Frédéric Dard - Un tueur

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Un tueur raconte à la première personne du singulier l'épopée sanglante d'un criminel sans envergure devenu tueur.
Un tueur élégant comme on n'en fait plus, ne succombant à rien si ce n'est au charme vénéneux des femmes et qui, les yeux voilés de rouge et la mort dans la peau, finit par attendrir sa proie à commencer par nous, lecteurs.
Kaput, c'est l'odyssée de ce tueur vers la pente fatale du crime.
C'est aussi une pièce majeure sur le chemin de Frédéric Dard vers la reconnaissance littéraire et populaire qui est la sienne aujourd'hui.
Qualifiés de « mémoires du désespoir » par son auteur à l'époque de leur publication dans les années 1950, les textes originaux des Kaput sont désormais réunis dans ce livre sous le titre
.

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Je m’étais arrêté précisément devant le manège des petites bagnoles tamponneuses et je regardais la jeunesse jouer les as de formule I avec de grands cris et des rires crétins… C’était bath comme spectacle, bien susceptible de tenter le pinceau d’un peintre de mouvement… Les petits baquets de couleur sur la piste de tôle, le trolley fleuri d’une perpétuelle étincelle bleue, raclant le grillage électrifié… Oui, ça me faisait plaisir à regarder…

La patronne du circus se tenait à la caisse, bradant les tickets à tout va car il y avait queue. Son bonhomme, un gros zig nourri au gaz de ville, actionnait les commandes du manège. C’était lui qui filait les coups de klaxon annonciateurs des départs et des arrêts, lui qui branchait le courant et qui lançait les coups de gueule lorsque des marmots chahutaient sur la plate-forme de bois bordant la piste.

Son employé, un grand sidi jeune et triste, récupérait les tickets à bord des véhicules. Il était souple comme un chat et sautait d’une voiture à l’autre sans poser le pied sur la tôle luisante. Il ne se tenait même pas… Quand il avait à peu près fini son compostage, le Vieux des commandes branchait le jus et les petites autos multicolores reprenaient leur ronde idiote tandis que l’arabe achevait en voltige de déchirer les billets des deux dernières. Son numéro d’acrobatie faisait partie du spectacle… Ceux qui attendaient leur tour, les pas vergeots qui n’avaient pu se farcir une guindé, tuaient leur envie de conduite en regardant bondir le félin.

J’allais m’arracher à cette contemplation, lorsqu’il s’est produit quelque chose. C’est marrant, je crois que par moment je suis doué d’une double vue… Probable que la faim vous affûte la gamberge… On voit les choses un poil de seconde avant qu’elles ne se produisent. C’est ainsi qu’au moment où je m’apprêtais à passer mon chemin, un pressentiment m’a cloué sur le sol… J’ai vu…

Le nordaf sautait de la dernière voiture vérifiée. Il allait prendre place sur la plate-forme, comme de coutume, mais une bousculade s’est produite, rapport à deux troufions qui chahutaient et il a été refoulé sur la piste au moment où une voiture fonçait droit sur lui. Il y a eu un choc, des cris… Le gnard du manège a illico coupé le contact… Des mecs se sont rués… L’arbi se tordait sur la tôle avivée par le frottement. Il avait la cheville brisée et le bas de sa flûte branligotait de gauche à droite. Le pauvre était vert pomme avec des lèvres entièrement décolorées. Il souffrait tellement qu’il ne pouvait piper mot, alors il a pris le parti le plus sage : celui de se payer un valdingue dans le cirage… Pendant ce temps de bonnes âmes l’ont coltiné jusqu’au troquet de la place en attendant une tire pour l’évacuer sur l’hosto du canton.

Le manège s’est arrêté un bon quart d’heure car le patron, bonne âme, avait tenu à assister son employé…

Je l’ai vu radiner du bistrot, un peu pâle, le front soucieux, se mordant les lèvres avec ennui.

— Dites donc, patron…

Il m’a regardé, comme un type qui rêve, sans paraître me voir.

— La jambe cassée, a-t-il dit, ç’aurait pu être plus grave.

— Oui… Deux mois de plâtre et il pourra danser le jerk. Vous n’avez plus personne pour vous aider ?

— Non. Va falloir que je fasse seul en attendant…

Il a eu un regard triste vers la file des péquenods qui se pressait déjà autour du manège.

Il devait se livrer au méchant calcul mental, le zig… Evaluer qu’à tout faire il perdait environ un tour de manège sur cinq. C’était pas jouissif, d’autant plus qu’on arrivait en fin de saison. C’était le moment de bourrer au maxi.

— Ecoutez, j’ai vu travailler vot’gars. C’est pas sorcier… Si vous voulez de moi je peux en faire autant, le saut de la mort excepté !

Alors là, j’ai presque aperçu le frémissement qui lui cavalait le long de l’échiné.

— Vous ? a-t-il murmuré…

Il m’a regardé enfin… Le spectacle n’était pas formidable… J’avais laissé pousser ma barbouze et je ressemblais plus à une cloche de la Mouf qu’à Robin des Bois. Et puis, m’est avis que je devais cocoter un brin. Quand on dort à la belle étoile c’est fatal…

— Faites pas attention, lui ai-je dit, je ferai un brin de toilette…

— Vous êtes d’ici ?

— Non, de Paris… Là-bas, j’avais pas de boulot, alors je me suis embauché pour les vendanges dans le Languedoc… Elles sont finies, je remonte…

— Je peux vous prendre à l’essai, m’a-t-il dit… Je vous préviens que de toute façon, dans deux mois je remise…

— Ça colle…

— Mille balles par jour, nourri, couché, ça va ?

— Ça va !

— Vous avez compris en quoi consiste votre travail ?

— Oui…

Il m’a tout de même expliqué :

— Les clients prennent des tickets… Lorsqu’ils sont installés dans les voitures vous déchirez les tickets…

— Ça n’a rien de sorcier…

— Faites attention de ne pas vous faire accrocher. Du reste, je ne donnerai les départs que lorsque vous aurez fini. L’essentiel est que vous fassiez vite car chaque minute compte…

— Vous bilez pas !

J’étais peut-être moins doué que l’arabe pour ce qui était de la voltige, mais en revanche je lui rendais des points quant à la vélocité. En moins d’une minute je « faisais » les huit bagnoles…

Le patron du manège avait l’air satisfait. Je l’ai vu parlementer avec sa femme, pendant une « course ». Elle, c’était le genre forain dans toute sa splendeur. Elle allait chercher dans les cinquante carats, un peu moins peut-être. Elle était blonde, avec des yeux ruisselants de rimmel, une bouche mal dessinée au truc orange, et des rides plein le cou. A part ça, pas mal roulée du tout, surtout au-dessus de la ligne de flottaison.

Elle me regardait d’un œil scrutateur, comme si elle craignait à tout moment que je me carre son manège dans ma poche et que je m’emmène balader. Probable que ma mine ne lui inspirait pas la grosse confiance. C’était pas pour tout de suite, la garde de ses éconocroques…

Je faisais mon turf le mieux et le plus vite possible en regrettant de ne pas avoir quelque chose à me caler sous la dent creuse. Ma faim me filait des vapeurs… Par moment, le manège m’entraînait dans une espèce de sarabande monstrueuse et j’étais obligé de me crisper pour tenir le choc et surmonter ces défaillances… J’avais rien dans le bide et, malgré tout, j’éprouvais des nausées comme au sortir de table après un gueuleton riche en crèmes !

Je n’avais aucune notion de l’heure… Tout ce que je pouvais me permettre de penser c’était qu’on était dimanche, que la soirée serait interminable et que je devrais encore déchirer des paquets de billets avant d’avoir droit au repos et à la bouffe !

Je voyais toujours les grosses pattes sales, rouges et fortement onglées des pégreleux me tendant gauchement leur petit rectangle de papezingue rose. J’en avais classe… C’était pire que le bagne, ce turbin volant, après deux jours de jeûne…

Et pourtant, in petto, comme on dit dans les pièces de théâtre, je me fendais le tiroir en songeant que les flics me cherchaient partout, dans tous les palaces, sur toutes les routes nationales, et que moi, Kaput, le tueur, j’étais là, en pleine lumière, au milieu d’une foule avide de joie… Je crois que c’est cette pensée-là qui m’a réconforté et permis de tenir le choc.

Enfin la foule s’est clairsemée peu à peu et il n’est plus resté que des freluquets saouls que le patron a virés à coups de pompes.

J’étais fourbu ! Il a éteint la guirlande de lampes cernant son manège, ne laissant plus subsister que deux ampoules à chaque extrémité de la piste.

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