Frédéric Dard - Mausolée pour une garce

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Mausolée pour une garce: краткое содержание, описание и аннотация

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Avec ce livre, Frédéric Dard va plus loin dans le chemin tortueux des âmes. Tout en nous captivant par une action aux incessants rebondissements, nous sentons qu’il nous conduit infailliblement là où il veut, c’est-à-dire à une plus large compréhension de l’humanité.
MAUSOLÉE POUR UNE GARCE dresse un personnage de femme extraordinaire, vénéneux, fascinant, superbe.
Un livre que vous lirez rapidement, peut-être ? Mais que vous mettrez beaucoup de temps à oublier !

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Oui, le Notaire ressemblait à la poule blanche de jadis… À cette pauvre volaille qui parfois hantait ses nuits. Il n’avait pas osé la ramasser, de même qu’il n’osait pas toucher la poitrine du clochard : Hervé était le genre d’assassin auquel ses victimes font peur.

Il essaya de respirer un grand coup et fonça vers la rue. Il s’y jeta comme dans un fleuve de clarté dont le tourbillon pouvait l’engloutir.

6

Il marcha longtemps, presque au hasard, avec l’unique souci de mettre le plus possible de distance entre le cadavre du Notaire et lui.

Il finit par se retrouver à Barbès. Il y avait beaucoup de lumières et une foule de noctambules louches. C’était la vie, cela !

Hervé comprit que tout continuait malgré son acte. Il venait de tuer un homme et pourtant, l’univers fonctionnait avec une si profonde indifférence que le jeune homme croyait y lire un signe de la souveraineté absolue du monde.

Il n’était qu’un petit bonhomme transi de peur, qui essayait de reprendre goût à l’existence.

Il se mit à penser très fortement à Agnès. À travers l’image de sa maîtresse, il éprouva l’orgueil de cet acte par lequel il venait de se manifester absolument. Elle était la clé du drame. C’était elle qui donnait à son forfait sa signification.

Il eut envie de la voir… De lui crier « C’est fait ! » Envie de percevoir le prix du sang en monnaie merveilleuse.

« Et si je lui téléphonais ? », songea-t-il.

Mais Agnès le lui avait formellement défendu. Il préféra se faire conduire en taxi jusqu’au boulevard Maurice-Barrès. Très souvent, l’amour l’amenait devant l’immeuble de sa maîtresse. Il lui arrivait d’y passer des après-midi entiers, à marcher devant les grilles du Jardin des Plantes, comme un prisonnier derrière ses barreaux, sans oser lever les yeux vers le deuxième étage de l’opulente maison des Taride. Agnès le surveillait de sa fenêtre en prenant soin de ne pas se montrer. Elle aimait voir le petit mâle faire les cent pas devant chez elle. Mais jamais elle ne lui avouait l’avoir observé et elle feignait la surprise et le mécontentement lorsqu’il lui parlait de ces heures d’attente.

Ce soir-là, Hervé se dit qu’il avait peut-être une chance d’arriver devant l’immeuble avant qu’Agnès fût de retour de sa soirée. Il saurait bien, d’un regard, faire comprendre à sa maîtresse qu’il lui avait obéi.

Le taxi était un vieux GI brimbalant qui ne profitait pas de l’accalmie de la circulation. Hervé se tordait les doigts d’impatience. À quelques minutes près, il allait peut-être manquer le retour d’Agnès, et il ne se sentait pas la force d’attendre le lendemain sans partager ce terrible secret avec elle.

Enfin le véhicule poussif vira à droite, porte Maillot, emprunta le passage souterrain et ressortit devant l’Orée du Bois.

— Ça va, fit Hervé au conducteur, laissez-moi là…

Il fit à pied le reste du chemin, marchant à pas furtifs sous le couvert des arbres. Parvenu devant l’immeuble, il leva les yeux vers les fenêtres d’Agnès et sentit un vif désappointement en constatant que toutes étaient éclairées… Agnès était déjà rentrée… Il ne pouvait la voir… Une grande tristesse lui fit mal à l’âme. Ce cadeau effrayant qu’il avait pour elle, ce meurtre, il devait le garder avec lui jusqu’à l’après-midi du lendemain. C’était là un tête-à-tête désespérant.

Hervé demeura un bon moment accoté à la grille qui faisait face aux immeubles cossus. Il avait une mentalité de banni. Il se sentait étranger à tout ce qui l’entourait, abandonné…

Le fait de sentir la femme aimée si proche et si inaccessible le dévastait chaque fois qu’il venait rôder boulevard Maurice-Barrès.

« Bon Dieu, songea-t-il, dire qu’elle est bien tranquille, dans ce luxe, tandis que je me ronge le cœur devant sa porte… »

Il lui en voulait un peu d’être aussi obsédante. Il y avait des moments où il souhaitait ne plus l’aimer.

Le bruit d’une fenêtre, s’ouvrant brutalement, déchira l’onctueux silence du quartier. C’était une croisée des Taride qui béait soudain dans la façade en pierre de taille. La silhouette athlétique d’un homme s’y découpa. Le mari d’Agnès, pensa Hervé qui n’avait jamais eu l’occasion de rencontrer ce dernier.

Taride se pencha sur le boulevard. Il sondait celui-ci avec attention. Que diable regardait-il à pareille heure ?

Peut-être nourrissait-il des doutes ? Hervé eut peur et s’éloigna discrètement, en prenant un air innocent pour se rassurer. Ce n’était pas le moment de voir éclater un scandale chez les Taride. D’ici à quelques mois il pourrait vivre avec Agnès et il prendrait sûrement un vif plaisir aux grandes scènes grandiloquentes que ne manquerait pas de leur faire le mari… Mais la partie qu’ils jouaient en ce moment, sa maîtresse et lui, était par trop délicate pour qu’ils risquent de la compromettre par un caprice…

Le garçon disparut en direction de l’Orée du Bois d’où s’échappaient les flonflons cuivrés d’un orchestre en délire…

Ce n’était certes pas le comportement de ce promeneur solitaire, attardé devant sa demeure, que regardait Henri Taride.

S’il guettait désespérément le boulevard, c’était dans l’espoir de voir enfin surgir la mince silhouette d’Eva.

L’homme d’affaires avait tout raconté à Agnès. Elle l’avait écouté, attentivement, sans l’interrompre, non comme une mère, mais plutôt comme une amie expérimentée à laquelle il eût demandé d’interpréter le surprenant comportement de la jeune fille.

« Quelle force de caractère ! », avait admiré Taride… Au fur et à mesure qu’il lui narrait la scène, il lui devenait apparent qu’en l’occurrence il avait manqué d’énergie.

Lorsqu’il s’était tu, Agnès avait hoché la tête d’un air rassurant.

— Vous dramatisez, Henri…

Il en avait été abasourdi.

— Ma chère Agnès, je crois que vous ne réalisez pas très bien la situation…

— Au contraire… Eva arrive à un moment critique de sa jeunesse. Elle traverse une période de troubles et les idées les plus folles défilent dans sa charmante tête de petit oiseau… Vous avez donné à ceci une importance qui l’a dépassée.

— Moi !

— Parfaitement, vous ! Sans votre intervention, ma fille serait ici, écœurée par ce baiser, guérie sans doute de sa tentative sexuelle !

— Ainsi, vous pensez que j’aurais dû la laisser dans les pattes de ce sale bonhomme ?

Agnès n’avait pas répondu. Naturellement la riposte avait son poids…

Elle marchait nerveusement dans le salon Louis XVI, se laissant tomber parfois dans un délicat fauteuil à médaillon de satin bleu pour se relever presque aussitôt et reprendre sa marche…

Elle pensait à Eva, et plus encore à Hervé. Le jeune homme s’était-il enfin décidé ?

Taride éternua.

— Fermez donc cette croisée, conseilla Agnès, agacée… Quand bien même vous vous défenestreriez, ça ne la ferait pas rentrer plus vite…

— J’admire votre calme, fit sincèrement Henri Taride… Moi, j’en suis à me demander si elle rentrera seulement.

Agnès lui jeta un regard glacé.

— Mais évidemment, elle rentrera ! Cette gamine joue le jeu. Pour esquiver une semonce, elle nous flanque une crise d’inquiétude aiguë. Son retour guérira notre angoisse. C’est de l’excellente diplomatie, Henri.

Le publiciste contempla sa femme d’un air de doute. Tout ce qu’elle disait le déroutait. Et il avait peur davantage encore de ce qu’elle taisait. L’inquiétude qu’il ressentait au sujet d’Eva n’atténuait pas sa rage. Elle avait même plutôt tendance à la fortifier.

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