Frédéric Dard - Mausolée pour une garce

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Mausolée pour une garce: краткое содержание, описание и аннотация

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Avec ce livre, Frédéric Dard va plus loin dans le chemin tortueux des âmes. Tout en nous captivant par une action aux incessants rebondissements, nous sentons qu’il nous conduit infailliblement là où il veut, c’est-à-dire à une plus large compréhension de l’humanité.
MAUSOLÉE POUR UNE GARCE dresse un personnage de femme extraordinaire, vénéneux, fascinant, superbe.
Un livre que vous lirez rapidement, peut-être ? Mais que vous mettrez beaucoup de temps à oublier !

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Hervé essaya d’emplir encore son verre mais le goulot de la carafe dérapa sur le rebord du verre et le vin se répandit sur le carrelage. La fille de droite recula vivement pour éviter les éclaboussures…

— Mande pardon, ânonna Hervé… Je…

Il rit parce qu’il n’arrivait pas à distinguer l’étendue de la flaque de vin…

Il redressa la tête. La fille le contemplait fixement.

— Vous êtes fâchée ?

— Non !

À travers son ivresse, Hervé se reprocha de n’avoir pas remarqué plus tôt les yeux de sa voisine. Elle avait un regard merveilleux, en amande, bleu très pâle, avec une surprenante constellation de petits points noirs, très brillants. Elle était blonde, coiffée court, à la diable… Elle portait une jupe de tweed, une veste de daim et un polo.

— Je peux vous offrir un verre ? demanda Hervé.

— Non, merci…

— Pour me tenir compagnie ! insista-t-il en déplorant la difficulté de son élocution…

— Vous semblez très bien boire seul !

Son ton contenait un reproche. Il hocha la tête.

— Je bois pour oublier, fit-il.

— D’accord, soupira la jeune fille. Eh bien ! continuez ; ça ne va plus être long…

Hervé lui tendit sa carafe.

— Voulez-vous me verser à boire ? Je ne suis plus foutu de viser le verre !

Elle sourit, prit la carafe et versa élégamment un demi-verre de vin à son compagnon de bar.

— Plein ! croassa Hervé.

— Mais non, fit-elle, vous êtes sur le point de toucher au but… Il faut maintenant procéder par tâtonnements… Ce n’est plus qu’une question de dosage à trouver…

Elle semblait s’amuser de l’incident. Ses yeux riaient, et pourtant Hervé crut remarquer en elle une certaine tristesse.

Au lieu de boire le verre qu’elle venait de lui verser, il le posa par terre, tout contre le mur.

— Vous ne buvez plus ? s’étonna la jeune fille.

Il secoua la tête.

— Je me fais languir…

En réalité, sa nausée revenait, plus violente.

— Vous êtes vert, l’avertit-elle, charitablement… Je pense que vous devriez sortir un peu…

Il serra les dents pour contenir un pénible spasme. Il eut une intolérable aigreur dans la bouche ; une sensation de froid aux dents et de brûlure dans le tube digestif.

Cela se calma pour recommencer plus fortement. Hervé comprit qu’il allait vomir dans le bar. L’odeur de friture et les chants bachiques accentuaient son malaise. Il tira précipitamment son portefeuille de sa poche, le tendit à sa compagne et se leva.

— Payez pour moi, parvint-il à dire…

Il bouscula les deux Américains, tâtonna pour trouver le bec-de-cane de la porte et se retrouva dehors… Une alignée de voitures en stationnement bordait le trottoir. Hervé essaya de trouver une brèche, mais n’eut pas le temps de se ruer vers le pan d’ombre qu’il guignait pour se soulager. Plié en deux, une main agrippée au capot d’une auto, il s’abandonna à son malaise. Il avait honte de se comporter ainsi devant les passants, mais c’était plus fort que lui.

Lorsqu’il se releva, ses yeux étaient pleins de larmes et sa gorge en feu, mais une bienfaisante sensation de vide parfait le faisait renaître… La tête lui tournait encore mais son ivresse n’était plus désagréable à supporter.

— Ça va mieux ? demanda une voix…

Il se détourna, essuyant sa bouche d’un revers de manche peu orthodoxe. La jeune fille se tenait près de lui.

— Oh ! je… Je suis navré… C’est ridicule…

Elle lui tendit son portefeuille.

— J’ai payé votre vinasse, il y en avait pour mille francs…

— Merci.

Il ne savait plus que dire. Il avait honte de son haleine nauséeuse, de son comportement, de son silence même…

— Vous habitez le quartier ? demanda-t-elle.

— Non, Montmartre…

— Voulez-vous que je vous appelle un taxi ?

— Non…

— Alors vous devriez marcher un peu…

Tout naturellement, elle se mit en route en direction du quai, et il la suivit. Ils parvinrent devant l’Ecole des Beaux-Àrts sans avoir parlé. Hervé reconnut le bâtiment et le désigna d’un hochement de tête.

— J’ai essayé de devenir Rubens, là-dedans…

— Et vous n’y êtes pas parvenu ? demanda-t-elle.

— Non, je suis resté moi-même, c’est-à-dire zéro !

Elle l’observait, en marchant. Il l’intéressait. Elle découvrait chez ce garçon ivre quelque chose de très enfantin et de très farouche qui l’émouvait un peu. Il l’avait touchée par la façon dont il lui avait remis son argent tandis que, lamentable, il allait vomir…

Il s’arrêta sous un lampadaire et la regarda. Elle avait un visage de chat sauvage, très mobile… Elle lui rappelait quelqu’un. Peut-être Agnès ? Une Agnès jeune ; une Agnès neuve…

— Vous êtes étudiante ? questionna Hervé.

— Dans un sens, oui !

— Et vous apprenez quoi ?

— J’apprends à vivre, c’est rudement coton. Je crois que si je passais un examen aujourd’hui, je me ferais recaler !

Hervé éclata d’un rire qui s’acheva en grimace car il réveillait un reste de nausée.

— Ça ne va toujours pas fort, hein ? remarqua sa compatissante compagne.

— Non, pas très…

— Venez vous asseoir. L’air pur de la nuit, il n’y a rien de tel comme vulnéraire…

Ils traversèrent le quai et prirent place sur un banc qui marquait un arrêt d’autobus. La demie d’une heure tardive tomba d’un clocher…

Un homme vêtu d’une gabardine fripée et coiffé d’un chapeau à bords rabattus s’arrêta devant eux, une boîte à violon sous le bras, pour leur demander si le « dernier » était passé. La compagne d’Hervé lui répondit qu’elle n’en savait rien, et le musicien s’éloigna, la tête rentrée dans les épaules.

Les jeunes gens demeurèrent un moment silencieux, sensibles à la brise courant le long de la Seine. Le remue-ménage des Halles gagnait l’autre rive…

— J’adore ce coin de Paris, fit-elle, surtout à ces heures…

— Vous y venez souvent ? demanda Hervé.

— Pas assez !

— Que faisiez-vous à La Frite, tout à l’heure, seule ?

— Rien !

— C’est un endroit idiot, vous ne trouvez pas ?

— Complètement idiot !

— Comment vous appelez-vous ? questionna le garçon, après une hésitation.

Il rougit, parce que c’était le genre de question qui marque un tournant dans des relations nouvelles.

Elle resta silencieuse un instant ; il crut qu’elle ne voulait pas répondre, et qu’elle était peut-être choquée par son audace.

— Comment aimeriez-vous que je m’appelle ? demanda-t-elle…

Il hocha la tête, dérouté.

— Je ne sais pas…

— Quel prénom me donneriez-vous si vous aviez à me baptiser ?

Une fois de plus il la fixa avec attention.

— Attendez, dit Hervé… Claire !… Ou bien non, Aurore ! Voilà ! Vous ressemblez au jour qui se lèvera tout à l’heure…

— Je m’appelle donc Aurore, murmura-t-elle…

Il s’assit de biais, un pied posé sur le banc afin de pouvoir appuyer sa tête sur son genou. Le vin de La Frite lui avait détraqué le foie. Hervé se dit qu’il allait être mal en point pendant au moins deux jours. Et pourtant, il avait tellement besoin de rester en possession de tous ses moyens !

Aurore considérait le soulier mis en évidence en fronçant les sourcils.

— Vous avez vu ? murmura-t-elle.

— Quoi ? demanda Hervé…

— Il y a du sang sur votre chaussure.

Cela lui fit comme un seau d’eau glacée en plein visage. Il mit précipitamment le pied sous le banc.

— Mais non, bredouilla-t-il ; c’est du vin…

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