Frédéric Dard - Mausolée pour une garce

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Mausolée pour une garce: краткое содержание, описание и аннотация

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Avec ce livre, Frédéric Dard va plus loin dans le chemin tortueux des âmes. Tout en nous captivant par une action aux incessants rebondissements, nous sentons qu’il nous conduit infailliblement là où il veut, c’est-à-dire à une plus large compréhension de l’humanité.
MAUSOLÉE POUR UNE GARCE dresse un personnage de femme extraordinaire, vénéneux, fascinant, superbe.
Un livre que vous lirez rapidement, peut-être ? Mais que vous mettrez beaucoup de temps à oublier !

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Agnès resta sans voix. Elle flairait un grand danger. Elle avait prévu bien des réactions, mais pas celle-ci. Elle redoutait de trouver une loque, et voilà qu’elle se trouvait devant un garçon buté, hargneux, prêt à mordre. Elle espérait que ce changement provenait surtout de sa formidable gueule de bois.

— Tu as eu tort de boire, reprocha-t-elle doucement en lui caressant la nuque.

— Oh ! j’aurais mieux aimé me doper autrement, riposta Hervé. Je crois que si j’avais pu seulement t’apercevoir, une fois le coup fait, je serais rentré chez moi. Dans cet espoir, je suis allé faire le poireau boulevard Maurice-Barrès. Seulement, tout ce que j’ai eu le bonheur de contempler, c’est la silhouette de ton cocu de mari qui prenait l’air à sa fenêtre !

Agnès comprit qu’elle devait endiguer à tout prix cette révolte.

— Ça suffit, Hervé ! dit-elle froidement. Tu oublies qu’en faisant ce que tu as fait, tu as agi pour nous deux et non pour moi seule !

Elle se dirigea vers la porte.

— Où vas-tu ? demanda le garçon.

Agnès sortit sans répondre. Il sembla alors à son amant qu’il gisait, ligoté, au fond d’un désert.

— Agnès, appela-t-il…

Son assurance avait disparu. Il ne ressentait plus la moindre humeur à l’encontre d’Agnès. Il la voulait près de lui…

Elle revint, un petit flacon à la main. Elle était allée le prendre dans la boîte à gants de sa voiture. Il la regarda verser quelques gouttes du produit dans un verre, y ajouter de l’eau…

Lorsqu’elle lui tendit le verre, il hésita à le saisir.

— Qu’est-ce que c’est ? gémit-il.

— Un calmant pour l’estomac ; tu as peur ?

Hervé but la potion d’un trait. Le produit avait un goût douceâtre plutôt écœurant. Presque aussitôt il lui sembla que le calme revenait dans son corps délabré. Ce bien-être subit contribua à le rapprocher d’Agnès. Il lui fut reconnaissant de le guérir.

— Merci, Gnès…

Il avait retrouvé sa voix habituelle, un rien geignarde, une voix que se croient obligés de prendre les jeunes gens pour parler d’amour à leurs maîtresses.

Agnès constata le revirement et fut rassurée.

— Ecoute-moi, chéri, fit-elle. Maintenant, nous touchons au but ; le plus difficile est fait… Tu me suis ?

— Oui, Gnès…

— Ce n’est pas le moment de flancher…

— Non, Gnès…

— Alors laisse de côté tes rancœurs, ta jalousie, tes remords…

« Les regrets sont faits pour ceux qui échouent, pas pour ceux qui réussissent, tu saisis ? »

— Bien sûr !

— Et toi, tu as réussi ! Un point, c’est tout !

Il sourit. Il se sentait attendri par ce ferme langage. Comme elle était forte ! Comme il était simple de se laisser guider par cette merveilleuse femme. Avec elle, il faisait bon être un petit lâche…

— Réponds-moi, dit Agnès, ça s’est passé comment ? Oh ! je ne te demande pas cela par sadisme, crois-le. Seulement, j’ai besoin de me rendre compte…

— Je l’ai assommé, chuchota Hervé, d’une voix si faible qu’elle eut du mal à l’entendre.

— Comment ?

Il lui fit un récit scrupuleux du meurtre… Elle l’écouta attentivement, puis après un instant de réflexion demanda :

— Personne ne t’a vu ?

— Personne !

— Et…

— Oui ?

— Tu es certain qu’il soit mort ?

Hervé ouvrit la bouche pour protester, mais aucun son ne franchit ses lèvres. Cette question ne lui était pas encore venue à l’esprit car, jusque-là, il avait considéré son crime comme acquis.

— Certainement, Gnès… Certainement !

— Tu n’as pas vérifié ?

— Je… non ! Mais…

Il avait l’impression d’avaler un cube de glace. Ça lui râpait la gorge et lui gelait la poitrine. Le regard inquisiteur d’Agnès retrouvait son petit éclat méprisant de la veille.

— Enfant ! murmura-t-elle.

— Je ne m’en suis pas senti le courage…

— Tu as eu le courage de le frapper, mais pas celui de poser ta main sur sa poitrine !

— C’est comme ça, Gnès, se rebiffa Hervé. Pense ce que tu voudras, je n’ai pas osé… Tu sais, reprit-il, la théorie, c’est bien joli ; mais la pratique, c’est autre chose, Gnès, tout à fait autre chose… Je pense que tu ne t’en rends pas très bien compte.

La femme de Taride croisa ses mains et les pressa l’une contre l’autre, aussi fort qu’elle put, pour essayer de se décontracter. Elle n’était pas d’humeur à discuter. Une seule chose comptait pour elle : le Notaire était-il vraiment mort ?

— Il faut savoir, décida-t-elle.

— Savoir quoi ?

— Où nous en sommes… Tu vas retourner rue La Fontaine.

— Ah non, par exemple ! s’insurgea Hervé.

Elle s’impatienta, les sourcils froncés.

— Cesse de jouer les poltrons. Il s’agit de te renseigner discrètement chez les commerçants d’alentour…

— C’est ça, pour me faire remarquer…

— Personne ne te remarquera ! promit-elle.

Elle avait une telle force de persuasion qu’il commença à faiblir.

— Ensuite ? murmura-t-il.

— Tu iras dans les cafés… Tu écouteras… On doit parler de la chose, sapristi ! Nous ne pouvons demeurer dans cette incertitude…

Hervé hocha la tête.

— Bien, j’y vais !

Il se leva, se tint droit au milieu de la pièce, les jambes flageolantes, les joues souillées par sa jeune barbe à la pousse encore incertaine. Elle fut remuée par sa fragilité. Elle l’attira contre elle dans un élan quasi maternel.

— Je t’aime, chuchota Agnès.

Elle embrassa doucement les lèvres crispées du jeune homme, surveillant son regard afin de le voir basculer. Mais il la fixa aussi, d’un regard pathétique et humble de victime résignée.

12

Un Arabe, vêtu d’un complet trop grand et portant une cravate rouge sur une chemise à carreaux, actionnait sans joie les manettes d’un billard électrique. Le patron du café, un petit homme ventru au teint blafard, lavait des verres dans son bac à plonge, une cigarette neuve sur l’oreille…

Hervé, qui venait d’entrer dans l’établissement — le plus proche café du taudis du Notaire — songea qu’il lui serait malaisé d’obtenir des renseignements à cette heure creuse de la journée. Il devrait attendre la sortie des usines. Alors les bars de la rue s’empliraient d’une foule bavarde. Mais il ne se sentait pas la patience d’attendre. Depuis qu’Agnès avait émis des doutes sur la mort du Notaire, un espoir insensé s’était emparé de lui. Et si sa victime n’était pas morte ? Recommencerait-il ? Il savait que non. Jamais plus il ne pourrait accomplir ces gestes terribles, s’acharner sur la chair d’un homme pour y éteindre la vie qu’elle abritait.

L’Arabe réussit un coup heureux. Une série d’ampoules multicolores s’alluma dans un fracas de cataracte. Des chiffres lumineux dansaient sur le cadran bariolé de l’appareil. Hervé s’intéressa momentanément à la partie. Il aimait les billards électriques parce qu’à eux seuls ils contiennent toute la joie populeuse d’une fête foraine.

Un guenilleux vêtu de noir entra dans le café. L’arrivant était petit, et son grand nez le faisait ressembler à un corbeau. Hervé lui accorda un regard distrait…

— Ce sera un petit rosé, annonça Ficelle.

Il vida son verre dès qu’on le lui servit et s’approcha de l’Arabe qui martyrisait le dessous du billard à coups de genou pour essayer de dévier la trajectoire de sa dernière bille d’acier.

Hervé pesait d’une jambe sur l’autre, hésitant à questionner le patron. Mais il avait trop besoin de savoir…

— Donnez-moi un autre quart Perrier ! demanda-t-il.

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