Frédéric Dard - Mausolée pour une garce

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Mausolée pour une garce: краткое содержание, описание и аннотация

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Avec ce livre, Frédéric Dard va plus loin dans le chemin tortueux des âmes. Tout en nous captivant par une action aux incessants rebondissements, nous sentons qu’il nous conduit infailliblement là où il veut, c’est-à-dire à une plus large compréhension de l’humanité.
MAUSOLÉE POUR UNE GARCE dresse un personnage de femme extraordinaire, vénéneux, fascinant, superbe.
Un livre que vous lirez rapidement, peut-être ? Mais que vous mettrez beaucoup de temps à oublier !

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Le réflexe du brigadier lui donna raison.

— Ce serait pas toi qui l’aurais poussé ? demanda-t-il, prêt à la suspicion.

— Moi ! s’étrangla Coco. En voilà une idée ! Comment est-ce que je serais été balancer un morcif comme le Notaire par cette petite croisée… Il l’a fait exprès, c’est sûr !

— Suicide ! s’étonna l’agent.

Le laitier intervint.

— Ces deux-là sont toujours fin saouls, brigadier ! Est-ce qu’on peut savoir ce qui lui a passé par la tête ?…

— En tout cas, plaisanta l’un des deux agents, il ne lui passera plus grand-chose, par la tête. Vous avez vu ce gnon qu’il s’est mis !…

Aidé de son collègue, il chargea le pseudo-défenestré sur la civière. Coco la Jolie trottina derrière le cortège jusqu’à la voiture.

Elle voulut y grimper, mais le brigadier s’interposa.

— Hé ! Tu ne t’imagines pas qu’on va te promener, non !

— Où est-ce que vous l’emmenez ? pleurnicha la vieille.

— À Beaujon !

Les deux portes noires claquèrent et la voiture s’ébranla. Le boulanger regagna son fournil pour raconter l’histoire à ses mitrons. La laitière, apitoyée par le chagrin de Coco, chercha quelque chose de réconfortant à lui dire, ne trouva rien et suivit son mari en croisant sa robe de chambre jusqu’à la gorge.

Coco resta plantée au coin de l’impasse, insensible à la pluie qui délayait ses larmes. Tout s’était passé tellement vite qu’elle n’avait pas eu le temps de réaliser.

Au bout d’un moment, elle se mit à courir vers le laitier qui achevait de charger sa voiture.

— L’hôpital Beaujon, demanda-t-elle, c’est de quel côté ?

9

Taride avait passé une mauvaise nuit. Le souvenir d’Eva dans les bras du triste bonhomme de la veille le hantait. Mille détails venaient cribler sa mémoire. Il revoyait la jambe de l’homme passée entre celles de l’adolescente, ses mains pétrisseuses qui s’affolaient sur la jeune poitrine, sa bouche écœurante, zébrée par le rouge à lèvres de la jeune fille… Et surtout ce regard éteint par le désir, qui avait mis un certain temps à redevenir normal après l’intervention d’Henri.

Lorsque Taride avait épousé Agnès, Eva était une petite fille toute en jambes et en bras qui faisait penser à un grand insecte brillant. Pour le publiciste, elle était, jusqu’à la veille, demeurée une petite fille, bien qu’il se rendît compte de son évolution physique. Et voilà que, brusquement, il venait de découvrir qu’il y avait deux femmes sous son toit.

Cette brutale constatation le rendait sombre sans qu’il pût s’expliquer pourquoi.

Quelque chose avait changé la veille… Quoi ? Il ne parvenait pas à le définir exactement. Et cela ne s’était pas produit au moment où il avait reconnu sa belle-fille dans les bras du satyre miteux mais, un peu plus tard, quand, à la sortie du commissariat, elle avait passé ses mains sur sa poitrine en le regardant d’un œil ironique. Ce geste avait été une provocation de femelle. Il ne pourrait jamais plus l’oublier et Taride savait déjà qu’il hanterait beaucoup de ses nuits.

Il était même à ce point brûlant qu’il avait troublé son plaisir avec Agnès.

Taride s’aperçut que sa femme le considérait, depuis son oreiller, avec une attention bizarre. Ses paupières mi-closes laissaient passer un mince regard vert, presque hypnotique.

— Vous pensez à Eva ? demanda-t-elle.

Taride se troubla, comme pris en flagrant délit.

— Oui, justement… Je me demandais si elle était rentrée…

— Je pense que oui, dit Agnès en mettant ses mains sous sa nuque pour faire saillir ses seins… Je l’ai entendue dans la nuit…

— Et vous ne vous êtes pas levée, s’indigna Taride…

— Vous n’allez pas recommencer, Henri, fit-elle…

Elle sonna la femme de chambre et dit en s’étirant languissamment :

— Les explications nocturnes sont toujours mauvaises. Rien ne vaut le jour lorsqu’on aborde des sujets délicats.

L’entrée de la domestique fit diversion.

— Ouvrez les rideaux, Rose, et servez-nous le petit déjeuner au lit ! ordonna Agnès…

Ils burent une tasse de café noir. Tandis qu’Henri faisait couler son bain, Agnès se décida à rendre une petite visite matinale à Eva. Elle noua sa robe de chambre de satin vert, chaussa ses mules brochées et se dirigea vers la chambre de sa fille. Ces explications l’ennuyaient. Jusque-là elle n’avait jamais abordé avec Eva les questions sexuelles, comptant lâchement sur les initiations extérieures, comme la plupart des parents… Mais l’incident l’obligeait à parler…

La porte d’Eva était fermée à clé. Agnès frappa calmement comme l’eût fait la domestique. Elle perçut un grognement, puis un bâillement.

— Oui ? demanda la voix de sa fille.

— C’est moi, tu veux m’ouvrir, ma choute ?

Il y eut un bruit de couvertures refoulées à coups de pied, puis un trottinement enfantin qui attendrit Agnès.

Ce trottinement en disait plus long que toutes les confessions pour une femme de son expérience. Celle qui venait lui ouvrir était bien une gamine.

Eva avait son petit visage triangulaire tout barbouillé de sommeil. Elle portait une chemise de nuit impondérable, style Baby Doll.

Elle lança un baiser à sa mère et courut se jeter dans son lit défait dont elle rabattit le drap.

Agnès s’approcha du lit. La chambre tendue de rose était délicatement meublée Louis-Philippe. Elle était d’une fraîcheur un peu trop systématique, de l’avis d’Eva… Car c’était naturellement Agnès qui l’avait composée, meublée, décorée…

Agnès regarda tendrement sa fille.

Au lieu de répondre, la jeune fille lui lança un regard en biais.

— Vas-y, ma poule ! dit-elle. Tu as dû préparer ça toute la nuit depuis qu’Henri est allé me rapiner !

— C’est ce qui te trompe, dit Agnès. Je n’ai rien préparé du tout, car j’ai dormi.

La riposte dérouta Eva. Tout ce qu’elle avait accumulé de hardiesse s’envola. Elle ne fut plus qu’une petite fille en face de sa mère…

— Je ne veux pas t’empoisonner avec des rabâchages de mère douloureuse, dit Agnès en souriant. Dieu merci, ça n’est pas mon genre. Je ne veux pas non plus te prêcher la prudence, te parler des stupides ennuis pouvant découler de certaines expériences… Tout ceci au fond ne me concerne qu’au second degré, car je pars du principe que chacun est maître de sa petite carcasse.

Elle cligna de l’œil aimablement. Elle voulait avant tout ne pas heurter Eva. Sa fille était un petit animal peureux qu’il fallait apprivoiser.

Eva fixait obstinément un pli en zigzag de sa couverture, cherchant à y découvrir le contour d’un visage.

Elle n’aimait pas penser à la vie sexuelle de sa mère, mais si elle cédait à ce sujet scabreux, c’était pour se dire qu’Agnès devait être une femme très voluptueuse…

— Vois-tu, ma chérie, poursuivit cette dernière, le signe de notre vie, c’est qu’il faut toujours se tenir sur ses gardes. L’existence est une sorte de rue à traverser… Gardez-vous à gauche, gardez-vous à droite…

Elle rit. Son rire sonnait un peu faux et disait sa crispation. Alors elle s’approcha.

— Cette petite bêtise d’hier soir n’est rien pour toi, mais ç’a été beaucoup pour Henri. Tu t’en es rendu compte, c’est un garçon qui joue les bohèmes-bourgeois, mais qui, en réalité, est pourri de principes… Depuis qu’il t’a vue sous ce jour inattendu, il est complètement abruti… Ensuite, il se mettra à réfléchir. Or les hommes comme lui ne savent pas réfléchir à autre chose qu’à leurs affaires… Sinon ça leur gâche la vie… Nous n’avons pas le droit de gâcher la sienne, tu me comprends ? Songe qu’avant de le rencontrer, nous végétions dans deux pièces, rue de Vaugirard… Tu faisais tes devoirs sur la table de la cuisine, Eva, souviens-toi…

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