textes originaux des Kaput sont désormais réunis dans ce livre sous le titre
.

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Une fois il s’arrache, mais je parviens à lui sauter dessus aussitôt.

D’un coup de boule dans la tête, je le calme. Sans que j’aie à le vouloir, mes mains se nouent à sa gorge par-derrière. Je vois sa grande gueule à l’envers.

Ses gros vilains yeux exorbités deviennent blancs, puis rouges. Il rue toujours mais plus mollement.

— C’est pas gentil, Pierrot, de vouloir feinter un ami. Je te parlais gentiment et voilà que tu te conduis comme une fillette, un gros lard comme toi !

Je le lâche :

— Allez, accouche, je suis pressé : le nom de ton vendeur, vite !

Il a toute sa personne parcourue par une sorte de « oui ».

— Je… Je vais parler, soupire-t-il.

Je regarde sur ma droite. Je vois radiner un train de marchandises…

— Alors, remue-toi…

— C’est Gérard, le patron du bar « Mélodie », rue Falguière…

— Tu en es certain ?

— Je le jure…

— Oh tu sais, le serment d’un type comme toi !

Le train est tout proche, maintenant. Je saisis Pierrot par ses cheveux raides et je lui fais péter un bon coup la tête sur le rail luisant. Il pousse un gémissement. Je réitère une fois encore l’opération, le voilà out !

Je dévale le remblai à toute pompe et je regagne ma voiture. Le train passe sans ralentir, donc le mécano n’a rien vu… Re-donc notre ami Pierrot, dit le Dauphinois, est en grand décolleté à l’heure présente.

Je préférais ça, étant donné qu’il savait qui j’étais. Je n’étais pas pressé qu’on me fasse de la publicité.

CHAPITRE VI

Je l’avoue, à cet instant, l’envie m’a pris de tout laisser glaner. L’incident avec Pierrot a provoqué en moi une espèce de réaction déprimante. J’ai vu cette perspective jonchée de cadavres et un vertige m’a saisi.

Ma vie ressemblait à cette voie ferrée dont les rails parallèles paraissaient se joindre dans un infini indécis et sanglant. Oui, il y avait, sur ce ballast pierreux, des morts, jetés au travers de mon destin ! Et ça n’était pas la première fois qu’ils m’effrayaient, ces macchabs ! C’étaient des voisins turbulents, des compagnons de la mauvaise chance…

Pourtant j’ai mis le cap sur Montparnasse ; il n’y avait que ça à faire…

La rue Falguière est une voie provinciale, où il fait bon débarquer. J’ai garé ma voiture derrière un camion de livraison et je suis entré au « Mélodie » d’une démarche assurée. Il n’y avait pas un rat. L’horloge accrochée au-dessus du bar indiquait une heure… J’ai tiqué en songeant que soixante minutes plus tôt, je ne connaissais pas le Dauphinois… Maintenant, il gisait en deux tronçons sur la voie ferrée. On est vraiment peu de chose !

Le patron était en train de tortorer, seulâbre à une table de marbre, au fond de son troquet. C’était un grand type brun, aux tifs calamistrés, qui portait une cicatrice en zigzag sur la bouille. Il était peu sympathique avec l’air de prendre tout un chacun pour une vipère lubrique…

Il s’est levé en réprimant un soupir…

— Ce sera ?

— Blanc-cassis !

Il a versé la conso et il est retourné à sa petite poêlée d’œufs au bacon. Il y avait dans la cuisine une grosse bonniche plantureuse qui faisait frire des oignons… A part ça, personne d’autre…

En moins de deux, j’ai échafaudé mon plan d’attaque. Je me tenais devant le rade, masquant la lourde. J’ai passé la paluche dans mon dos et j’ai ôté la petite goupille du bec de cane. Ensuite j’ai payé et je suis sorti. Dehors, j’ai ôté le bec et je suis rentré de nouveau comme si j’avais oublié quelque chose.

— Mande pardon, patron, vous avez le téléphone ?

— Pour Paris ?

— Oui.

— A côté des toilettes…

— Merci.

J’avais le bec de cane dans ma fouille. Je l’ai assuré dans ma main, en le saisissant par la tige de fer… En arrivant à la hauteur du Gérard je l’ai levé et l’ai abattu sur sa nuque d’un solide coup sec et précis. Il est parti en avant, le nez dans ses œufs… Rapidement j’ai passé dans la cuisine. La grosse faisait couler de l’eau chaude dans une bassine. Elle n’avait rien entendu. J’ai levé à nouveau ma matraque en forme de boomerang et j’ai filé le paquet pour aller plus vite. A la façon dont elle s’est abattue, j’ai compris que j’avais forcé sur l’ordonnance… Elle avait la coiffe en sang et ne bougeait plus. Du raisin sortait de son nez et coulait aux commissures de sa bouche. Elle ne s’en tirerait pas sans une bonne trépanation des familles… Probable qu’elle aurait des troubles de mémoire après une prune comme celle-là.

Je l’ai laissée par terre. Je pouvais vaquer « à mes occupations », elle ne risquait pas de me déranger !

Je suis retourné au troquet pour m’assurer de la personne du bistrot. Le balafré commençait à papilloter de la prunelle. Je l’ai traîné jusqu’aux lavabos et je l’ai attaché sur la cuvette des gogues au moyen d’une corde d’étendage qui se trouvait dans un placard à balais.

Il me regardait d’un air incrédule. Vraiment il ne pigeait pas pourquoi je venais de jouer les terreurs…

— Je suis un peu turbulent, ai-je dit, ça doit venir du temps… Il est à l’orage et ça influe sur le système nerveux. Il m’observait de son regard lourd, charbonneux en diable.

— Je voudrais le nom et l’adresse du gars qui t’approvisionne en came !

Il a composé comme un point d’exclamation avec sa gueule de raie. L’un de ses sourcils s’est haussé imperceptiblement et son œil s’est agrandi.

— Tu comprends ?

— Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?

J’ai soupiré :

— Ah non, j’ai pas de temps à perdre en salade !

— Mais…

— Je suis au parfum par Pierrot le Dauphinois, alors tu vois, ça n’est pas la peine de me bourrer la caisse !

Il s’est renfrogné.

— En voilà des giries ! a-t-il murmuré…

Lui, je ne sais pas pourquoi il s’était lancé dans la limonade, mais je peux vous garantir que ça n’était pas une mauviette. Il n’avait pas peur. Il était furax et embêté, voilà tout ! Probable qu’il avait dételé à la suite d’un coup dur et qu’il se contentait de vivre semi-bourgeoisement, entre son troquet et la maison parapluie !

Je lui ai dit, le plus calmement possible :

— Il faut parler, Gérard ; ça ne m’amuserait pas de charcuter un type comme toi ! Pas la peine de jouer à la carpe, tu sais combien la chair est faible ! Si je me mets à te travailler, tu ne pourras pas la boucler trop longtemps…

Il le comprenait fort bien, mais il ne voulait pas s’allonger tout de suite… Il cherchait à gagner du temps…

Je l’ai laissé réfléchir un peu et j’ai musardé dans l’appartement. Derrière la cuisine il y avait une chambre meublée de façon fort sommaire. Il n’était pas tourmenté par des goûts de luxe, le balafré. En fouinassant un peu partout, j’ai mis la paluchette sur un bath revolver glissé dans une chemise au col amidonné. Y avait un chargeur neuf… J’ai caressé la crosse striée. Elle était douce sous mes doigts. Ça me faisait un effet du tonnerre, ce contact. J’ai soupesé l’arme. Du suédois ! La détente ne devait jamais protester pour partir. Avec cet engin en pogne, on pouvait passer des commandes !

J’ai glissé le pétard dans ma ceinture et je suis revenu à Gérard. Sur son trône il n’avait pas l’air fin. Du reste, ça l’humiliait visiblement d’être entravé sur une cuvette de chiottes.

Il devait se dire que je manquais de courtoisie dans mes brutalités…

— Bon, je ne veux pas m’éterniser… Tu serais gentil de parler.

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